La tanche

Rentrée littéraire 2017

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Date de parution 17 août 2017 | Archivage 20 sept. 2017

Résumé

Un premier roman qui a créé une onde de choc aux Pays-Bas. Finaliste de tous les plus prestigieux prix littéraires, une œuvre élégante, sobre, délicate, pour aborder un sujet tabou : entrer dans la tête d’un homme en lutte contre lui-même et contre ses pulsions pédophiles. Une lecture pas toujours confortable mais pourtant nécessaire, prompte à ouvrir un débat trop souvent dénié.

Dans un village de la banlieue d’Amsterdam, au bord de la mer, de nos jours.

Jonathan, la trentaine, sort de prison. Dans le bus qui l’emmène chez sa mère, il se répète ce que le psychologue lui a enseigné : s’il organise rigoureusement ses journées, il sera un homme meilleur.
Jonathan se le promet : il va s’occuper de sa mère, faible, asthmatique, retourner travailler à l’usine de poissons, promener le chien, aller à la pêche. Il restera seul, il ne parlera à personne, il va s’occuper les mains, l’esprit, tout pour ne pas replonger.

Car Jonathan est un pédophile. Il est sorti de prison, faute de preuves. Le psychologue lui a parlé d’un taux de récidive de 80 %. Il sait qu’il ne doit pas se laisser déborder par ses pulsions.
Or, dans ce quartier en démolition où vit sa mère, vivent aussi une mère célibataire et sa fillette… 


Un premier roman qui a créé une onde de choc aux Pays-Bas. Finaliste de tous les plus prestigieux prix littéraires, une œuvre élégante, sobre, délicate, pour aborder un sujet tabou : entrer dans la...


Note de l'éditeur

Rentrée littéraire 2017

Rentrée littéraire 2017


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714473905
PRIX 21,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Aucune

Jonathan vient tout juste de prison et a été libéré faute de preuve. Dans une affaire de pédophilie… Malgré le risque et les taux de récidive, l’affaire n’a pas pu aller jusqu’à une condamnation ou une innocence définitive. Alors, Jonathan se convainc qu’à travers un planning établi et rigoureux, il sera quelqu’un de meilleur, à l’abri de ses pulsions. Alors, il va s’occuper de sa mère, sortir promener le chien, aller à la pêche, travailler à l’usine de poissons. S’occuper pour ne pas réfléchir. On ne découvre qu’au fur et à mesure qu’il a été inculpé de pédophilie, et plus que tout, il ne veut pas retourner en prison et rendre sa mère fière. C’est pourquoi il s’oblige à une auto-discipline sévère.
Seulement voilà, dans la maison voisine, il y a une femme célibataire qui travaille tard, et qui a une petite fille… Une petite fille très curieuse, qui s’intéresse aux animaux, qui se sent seule.
La Tanche est un récit qui m’intéressait, mais dont j’appréhendais également la lecture. Ce n’est jamais facile d’écrire un roman traitant de pédophilie, sans tomber dans le gore ou le malsain inutile. On assiste aux tourments intérieurs de Jonathan, qui tente de se raccrocher à tout pour guérir, que ce soit à travers le travail ou les loisirs, mais aussi grâce aux travaux de méditations et aux manuels donnés par son psy. Mais lorsque la petite fille se rapproche de lui, attirée comme lui par les animaux et la nature, Jonathan commence à perdre pied, et Inge Schilperoord décrit avec beaucoup d’habilité les tourments subit par l’homme. C’est un sujet rebutant, il est difficile d’apprécier Jonathan, mais on ne peut qu’être pris de pitié en le voyant subir les émotions et les pulsions qui le submerge. Malgré tout, et c’est très fort, Inge Schilperoord parvient à nous faire comprendre Jonathan, et même à le comprendre.
La Tanche est donc un roman dur, avec un sujet difficile, qui ne peut que soulever des émotions. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises !

Aucune
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J'avais une certaine appréhension envers ce roman, car Jonathan est pédophile. Il sort de prison, par manque de preuves. Et nous voici donc en train de le suivre à sa sortie. Il retourne chez sa mère, asthmatique et il a le projet de s'occuper d'elle. Son aquarium est vide, il décide de le remplir avec une tanche, qu'il a attrapé, est mal en point et qu'il veut soigner. Sa mère et lui habitent dans un quartier prêt à être démoli et attendent le feu vert pour déménager. Dans la maison à coté squatte une mère et sa petite fille...
Nous suivons donc un homme malade, qui a des pulsions, et doit apprendre à les contrôler.
J'avais peur que ce soit glauque, mais en fait ça va. Je pensais que ça serait plus trash et à ma grande surprise, j'ai accroché avec ce roman. Ayant envie de savoir ce qui allait se passer, si il allait arriver à se contrôler... ou craquer.
C'est pas mal du tout, même si j'ai quand même été mal à l'aise par moment. Car le sujet est difficile, même si très bien traité, et je ne suis pas certaine que j'ai forcément envie de savoir ce que pense un pédophile !
Toutefois, c'est un roman de la rentrée littéraire à découvrir. Court, il se lit facilement et ne peut pas laisser insensible.
Je lui donne quatre étoiles.

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Il y a des couvertures de livre qui ne m'attirent absolument pas, et c'est bien le cas pour celle de "La tanche" de Inge Schilperoord. Je ne suis pas très branchée poisson (j'aime bien le manger mais le voir ... bof) et je dois dire que si je n'avais pas poussé la curiosité à lire la quatrième de couverture, je serai totalement passée à côté de ce livre. Et ça aurait été bien dommage. Je remercie la plateforme Netgalley ainsi que les Editions Belfond pour m'avoir permis de découvrir cette singulière histoire.

