Le Sympathisant

Rentrée littéraire 2017

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Date de parution 17 août 2017 | Archivage 22 sept. 2017

Résumé

Prix Pulitzer 2016, Prix Edgar du Meilleur Premier Roman 2016, finaliste du prix PEN/Faulkner.

Entre confession, témoignage, roman épique, restitution historique, œuvre politiquement engagée, un chef-d’œuvre psychologique d’un réalisme saisissant, un véritable coup de maître qui questionne, à travers le portrait d’un homme aux deux visages, tout un pan de l’histoire américaine. Un premier roman choc qui a propulsé instantanément Viet Thanh Nguyen au rang des révélations littéraires.

Au Vietnam et en Californie, de 1975 à 1980
Avril 1975, Saïgon est en plein chaos. À l’abri d’une villa, entre deux whiskies, un général de l’armée du Sud Vietnam et son capitaine dressent la liste de ceux à qui ils vont délivrer le plus précieux des sésames : une place dans les derniers avions qui décollent encore de la ville.
Mais ce que le général ignore, c’est que son capitaine est un agent double au service des communistes.

Arrivé en Californie, tandis que le général et ses compatriotes exilés tentent de recréer un petit bout de Vietnam sous le soleil de L.A., notre homme observe et rend des comptes dans des lettres codées à son meilleur ami resté au pays. Dans ce microcosme où chacun soupçonne l’autre, notre homme lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, parfois au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Et face à cette femme dont il pourrait bien être amoureux, sa loyauté vacille…

Prix Pulitzer 2016, Prix Edgar du Meilleur Premier Roman 2016, finaliste du prix PEN/Faulkner.

Entre confession, témoignage, roman épique, restitution historique, œuvre politiquement engagée, un...


Note de l'éditeur

Rentrée littéraire 2017

Rentrée littéraire 2017


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714475657
PRIX 23,50 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Ravie de retrouver ce titre en français après l'avoir découvert en anglais quand il gagna le Pulitzer ! Un livre que l'on ne lâche pas et qui nous entraine dans les méandres de la guerre du Vietnam et dans ceux, encore plus tortueux, du cerveau d'un agent double aux prises avec l'Histoire.

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Ce livre, qui m’a permis de sortir totalement de mon domaine de prédilection. Et je ne le regrette pas !

Un récit déroutant. Une imprégnation dans le Viet Nam de la guerre, l’histoire d’un homme dont nous ne saurons jamais le nom, agent secret à double nationalité, exilé aux Etats Unis pour sauver sa peau, qui se confie, une mise à nu totale.

L’écriture est soignée, détaillée (quelques longueurs toutefois), parsemée de touches d’humour. Les repères historiques sont poignants, la chute de Saigon, les Boat People, ce n’est pas seulement un roman, c’est une fresque historique où la trahison, l’endoctrinement, la corruption sont évoqués de manière simple et pourtant très concrète.

Ce livre permet une approche différente de ce pan historique, côté vietnamien, et c’est une différence notable par rapport à tout ce qu’on a pu lire à ce sujet.

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Ce roman est la confession d’un homme à un commandant non identifié. L’homme est gardé dans une cellule d’isolement et le commandant n’intervient jamais, sauf dans la dernière partie du récit. On apprend au bout d’un moment qu’il s’agit d’une confession écrite. Le narrateur, dont on ne saura jamais le nom, se définit comme une taupe, un espion. En effet, pendant 5 ans, il a été aide de camp infiltré auprès d’un général, chef de la police secrète à Saïgon alors qu’il soutient les révolutionnaires du Nord Vietnam.

Le narrateur est un jeune homme célibataire né en 1945, qui subit ce qu’il considère comme une double peine car il est à la fois né hors mariage et né d’un père étranger. Il a souvent été traité de bâtard et de métis (Amérasien). A 14 ans, il s’est choisi lors d’un pacte de sang, deux frères de sang, Bon et Man, qui ont chacun pris des chemins politiques différents. Man est révolutionnaire et Bon n’a pour seul objectif que de tuer des communistes suite aux drames qu’il a vécus.

