Devouchki
par Victor Remizov
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Date de parution 24 janv. 2019 | Archivage 27 févr. 2019
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Résumé
Après le succès de Volia volnaïa, Victor Remizov explore de nouveau les paradoxes d’une Russie à deux vitesses, entre campagne sibérienne et faste moscovite, pour dresser le portrait d’une jeunesse qui cherche à se construire. Aussi glaçante qu’intense, une fresque brillante où s’entremêlent les destins de deux cousines en quête de repères.
À Beloretchensk, en plein cœur de l’immense Sibérie, Katia et Nastia, la vingtaine, lasses de voir leur quotidien s’embourber dans la misère, décident de quitter leur province natale pour les lumières de la capitale. Elles rêvent d’avenir, d’argent, d’amour ; elles rêvent d’amitié, de joie, de nouveauté. Mais c’est le Moscou de l’argent sale, du mensonge et de la violence qui les accueille. À peine descendues du train, les voici traquant toit, travail, nourriture, craignant à chaque minute de devoir retourner auprès de leurs familles et assumer un échec. Livrées à elles-mêmes dans une jungle urbaine d’une brutalité inouïe, les deux devouchki se verront contraintes de garder la tête froide pour éviter d’avoir à commettre le pire et de sacrifier ce qu’elles ont de plus cher : l’espoir.
Victor Remizov est né à Saratov, en Russie, en 1958. Après des études de géologie, il s’est tourné vers les langues à l’université d’État de Moscou. Toujours entre nature et littérature, il a travaillé comme géomètre expert dans la taïga, puis en tant que journaliste et professeur de littérature russe. Nommé pour le Big Book Award et le Russian Booker, Volia volnaïa, son premier livre paru en France, a reçu un très bel accueil lors de sa sortie en 2017. Devouchki est son deuxième roman. Victor Remizov vit à Moscou.
Après le succès de Volia volnaïa, Victor Remizov explore de nouveau les paradoxes d’une Russie à deux vitesses, entre campagne sibérienne et faste moscovite, pour dresser le portrait d’une jeunesse...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714478559 |
PRIX | 21,00 € (EUR) |
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Chroniques partagées sur la page du titre
Une lecture intense, en quelques heures, j'ai savouré pleinement cette histoire attachante de deux cousines Katia et Nastia qui afin de fuir une certaine pauvreté, quittent leur Sibérie natale pour la grande ville de Moscou. Elles rêvent d'autre chose, mais de quoi réellement ? Katia a une famille aimante, un papa handicapé suite à un accident, un frère aîné en prison pour soit dit trafic de drogue et un petit frère qui l'adore. Nastia est seule avec sa grand-mère, sa mère se perd dans la boisson.
Ces deux cousines sont totalement opposées, comme peuvent l'être ces deux villes, Beloretchensk d'où elles viennent et Moscou où elles débarquent avec trois fois rien. Katia respire la douceur de vivre, naturelle à souhait et Nastia vulgaire au possible, attire à elle qu'ennuis et grossières personnes. Katia, de sa beauté intérieure, va faire de très belles rencontres. Seulement de ce nouveau travail dans un restaurant de renom, une collocation inattendue, Nastia va en être jalouse. Et décide un plan machiavélique à l'aide de ses nouvelles connaissances du marché.
Ce roman reflète les côtés sombres de l'être humain comme les côtés les plus lumineux, la simplicité et l'opulence, la naïveté et le vice. Il nous livre une Russie en souffrance, en déséquilibre entre bruit et silence, fastes matériels et nature démesurée.
C'est une réelle rencontre avec cet auteur, je n'aie pas lu son premier roman, mais je suis totalement sous le charme de la puissance narrative..... Un coup de cœur !
Merci à l'auteur pour cette histoire touchante, merci aux éditions Belfond pour cette édition exceptionnelle, et un grand merci à NetGalley de m'avoir permis cette lecture.
