Sonate pour Gustav
par Rose Tremain
Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.
Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !
Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.
1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 10 mai 2017 | Archivage 31 juil. 2018
J.C. Lattès | JC Lattès
Résumé
Les années ont passé, Gustav a ouvert un hôtel à Matzlingen, son village natal. Un jour Anton, devenu professeur de piano, viendra le rejoindre et ensemble ils partageront une existence enfin apaisée.
Traduit de l’anglais par Françoise du Sorbier
Juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, dans un petit village suisse, deux jeunes garçons vont se lier d’amitié. Gustav, à l’enfance difficile, est orphelin de père. Celui-ci, un...
Formats disponibles
FORMAT | Ebook |
ISBN | 9782709656429 |
PRIX | 6,49 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
La fiction nous entraîne en Suisse, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, avec en toile de fond la question de l'accueil des populations juives par la Suisse, et nous fait croiser plusieurs personnages bien attachants, avec au premier rang Gustav ( le personnage focalisateur principal), que l'on suit de son enfance, orphelin de père très jeune et doté d'une mère peu aimante, jusqu' au seuil de sa vieillesse, enfin heureux avec l'être aimé. Gustav peut incarner une figure de la résilience, car malgré son extrême solitude pendant son enfance, il trouvera un point d'ancrage en la personne de Anton, et de sa famille.
Au cours de quelques chapitres, qui correspondent à un retour en arrière, on a également accès au point de vue de sa mère , chapitres qui dessinent le portrait d'une femme dure, mais elle-même blessée par l'indifférence de sa mère, blessée par l'abandon de son mari, blessée dans son désir de maternité, et qui n'a jamais pu aimer son fils. Cela humanise le personnage et contrebalance quelque peu le portrait principalement négatif qui émerge dans les chapitres dont Gustav est le personnage focalisateur.
Lors de ce retour en arrière, apparaît également le personnage du père, évoqué comme le grand absent pendant les premiers chapitres , un héros mythifié par l'absence, mais qui s'avère plus complexe que l'image qu'en a dessinée la mère.
Tout ceci compose un récit qui se lit avec facilité, ( la chapitres sont courts), et nuancé. Des questions sensibles y sont abordées , la question des populations juives pendant la seconde guerre mondiale, ou celle de l'homosexualité, mais sans sensiblerie, ou pathos outranciers. Restent de très belles histoires d'amour au sens large.
J’ai un sentiment mitigé pour ce roman, j’ai à la fois aimé en tout cas pour les 2/3 tiers du roman, les chapitres finaux beaucoup moins.
Le héros de ce roman et le personnage auquel on s’attache sans aucun doute c’est Gustav, Gustav qui n’a jamais été aimé par sa mère, Gustav qui fera toute sa vie ce que désire Anton même s’il n’est pas d’accord.
La mère de Gustav comme sa grand-mère sont exécrables, on comprend mieux le comportement de cette femme dans la seconde partie du roman.
C’est la partie que j’ai préféré, celle qui raconte la position de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale. On entend très peu parler de la Suisse durant la guerre et cela m'a beaucoup intéressé.
Nous allons découvrir ce que le père de Gustav a fait.
Il va aider de nombreux juifs essayant d’immigrer en Suisse. Il va falsifier des documents leur permettant le droit d’asile ce qui lui vaudra beaucoup de soucis tout au long de sa vie et qui paradoxalement fera que la mère de Gustav sera profondément antisémite.
J’ai trouvé Anton égoïste, centré sur lui-même, j’ai par contre beaucoup aimé ses parents.
C’est l’amitié entre Gustav et Anton qui va les « sauver » : Gustav à ce besoin insatiable d’être aimé et Anton lui, a besoin de reconnaissance, il veut devenir un grand pianiste, mais un trac immense l’empêche de se produire dans de grandes salles.
Ces deux-là seront (du moins du côté de Gustav) toujours des amis sincères de leurs maternelles jusqu’à l’âge de 60 ans.
C’est un roman sur l’amitié, sur l’amour, qui explique que le passé n’est pas toujours le passé, que trouver le bonheur est possible même tout simplement.
Je m’attendais à lire un roman plus centré sur la Seconde Guerre mondiale, alors, certes, il y a un passage dessus, mais ce n’est pas du tout le thème central du roman.
Un début prometteur puis le soufflé retombe pour reprendre de plus belle quand on s’attarde sur la vie du père de Gustav, ensuite malheureusement il n’y a pas eu l’émotion que j’aurais voulu ressentir mais cela reste un beau roman sur des thèmes pas souvent exploités en littérature.
Un avis en dent de scie, certains passages m’ont paru longs d’autres pas assez exploités.
Malgré tout, l’émotion de Gustav transpire à travers les pages. On ne peut qu’être pris d’empathie pour ce garçon. Un personnage inoubliable.