Le Monde de Christina
par Christina Baker Kline
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Date de parution 4 oct. 2018 | Archivage 22 nov. 2018
Belfond | Le Cercle Belfond
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Résumé
Après l’immense succès du Train des orphelins, Christina Baker Kline recrée l’histoire de l’une des muses les plus célèbres, et les plus mystérieuses, de la peinture américaine du XXe siècle. Un roman fascinant et plein de tendresse sur l’amitié, le regard de l’autre et la force de l’art.
Du
monde, Christina Olson n’a rien vu. Paralysée depuis l’enfance, elle vit
recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Sa seule
ouverture sur l’extérieur : une pièce remplie de coquillages et de trésors
rapportés des mers du Sud par ses ancêtres, farouches marins épris d’aventures,
et dont les histoires nourrissent ses rêves d’ailleurs.
L’arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune
peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire.
Alors qu’une amitié naît entre elle et le couple, Christina s’interroge :
pourra-t-elle jamais accéder à la demande d’Andrew de devenir son modèle ?
Comment accepter de voir son corps brisé devenir l’objet d’étude d’un artiste,
d’un homme ?
L’art est le reflet de l’âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir
apparaître ses failles, et celle qu’elle aurait tant désiré être…
Après l’immense succès du Train des orphelins, Christina Baker Kline recrée l’histoire de l’une des muses les plus célèbres, et les plus mystérieuses, de la peinture américaine du XXe siècle. Un...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714475985 |
PRIX | 21,90 € (EUR) |
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Chroniques partagées sur la page du titre
Le monde de Christina Christina Baker Kline Editions Belfond le cercle Belfond. Octobre 2018 #Christina Baker Kline #NetGalleyFrance
Allez j'avoue avant d'ouvrir ce roman mis entre mes mains par les éditions Belfond via NetGalley je n'avais jamais entendu parler du Monde de Christina, toile emblématique de la peinture américaine peinte en 1948 par Andrew Wyeth et exposée au Muséum of Modern Art de New York depuis 1949; Dans ces notes l'auteure affirme "Christina incarne nombre des caractéristiques que nous en sommes venus à considérer comme typiquement américaines: individualisme farouche force tranquille, bravade face aux obstacles, persévérance acharnée."Mais qui est donc Christina Olson?
Christina Olson vit dans une ferme du Maine et malgré une maladie invalidante qui peu à peu l'a privée de son autonomie motrice elle continue à se battre jour après jour . Bravant le regard des autres, elle continue à avancer. Sa vie n'a pas été vous l'imaginez sans aucun doute un long fleuve tranquille mais elle fait face. Christina Baker Kline est fascinée depuis l'enfance par cette toile et s'est penchée sur le destin hors norme de celle qui est devenue la muse d'Andrew Wyeth. Restant au plus près de ses sources elle retrace sa vie, celle des ses parents et mieux , celle de ces hommes et femmes fermiers, pêcheurs qui vivent "à l'ancienne" pour beaucoup sans se préoccuper de ce que les gens de la ville pensent.L'auteure sait trouver les mots justes, touchants sans atermoiements, les hommes sont là , bien présents , vivants dans une nature luxuriante et rétive qu'ils aiment et respectent. Un bien beau roman que celui-ci servi par la plume élégante et efficace de Christina Baker Kline. Un beau voyage humain et pictural que je vous recommande chaleureusement.
J'apprécie particulièrement les romans de la collection du Cercle édités par Belfond. C'est avec plaisir que je me suis plongée dans la lecture du Monde de Christina. On y découvre la vie d'une femme Christina Olson de sa jeunesse jusqu'à sa maturité. Atteinte d'une maladie neurologique dégénérative, Christina a du mal à se mouvoir. Elle vit dans une ferme entourée de sa famille et côtoie peu de monde, jusqu'à sa rencontre avec le peintre Andy Wyeth qui va peindre l'univers de cette jeune femme et en faire sa muse.
Je me suis beaucoup attachée au personnage de Christina, jeune femme handicapée et combative qui accomplit chaque jour les tâches du quotidien pour aider sa famille et plus particulièrement sa mère. Car derrière le handicape de Christina se cache aussi du renoncement, celui d'une femme qui ne se sent pas aimé et ne se trouve pas aimable. Abandonnée par son amour de jeunesse, elle renonce peu à peu à sa vie de femme, s'enfermant dans sa maison. Alors où se trouve la combativité de cette femme me direz-vous? Et bien dans le renoncement, dans le quotidien, difficile pour elle de monter des escaliers, de se déplacer dans une pièce... Mais Christina s'accroche et se force pour servir les autres au point de s'oublier elle même!
