Hématomes
par SLOCOMBE Romain
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Date de parution 9 mars 2017 | Archivage 19 avr. 2017
Résumé
Dans la campagne normande, un thanatopracteur reçoit des lettres anonymes l’invitant à un macabre jeu de l’oie. À Paris un soir de mars 1998, tandis que Guy Georges, identifié par son ADN, est sur le point d’être arrêté, la jolie étudiante Julie Coray rentre seule chez elle et se croit suivie. En Lorraine, Anne Chamberland, jeune sculptrice venue présenter une œuvre éphémère en résidence artistique, se pétrifie lorsqu’elle reconnaît, derrière les kilos accumulés, le visage de l’aubergiste qui la sert à table. Un représentant en insecticides s’invite chez un client dans l’Eure afin de lui soutirer un devis pour travaux : comment imaginer que l’homme, endetté et veuf depuis quelques jours, est capable d’un acte désespéré ?
Dans ces contes cruels sur les routes de campagne, traversés par l’instinct meurtrier et prédateur des hommes, et faisant suite au recueil de nouvelles très japonaises Route 40 (Belfond, 2016), Romain Slocombe nous replonge dans des abîmes de noirceur. Une seule règle ici : les histoires courtes finissent toujours mal…
Dans la campagne normande, un thanatopracteur reçoit des lettres anonymes l’invitant à un macabre jeu de l’oie. À Paris un soir de mars 1998, tandis que Guy Georges, identifié par son ADN, est sur le...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714468987 |
PRIX | 16,50 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Voici un recueil de neuf nouvelles. Certaines plus courtes que d'autres, certaines plus sombres également. Mais en définitive, il est impossible de rester insensible à la lecture de celles-ci.
L'auteur nous amène vers des émotions de doutes, de questionnements, de peurs. J'en ai eu des frissons dans le dos. Il joue très bien sur la ligne du thriller et de la terreur. Peut-être en raison des sujets utilisés ou de son écriture mais il atteint très bien son but de déstabiliser la lectrice que je suis.
Il y a certains thèmes récurrents : la deuxième guerre mondiale, le racisme et bien sûr, la mort. Des morts tragiques en fait! Aucune mort paisible ne voit le jour dans l'univers de cet auteur. Mais des morts tels qu'on en voit parfois dans les médias ou près de chez soi...si je pense par exemple à cette nouvelle : Sale temps pour les mouches. Vous pourriez vous poser la question : est-ce que je connais vraiment mon conjoint/conjointe?
Il y a la nouvelle : Le dernier crime de Guy Georges qui m'a un peu ébranlée tant par son réalisme que par le sentiment de vulnérabilité qu'une femme peut ressentir. En voici un extrait : Une fois que t'es violée et morte, t'es violée et morte. Tu peux plus lever le doigt et dire : « Eh, m'sieur, c'est de la triche, t'opères pas dans ton périmètre habituel ».
En conclusion, c'est un recueil qui ne laisse pas indifférent. C'est un univers glauque...sombre. Est-ce que j'ai apprécié cette lecture? Difficile à dire! Est-ce que ces nouvelles m'ont déstabilisées? Totalement!
En terminant ce recueil, je me dis que je devrais me plonger plus régulièrement dans des nouvelles . J'aime le rythme qu'elles imposent, les lieux et les personnages très rapidement dépeints, la chute à la fois attendue mais qui parvient à surprendre malgré tout. L'auteur joue avec les faits divers, les ambiances sombres, les figures féminines faibles et naïves et les gars fourbes mais sacrément sociopathes. C'est vif , incisif, aiguisé comme une lame de rasoir.
Ces 9 nouvelles ont été publiées indépendamment dans la presse et sont présentées ici sous forme de recueil.
S’il semble évident de les classer dans le genre du thriller, elles sont surtout d’une forte dimension sociale que le style permet de mettre en exergue.
Romain Slocombe a une plume bien particulière. Il cisèle ses personnages de façon clinique, le lecteur a souvent l’impression de lire un article de journal voire un procès-verbal, en distillant plein de petits détails qui semblent insignifiants mais qui, à son insu, donnent une consistance tant aux personnages qu’aux lieux et aux circonstances. Et puis, tout d’un coup, du compte rendu de fait divers, on bascule dans l’horreur. C’est d’autant plus violent que les situations sont de l’ordre du quotidien avec en conséquence un grand pouvoir d’identification.
