Un mariage anglais
par Claire Fuller
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Date de parution 2 mai 2018 | Archivage 23 oct. 2018
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Résumé
Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu’à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace.
Traduit de l’anglais par Mathilde Bach.
Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l’épouse et...
Formats disponibles
FORMAT | Ebook |
ISBN | 9782234083042 |
PRIX | 8,49 € (EUR) |
PAGES | 448 |
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Chroniques partagées sur la page du titre
Ingrid a 20 ans et les rêves d’évasion et de liberté qui vont avec. A 20 ans on a la vie devant soi, on ose tout sans penser aux conséquences. On fait des choix que l’on finit parfois par regretter, on s’oublie puis on perd petit à petit de vue ses rêves de jeunesse.
Un mariage anglais est un roman qui entrecroise deux périodes, l’une située dans le présent où l’on suit Gil, le mari d’Ingrid au crépuscule de sa vie, entouré de ses filles Nan et Flora et l’autre prenant la forme épistolaire et située quinze ans auparavant, juste avant la disparition jusque-là inexpliquée d’Ingrid. Dans les lettres qu’elle laisse à son mari et qu’elle prend soin de dissimuler dans des ouvrages choisis de sa bibliothèque, Ingrid évoque ses années aux côtés de Gil Coleman, son professeur de littérature à l’université, devenu par la force du destin son époux désargenté avant de finir écrivain à succès. Elle ne cache rien de son amour pour lui, de ses doutes et de ses regrets, de son amertume et de sa colère, elle livre sans fard les hauts et les bas de son mariage. A travers les yeux d’Ingrid on assiste à l’autopsie d’un mariage basé sur des promesses non tenues, sur un amour aussi sincère que cruel et l’on finit par se rendre compte que pour détruire quelqu’un, il n’y a finalement pas meilleure arme que l’amour.
J’ai adoré ce roman de Claire Fuller, tant pour l’intensité du récit et la finesse des personnages que pour la plume délicate de son auteure. Je pense me procurer rapidement son premier roman, Les jours infinis, dont le synopsis me semble tout aussi alléchant. Je remercie les Editions Stock pour cette magnifique découverte et je ne peux que vous recommander de lire Un mariage anglais si, comme moi, vous aimez vous glisser dans la tête des personnages, ressentir leurs émotions et vivre pleinement leurs choix.
Je n'avais jamais entendu parler de cet ouvrage mais il faisait partie de la sélection pour le premier Challenge Netgalley. J'ai donc lu le résumé et il m'a mis l'eau à la bouche, j'ai immédiatement su que ce serait le premier livre que je lirai pour ce challenge. Et puis la couverture est vraiment très jolie, je la trouve pleine de poésie et très adaptée au contenu. Merci aux Éditions Stock pour le fichier numérique !
Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l’épouse et s’installe dans sa maison en bord de mer.
Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu’à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace.
Quelle singulière histoire que celle de Gil et Ingrid ! Ils forment un couple un peu particulier puisqu'ils ont pas loin de vingt ans d'écart lorsqu'ils se rencontrent. Gil est le professeur de la jeune femme et on sent bien qu'il exerce une grande attraction sur la gent féminine. Mais ce n'est pas un personnage que j'ai apprécié. Il a quelques qualités quand même mais elles n'auront pas su rattraper les trop nombreux défauts qui le caractérisent. Non vraiment c'est un type que j'ai trouvé odieux dans le comportement qu'il adopte avec Ingrid.
Ingrid est omniprésente dans le roman et pourtant, le lecteur ne va jamais la croiser puisqu'elle a disparu des années avant le début de notre récit. On apprend à la connaitre à travers les lettres qu'elle a écrit à son mari et qui tentent de nous expliquer la raison pour laquelle elle a un jour de juillet décider de tout plaquer. Je l'ai trouvé très touchante, très fragile et tellement malmenée par son mari qu'elle en devient forcément attachante. J'ai pu comprendre les raisons qu'elle a eu de tout laisser derrière elle, ses filles y compris.