Dans un village de la banlieue d'Amsterdam, au bord de la mer, de nos jours. Jonathan, la trentaine, sort de prison.
Dans le bus qui l'emmène chez sa mère, il se répète ce que le psychologue lui a enseigné : s'il organise rigoureusement ses journées, il sera un homme meilleur. Jonathan se le promet : il va s'occuper de sa mère, faible, asthmatique, retourner travailler à l'usine de poissons, promener le chien, aller à la pêche. Il restera seul, il ne parlera à personne, il va s'occuper les mains, l'esprit, tout pour ne pas replonger.
Car Jonathan est un pédophile. Il est sorti de prison, faute de preuves. Le psychologue lui a parlé d'un taux de récidive de 80 %. Il sait qu'il ne doit pas se laisser déborder par ses pulsions.
Or, dans ce quartier en démolition où vit sa mère, vivent aussi une mère célibataire et sa fillette ...

Je me suis lancée dans ma lecture avec un peu d'appréhension il faut bien l'avouer. Le thème que l'auteure a choisi d'aborder n'est pas le plus simple et je pense qu'il est facile de déraper pour tomber dans une histoire un peu glauque. Heureusement, ce n'est pas le cas ici.

Inge Schilperoord nous propose un récit tout en sensibilité. Après avoir terminé ma lecture, j'ai appris qu'elle avait longtemps été psychologue judiciaire et ça se sent réellement dans l'approche qu'elle a de son personnage principal, Jonathan, qui vient de purger un début de peine de prison pour pédophilie et qui a été remis en liberté faute de preuves.

J'ai aimé l'approche très psychologique qui se dégage de ces pages, on apprend que Jonathan a débuté une thérapie lors de son séjour en prison. C'est très intéressant de découvrir le genre d'exercices auquel il doit se soumettre. J'ai adoré également pouvoir en apprendre bien plus sur les pulsions qu'il ressent et sur les sentiments qui sont au fond de lui. On a vraiment l'impression de prendre possession du corps et de l'esprit de Jonathan et je dois dire que c'est tout de même assez perturbant.

Car Jonathan lutte contre sa nature tout au long des pages. Il sait qu'il ne doit pas s'approcher de la petite voisine, il le sait et pourtant il lui est tellement difficile de lutter contre ce désir qui monte en lui. Ce sont des passages qui m'ont beaucoup marqués, qui m'ont beaucoup secoués et qui m'ont aussi fait pas mal paniquer. J'avais tellement peur de lire des horreurs mais non, tout est décrit avec pudeur et l'auteure nous épargne des scènes pénibles.

Il se dégage une atmosphère assez particulière de ce roman, j'avais une sensation de moiteur tout au fil des pages. Comme l'impression d'avoir été téléportée auprès de Jonathan et de Inge, la petite voisine au short en éponge et à la poupée déglinguée. Je ne vous expliquerai pas le titre du livre qui peut paraître bien étrange. Je vous invite plutôt à découvrir à votre tour ce récit qui ne manquera pas de laisser une trace dans votre esprit.

Une belle découverte, presque un coup de coeur ...

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Le roman qui met mal à l'aise
La tanche, c'est un poisson. Celui que recueille Jonathan, sorti de prison pour retourner vivre chez sa mère, près d'Amsterdam. Celui-ci suit les conseils de sa thérapeute pour ne pas récidiver: se relaxer, s'organiser, travailler… Car il a été incarcéré pour pédophilie puis relâché faute de preuves. Alors quand la petite voisine veut jouer avec lui, on tremble. On suit les méandres de ses réflexions et pulsions… Ce roman, écrit par une psychologue judiciaire, nous éclaire, sans fard, sur son travail. L'écriture sobre permet de mieux cerner ce thème, rarement abordé sous cet angle-là. C'est dérangeant et heureusement court, avec l'angoisse qui grimpe, le tout sur fond d'extrême solitude morale… Cette auteure hollandaise est surprenante et on aimerait la retrouver sur d'autres sujets… moins dérangeants, peut-être…

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Jonathan est libéré de prison, non pas parce qu’il a été innocenté mais parce que les preuves réunies contre lui sont insuffisantes. C’est à cause de ses pulsions pédophiles, que conscient de la gravité de ses actes, il a décidé de suivre une thérapie basée sur la routine et le contrôle drastique de ses pensées. Le voilà donc de retour chez sa mère asthmatique dans une banlieue minable d’Amsterdam. En face de sa maison, squatte une mère célibataire et sa petite fille si mignonne qui s’aventure souvent au sein du foyer de Jonathan. Pour éviter de se laisser aller à ses penchants criminels, le jeune homme choisit de se concentrer sur son aquarium où réside la tanche qu’il a recueillie et de pratiquer scrupuleusement ses exercices thérapeutiques. Que va-t-il se passer lorsque que le poisson décède ?
Ecrit par une psychologue judiciaire, ce court roman nous entraine dans le cerveau d’un homme malade, nous montrant comment se met en place, insidieusement le processus de la névrose. A cet homme, que l’on pressent d’une intelligence inférieure à la moyenne et que malgré l’effroi que distillent ses pulsions malsaines on ne peut s’empêcher de plaindre, le lecteur est tenté de hurler « respire Jonathan ! », afin d’empêcher la catastrophe qui se prépare.

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