Un chien sur la route
par Pavel Vilikovsky
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Date de parution 7 mars 2019 | Archivage 3 avr. 2019
Phébus | Littérature étrangère
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Résumé
Juste après la chute du mur de Berlin, un intellectuel slovaque obsédé par Thomas Bernhard sillonne « l’Europe des alentours » de son pays, principalement l’Autriche et l’Allemagne. Plus ou moins officiellement chargé de promouvoir sa culture nationale, ce « Slovaque officiel » rencontre des publics au mieux curieux, sinon franchement indifférents. Jusqu’au jour où sa route croise celle de la troublante Grétka, une Autrichienne installée aux États-Unis.
Roman du dépaysement, Un chien sur la route est également une déclaration d’amour joyeuse à la littérature.
Né en 1941, Pavel Vilikovský est aujourd’hui considéré comme le plus grand écrivain contemporain de Slovaquie.
Juste après la chute du mur de Berlin, un intellectuel slovaque obsédé par Thomas Bernhard sillonne « l’Europe des alentours » de son pays, principalement l’Autriche et l’Allemagne. Plus ou moins...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782752911889 |
PRIX | 19,00 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Une première rencontre prometteuse avec la littérature slovaque.
Dans Un chien sur la route de Pavel Vilikovsky, nous suivons les pérégrinations d'un homme, rédacteur-éditeur, envoyé sur les routes d'Europe centrale pour promouvoir la littérature de son pays, la Slovaquie.
L'auteur évoque, par l'intermédiaire de son personnage principal un brin existentialiste, l'histoire d'un petit pays méconnu (pour ne pas dire méprisé). L'écriture est imagée et le style singulier, l'intrigue réaliste mais originale.
Les différentes réflexions des personnages quant aux relations transnationales, à l'identité slovaque, à l'influence du communisme sur la culture, sont passionnantes.
Bien entendu, il est aussi question de littérature. Notre émissaire slovaque étant éditeur et amoureux des lettres, les références bibliographiques sont légion et les anecdotes historiques très intéressantes (notamment en ce qui concerne l'édition).
Avec un regard lucide et pessimiste sur l'avenir des acteurs du livre, le narrateur alerte le lecteur quant à la mort lente et dangereuse de la littérature.
Alors soyez curieux et laissez-vous surprendre par les littératures du monde.
Un auteur considéré comme le plus grand écrivain contemporain slovaque, un protagoniste, "intellectuel slovaque obsédé par Thomas Bernhard", un de mes auteurs de prédilection et un titre insolite, il n'en fallait pas plus pour que fascinée, je me jette sur ce livre.
Le narrateur est " un revendeur ambulant de Littérature slovaque", un éditeur à la retraite qui parcourt l'Europe pour la promotion des auteurs de son pays lors d'événements littéraires qui lui sont désormais accessibles, depuis la chute des barbelés. Donc nous sommes dans l'ère " post-communiste ", suite à la révolution de velours de 1989, dans un bourbier politique encore moins net qu'avant. L'autre avait au moins un nom, celui-ci c'est carrément le "no man's land". Qu'est-ce un Slovaque, pour un allemand, un autrichien, un français, un italien...dans cette nouvelle donne ? À travers ses pérégrinations en Europe, surtout en Allemagne et en Autriche, notre narrateur en vient souvent à cette question face à l'attitude indifférente et souvent ignorante des personnes face a son identité slovaque. Surtout que même lui semble indécis sur cette identité longtemps noyée dans celle hongroise, par la suite tchèque.
Première rencontre avec Vilikovski à l'humour pince-sans-rire, qui nous déballe ici les états d'âme d'un éditeur slovaque, mais surtout son propre amour pour la Littérature. Une Littérature qu'il a défendu bec et ongle même sous le communisme, roulant la censure, car il voulait "simplement que les lecteurs n'oublient pas que réfléchir est une belle chose". Mais il désespère du monde actuel où les lecteurs de la vraie Littérature sont une minorité et dont le nombre diminue inexorablement, par commencer dans son propre pays. Il répète à volonté dans le texte la question (clin d'œil à Thomas Bernhard ) , " L'écrivain a-t-il besoin d'un monde qui n'a pas besoin de l'écrivain ?, à laquelle il finira par répondre, "Le monde n'a pas besoin d'écrivains, mais ce n'est pas de sa faute."
Avec un humour cynique, sans lésiner sur ses mots il ( le narrateur, Pavel ?) expose sous une lumière crue, aussi bien sa vie privée, pas des plus réussies, que la situation désastreuse de son pays à l'ère post-communiste ("La démocratie est aussi utile pour les Slovaques qu'un cure-dent à une vieille édentée .), y ajoutant une critique acerbe de ses compatriotes et collègues du milieu littéraire, sans épargner sa propre personne. Quand à son obsession pour Thomas Bernhard et son impitoyable haine envers l'Autriche et les autrichiens, il s'en sert surtout ici pour maintenir la verve de sa critique envers ses propres compatriotes et son pays.
Sans aucun doute un grand auteur et un beau livre riche en réflexions et références, à découvrir .
"Je ne sais pas si je suis le premier homme ou le dernier chien."
Youri Gagarine
Un grand merci aux éditions Phébus et NetGalleyFrance pour l'envoie de cet excellent livre et la découverte de ce grand auteur !
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