J'ai particulièrement apprécié la part de non fictionnel présente dans le livre. Christina fut bien en effet la muse d'Andrew Wyeth. Elle tient une part importante dans son oeuvre. Il a beaucoup peint Christina et le petit monde qui l'entourait: sa maison, les rideaux de celle-ci... Elle fut pour lui une grande source d'inspiration. Mais que fut vraiment le petit monde de Christina, c'est ce que s'emploie à imaginer Christina Baker Kline.
J'ai passé un bon moment de lecture au côté de Christina dont j'ai apprécié la force mentale. j'ai également découvert l'univers d'Andrew Wyeth. Un petit monde simple à l'image de cette femme attachante et combative.
Le monde de Christina va nous parler de Christina Olson, à plusieurs parties de sa vie : lorsqu'elle était jeune, au sein de sa famille et dans la ferme familiale du Maine, mais aussi lorsqu'elle est plus âgée et vit seule avec son frère, toujours dans la ferme. C'est à cette époque que Andrew Wyeth arrive : marié à Betsy, une voisine de Christina, le jeune homme est un peintre. Curieux, désireux de trouver du calme et des sujets de peinture, il va se lier d'amitié avec sa voisine. Ils partagent tout les deux des points communs mais aussi la même mentalité. Installé dans le grenier des Olson, Andrew va pouvoir se focaliser sur la peinture, et va demander un jour à Christina d'être son modèle, accouchant ainsi de la toile intitulée Le Monde de Christina.
Le fait d'alterner entre ces deux époques permet de mieux connaître Christina : pouvoir la découvrir jeune permet de la voir se construire, se développer, connaître ses premiers amours, sa vie avec sa famille, mais aussi les conflits qui peuvent l'opposer à son entourage. Le fait d'être atteinte de ce qu'on suspecte être une forme de poliomyélite l'a rendu plus forte, mais aussi plus fragile. Ses parents ont souvent voulu la conduire à des médecins afin de la « réparer », ce qui a conduit à des tensions dans le cercle familial, mais aussi à l'extérieur, étant donné que le corps de Christina attire les regards et la pitié. Lorsque nous suivons Christina alors qu'elle est plus âgée, nous voyons une femme solitaire, dure, et qui n'aime pas dépendre des autres. C'est vraiment l'arrivée de Andrew Wyeth qui va lui permettre de sortir de sa carapace et de retrouver goût au monde qui l'entoure.
Le monde de Christina était un des livres du Cercle Belfond que j'attendais le plus, car j'avais eu un énorme coup de cœur pour Le train des orphelins, le premier roman de Christina Baker Kline. En commençant ce livre, j'avais des appréhensions : allais-je l'aimer, ou le comparer toujours au roman précédent ? Est-ce que le sujet allait être bien traité ?
Eh bien... Je n'aurais pas dû douter ! Le monde de Christina – sans être un coup de cœur, s'est révélé être une lecture magnifique et très touchante !
Si j'ai tant apprécié ce roman, c'est avant tout pour le personnage de Christina, magnifiquement décrit. C'est une femme indépendante, courageuse, une battante : le fait d'avoir un corps qui ne répond pas correctement à ses commandes l'a obligée très jeune à se débrouiller et à compter sur elle-même, à connaître ses forces et ses limites. Les regards qu'elle a dû endurer – tant de sa famille que dans le village – a également eu un impact important sur sa vie. Cela l'a conduit également à refouler ses émotions, à ne pas se laisser faire, et à avancer tant bien que mal. Mais, outre ses problèmes physiques, Christina a dû faire face aussi à sa condition de femme dans le Maine du siècle dernier, au sein d'un entourage très traditionnel. Malgré son intelligence, son goût du savoir et de la découverte, son père n'a jamais voulu la voir poursuivre ses études, devenir institutrice... Non, la jeune femme a dû se cantonner à une vie domestique, où elle prenait soin de la maison et de sa famille.
J'ai apprécié de découvrir l'ensemble de la vie de Christina, mais sa rencontre avec Andrew Wyeth est vraiment bouleversante : le jeune homme va devenir une âme sœur. Pas sur le plan amoureux, mais dans le domaine de l'amitié : cette rencontre va vraiment changer sa vie, lui faire découvrir davantage le monde et rattraper ainsi un peu les années qu'elle a perdu.
