La danse du temps

Une plongée totale dans l’Amérique banale, de tout les jours. Où l’on boit un verre de lait à chaque repas ou presque pour être en bonne santé. Où l’on se marie, a des enfants, enfin, deux, pas plus, un chien peut être, un pavillon, un homme qui gagne suffisamment bien sa vie pour que madame gère les enfants, et où l’on peut se faire tirer dessus par accident, en pleine banlieue pavillonnaire.
J’ai aimé cette plongée dans ce petit monde, le monde de Willa, un peu moins caricatural que ce qu’on peut dire des États-Unis. Pas d’obèses qui vont au macdo en permanence, pas de voyous tarés, juste la vie de tout les jours. Et Willa. On la suit de sa jeunesse jusqu’à la retraite, la danse du temps n’étant pour elle qu’une fuite en avant, elle se laisse balloter… jusqu’à ce coup de téléphone.
J’avoue tout de même avoir un peu décrocher dans une partie du roman, à ne plus savoir ce que je pouvais bien trouver d’intéressant à cette tranche de vie, à avoir envie de les secouer, tous, parce que ça n’avançait plus. Mais c’était passager, et mine de rien bien adapté à l’histoire, alors je pardonne, je pardonne tout. Après tout, c’est comme ces séries qui filment la vie des américains, c’est suffisamment proche de nous pour qu’on s’y attache, suffisamment loin pour qu’on soit curieux, et on se retrouve à enchaîner 15 saisons sans s’en rendre compte. Ici ce n’est que quelques pages, cela prendra moins de temps!