L'épée et le lys

Chronique de Diana

L’époque du haut moyen-age est très intéressante pour les romances historiques. En effet, les femmes ont du pouvoir et elles n’hésitent pas à se montrer fortes et parfois même indépendantes. Mathilde en est le parfait exemple, elle ne tergiversera pas lorsqu’il s’agira de la sécurité des siens et fera tout ce qu’il est nécessaire de faire pour empêcher son cousin, l’infâme Roald de Sayres de prendre possession du château d’Ecclesford. C’est avec ce but qu’elle engage avec sa sœur Giselle, Sir Henry d’Alton, ce chevalier prêt à défendre la veuve et l’orphelin.

Cette romance tourne autour de l’acceptation de soi. Mathilde n’est pas la sœur sur laquelle on se retourne mais elle force l’admiration de son entourage par le dévouement qu’elle porte aux gens du château. Elle est une héroïne qui pourrait se sacrifier si elle sait que les autres sont sains et saufs. Son caractère têtu et emporté lui a apporté hélas un lot de malheurs dont elle porte les séquelles au quotidien. Sa rencontre avec Henry va tout de même la déstabiliser plus qu’elle ne le voudrait.

Henry est sûr de lui et souvent arrogant. Ce joli cœur n’est pourtant pas reconnu parmi les privilégiés chez ses confrères loin de là au point que sa famille le considère presque comme un moins que rien voire un gagne petit.

Cette drôle d’association va redonner de l’éclat à Ecclesford et des liens inattendus vont former une dynamique tout à fait agréable. Mais les complots et la cupidité seront aussi au centre de ce récit où nos héros devront trouver le moyens de déjouer les plans de leurs ennemis.

Une jolie romance sur l’acceptation de soi et le fait de ne pas renoncer au bonheur pour combler un manque ou réparer une injustice. Une lecture agréable portait par une plume fluide.

On continue la série de Margaret Moore !

Pour qui : Pour celles et ceux qui aiment les romances historiques traditionnelles.

Mon avis : On rencontre dans cet opus deux sœurs complètement différentes : la belle, diaphane Gisèle et la beaucoup moins belle mais beaucoup plus énergique Mathilde. À la mort de leur père, les jeunes femmes héritent du château familial d’Ecclesford, jusqu’à ce que l’aînée se marie et que son époux n’en devienne le nouveau châtelain. Mais leur cousin Roald, couvert de dettes, est bien décidé à mettre la main sur ce qu’il estime être son héritage spoilé. Et s’il peut également rafler la splendide Gisèle ma foi… Mais Mathilde a plus d’un tour (pendable) dans son sac, et elle est bien décidée à remédier à la situation !

C’est une romance plutôt classique que nous avons là : une jeune femme relativement libre et au fort caractère, un méchant méchant et un preux chevalier. On peut regretter le manque d’originalité, mais ce roman reste plutôt bien fait, et on ne passe pas un mauvais moment de lecture.

En bref : Efficace mais pas d’une originalité folle.