Puisqu'on parle des filles, Nan et Flora, on sent bien qu'elles ont eu une enfance assez perturbée. Leur père souvent absent et leur mère qui a dû porter un fardeau ont fait de ces petites filles deux adultes qui n'ont pas l'air bien dans leurs pompes. Elles m'ont touché, même si je n'ai pas toujours réussi à comprendre Flora qui est quand même assez perchée !
Le livre est agréable à lire, même si j'ai trouvé quelques longueurs parfois. Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis ennuyée mais j'étais bien contente que le livre ne soit pas plus épais. J'ai de loin préféré la partie concernant les lettres d'Ingrid, j'ai beaucoup aimé l'alternance entre ces fameuses lettres et le récit des vieux jours de Gil.
Une jolie découverte, un récit touchant, une histoire de famille singulière ...
Absolument bouleversant. La vie d’une jeune femme à la fin des années 70, qui se jure d’avoir une vie différente et qui devra pourtant se conformer à la société de l’époque : soit se marier et s’occuper des enfants.
Son mari s’avérera décevant à plusieurs égards, égoïste et souvent absent. J’hésite à trop en dire, je veux laisser au lecteur le loisir de la découverte, mais j’ai du prendre une pause de lecture à plusieurs reprises car j’étais trop indignée!
Un roman qu’on découvre à travers les lettres qu’Ingrid laisse à Gil et aussi par les derniers instants de vie de Gil, plusieurs années plus tard.
Bouleversant, renversant, touchant, et je dois dire que j’ai adoré les nombreuses références littéraires!
C'est avant tout la couverture qui m'a attirée pour ce roman. Etant en vacances sur la côte, j'avais envie d'une petite histoire qui se passait dans cet environnement. Même si la mer et l'eau sont présents dans le texte il ne s'agit pas ici d'une lecture légère. En effet Ingrid jeune mère de femme et épouse d'un écrivain célèbre décide d'écrire à son mari tout ce qu'elle n'arrive pas à lui dire. En parallèle nous suivons la vie de leurs fille Flora et Nan, de retour dans la maison de leur enfance. Au chevet de leur père souffrant, elles se remémorent leur enfance auprès de leur mère.
L'alternance entre le présent et le passé ( les lettres d'Ingrid) donne du rythme à la lecure et permet de mieux connaître et comprendre Ingrid.
Si le personnage d' Ingrid est touchant et attachant, il n'en va pas de même de celui de Gil son mari. C'est à mon sens un être égoïste et égocentrique.
Claire Fuller dépend aussi une société post soixante-huitarde qui ne s'épanouit pas forcément dans les choix qu'elle fait.
Un mariage anglais est porté par le personnage d'Ingrid. Attachante et touchante, elle nous raconte avec sincérité son histoire. Mais saura-t-elle être écoutée par son égoïste mari?
"Le monde entier était devenu plus abrasif : les draps m’écorchaient la peau, les vêtements m'irritaient, tout comme les gens. Je n'éprouvais de soulagement que sous l'eau ou dans mon jardin."
Onze ans et dix mois après sa disparition, Gil Coleman est persuadé d'avoir aperçu sa femme, Ingrid. Voulant se pencher pour mieux la voir, le vieil homme chute. Ses filles arrivent bientôt à son chevet: la parfaite Nan, qui a endossé le rôle maternel et la cadette rebelle, Flora.
Nul ne sait ce qu'est devenue Ingrid, qui avait l’habitude de nager longuement dans la mer, pour fuir une vie étouffante, mais dont le corps n'a jamais été retrouvé.Incertitude dont le romancier Gil Coleman s’accommodait jusqu’alors.