Le récit de l’agent double commence en avril 75 quand il doit évacuer Saïgon lors de la chute (ou de la libération suivant le camp dans lequel on se trouve) de la ville et le départ des Américains. Le départ du Vietnam se déroule dans des conditions dramatiques, l’auteur retranscrit parfaitement l’atmosphère de panique et de pagaille le jour de la débâcle. Les évacués survivants se retrouvent réfugiés aux États-Unis, dispersés aux quatre coins du pays.
Réfugié quant à lui à Los Angeles, l’agent double accepte également une mission de consultant technique sur un film tourné aux Philippines car il veut faire évoluer l’image des Asiatiques dans le cinéma.

L’auteur glisse tout au long de son récit de multiples exemples qui définissent la psychologie et la culture orientales : la corruption qui sévit partout, le goût du complot, la pratique du marchandage, la perception des femmes par leur mari comme de charmants lotus, l’importance des poètes, la pratique des châtiments corporels à l’école et en famille… Il se pose comme ethnologue des Asiatiques mais aussi des Américains avec un regard plein de mordant sur le rêve américain, et relève les différentes façons qu’ont les Américains d’exprimer leur mépris culturel envers les Asiatiques. Il interroge la question de la culture au travers des propos de son amie japonaise rencontrée en Californie "Est-ce qu’on demandait à Kennedy s’il parlait le gaélique, s’il avait visité Dublin ? Alors pourquoi sommes-nous censés ne pas oublier notre culture ? Est-ce que ma culture n’est pas ici, puisque je suis née ici ?" Le narrateur est très sensible à la condescendance qu’il perçoit chez les Américains, il sent qu’ils lui renvoient son infériorité à cause de ses origines, sa sensibilité ethnique est touchée.

L’auteur explore également de nombreux types de dualités dans ce récit sur un agent double, c’est une sorte de fil rouge de ce roman. Il s’agit de la double identité, du double langage, de l’ambivalence des sentiments car l’agent double éprouve de l’affection pour le général qu’il trahit. Le narrateur se définit comme un homme à deux cerveaux, qui a la capacité de voir n’importe quel problème des deux côtés « Rappelle-toi, tu n’es pas une moitié de quoi que ce soit, tu as tout en double ! » lui disait sa mère.

Il n’est absolument pas difficile de s’y retrouver entre les différents personnages du récit car si le nom du narrateur n’est jamais donné, il en est de même pour la plupart des autres personnages qui sont nommés selon leurs caractéristiques physiques ou comportementales « le capitaine grisonnant », « le mitrailleur costaud », « le lieutenant insensible », « le gardien sans visage » ce qui nous évite de nous perdre parmi de multiples noms à consonances étrangères. Le récit est chronologique mais truffé de digressions toujours habilement introduites et jamais lassantes. Il nous parle d’identité, d’amitié, de trahison, de culpabilité, de nostalgie du pays et des difficultés de l’exil. « Pour un être humain, la plus grande souffrance est de perdre son pays. »

J’ai trouvé que l’auteur nous faisait parfaitement rentrer dans la peau d’un agent double qui doit toujours porter un masque, qui doit toujours jouer un personnage et rester indéchiffrable. J’ai été captivée de suite par l’histoire, les personnages, le contexte historique et j’ai trouvé la dernière partie qui met en scène la rééducation par la torture absolument magistrale. J’ai trouvé le personnage principal très attachant, il m’a touchée dans son besoin d’être aimé, de vouloir parfois ôter son masque. J’ai été émue par les visions des fantômes qui le hantent.
C’est un texte fort, engagé et réaliste. Même si j’ai, à certains moments, trouvé cette lecture assez exigeante, elle est restée passionnante du début à la fin. Ce roman, premier roman de Viet Thanh Nguyen, a reçu le prix Pulitzer 2016.