A Beloretchensk, au fin fond de la Sibérie contemporaine, Katia et Nastia ont des caractères diamétralement opposés. Elles ont néanmoins en commun un lien familial et la même petite vingtaine d’années. Toutes deux ont aussi des rêves d’avenir, et un seul moyen pour les réaliser : gagner de l’argent. Mais elles savent parfaitement que ce n’est pas dans leur bled étriqué et miséreux qu’elles feront fortune. Leur eldorado s’appelle Moscou, la ville du travail et de l’argent faciles. En route, donc. Les deux cousines débarquent dans la grande ville brillante et fastueuse, mais le vernis qu’elles imaginaient ne va pas tarder à se craqueler. Travail et logement sont des denrées très convoitées, la demande dépasse l’offre, et les jeunes filles, comme des centaines d’autres migrants des républiques l’ex-empire soviétique, doivent tabler sur la chance et la débrouille pour subsister et éviter un retour perdant dans leur village. Et quand l’amour s’en mêle (ou s’emmêle), il complique ou simplifie les choses, c’est selon…
Devouchki est un roman d’apprentissage tout en contrastes et en paradoxes. Katia et Nastia, d’abord. L’une est pure, innocente, cultivée, intelligente, gentille et désintéressée, l’autre est vulgaire, ignare, calculatrice, jalouse, cupide, mauvaise si nécessaire. L’une qui foire tout et l’autre à qui tout sourit, ou presque. Puis il y a l’opposition entre la province et la ville, la Nature belle et généreuse et l’insalubrité des bas-quartiers, les moscovites et les émigrés, les nouveaux riches et les éternels pauvres, l’abîme entre la droiture et la bonté des uns, et la corruption et la fourberie des autres, entre les hommes prédateurs et les jeunes femmes isolées qu’ils considèrent comme leurs proies légitimes (« …parce que le plus important chez une femme… c’est l’homme auquel elle appartient »). Dans un pays qui n’échappe pas à la crise et à l’incurie de ses dirigeants au point de donner à certains la nostalgie du communisme (« Nous sommes dirigés par une force stupide qui ne sait rien faire par elle-même, à part confisquer les biens d’autrui »), l’argent et les mâles russes sont encore rois. Mais la chute peut se révéler plus rapide que l’ascension. Et ils ne font pas toujours le poids face à l’amour, à la morale et au respect de soi-même.
Voilà un livre très romanesque, entre noirceur et lumière, écrit avec style et souffle, qui se lit d’une traite. Un portrait de la Russie actuelle, contradictoire et chaotique, qui ne donne pas forcément envie d’aller à Moscou, mais bien de se précipiter sur l’autre roman de l’auteur, Volia Volnaïa.
En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
Deux belles dévouchki (jeunes filles), originaires de Beloretchensk, une petite ville de Sibérie, décident de fuir la pauvreté et tenter leur chance en allant à Moscou.
Katia tente de gagner de l’argent pour aider sa famille : son père, professeur a été victime d’un accident avec une vertèbre brisée, il se retrouve en fauteuil. La mère, qui travaille dans une « usine à poissons », dérobent des poissons pour aller les vendre dans un marché très loin pour ne pas se faire prendre. Katia a aussi un frère, parasite, joueur invétéré, en détention, où il continue ses magouilles avec les surveillants et soutire régulièrement de l’argent à sa famille.
Il faut de l’argent pour tenter une intervention chirurgicale : un million de roubles au moins ! et aussi avoir accès à un bon chirurgien !
Sa cousine, Nastia, a des projets beaucoup plus fumeux : elle rêve d’être célèbre, d’épouser un homme riche, vieux, comme dans les séries télévisées et n’a aucune moralité.
Toutes les deux débarquent à Moscou et vont vivre dans le dénuement, Nastia tombant bien-sûr sur Mourad, un voyou, car elle ne cherche pas vraiment un travail, dépensant le peu d’argent qu’elle a pour des futilités (cf. le sac Gucci !) alors que Katia trouve du travail dans un restaurant et entre son salaire et les pourboires elle peut envoyer de l’argent à ses parents.
Elles finissent par trouver une colocation, qu’elle partage avec Alexeï, un jeune homme sympathique mais très (trop) romantique, timide dont les parents sont plutôt aisés, met il met un point d’honneur à ne pas dépendre d’eux. Il part à l’étranger alors que Katia vient d’être victime d’un viol dans des conditions sordides.
Elle rencontre alors un milliardaire, Andreï, qui a vingt ans de plus qu’elle mais qui va l’aider à surmonter ce drame. Il est différent des autres parvenus, lucide sur ce qui se trafique autour de lui. Il est attentif et prend soin d’elle car il est amoureux.
Avec lui, elle découvre le luxe, Venise, car il est propriétaire d’hôtels de luxe et a ses entrées partout.
Victor Remizov décrit très bien l’écart terrible entre les très riches et les très pauvres, les Moscovites qui méprisent ceux qui vivent à la campagne, qui méprisent aussi tous ceux qui quittent les républiques de l’ancienne URSS pour venir tenter de gagner leur vie à Moscou : Azeri, Tadjiki, Kirghizi, mais aussi Ukrainiens ou Géorgiens, faisant d’eux des émigrés qu’on rejette.
