I am, I am, I am
par Maggie O'Farrell
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Date de parution 7 mars 2019 | Archivage 10 avr. 2019
Belfond | Littérature étrangère
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Résumé
Après le succès d’Assez de bleu dans le ciel, Maggie O’Farrell revient avec un nouveau tour de force littéraire. Poétique, subtile, intense, une œuvre à part qui nous parle tout à la fois de féminisme, de maternité, de violence, de peur et d’amour, portée par une construction vertigineuse. Une romancière à l’apogée de son talent.
Il y a ce cou, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse.
Il y a ces poumons, qui ont cessé leur œuvre quelques instants dans l’eau glacée.
Il y a ce ventre, meurtri par les traumatismes de l’accouchement…
Dix-sept instants. Dix-sept petites morts. Dix-sept résurrections.
Je suis, je suis, je suis.
I am, I am, I am.
Née en 1972 en Irlande du Nord, Maggie O’Farrell a grandi au pays de Galles et en Écosse. À la suite du succès de son premier roman, Quand tu es parti (2000, rééd. 2017 ; 10/18, 2019), elle a abandonné sa carrière de journaliste littéraire pour se consacrer à l’écriture. Après La Maîtresse de mon amant (2003 ; 10/18, 2005), La Distance entre nous (2005 ; 10/18, 2008), L’Étrange Disparition d’Esme Lennox (2008 ; 10/18, 2009), Cette main qui a pris la mienne (2011 ; 10/18, 2013), lauréat du prestigieux Costa Book Award 2010, En cas de forte chaleur (2014 ; 10/18, 2019) et Assez de bleu dans le ciel (2017 ; 10/18, 2019), Belfond publie son huitième livre.
Après le succès d’Assez de bleu dans le ciel, Maggie O’Farrell revient avec un nouveau tour de force littéraire. Poétique, subtile, intense, une œuvre à part qui nous parle tout à la fois de...
Ils recommandent !
« I am, I am, I am, est une étude passionnante et splendide de la mort, qui laisse le lecteur à bout de souffle, reconnaissant et pleinement vivant… Je n’oublierai jamais ce livre. » Ann Patchett, auteure de Anatomie de la stupeur
« Extraordinaire… Dérangeant et captivant – un véritable page-turner… Gracieux, élégant, foisonnant de détails originaux. La prose de Maggie O’Farrell semble invincible. Un essai qui a l’éclat d’une fiction. » The Guardian
« Électrique… Stupéfiant… Un texte qui devrait être lu par chacun… Je peux compter sur les doigts d'une seule main les livres qui m’ont tiré des larmes… I am, I am, I am fait partie de ceux-là. » Claire Kilroy, auteure d'Affaires et Damnation, The Irish Times
« I am, I am, I am, est une étude passionnante et splendide de la mort, qui laisse le lecteur à bout de souffle, reconnaissant et pleinement vivant… Je n’oublierai jamais ce livre. » Ann Patchett...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714478757 |
PRIX | 21,00 € (EUR) |
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Chroniques partagées sur la page du titre
Que dire de ce roman à part que je suis séduite par son originalité. L'auteur à travers les parties du corps nous raconte la vie , sa vie , celle de son héroïne.
A travers dix-sept instants et dix-sept meurtrissures du corps nous raconte comment à plusieurs reprises elle a frôlé la mort.
Mais plus qu'un roman sur la mort c'est l'histoire d'une vie à travers ce qu'elle a de plus fragile. Nous découvrons la vie de l'auteur: son enfance et son combat qu'elle a dû mener pour pouvoir remarcher.
Ce qui m'a le plus frappée ce sont tous ces moments, ces instants auxquels on ne fait pas attention et où le corps peut tout faire basculer, où la grande faucheuse s'approche considérablement de soi.
Le corps est malmené lors des accouchements, des traumatismes de la césarienne ceux de la procréation médicalement assistée. Durant sa vie une femme subit de multiples violences et agressions. Son corps est malmené par le corps médical.
Maggie O'Farrell signe un récit de vie plein de nuances et de sensibilité et plein d'émotion.
Un roman qui ne m'a pas laisser indifférente.
"J'aurais aimé savoir que les choses qu'on ne contrôle pas dans la vie sont en général plus importantes, plus formatrices, à long terme que celles qui se passent comme prévu."
Le projet de Maggie O'Farrell ? "raconter la vie de quelqu’un , mais uniquement à travers ses expériences avec la mort."