C’est la jeune femme qui rentre tard chez elle après le travail et qui croise la route de Guy Georges. C’est la jeune sculptrice, de passage dans la région de son enfance, qui va être confrontée aux acteurs d’un traumatisme ancien. C’est le représentant de commerce qui va focaliser le désespoir social et affectif d’un de ses clients.
Car à travers ces récits, l’auteur dénonce les travers de la société : le racisme ordinaire, la violence gratuite, l’abus de faiblesse. On a parfois le cœur davantage serré par le passé des personnages que par l’horreur des actes qui sont décrits.
C’est le tour de force de l’auteur. La violence de certaines scènes est démonstratrice. Elle est le reflet des situations subies par les personnages et non une manœuvre littéraire pour répondre à l’attente d’un certain lectorat. La société est d’une violence bien plus insidieuse que celle des psychopathes. Elle fait bien plus de victimes.
J’ai beaucoup aimé ces nouvelles. J’en recommande la lecture aux amateurs de thriller et de scènes sanglantes mais aussi à tous ceux qui refusent d’accepter la banalisation des victimes silencieuses des injustices d’une société individualiste.
Je remercie vivement les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir donné l’occasion de cette lecture intense et riche en réflexion.
Depuis Monsieur le commandant, Romain Slocombe est un auteur que j’apprécie.
Une écriture maîtrisée, il peut décrire les pires atrocités et bassesses humaines, tout dans le feutré.
J’aime l’intelligence de sa plume et la finesse de son propos.
Même si les 9 nouvelles qui composent le recueil ne sont pas toutes de la même intensité, j’ai aimé les lire et me laisser guider par l’auteur, attendant toujours d’être surprise. Ce qui n’a pas manqué.
L’image que je retiendrai :
Celle de la jeune fille maquettiste croyant être poursuivie par Guy Georges, le tueur de l’est parisien.
Pas forcément fan de nouvelles, j'ai toutefois vraiment aimé ce livre qui regroupe 9 nouvelles qui d'après ce que j'ai lu ont été publiées séparément dans la presse et regroupées dans cet ouvrage.
9 nouvelles de longueur différente, certaines très courtes, d'autres plus étoffées mais toutes ont cette particularité de finir mal et on peut même le dire très mal.
Les thèmes explorés sont le racisme, la deuxième guerre mondiale, la mort, le destin etc... c'est sombre, noir, dur mais terriblement addictif.
Si je devais ressortir une nouvelle ce serait celle du dernier crime de Guy George qui m'a littéralement épouvantée et stressée, effectivement l'auteur ne ménage pas nos nerfs dans ce récit.
J'ai également retenu particulièrement la nouvelle de la sculptrice revenue dans sa ville natale et qui reconnait sous les traits de l'aubergiste l'un de ses bourreaux mais aussi celle du représentant en insecticides qui ne s'attend pas à cette réception.
Bref toutes ces histoires bien noires nous transportent dans un univers très glauque dans lequel l'auteur nous offre d'intenses moments de peur, de dégout et des frissons bien présents tout le long de cette lecture.
Le tout est servi par une écriture bien ciselée et des personnages étonnants et déroutants.
J'ai aimé cette lecture et je la recommande à toutes les personnes qui aiment les thrillers bien noirs
Un recueil de nouvelles qui nous mènent dans les noirceurs de l'âme rapidement à travers différentes histoires. Des histoires où se mélangent angoisse, tristesse, peur et appréhension. On est directement transportés à travers les récits. Le fait que ce soit des nouvelles, l'auteur ne nous laissent pas le temps de connaître la victime, on est immergé directement et la fin parfois abrupte nous fait du bien. Les émotions viennent rapidement et c'est agréable de ressentir autant de choses en peu de pages. Un livre que je recommande. Grâce à ce livre je me suis réconciliée avec les nouvelles.
Première lecture de Romain Slocombe pour ma part, j'ai lu beaucoup de bien de L'affaire Léon Sadorski. J'ai très vite été emballée par ce recueil de nouvelles et pourtant c'est je trouve un exercice très difficile et la plupart du temps celles-ci ne sont pas de qualité égale.
Ici pas de déception sauf peut-être pour l'une d'entre elle, ces neuf nouvelles sont courtes mais très intéressantes, vivantes une fois que l'on en commence une il devient difficile de ne pas aller jusqu'à la fin de celle-ci et d'aller en "picorer" une nouvelle.
Malgré le petit nombre de page ces récits peuvent être aussi fort que des thrillers avec bien plus de pages mais qui trainent en longueur.
Pas de temps mort ici pas de fioritures, une écriture très plaisante, une vraie belle découverte amateurs de thrillers vous pouvez foncer ;)