Christina Baker Kline a en outre parfaitement réussi à mélanger une histoire romancée avec la réalité : Christina a vraiment existé, et fut la muse de Andrew Wyeth. Ce mélange de fiction et de réalité est délicieux du début à la fin, je suis définitivement conquise par la plume de cette auteure, que j'espère revoir très vite en librairies !
Je conseille absolument Le monde de Christina.
Le monde de Christina de Christina Baker Kline m'a été envoyé par les éditions Belfond, via net galley.
Christina Olson est paralysée depuis l'enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Elle rêve, se nourri des aventures de ses ancêtres.
L'arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu'une amitié naît entre elle et le couple, Christina s'interroge : pourra-t-elle jamais accéder à la demande d'Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de voir son corps brisé devenir l'objet d'étude d'un artiste, d'un homme ?
L'art est le reflet de l'âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir apparaître ses failles, et celle qu'elle aurait tant désiré être...
Le monde de Christina est un magnifique roman, qui m'a fait découvrir un peintre et sa muse. Je ne connais pas grand chose à l'art, je l'avoue, et le nom de Andrew Wyeth ne me disait rien du tout. Je suis donc aller voir ce qu'il a peint, par curiosité :)
J'ai donc découvert un artiste, sa muse, et une très jolie histoire. Tout m'a plu dans ce roman, que ce soit les personnages, l'histoire, la façon de l'auteure de la traiter. C'est bien écrit et j'ai pris plaisir à découvrir ce livre. Christina est une femme touchante, blessée par la vie, et j'ai beaucoup aimé ce personnage.
Ce livre est une réussite, et mérite un gros cinq étoiles :)
Après avoir visionné une interview de l'auteure sur Youtube, j'étais impatiente de me plonger dans le nouveau roman de Christina Baker Kline, Le Monde de Christina.
L'auteure a de nouveau choisi un pan méconnu de l'histoire récente des Etats-Unis comme sujet central de son roman.
Nous y découvrons l'histoire de Christina Olson, qui naît en 1896 dans le Maine et souffrira toute sa vie d'un lourd handicap physique. Elle vivra dans la maison de ses parents jusqu'à sa mort, en milieu rural, menant une existence rude et solitaire.
Mais à l'aube de ces cinquante ans, un jeune peintre épousera sa voisine et éprouvera dès lors une véritable fascination artistique pour la région et particulièrement pour la maison de Christina et ses habitants.
Ce peintre n'est autre d'Andrew Wyeth, célèbre artiste américain, qui est notamment admiré pour ses toiles réalistes et énigmatiques.
La rencontre de Christina et Andy va bouleverser leur vie, une amitié sincère va naître entre eux, qui leur permettra d'exprimer leur véritable personnalité, de trouver l'écho juste à leur être profond.
J'ai adoré ce roman de Christina Baker Kline, la plume de l'auteure est moderne, les personnages sont dépeints avec justesse et profondeur.
Le personnage de Christina m'a bouleversé, suivre son évolution, les épreuves qu'elle doit traverser ( sa souffrance physique et mentale, l'arrêt forcé de ses études, ses espoirs éteints, son quotidien domestique ), ne peuvent que toucher le lecteur et faire naître une grande empathie pour cette femme si courageuse. Elle se battra jusqu'au bout pour conserver sa dignité et refusera pendant des années de se déplacer en fauteuil roulant, considérant cela comme un abandon face à la maladie.
L'art est au centre du roman, l'auteure nous présente un artiste passionné et nous partage son univers d'ombres et de couleurs. L'immersion est fascinante.
Le regard de l'artiste sur la vie ordinaire de Christina rend chaque objet émouvant, par son génie et sa sensibilité, il parvient à saisir l'essence et la beauté de cette vie isolée et routinière.
Même si la nature alentour est sublime, ce qui plaît à l'artiste c'est le contraste, celui de cette maison délabrée face au paysage.
L'amitié d'Andrew et Christina est merveilleuse, ils se ressemblent. Quand Andy finit par peindre son portrait, Christina est comme délivrée car elle se sent enfin comprise, c'est magnifique.
Une histoire d'amitié hors du commun, le destin d'une femme handicapée dans l'Amérique du début du XXe siècle et l'émergence d'un artiste emblématique. Un roman riche et délicat, une très bonne lecture.
Née en Angleterre, Christina Baker Kline a grandi dans le Maine, aux États-Unis. Auteure de plusieurs romans et d'essais, c'est avec Le Train des orphelins (Belfond, 2015 ; Pocket, 2018) qu'elle a véritablement connu le succès. Pour son nouveau roman, l’auteure, ayant beaucoup appris sur l’Amérique de début et milieu du XXème siècle dans le cadre de ses précédentes recherches documentaires, a pensé qu’il serait profitable de rester sur cette période. Le monde de Christina s’inspire donc de la vie rurale du Maine et recrée l’histoire de l’une des muses les plus célèbres et les plus mystérieuses de la peinture américaine du XXème siècle.