Chacun des dix-sept chapitres, dûment datés et illustrés façon vieille planche d'anatomie, est consacré à une partie du corps de l'autrice-narratrice, car c'est bien de Maggie O'Farrell qu'il s'agit ici. Et cela commence très fort par un texte d'une tension dramatique extrême ,dont on se dit qu'après cela les choses ne pourront que baisser en intensité. Pas vraiment.
Chacune des expériences qui nous est relatée frappe par sa volonté de vérité dans l 'expression des sensations et des sentiments. Maggie O'Farrel scrute, écrit à l'os, ne se donnant jamais le beau rôle, mais décrivant au plus près pour mieux nous les faire ressentir la douleur, "Une douleur sans rebord, parfaite, parfaite comme une coquille d’œuf.", la violence des institutions de santé dont l'enfant qu'elle a été, mais aussi la femme, ont été victimes. Pas de course au dolorisme pour autant. Si l'auteure évoque l'hémorragie post-partum dont elle a failli mourir, et rappelle que "mourir en couches semble être un danger totalement daté, une menace extrêmement lointaine entre les murs des hôpitaux des pays développés" , c'est aussi pour mieux dénoncer le taux de mortalité maternelle anormalement élevé du Royaume-Uni ,ou évoquer un sujet tabou: les fausses couches et la manière dont elles sont trop souvent balayées d'un revers de la main.
La mort, elle la connaît donc de près, et ce depuis l'enfance. En effet, atteint d'une encéphalite, dont elle garde encore des séquelles, Maggie O'Farrell sait dans sa chair ce qu'est le poids du regard et des réflexions des autres, mais aussi la bienveillance et la confiance que l'on peut trouver dans une main anonyme que l'on serre ou des mots de réconfort. De quoi braver tous les pronostics pessimistes.
Le livre se termine par une course contre la montre, contre la mort, un condensé de souffrances, mais aussi une réaffirmation de la vie coûte que coûte. Un coup de poing -coup de cœur qu'on n'oubliera pas de sitôt.
Un texte qui file directement sur l'étagère des indispensables , bien sûr.
Quelle lecture et quelle découverte !
Maggie O'Farrell nous présente un récit hypnotique et terriblement intime, on s'y plonge avec délice et découvre dix-sept histoires plus ou moins courtes ayant marquées sa vie. Dix-sept rendez-vous manqués avec la mort, servi non pas par ordre chronologique mais par les parties du corps qui ont été concernées. Dix-sept rencontres ratées plus ou moins importantes mais qui ont eu forcément un impact sur la suite de sa vie.
Un récit plein de nuances, des morceaux de vie plein de sensibilité et servis par une écriture délicate et puissante. Une lecture qui nous fait ressentir une foule d'émotions, on en ressort chamboulé et beaucoup plus observateur de sa propre existence et de la vie qui s'écoule face à nous. Un livre fabuleux.
En entamant ma lecture, je ne m'attendais pas à lire une autobiographie. L'autobiographie la plus fascinante que je n'ai jamais lu.
Maggie O'Farrell, auteure irlandaise prolifique, relate sa vie par épisode, traçant les contours de son existence à partir de ces rencontres avec la mort.
Les chapitres se suivent mais ne se ressemblent pas, ne suivent aucun ordre chronologique. L'écriture de l'auteure, sa poésie et l'originalité du livre en font un véritable page turner.
La vie de Maggie O'Farrell n'a pas été un long fleuve tranquille. Le lecteur est invité à un voyage incroyable, revit avec l'auteure les passages peut être les plus décisifs de sa vie de femme et d'écrivaine.
Il y aura son premier accouchement atroce, la découverte de sa maladie et ses conséquences, ses anciennes relations prenant pour toile de fond les nombreux pays visités, ses incertitudes professionnelles.
On ne peut que s'attacher à cette femme intrépide au caractère bien trempé, passionnée par l'écriture et les voyages.
Une immersion dans l'univers sensible d'une auteure à la plume saisissante.
Ce n’est pas un roman, ce sont des histoires courtes (pas des nouvelles non plus).
Ce n’est pas une autobiographie non plus, même si chaque histoire raconte comment l’auteure / la narratrice est passée par loin de la mort.
Rien de funeste dans ces pages. Je dirai même que ce livre est une ode à la vie. Même si elle est difficile, même si elle plaque Maggie dans un fauteuil roulant, elle la petite fille qui aimait tant s’enfuir.
