Chroniques des lecteurs
Chronique par
Elisabeth M, Rédacteur
L'ouvrage:
Rice Moore est en cavale. Il n'est pas recherché par les autorités, mais par quelqu'un qui veut sa peau. Soucieux de discrétion, il se fait embaucher comme gardien d'une réserve dans les Appalaches.
Un jour, un homme lui montre la carcasse d'un ours abattu. Rice finit par en trouver d'autres, mutilées. Il décide de piéger les coupables.
Critique:
Ce roman m'a beaucoup plu. L'auteur s'aventure dans des zones sombres, ce qui est très réaliste. En effet, Rice, par exemple, est sympathique, tient à bien faire son travail, veut lutter contre l'injustice... Cependant, il a une part d'ombre, et elle ne se résume pas seulement aux absences qu'il a parfois.
Il est capable d'actes très durs. Sarah lui en reproche d'ailleurs un, arguments à l'appui. Je dois reconnaître que concernant cet acte, les deux points de vue se défendent. En outre, il aurait été préférable, pour les gens comme Sarah et moi, que Rice livrât «le gamin» à la justice. Certes, mais il est évident que celle-ci n'aurait rien fait. Ce n'est pas le seul moment du roman où Rice fait des choses qui (pour le dire sans trop en dévoiler) sont à remettre en question. Et c'est dans ces situations que le lecteur se demandera: qu'aurais-je fait à sa place? Cependant, il y a d'autres faits qu'il règle de manière plus civilisée.
Ses relations avec ses pairs ne sont pas toujours simples. J'ai quand même l'impression qu'à la fin, Boger et lui se comprennent... surtout parce que je pense que ce que Boger fait en prétextant que Rice a une dette envers lui est plutôt un cadeau qu'il lui offre...
James McLaughlin a donc créé un personnage très complexe, et son intrigue l'est également. Le braconnage des ours est le point de départ de plusieurs thèmes, notamment celui de l'homme et la nature. À quel point l'homme peut-il communier avec la nature sans tenter de la dominer, ou sans être aspiré par elle?
Jusqu'où l'homme irait-il pour préserver la nature? Jusqu'à quel stade de destruction de la nature irait-il pour s'enrichir?
Je n'ai trouvé aucun temps mort. Les événements s'enchaînent avec fluidité, les effets de surprise sont réussis... Quelques chapitres sont des retours en arrière. Ils expliquent certains éléments du passé de Rice.
Enfin, James McLaughlin est de ces auteurs qui font des prologues intéressants. En effet, son prologue, tout en mettant le lecteur dans une certaine ambiance, lui montre tout de suite que Rice vit des choses très rudes, et de quoi il est capable. Et bien sûr, il est à l'inverse de ces insipides prologues dont les événements se déroulent en plein milieu d'un moment clé, moment que nous ne retrouvons que vers la fin du livre.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Guillaume Orsat.
Je connais Guillaume Orsat en tant que comédien de doublage. Étant donné que j'apprécie son travail dans ce domaine, j'ai sauté de joie quand j'ai vu son nom apparaître sur des notices de livres audio. Dans ce roman, il n'a pas déçu mes attentes. Il joue les sentiments des personnage sans excès. Il évite tous les écueils, comme par exemple, une tessiture aiguë pour les rôles féminins. Il modifie parfois sa voix pour certains rôles, et il m'a impressionnée, car on dirait vraiment que quelqu'un d'autre parle. Je pense notamment à la voix qu'il fait au shérif Walker. Il aurait été à côté de moi, je l'aurais applaudi.
Enfin, je ne peux terminer cette chronique sans souligner qu'il fait partie de ceux qui prononcent correctement «gageur».
Rice Moore est en cavale. Il n'est pas recherché par les autorités, mais par quelqu'un qui veut sa peau. Soucieux de discrétion, il se fait embaucher comme gardien d'une réserve dans les Appalaches.
Un jour, un homme lui montre la carcasse d'un ours abattu. Rice finit par en trouver d'autres, mutilées. Il décide de piéger les coupables.
Critique:
Ce roman m'a beaucoup plu. L'auteur s'aventure dans des zones sombres, ce qui est très réaliste. En effet, Rice, par exemple, est sympathique, tient à bien faire son travail, veut lutter contre l'injustice... Cependant, il a une part d'ombre, et elle ne se résume pas seulement aux absences qu'il a parfois.
Il est capable d'actes très durs. Sarah lui en reproche d'ailleurs un, arguments à l'appui. Je dois reconnaître que concernant cet acte, les deux points de vue se défendent. En outre, il aurait été préférable, pour les gens comme Sarah et moi, que Rice livrât «le gamin» à la justice. Certes, mais il est évident que celle-ci n'aurait rien fait. Ce n'est pas le seul moment du roman où Rice fait des choses qui (pour le dire sans trop en dévoiler) sont à remettre en question. Et c'est dans ces situations que le lecteur se demandera: qu'aurais-je fait à sa place? Cependant, il y a d'autres faits qu'il règle de manière plus civilisée.
Ses relations avec ses pairs ne sont pas toujours simples. J'ai quand même l'impression qu'à la fin, Boger et lui se comprennent... surtout parce que je pense que ce que Boger fait en prétextant que Rice a une dette envers lui est plutôt un cadeau qu'il lui offre...
James McLaughlin a donc créé un personnage très complexe, et son intrigue l'est également. Le braconnage des ours est le point de départ de plusieurs thèmes, notamment celui de l'homme et la nature. À quel point l'homme peut-il communier avec la nature sans tenter de la dominer, ou sans être aspiré par elle?
Jusqu'où l'homme irait-il pour préserver la nature? Jusqu'à quel stade de destruction de la nature irait-il pour s'enrichir?
Je n'ai trouvé aucun temps mort. Les événements s'enchaînent avec fluidité, les effets de surprise sont réussis... Quelques chapitres sont des retours en arrière. Ils expliquent certains éléments du passé de Rice.
Enfin, James McLaughlin est de ces auteurs qui font des prologues intéressants. En effet, son prologue, tout en mettant le lecteur dans une certaine ambiance, lui montre tout de suite que Rice vit des choses très rudes, et de quoi il est capable. Et bien sûr, il est à l'inverse de ces insipides prologues dont les événements se déroulent en plein milieu d'un moment clé, moment que nous ne retrouvons que vers la fin du livre.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Guillaume Orsat.
Je connais Guillaume Orsat en tant que comédien de doublage. Étant donné que j'apprécie son travail dans ce domaine, j'ai sauté de joie quand j'ai vu son nom apparaître sur des notices de livres audio. Dans ce roman, il n'a pas déçu mes attentes. Il joue les sentiments des personnage sans excès. Il évite tous les écueils, comme par exemple, une tessiture aiguë pour les rôles féminins. Il modifie parfois sa voix pour certains rôles, et il m'a impressionnée, car on dirait vraiment que quelqu'un d'autre parle. Je pense notamment à la voix qu'il fait au shérif Walker. Il aurait été à côté de moi, je l'aurais applaudi.
Enfin, je ne peux terminer cette chronique sans souligner qu'il fait partie de ceux qui prononcent correctement «gageur».