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Ce roman est une confession.
Le narrateur, dont le lecteur ne connaîtra jamais le nom, est un agent du Viêt-Cong infiltré dans l’Armée du Sud et qui côtoie à ce titre l’Armée américaine.
A la chute de Saigon en avril 1975, il est évacué vers la Californie où il deviendra agent dormant au profit des communistes qui ont pris le pouvoir au Viêt Nam.
La particularité du narrateur est d’être métis (père français) et d’avoir endossé ce rôle de duplicité. Il se targue d’avoir la capacité de toujours concevoir chaque situation de deux points de vue, fort du précepte de sa mère : « tu n’es pas l’union de deux moitiés mais au contraire, tu as tout en double ».
Cela donne une tonalité particulière au récit car finalement, même le lecteur, ne sait jamais de quel côté penchent le cœur et la raison du narrateur.
J’ai trouvé certains passages difficiles en raison de ma méconnaissance du sujet. Beaucoup de détails militaires et politiques m’ont fait parfois perdre le fil.
Il s’avère que cela n’a pas d’importance. J’ai été récompensée par le dernier quart du roman où tout se met en place sur la base d’une vision glaçante, mais attendue, de l’idéologie communiste qui réduit l’individu à un corps sans esprit.
Je recommande donc cet ouvrage qui évoque des évènements dans un contexte inhabituel avec une trame qui ressemble à une intrigue avec chute finale.
Car la question est la suivante : une confession sur quoi ? Une confession à qui ?

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Avec ce premier roman, Viet Thanh Nguyen revient sur la guerre du Vietnam. Surtout sur ses conséquences et la vie d'immigrés vietnamiens aux Etats-Unis. Obligés de fuir leur pays aux mains des révolutionnaires.
C'est en particulier le point de vue choisi qui m'a beaucoup plu. Le narrateur se présente dès la première phrase comme un espion. C'est donc un homme sans nom, un espion au service de la révolution. Une dualité qu'il a lui-même des difficultés à définir.
D'ailleurs, il n'est pas le seul sans véritable nom. En dehors de ses deux meilleurs amis, Man et Bon (et quelques autres protagonistes), peu de personnages sont nommés. On ne les connaît que par leur fonction.
Les deux meilleurs amis du narrateur, dont il fait très souvent référence, sont les deux exactes opposés. Comme les deux parties du personnage qu'il ne parvient pas à concilier. Il est toujours dans un entre deux. Que ce soit par ses origines, ses convictions, sa culture, etc.
Le récit se présente comme une confession. La confession d'un personnage tout en nuance et en ambivalence, contrairement aux autres personnages. C'est le narrateur qui écrit sa confession et cela se ressent sur la structure du récit. Une mise en page très lourde, les dialogues par exemple sont directement intégrés aux paragraphes.
Malgré la lourdeur des chapitres et du récit, l'écriture de Viet Thanh Nguyen est fine et très prenante. J'avais peur d'être perdue par le contexte que je connais peu. Surtout de ce point de vue vietnamien. Mais l'auteur ne fait pas de la guerre du Vietnam un point central. Seulement un point de départ.

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La première partie est haletante, convaincante, l'empathie pour le personnage est évidente, son quotidien, sa fuite du Vietnam; sa vie de réfugié aux États unis montre les limites de l'agent double philosophiquement communiste et quotidiennement américain et pas malheureux du capitalisme.
Ses analyses sur l'existence, le désœuvrement, le quotidien, la politique la lâcheté, l'assassinat etc...sont remarquablement insérées dans le roman, malgré la dualité du quotidien entre sa mission d'agent communiste et ses rêves de capitalisme heureux.
De nombreux extraits pourraient devenir des sujets de réflexion sociologiques et philosophiques sur la nature humaine.
La fin un peu convenue très américaine est sans doute une piste astucieuse, un grand livre.

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Une lecture inhabituelle pour moi mais que je ne regrette absolument pas.
Le Sympathisant c est hne vonfession, des vies massacrées des préjugers de la torture et c'est hélqs notre monde ...
Le hero navigue avec sa conscience dans ce monde où il ne sait pas vraiment quelle est sa place.
Cette dualité entre sa naissance de parents l'un francais et prêtre l'autre vietnamienne sans argent se retrouve tout au long du roman. Il va niviguer d'un camp à l'autre d'un continent à l'autre pour finir..... y a t'il vraiment une fin ?

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Merci aux éditions Belfond et au site Net Galley de m'avoir permis de lire le sympathisant de Viet Thanh Nguyen.
Le sympathisant m'a surpris pour une chose : on ne connait pas le nom des personnages, notamment des personnages principaux, à commencer par notre agent double. Souvent, cela m'empêche de m'attacher aux personnages, mais pas là.
J'ai aimé cet agent communiste infiltré qui roule en réalité pour le Viêt-Cong. C'est vraiment pas mal du tout, bien ficelé et j'ai été captivée de la première à la dernière page.
J'ai aimé apprendre des choses sur le Vietnam, j'ai aimé l'ambiance... et le sympathisant est vraiment un bon roman, que je conseille chaudement :)
je mets avec plaisir quatre étoiles

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Si vous pensiez avoir tout vu et tout lu sur la guerre du Vietnam, il va falloir réviser votre jugement.
Et oui, ce que vous avez vu ou lu jusqu'alors, c'était surtout le point de vue des américains. Les vietnamiens, eux, se sont très peu exprimés sur ce conflit. Mais ça c'était avant.
Avant que les Éditions Belfond ne publient le premier roman de Viet Thanh Nguyen, Le Sympathisant.