La mort a approché presque chaque partie de son corps : les poumons, le cervelet, l’estomac, le cou…
L’auteure / la narratrice nous laisse entrevoir la petite fille qui n’aimait pas les règles, la jeune fille insouciante partie à l’autre bout du monde, la mère qui accouche et allaite, celle qui sent son enfant mourir dans ses bras sur une route d’Italie.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans la narration, très factuelle.
Et puis, encore une fois, le charme de la plume de l’auteure a opéré et je ne pouvais pas la lâcher à l’article de ses nombreuses morts. (Le sous-titre anglais précise Seventeen Brushes with death)
Un livre qui a su me toucher par ce qu’il racontait de la puissance de vie en nous.
L’image que je retiendrai :
Celle de la narratrice, nageant avec son fils aîné sur le dos vers une plate forme qui jamais ne se rapproche.
Ce roman est composé de courts récits, pas vraiment des nouvelles, qui ont des liens entre eux et mélange des évènement autobiographiques et d’autres qui le sont moins.
Ils sont rédigés organe par organe du corps humain et à chaque fois, l’auteure propose une illustration et une date. Exemple : le cou 1990 dans laquelle elle a été agressée mais s’en est tirée alors qu’une autre jeune femme y a laissé sa peau.
Dans poumons, elle raconte une expérience où elle a failli mourir noyée pour suivre les autres, elle avait sauté dans la mer d’un mur de 15 m, dans le noir.
C’est aussi un avion qui chute brutalement alors qu’elle se rend à Hong Kong pour y travailler, dans une période où la Grande Bretagne est en récession…
Celle que je préfère est « Ventre » 2003, où elle raconte la manière dont l’obstétricien l’a traitée durant sa grossesse et son accouchement, lui refusant une césarienne alors qu’elle a une encéphalite étant enfant qui lui a laissé des séquelles neurologiques rendant les choses impossibles sur le plan musculaire ! elle se fait traiter d’hystérique et il ne veut même pas récupérer son dossier médical de l’époque.
« Si vous étiez venue me voir en fauteuil roulant, j’aurais peut-être accepté de vous faire accoucher par césarienne. »
Bien-sûr, les choses se passeront mal et elle s’en sortira de justesse. L’auteur en profite pour parler de l’état lamentable du système de santé britannique où les femmes ont une chance sur 6900 de mourir en donnant naissance à leur enfant (1/ 19 800 en Pologne, 1/45 200 en Biélorussie).
« Mourir en couches semble être un danger totalement daté, une menace extrêmement lointaine entre les murs des hôpitaux des pays développés. Mais une enquête récente à classé le Royaume-Uni 30e sur 179 pays en matière de taux de mortalité maternelle. »
Elle aborde aussi les fausses-couches et la culpabilité qui en résulte, les problèmes de l’allaitement pas toujours aussi aisé qu’on peut le penser, mais aussi des thèmes universels : l’amour, l’infidélité qui se traduit par une nécessité de vérifier si l’on a été ou non contaminé par le virus de SIDA.
Elle frôle la mort plusieurs fois, que ce soit elle ou des membres de son entourage, comme sa fille qui présente une allergie alors qu’elle contrôle toujours tout : les aliments, les produits ménagers, la poussière etc.
Ce qui frappe, dans ce livre, c’est la manière dont l’individu réagit aux situations qui mettent la vie en péril, les leçons qu’il en tire et ses capacités de résilience.
J’ai beaucoup aimé ce livre, original, où j’ai retrouvé le style si caractéristique de Maggie O’Farrell qui m’a tant plu dans « L’étrange disparition d’Esme Lennox » que j’ai adoré ou plus récemment « Assez de bleu dans le ciel ».
Le titre est inspiré d’un texte de Sylvia Plath : « La cloche de détresse » : « I took a deep breath and listened to the old brag of my heart. I am, I am, I am. » Ce qui donne en français : « J’ai respiré profondément et j’ai écouté le vieux battement de mon cœur. Je suis, Je suis, Je suis. »
Je remercie vivement NetGalley est les éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce livre en avant-première.
#IamIamIam #NetGalleyFrance
Très beau témoignage d'une femme ayant souffert enfant de la maladie, ayant trouvé l'amour, connu la difficulté d'être mère et qui connaît encore la maladie dans la vie d'un de ses enfants.