J’ai beaucoup aimé ce roman, où le rêve russe est battu en brèche, dans ce pays où l’argent est devenu roi, les milliardaires (dont l’origine des richesses est plus que douteuse !) pullulent, et la corruption omniprésente. Parfois, on a l’impressions de se retrouver dans un roman de Dostoïevski, mon auteur russe préféré, ou dans les « Bas-Fonds » …
L’auteur dénonce au passage, la presse encore plus muselée qu’à l’époque communiste, la violence omniprésente, ou « les gens qui vingt ans auparavant étaient épris de justice et de liberté et qui sont devenus veules… »
Je connais peu les auteurs russes contemporains, que j’ai longtemps boycottés, par allergie primaire (trop ?) au tsar, mais ce roman m’a beaucoup plu, il faut juste résister aux cinquante premières pages que j’ai trouvées « bébêtes » et un petit bémol aussi concernant les différences entre les deux jeunes filles Nastia et Katia qui sont souvent trop caricaturales à mon goût : le Bien opposé au Mal…
Ce roman est, néanmoins, un coup de cœur, et je remercie vivement les éditions Belfond qui ont accepté ma demande de lecture auprès de NetGalley.
Il est inutile de préciser que j’ai déjà rajouté le premier roman de Victor Remizov, « Volia volnaïa » à ma PAL!
#Devouchki #NetGalleyFrance
Les tribulations de deux cousines russes à Moscou
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L'auteur, Victor Remizov ne m'est pas inconnu. J'avais lu une partie de son 1er roman Volia Volnaia puis abandonné lâchement. Je le regrette. La lenteur du récit m'a dérangé. Puis à l'issue de son second roman (celui-ci), je me suis rendu compte que cette lenteur avait quelque chose de typiquement russe. Une sorte de langueur à forte connotation romantique (dans le sens littéraire).
Autant le premier parlait de la nature contemplative, autant Devouchki raconte une portion de vie dans un Moscou plein de fureur.
Dit comme ça, ils n'ont rien en commun.
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Focus sur l'immense Sibérie, dans un petit village de pêcheurs, dans une famille pauvre mais aimante. Katia, notre héroine va devoir aller "à la capitale" pour quitter cet avenir misérable. Sa cousine, la belle et fougueuse Nastia l'accompagnera.
Moscou, ville de toutes les tentations, véritable jungle, les engloutira.
Nous suivons donc deux parcours bien distincts. Deux jeunes filles très différentes qui feront des choix et devront assumer les conséquences.
Pleines d'espoir, elles rêvent d'amour tendre, d'argent gagné facilement (pour envoyer à la famille restée en province). Chacune, à leur manière, devra subir bien des épreuves pour sortir la tête hors de l'eau et préserver ce qu'elle a de plus cher: la liberté.
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J'ai apprécié ce récit à deux voix, ce parcours non linéaire où chacune débute avec les mêmes chances mais qui, au final aboutit à deux expériences différentes.
Le cliché de la fille capricieuse et "vacharde" me semble un peu trop accentué. D'ailleurs, la caricature de la fille naive et innocente également. Mais cet ensemble fonctionne bien malgré tout.
Le portrait d'une Russie actuelle exsangue avec cette corruption bien présente ainsi que la pauvreté et le manque de travail est réussi. Ainsi que la présence d'oligarques prétentieux et presque maîtres de la vieille Europe.
J'ai aussi appris que les purs Moscovites ont la dent dure avec les "étrangers" frontaliers tels les Azeris, Ukrainiens, Georgiens...
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Ce roman d'apprentissage s'est lu d'une traite. Il parle d'amour. Cet amour russe qui est insufflé dans chaque geste, chaque parole. le tout dans une belle écriture lyrique et magnifique. Avec un souffle romanesque (je le reprécise) qui donne envie de visiter non pas la ville (où l'argent est roi) mais bien la campagne qui a encore gardé son charme d'antan.
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Merci à Netgalley et Belfond pour ce beau roman.
Un roman fleuve sur la Russie d'aujourd'hui: sa jeunesse aux abois, sa mafia toute puissante, son machisme.
Nous y suivons deux jeunes filles de province, Katia et Nastia, deux cousines contraintes d'aller vivre dans la capitale pour trouver du travail.
L'auteur dresse alors le portrait des deux faces opposées du pays: celle des zones rurales précaires mais authentiques et celle de Moscou, une grande ville froide et impitoyable.
Les personnages sont passionnants et passionnés, crédibles de surcroît.
Katia, personnage principal, est une jeune femme plutôt naïve bien qu'instruite qui traversera énormément d'épreuves, c'est un personnage féminin puissant.
Un livre riche sur un pays à la complexité fascinante.