« Comment faire la différence entre le baiser commun et celui de l’amour puisque nous nous embrassons tous sur la bouche, le matin, le soir, quand nous nous rencontrons en promenade, à la messe ? » Cette question, Inés la pose crûment à Fabrizio Carafa. Elle sait simplement qu’il existe deux manières de s’embrasser puisque le curé interdit désormais les baisers à l’église pour éviter les confusions. Elle ressent que son ambition de conquérir les cours princières les plus réputées d’Italie exigera d’elle, bien plus que sa volonté et sa culture, la maîtrise de tous les savoir-faire. À quinze ans, elle n’est plus la petite fille confiée par son père à la grand-mère Vincenza, mais une princesse prête à être mariée selon la coutume. Sa beauté, son intelligence et son instruction, suffiront-elles à lui garantir la liberté de penser et d’agir à laquelle peu de femmes de la Renaissance peuvent prétendre ?

Dans un style léger, avec humour ou tristesse, ce deuxième tome nous dévoile la vie intime et sociale d’une Inés face à son destin, sa rencontre avec l’amour, son immersion dans le monde des arts, son irruption dans la vie politique. Cette seconde partie présage le troisième livre d’une vie de bonheur et de drame, de gloire et de danger.