I am I am I am est, plus qu'un roman, un témoignage. Celui de Maggie O'Farrell, celui de sa vie. C'est un portrait de femme, dressé à travers ses 17 rencontres avec la mort.
L'histoire débute de façon saisissante : lors d'une promenade, l'autrice se retrouve confrontée à un homme qui, elle le sent, lui veut du mal. Gardant son calme et ayant flairé le danger, elle parvient à échapper à ce destin macabre qui l'attendait... Très vite, elle comprend qu'une autre jeune femme a été moins chanceuse et qu'elle a, lors de cette expérience, frôlé la mort.
Aussi, ce premier "chapitre" plonge immédiatement le lecteur dans une tension omniprésente. Il sait, parce qu'y réside le concept même du texte, que l'autrice sera amenée à rencontrer la mort aussi fréquemment que le nombre de chapitres l'indique. Et cela, en y réchappant à chaque fois.
Tantôt lors d'un accouchement, tantôt ballottée par de violentes vagues, Maggie O'Farrell nous dépeint un monde bien familier, le notre, au sein duquel il est visiblement très facile de sombrer. Un thème au premier abord morbide mais laissant finalement apparaître au fil des lignes une soif de vie et d'espoir accordant à l'ensemble du texte une réelle vivacité.
Par ailleurs, du fait de cette structure en "chapitres" et d'une chronologie aléatoire, l'autrice parvient à introduire un suspense omniprésent, à insuffler un rythme à ce texte déjà prenant.
Ainsi, le lecteur devient confident, spectateur de la vie de l'écrivaine. Elle lui confie, toujours avec subtilité, comme ces expériences l'ont marquée et ont influencé le reste de sa vie.
De plus et pour finir, nous pouvons affirmer que l'une des forces d'I am réside dans le simple fait que le lecteur parvient aisément à s'identifier lors de ces "rencontres" dépeintes par l'autrice. Un sentiment de proximité est donc créé, mais pas seulement : le lecteur, durant cette lecture, porte également un nouveau regard sur sa propre vie, sur ses propres rencontres avec la mort. Il se souvient et constate qu'elles sont, tout comme chez Maggie O'Farrell, bien trop nombreuses.
De ce fait, le récit se part d'un grand réalisme, celui dans lequel le lecteur comme l'écrivaine baignent au quotidien.
Un titre fort, donc, mais aussi poignant, de par la profonde sincérité témoignée par l'autrice. Un texte que je recommande chaudement pour son thème, inévitablement accrocheur, mais aussi pour son rythme, sa construction et cette écriture, propre à Maggie O'Farrell, susceptible de vous décrocher un sourire comme de vous arracher une larme en l'espace de seulement quelques lignes.
Saisissant, intéressant : en somme, une très bonne lecture.
J'ai adoré ce livre ! C'est un mémoire qui raconte des moments de la vie de Maggie O'Farrell quand elle a eu des expériences traumatisantes, proches de la mort.
On y retrouve des moments de la vie d'une femme, des moments terrifiants que ce soit parce qu'elle se trouve en danger à cause d'un homme et que les figures d'autorité (aussi masculines) prétendent que ce n'est rien parce qu'il n'y a pas encore à ce moment-là eu d'action. Ou que ce soit pendant le fait de donner la vie et de voir son corps complètement traumatisé.
Ce livre est très poétique et ça peut donner l'impression parfois d'une fiction alors que ces histoires contées sont bien réelles.
Ce livre montre la force d'une femme. Nous parle de féminisme juste en nous montrant les horreurs de la réalité que subissent les femmes. Ce livre est puissant.
J'ai maintenant très envie de découvrir les autres oeuvres de Maggie O'Farrell.
Avec I am, I am, I am, Maggie O'Farrell propose une autobiographie singulière en relatant, d’une écriture sensible, ses confrontations avec la mort. À travers 17 récits non chronologiques, se dessine le portrait d'une femme forte, intelligente et courageuse. S'esquissent aussi ses relations avec les autres, notamment avec son mari et ses enfants. C'est passionnant, étonnant, émouvant. Une ode à la vie. J'ai adoré !
C'est une autobiographie, et je n'aime pas ça. Ça démarrait mal...
Et pourtant ! Heureusement que je ne me suis pas arrêtée à ça ! Comme quoi, les genres...