Un montage en parallèle nous permet, via les lettres qu'écrivait Ingrid à Gil, juste avant de disparaître, et qu'elle glissait dans un des nombreux livres collectionnés par son époux de brosser,par petites touches, le portrait émouvant de cette femme. Le parcours d'une jeune femme, étudiante tombée amoureuse de son professeur, qui sacrifiera ses rêves de liberté et de création pour finir, quinze ans plus tard, seule avec ses deux filles, dans une maison de nage, au bord de la mer.
Claire Fuller n'épargne guère son héroïne, confrontée à un homme séduisant,que l'amour du risque, amènera à se montrer d'une extrême cruauté. Un roman poignant qui se déroule dans les années 90, puis au début du XXIème siècle ,mais qu'on croirait parfois daté des années 50 ou 60 tant son héroïne se laisse piéger par l'amour. Ses lettre sont néanmoins parfois terribles de lucidité et le choix des textes où elle choisit de les glisser extrêmement révélateur.. Bouleversant.
Un mariage anglais de Claire Fuller m'a été envoyé par les éditions Stock et net galley, que je remercie car j'ai passé un très bon moment de lecture :)
Un mariage anglais nous fait découvrir Ingrid.
Elle a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Il est plus âgé qu'elle et a une réputation de don Juan. Pourtant, elle l’épouse et s’installe dans sa maison en bord de mer.
Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre.
Ainsi commence une correspondance à sens unique, jusqu'au jour où Ingrid disparaît...
Nous découvrons donc Ingrid au travers de ses lettres.
Mais aussi Gil des années après la disparition de sa femme.
Et leurs deux filles : Flora et Nan..
C'est très joliment écrit, et j'ai apprécié que l'on ai découvert une partie des personnages principalement grâce aux lettres de Ingrid.
Un mariage anglais m'a captivé de la première à la dernière page, tout m'a plu dans ce roman emprunt de sensibilité.
Je ne vais pas en dire plus, je n'ai pas envie de trop en dévoiler. Je mets un joli cinq étoiles et je vous invite à le lire vous aussi :)
Un mariage anglais, c'est d'abord une couverture. Juste sublime.
C'est aussi une alternance entre passé et présent. Entre lettres rédigées par Ingrid et récit classique où l'on suit plutôt Flora, sa deuxième fille.
C'est une histoire à triple temporalité (1976, 1992 et 2004), parfaitement gérée.
C'est une histoire d'amour et non une pure romance contemporaine.
C'est, en second plan, une ode à la littérature et à la lecture grâce aux lettres cachées dans les livres. Entre autre.
C'est une construction intelligente du récit.
C'est un roman dont il faut prendre le temps de s'imprégner avant de le trouver beau.
Ce sont des personnages réalisres, que l'on va trouver parfois attachants, parfois pénibles.
Ce sont des moments d'espoir. Puis de désespoirs.
Ce sont des relations humaines très justes.
Bref, un roman très beau.
C'est l'autopsie d'un mariage que propose l'auteure dans ce roman passionnant et addictif (et pas un mariage des plus heureux !). C'est l'histoire d'amour d'Ingrid et de Gil qui est découpée au scalpel et le résultat est étourdissant. Les 2 héros, leurs amis (Jonathan et Louise), leurs enfants (Nan et Flora) nous montrent à tour de rôle leurs forces et faiblesses pour notre plus grand bonheur. J'ai adoré ce livre autant que j'ai détesté les personnages : Ingrid pour son inertie et Gil pour son égoïsme sans fin ! Mais attention, J'ai adoré les détester ! J'ai vraiment trouvé ce roman très fort sur la perte des illusions et j'ai beaucoup apprécié sa structure narrative(notamment les nombreuses lettres d'Ingrid). Un vrai coup de cœur !
Avec pour titre original 'Swimming lessons', ce deuxième roman de Claire FULLER raconte la nage en eaux troubles d'une famille 'en glaise', cette terre qui ne se plaît et se façonne que lorsqu'elle est copieusement humifiée mais qui, une fois séchée, durcie, cuite donne naissance à des sculptures, des postures de vie qui en disent long sur le caractère trempé des personnages. Tous, ici, ils sont façonnés par l'âpreté de la vie, la quête des illusions perdues et la grande question de la fidélité à ses engagements.