Mêlant habilement fiction et non-fiction, Christina Baker Kline signe un roman fascinant et plein de tendresse sur l’amitié, le regard de l’autre et la force de l’art.
Atteinte d’une maladie neurologique rare qui la prive progressivement de sa mobilité, Christina Olson vit en recluse avec son frère dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. L’arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé Andrew Wyeth, va bouleverser son destin. En effet, le jeune peintre se prend rapidement d’affection pour cette jeune femme solitaire, à l’esprit vif et au corps brisé. S’inspirant de Christina, Andrew Wyeth va alors entreprendre une des toiles les plus marquantes de l’histoire de l’art américain. Le monde de Christina reste à ce jour son chef d’œuvre le plus inspiré, le plus énigmatique et troublant.
Conservée au Museum of Modern Art de New-York depuis 1949, cette tempera rendra Wyeth célèbre du jour au lendemain, en devenant l’icône dans lequel toutes les générations du peuple américain se reconnaissent. Il faut voir Le monde de Christina pour comprendre à quel point l’œuvre de Wyeth est géniale et stupéfiante ! La toile montre une jeune femme seule, au sol, se traînant dans un champ. Représentée de dos, elle rampe en direction d’une maison grise isolée qui paraît se situer en hauteur, presque à l’horizon. Au premier coup d’œil, le spectateur comprend qu’elle n’arrivera jamais à atteindre sa destination.
En découle un étrange sentiment de détournement du réel. Cette angoisse spatiale obsédante, palpable, ressentie par le spectateur, induit une incertitude du destin de cette « entité féminine » à la posture tendue. La menace qui pèse sur elle et son environnement est présente, immédiate et toute la « normalité apparente » de ce tableau peut basculer vers un irrationnel dangereux, voire dériver dans une panique incontrôlable, d’une seconde à l’autre. S’agit-il du présage d’un effondrement psychique ? Ou faut-il, de manière plus positive, y voir une forme d’autonomie à laquelle Christina serait parvenue en devenant la muse du peintre ?
C’est tout le thème du roman de Christina Baker Kline qui relate, sans misérabilisme, l’histoire de Christina Olson depuis ses plus jeunes années, jusqu’à l’achèvement de la toile d’Andrew Wyeth. Dans une note en fin d’ouvrage, dont on ne peut que conseiller vivement la lecture, l’auteure fait non seulement état de ses recherches phénoménales sur la vie, la famille et la relation de Christina Olson avec le peintre Andrew Wyeth mais apporte également des pistes ainsi qu’un début de réflexion absolument passionnants sur l’interprétation possible de la toile de Wyeth.
Néanmoins, quelles que soient les explications que Christina Baker Kline tente d’apporter pour approcher la vérité intrinsèque de la toile, l’œuvre de Wyeth, tout comme la femme qui l’a inspirée, garde sa part de mystère… Et heureusement ! Des générations de spectateurs se sont succédé devant le tableau avec des commentaires divers et variés, alors bravo au peintre pour cette merveille picturale et bravo à Christina Baker Kline qui lui a rendu un hommage vibrant !
Tout comme le tableau éponyme de Wyeth, Le monde de Christina est un roman puissant, à la fois tendre et féroce, qui célèbre la soif de vivre, la détermination et le désir farouche de liberté ! Une expérience de lecture unique et inspirante, un émouvant voyage pictural que l’on termine presque à regret…
Aimez-vous l’histoire de l’art? Pour ma part, c’est un univers qui m’intéresse et sur lequel j’aime apprendre par moi-même en visitant des musées, mais ce que j’aime par dessus tout, c’est découvrir l’histoire vraie qui se cache derrière les tableaux. Avec ce roman, j’ai été servie ! « Le monde de Christina » nous raconte en effet l’histoire vraie derrière le tableau éponyme, « Christina’s world », un monument de l’histoire de l’art américaine exposé au MOMA, dont je n’avais jamais entendu parler. Et quelle histoire!