17. C'est le nombre de fois où Maggie O'Farrell a frôlé la mort et ce sera son point de départ: écrire sa vie à partir de ces "presque morts". Et l'idée est excellente car on ne se sent jamais aussi vivant que lorsque l'on vient de passer à côté de la fin. Ce sont donc peut-être de ces moments dont il faut se souvenir, de ce qu'ils ont changé en nous, de comment on s'est construit ensuite. Certaines personnes y verront un manque de chance, 17 fois tout de même ! L'autrice se dira tout le contraire. Elle est toujours là, mère, femme et épouse. Elle est passée à travers. Elle est vivante. De la chance, elle n'en a pas manqué.
Le récit n'est pas construit chronologiquement, Maggie O'Farrell part d'un moment pour arriver à un autre, sans logique apparente. Les chapitres peuvent être courts ou très longs. On a l'impression de se balader sur un chemin non balisé, de se perdre, de faire un pas en avant puis deux en arrière, mais c'est une illusion. Le texte est construit, bâti de sorte qu'il nous amène aux derniers chapitres. L'autrice se raconte comme elle le sent et nous mène où elle veut. Chaque fois elle part de l'organe qui a été ou aurait pu être touché (et qui aurait donc pu causer sa perte), et le chapitre se déroule. Chaque souvenir vient nous peindre celle qui, au-delà de toutes ces morts évitées, a vécu et vit toujours. On se retrouve comme face au dessinateur qui commence son esquisse. On ne sait pas où il va, ni même très bien ce qu'il fait, mais tout prend forme petit à petit et, quand il pose ses crayons, on comprend enfin : c'est un portrait.
En bref, c'est un récit vraiment particulier, original et plein d'émotions, celles de l'autrice et celles qu'elle provoque. Et c'est surtout une belle découverte !
Je remercie les éditions Belfond ainsi que Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce titre et cette autrice.
17 chapitres, 17 fois où elle a frôlé la mort. C'est ce que nous propose Maggie O'Farrell dans sa première œuvre de non-fiction, qui nous transporte entre les pays et les époques.
On retrouve l'écriture vive et imagée de cette grande autrice, mais au service de quelque chose d'unique. De différent. D'une part d'elle-même qu'elle nous dévoile, intime et fulgurante.
On a presque l'impression que la réalité rejoint la fiction, et que ces 17 textes constituent un recueil de nouvelles. Mais la vérité est bien là et nous prend à la gorge.
A la fois recueil de nouvelles et autobiographie, l'auteur nous fait plus d'une fois passer du sourire aux larmes. Les récits, souvent denses, tournant autour de la vie rechappée de la mort, nécessitent souvent une pause entre eux pour plus de fluidité et de légèreté. La dernière nouvelle, sur la fille malade de l'auteur, a bien noyé mes yeux.
Je ne connaissais pas cet auteur et n'ai qu'une hâte, découvrir désormais ses romans.
Ma première rencontre avec cette romancière et pas n’importe laquelle dans ce choix original de se livrer et de se mettre à nue tout en restant pudique.
Une autobiographie bien singulière « découpée » en 17 chapitres comme autant de partie de son corps lié à ces moments où elle flirta avec la mort (chaque début de chapitre est superbement illustré façon encyclopédie de Diderot et d’Alembert).
Le récit prend une autre dimension quand elle aborde l’encéphalite, contractée alors encore enfant, qui l’a cloué au lit pendant plusieurs mois frôlant déjà la mort.
Une maladie qui va affecter ses sens et surtout celui de l’appréhension du danger qui aurait pu cantonner la romancière à une vie bien rangé, sans prise de risque. Elle fera le choix d’empoigner la vie à bras le corps quitte à prendre des risques inconsidérés.
Une belle leçon de vie de femme et mère courage qui vous transmet une énergie folle une fois la dernière page tournée.
17 fois! Elle a failli mourir 17 fois et est toujours passée, par un heureux hasard ou des coups de sort salvateurs, par le chas de l'aiguille. Pourtant, ce récit n'est jamais triste, ni plombant. Outre ces mini-histoires racontées comme des nouvelles, la présentation est originale, classée par organes touchés (le cou, le crâne, le ventre…) et illustré par des vieux dessins d'anatomie. Une lecture bouleversante, dont la beauté de l'écriture nous permet de rentrer dans l'intimité de cette auteur. Sans doute pas son meilleur livre (nos coups de cœur sont "Cette main qui a pris la mienne" et "Quand tu es parti") mais des émotions qui nous font réfléchir sur la fragilité de nos jours…