Gil, le professeur de littérature déchu et auteur à succès en devenir, Ingrid sa trop jeune épouse, leurs deux filles, Nan et Flora sans oublier Richard, Jonathan ou Louise, tous sont taillés par les coups de butoir d'une vie de mensonges, de faux-semblant, d'attentes et de désespérances.
Tous ont quelque chose de repoussant. Tous incarnent les erreurs de la vie. Tous sont attachants par leurs fragilités, par la violence des rôles tenus au sein de la famille, auprès des amis, au sein de leur cercle relationnel. Tous méritent des baffes pour leurs manques de clairvoyance, tous ont besoin d'un capital-sympathie pour rester debout. C'est à ces titres qu'on les aime, s'identifie partiellement à eux et qu'on nourrit des envies de corrections. Ils sont nos miroirs, nos doubles, images de nos attirances et de nos répulsions.
Claire FULLER maîtrise une écriture qui, avec des mots simples, exprime ces tensions qui régissent le monde familial. Elle privilégie, essentiellement, deux points de vue. Celui d'Ingrid, l'épouse et mère, qui, à son tour, un jour disparaîtra sans laisser de trace. Avant, elle écrira des lettres à Gil, son mari tout le temps absent. Elle les glissera dans les livres qui, personnages centraux du récit, occupent tous les murs de la maison, le plus souvent jusqu'au deuxième rang, parfois un troisième. Les titres des ouvrages où sont déposées ses missives, tous réels, a toujours un sens et une pertinence à traduire les états d'âme de cette trop jeune femme délaissée. Et puis, avec le même brio, l'auteure nous partagera les points de vue des deux sœurs : Nan-Marthe et Flora-Marie. Avec des réactions bien différentes, chacune tente de trouver la place à occuper au sein d'une famille déchirée par l'absence, la négation du conjoint, la mort qui approche pour l'un, la mort incertaine de l'autre. Une belle analyse psychologique des personnages et de leurs relations au coeur d'un mystère qui les dépasse.
J'ai vraiment aimé ce livre dont je tiens la lecture des organisateurs du Challenge NetGalley, France et de la Maison d'Edition Stock. Qu'ils soient ici vivement remerciés !
Il est peu de dire que j’ai aimé ce roman. J’y ai trouvé tout ce qui transforme une lecture en moments d’intense plaisir littéraire.
L’écriture est précise, addictive et élégante. L’intrigue, entre thriller psychologique, saga familiale et autopsie d’un mariage est passionnante.
Tout commence lorsque Gil aperçoit dans la rue Ingrid, son épouse disparue depuis plusieurs années. Voulant la rattraper, l’homme a un accident et se retrouve à l’hôpital.
A partir de là, l’auteur donne la parole à Ingrid à travers des lettres qu’elle écrit à son mari, sans jamais les lui envoyer, à travers lesquelles elle fait le bilan de son mariage.
Lorsqu’elle épousa son prof de fac, Ingrid était follement amoureuse de cet homme beaucoup plus âgé et tellement séduisant.
Quinze ans et deux enfants plus tard, que reste-t-il des rêves de jeunesse d’un amour éternel ?
De désillusion en désillusion, Ingrid écrit des lettres qu’elle n’enverra pas à son mari, choisissant de les cacher dans les livres qui envahissent les étagères.
Lorsqu’elle pense en avoir terminé, Ingrid disparaît mettant un point final à son histoire.
S’est-elle noyée comme tout porte à croire ?
Dans ce roman, Claire Fuller tisse une intrigue subtile et convaincante qui livre le portrait d'une femme piégée par le mariage. A travers ses lettres, elle en évoque la dynamique complexe, entre amour et frustration, trahison et secrets.
