Chroniques des lecteurs
Chronique par
Sandrine D, Bibliothécaire
J'ai écouté ce livre, et il se prête très bien à ce format, je dirais même que c'est parfait. Car ce livre raconte toute la vie de Ménie Grégoire qui a été embauchée par la radio RTL pour animer une émission unique de 1967 à 1981, l'heure des femmes. Les voix des comédiennes sont dans le bon ton. C'est un coup de coeur pour l'histoire, la plume de l'auteure et les voix données aux personnages.
À la fin des années 60, Ménie Grégoire lisait les confessions des auditeurs et les conseillait, c'était le début de la libération sexuelle des femmes, du début de la contraception. Une époque où très peu de femmes travaillaient, dès qu'elles étaient mariées, souvent jeunes, étaient engrossées et s'occupaient de leurs enfants pendant que leur mari travaillait. Elles n'avaient pas leur mot à dire quant à leurs corps.
Une époque où on ne parlait pas de la sexualité des femmes en public. Donc le parti pris de Ménie, d'être à l'écoute, de conseiller sans juger, était aussi décrié et ne faisait pas l'unanimité. J'ai beaucoup aimé entendre les extraits des lettres choisies, certaines pour se confier et d'autres pour protester contre cette libération de la femme.
C'est une biographie en partie romancée car on suit aussi en parallèle la vie de Suzanne et Mireille, deux soeurs qui vont s'émanciper et dont le destin de l'une croisera la vie de Ménie pour finir par travailler avec elle. J'imagine que la partie intime de la vie de Ménie avec son mari Roger et leurs filles est plus inventée également. Mais tous les lieux évoqués sont vrais, comme Rochecorbon, la maison famiale où elle résidait l'été. Des lieux que l'auteure Adèle Bréau a dû connaitre puisqu'elle n'est autre qu'une des petites filles de Ménie. C'est presque incroyable de penser que c'est sa grand-mère, cette femme libre et engagée.
On écoute aussi une 3e voix, Esther, écrivaine, qui, comme une mise en abyme, semblerait être à l'origine de ce livre. Esther c'est le pendant contemporain du livre pour dire que même en 2021, tout n'est pas gagné pour les femmes. Car Esther est une femme sous emprise. Partir sur les traces de Ménie, faire des recherches dans les archives en Touraine, nous donne à voir tous les progrès. Et tout n’est pas gagné !
J'ai appris beaucoup de choses sur la condition féminine de ces années-là. Beaucoup de questions sont abordés et ce qui est fou c'est que Ménie, tout en étant féministe pour l'époque, était aussi une mère accomplie de 3 filles, plutôt bourgeoise.
Il m'a donné envie d'aller découvrir qui était Menie Grégoire, de son vrai patronyme, Marie Laurentin et quelle voix avait et quelle est la relation tissée entre Adèle Bréau et Ménie ? Quels souvenirs elles partagent ? J'aurais aimé en savoir un peu plus de ce côté.
À la fin des années 60, Ménie Grégoire lisait les confessions des auditeurs et les conseillait, c'était le début de la libération sexuelle des femmes, du début de la contraception. Une époque où très peu de femmes travaillaient, dès qu'elles étaient mariées, souvent jeunes, étaient engrossées et s'occupaient de leurs enfants pendant que leur mari travaillait. Elles n'avaient pas leur mot à dire quant à leurs corps.
Une époque où on ne parlait pas de la sexualité des femmes en public. Donc le parti pris de Ménie, d'être à l'écoute, de conseiller sans juger, était aussi décrié et ne faisait pas l'unanimité. J'ai beaucoup aimé entendre les extraits des lettres choisies, certaines pour se confier et d'autres pour protester contre cette libération de la femme.
C'est une biographie en partie romancée car on suit aussi en parallèle la vie de Suzanne et Mireille, deux soeurs qui vont s'émanciper et dont le destin de l'une croisera la vie de Ménie pour finir par travailler avec elle. J'imagine que la partie intime de la vie de Ménie avec son mari Roger et leurs filles est plus inventée également. Mais tous les lieux évoqués sont vrais, comme Rochecorbon, la maison famiale où elle résidait l'été. Des lieux que l'auteure Adèle Bréau a dû connaitre puisqu'elle n'est autre qu'une des petites filles de Ménie. C'est presque incroyable de penser que c'est sa grand-mère, cette femme libre et engagée.
On écoute aussi une 3e voix, Esther, écrivaine, qui, comme une mise en abyme, semblerait être à l'origine de ce livre. Esther c'est le pendant contemporain du livre pour dire que même en 2021, tout n'est pas gagné pour les femmes. Car Esther est une femme sous emprise. Partir sur les traces de Ménie, faire des recherches dans les archives en Touraine, nous donne à voir tous les progrès. Et tout n’est pas gagné !
J'ai appris beaucoup de choses sur la condition féminine de ces années-là. Beaucoup de questions sont abordés et ce qui est fou c'est que Ménie, tout en étant féministe pour l'époque, était aussi une mère accomplie de 3 filles, plutôt bourgeoise.
Il m'a donné envie d'aller découvrir qui était Menie Grégoire, de son vrai patronyme, Marie Laurentin et quelle voix avait et quelle est la relation tissée entre Adèle Bréau et Ménie ? Quels souvenirs elles partagent ? J'aurais aimé en savoir un peu plus de ce côté.