Pierre Billon regarde dans le rétroviseur de sa Harley pour tracer 40 ans d’amitié avec Johnny Hallyday. L’album photo qu’il partage avec nous est très agréable à regarder. Des photos de potes, loin des projecteurs qui sentent bon le nostalgie heureuse. Les plus grincheux diront, des photos comme les jeunes et moins jeunes n’en font plus aujourd’hui?!

Je remercie les éditions Harper Collins et NetGalley qui ont donné une suite favorable à ma sollicitation sur ce titre.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me semble important de signaler que ce bouquin n’est pas une énième biographie de Johnny Hallyday ; Pierre Billon parle d’abord de lui et de ses quarante années d’amitiés avec Johnny, mais aussi de leur collaboration professionnelle et de leur passion commune pour le rock’n’roll et la moto.

Faut-il absolument être fan de Johnny pour lire ce bouquin ? Pas forcément fan inconditionnel, mais il faut quand même avoir un minimum d’intérêt pour le personnage. Donc oui, c’est quand même un public bien spécifique qui est visé.

Avant de rencontrer Johnny et de devenir son directeur artistique, Pierre Billon a travaillé et participé activement au lancement de la carrière d’un de ses amis d’enfance, un certain Michel Sardou (qu’il retrouvera des années plus tard pour la production de son dernier album et de sa dernière tournée).

Dès son plus jeune âge Pierre Billon a baigné dans le monde du spectacle, ses parents faisaient tourner un cabaret à Montmartre. Des artistes comme Georges Brassens ou encore Édith Piaf sont venus le border avant d’entamer leur tour de chant. Et ce n’est que le début, vous en croiserez du beau monde au fil des pages et des anecdotes.

Et justement les anecdotes constituent le point fort de ce récit. On y découvre un Johnny sans fard ni artifice, au-delà de l’artiste c’est le pote et le complice, l’homme qu’il était hors de la lumière des projecteurs, que Pierre Billon veut nous faire connaître.

Des anecdotes souvent drôles, parfois émouvantes (j’avoue avoir lâché une larme en parcourant le dernier chapitre) ; entre les enregistrements en studios, les concerts toujours plus dingues, les virées en moto, mais aussi et surtout les scènes de la vie quotidienne.

Un bouquin court, mais qui se suffit à lui-même, avec un superbe cahier photo de 24 planches pour finir en beauté.

Un bel hommage qui fait oublier toutes les polémiques et querelles autour de ces histoires d’héritage.

Autre ouvrage découvert grâce à Harper Collins, via net galley : Johnny, quelque part un aigle de Pierre Billon.
Quelques jours avant de quitter définitivement la scène, Johnny Hallyday envoie ce sms à son ami Pierre Billon : « Mon Bibi, j’espère que tu vas bien ». Moins d’une semaine plus tard, à l’église de la Madeleine, Pierre porte avec quelques intimes le cercueil du chanteur, épilogue d’une amitié de 40 ans.
C’est dans les années 1970 que les deux hommes deviennent amis. Johnny est déjà une star, Pierre Billon est le compagnon de route de Michel Sardou, avec qui il a écrit « Je vole » ou « Dix ans plus tôt ». A cause de Johnny, Pierre va se fâcher avec Michel pendant de longues années...
À Miami, Pierre fait découvrir à Johnny les vertus de la musculation, et ils partagent leur passion pour la moto. Johnny décide : « Maintenant, c’est toi mon producteur ». Pierre signe l’incontournable « J’ai oublié de vivre ».
Ensemble, ils vont faire une quinzaine de disques, et des dizaines de milliers de kilomètres sur leurs Harley Davidson.
Johnny, quelque part un aigle est un magnifique hommage de la part de Pierre Billon à son ami Johnny Hallyday. La plume est fluide et j'ai pris plaisir à découvrir la vie de Pierre Billon. Ses parents tenaient un cabaret à Montmartre, sa maman était Patachou et le soir venaient le border Georges Brassens, Edith Piaf.. Il a eu une enfance hors norme, heureuse et il s'est naturellement tourné vers la musique, la production... Mine de rien il a écrit un sacré paquet de chansons connues de nous tous.
J'ai beaucoup aimé les passages sur Michel Sardou, les différentes anecdotes sur Johnny, leurs périples sur leurs Harley... Et cerise sur le gâteau : le carnet de photos à la fin, véritable plus.
Quelque part un aigle est un ouvrage très réussi, pour tous, pas uniquement pour les fans du taulier. Je suis très contente de cette lecture et je lui mets un joli quatre étoiles :)