« Le monde de Christina » est un tableau qui a été inspiré au peintre Andrew Wyeth par son amitié surprenante avec Christina Olson, une femme infirme vivant recluse dans une maison isolée en haut d’une colline. C’est le destin de celle-ci que nous allons suivre dans ce sublime roman rédigé par Christina Baker Kline et comme pour les autres romans du Cercle Belfond, c’est une réussite! Avec une infinie délicatesse, l’auteure nous conte une histoire vraie, celle d’une existence marquée par le sacrifice, l’abnégation et la mélancolie, mais aussi et avant tout par un courage hors normes.
Christina est une femme handicapée ayant vécu dans l’Amérique rurale du début du 20ème siècle, et l’auteure nous dresse un parfait portrait, historiquement très intéressant, de cet univers restreint et oppressant, où les tâches quotidiennes physiquement lourdes font part intégrante d’un quotidien dénué de fantaisie. J’ai été très marquée par l’ambiance Amérique profonde qui se dégage de ce roman nous emmenant en retrait du monde, bien loin de l’American dream. Mais la force de cette histoire vient avant tout du personnage de Christina, l’héroïne qui refuse de se laisser définir par son handicap et fera preuve, au cours de sa vie difficile, d’un courage à toute épreuve, allant même jusqu’à l’entêtement. Si vous aimez les héroïnes fortes et inspirantes, vous devriez adorer ce roman, même si Christina est bien loin de l’image que l’on se fait d’une jeune première. Cette femme m’a plu dans toutes ses contradictions, dans sa marginalité, sa rigueur, voire même son aigreur, qui cachent en réalité une âme éprise de liberté brisée par son destin contrarié. Le seul qui arrivera à la saisir comme elle est vraiment sera la jeune peintre Andrew Wyeth, et l’amitié naissante entre eux est à la fois belle et surprenante.
Le sujet de l’histoire de l’art n’est jamais bien loin puisque nous découvrons le processus de travail fascinant d’Andy, sa façon de voir le monde si différente des autres qui le pousse à faire de Christina, cette femme infirme que jamais personne n’a regardée pour ce qu’elle était vraiment, le sujet de la toile qui deviendra son chef-d’oeuvre. De par les sujets abordés et l’ambiance rurale si particulière de ce petit coin du Maine reculé, ce roman ne ressemble à aucun autre, mais pour ma part, il a su totalement m’embarquer! Cette histoire au ton intimiste sonne juste et se révèle souvent poétique et contemplative. Il y a très peu d’action, Christina restant prisonnière dans sa petite portion du monde, mais pour ma part, cela ne m’a pas dérangée tant la plume de l’auteure est belle et les thèmes abordés originaux. Le handicap, en particulier, est traité avec une justesse rare et beaucoup de pudeur. Ce roman ne plaire pas à tout le monde, c’est certain, mais je ne peux que vous le recommander chaleureusement car cet univers m’a envoûtée du début à la fin. Je crois que je n’oublierai pas de sitôt le destin de Christina…
Je viens tout juste de terminer ma lecture et je me demande si l'auteure savait à quel point l'écriture de ce roman était risquée... Il était facile de passer à côté du sujet et pourtant non, elle a su relever le défi de nous captiver et nous toucher.
Il est vrai qu'au début du roman, je n'étais pas tout à fait certaine de bien saisir tous les éléments, mais au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture, je me suis laissée porter par l'intrigue. Le fait d'avoir choisi d'alterner entre le passé et le présent fut un peu difficile pour moi. Et pourtant lorsqu'on arrive vers la fin, c'est là qu'on saisit pourquoi l'auteure a fait ce choix.
Au-delà de ces petites difficultés, tout à fait personnelle il va sans dire, il n'en reste pas moins que je ressors de cette lecture avec une grande admiration pour Christina Olson. Est-ce de la détermination ou bien de l'entêtement qui l'a poussée à vouloir être autonome et ne jamais demander de l'aide? Il n'y a qu'elle-même pour répondre à cette question, mais à mes yeux c'est définitivement du courage.
L'auteure a réellement su me charmer avec ses personnages. J'ai bien aimé découvrir la personnalité de ce peintre. Ses pensées, comment il voyait la vie, mais surtout son amitié pour Christina. Quant à Betsy, j'ai particulièrement apprécié qu'elle fût là pour Christina sans pour autant prendre pitié d'elle. Ils l'ont accepté telle qu'elle était, sans jugements et surtout sans vouloir la changer. Par contre, on repassera pour ce cher Walton. Il m'a profondément déçue. Est-ce de la lâcheté ou simplement un homme malhonnête?
Toujours est-il que ce bouquin ne m'a pas laissée insensible. L'auteure a su faire ressortir avec brio les pensées et les émotions de Christina. Pour moi, ce fut une bien belle découverte!