Viet Thanh Nguyen est amérasien. Enfant, il a fui le Vietnam après la chute de Saïgon pour se réfugier aux Etats-Unis. Il a vécu la guerre, l'exil, le déracinement, les camps de réfugiés et le racisme. C'est justement parce qu'il a connu la guerre de l'intérieur et qu'il ne retrouvait pas son histoire dans les films ou les livres qui témoignaient de ce conflit, que Viet Thanh Nguyen a souhaité rétablir certaines vérités et imposé le point de vue des vietnamiens. C'est cette quête qui l'a conduit à écrire Le sympathisant.

Le héros du sympathisant, dit le Capitaine, est lui eurasien. Il est né d'un père français et d'une mère vietnamienne. Tout comme Viet Thanh Nguyen, il est déchiré entre deux cultures. Nulle part, il n'est vraiment chez lui. Où qu'il aille, il est étranger. Alors lorsque le moment venu, il lui faut choisir, il se remémorera ce que sa mère lui disait "Tu n'es pas l'union de deux moitiés mais au contraire, tu as tout en double". Binational, il jouera de sa double culture. Il sera agent double. Envoyé comme espion aux Etats-Unis, il incarnera l'Occident et l'Orient, le capitaliste et communiste, l'humanité et l'inhumanité.

Le sympathisant est un roman foisonnant, dense et complexe qui oscille entre confessions, témoignages et œuvre politique. A l'instar du narrateur, il est double, drôle et léger, cynique et caustique. Viet Thanh Nguyen voulait juste écrire un bon roman qui rende hommage au peuple vietnamien. Malgré quelques longueurs, il a plus que rempli son objectif puisqu'il offre à ce peuple meurtri, rien de moins que le Prix Pulitzer !

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Déjà multi-récompensé, ce premier roman dense nous conduit du Vietnam aux États-Unis, à la suite de son personnage principal et narrateur.
Tiraillé, déchiré, entre deux cultures, deux mondes, deux visions politiques qui s'affrontent, il mène une double vie de "taupe", sans que nous ne sachions plus trop qui il trahit du Vietnam ou des États-Unis. Cette dualité permanente, prolongement de celle, originelle, du couple de ses parents, le conduit au bord de la folie, incapable de savoir qui il est.
J'ai passé un très bon moment de lecture, l'écriture est riche et l'évolution du personnage très intelligente et pleine de profondeur. Le fait que le contexte historique et politique fasse écho à la construction intime rend ce roman universel et interroge sur les valeurs qui fondent chaque être humain.

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Un livre confession qui promène le lecteur dans les rouages politiques, coloniaux et post coloniaux de cette histoire d'Indochine / Vietnam, maintes fois formée et déformée par une succession de films et de livres et qui dénote par son intérêt et son approche inédite.

Confession tout d'abord, le style choisi est pertinent parce que plus accrocheur et crédible pour le lecteur. Ce récit documenté et totalement crédible d'un agent double dont on apprécie sa vision claire de la collusion des services secrets américains avec le pouvoir déchu anti communiste, de la chute de Saigon, les fuites et mouvements et reconstruction d'une communauté et des traditions à sa suite. C'est une succession, tentatives et échecs, manipulation, détournement de fonds de solidarité, volonté d'un pouvoir corrompu anti communiste de revenir, horreur Vietcong....Trahison, fraternité d'armes, agent double au bord de le rupture et pour maintenir une certaine crédibilité, il doit tuer pour la première fois de sa vie et des victimes. Sens du mot innocence, philosophie...

Puissant absolument.

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Difficile de s'immerger dans une période historique pour livrer un roman réaliste, encore plus d'y ajouter plein d'humour... Nguyen Viet Thanh réussit ce tour de force avec brio !

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