Il y a tout cela dans ce livre et tellement plus encore qu’il est je crois urgent de le découvrir.
Pour ma part c’est un coup de cœur.
On tombe amoureux et on peut passer sa vie à le regretter.
Mariée et mère à 20 ans, Ingrid apparaît comme un oiseau en cage dans son couple et près de ses deux filles. Il faut dire que la loterie lui a offert un mari écrivain ingérable, fantasque, volage, un brin machiste, plus absorbé par ses livres que par son rôle de père, laissant sa jeune épouse gérer un quotidien désargenté.
Alors, un jour, Ingrid disparait. Évaporée...
Le temps va passer, le mari va devenir célèbre, vieillir...mais le mystère demeure, un deuil impossible à faire, comme un poids de culpabilité.
Par une mise à plat de la vie familiale faite de mensonges et dissimulations, le récit va nous offrir peu à peu une solution, par les souvenirs des filles adultes et par des lettres d'Ingrid, mystérieusement glissées dans les pages des livres de la maison. Cet équilibre entre deux temporalités qui se font écho est particulièrement réussi, ce portrait de femme éternellement écartelée très attachant et révélateur d'une époque coincée entre la vague hippie et les mentalités «old england».
Claire Fuller sait aussi charmer son lecteur avec un décor de maison de bord de mer submergée de livres. Pour qui aime la littérature, son savoir-faire narratif est très poétique. le ton est factuel, jamais accrocheur, évitant le pathos. Pour autant, le souffle romanesque est là, avec ses rebondissements.
J'avais déjà apprécié Les jours infinis, son précédent roman traduit.
Un auteur à suivre assurément.
Les années 70 en Angleterre. Ingrid, la vingtaine, rencontre Gil, séduisant prof d'université. Contre toute attente, c'est le mariage, puis les enfants. Mais Gil, devenu écrivain à succès avec un seul best-seller, n'est pas celui qu'il parait, et la vie de famille est compliquée...
Vingt ans plus tard, raconté à travers les lettres de Sophie à Gil, lettres qu'il découvre de nombreuses années après, et par Flora, leur seconde fille, leur relation révèle toute sa complexité...
Un roman sur l'amour, la vie de couple, le mensonge, l'abandon des illusions, les enfants... qui ne laisse pas indifférent. On reste longtemps hanté par cette histoire vénéneuse et belle.
Une belle découverte.
« Depuis la fenêtre du premier étage de la librairie, Gil Coleman aperçut sa défunte femme sur le trottoir d’en face »
Voilà un incipit bien intrigant !
Gil Coleman essaie de rattraper sa femme Ingrid, disparue depuis onze ans et dix mois, probablement morte noyée, mais ce faisant il fait une mauvaise chute et se retrouve à l’hôpital. Sa fille ainée, Nan, est appelée à son chevet. Elle joint à son tour sa petite sœur de cinq ans et demi sa cadette.
Le roman va alterner les lettres écrites à son mari par Ingrid en 1992, dispersées dans des romans (les titres ne sont pas choisis au hasard, la liste est reprise à la fin de l’ouvrage), racontant son mariage de son point de vue, et le temps présent où les filles prennent soin de leur père et se demandent s’il perd la tête ou si leur mère serait réellement vivante ?
Tout est parfait dans ce roman : le ton, la composition, l’histoire, le suspens, la psychologie… Un vrai régal de lecture.
De 1979 à 1992, la vie du couple racontée par Ingrid dans une correspondance à sens unique, bien au-delà de ce que les apparences pourraient laisser croire, une vérité peu agréable à entendre, qui dit beaucoup de ce que l’on tait, de la condition de la femme, de la maternité, des faux-semblants, des choix…. Et puis ce temps présent, en 2004, avec une incertitude jusqu’à la dernière ligne quant à la mort d’Ingrid….
Une histoire familiale intime réellement bien menée, prenante, habile, et intelligente.
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