Un amour défendu

C’est le 2e tome de la série Kings on Sydney parue dans la collection Magnetic. On avait fait connaissance avec Leon, le cadet de la famille King. Pour mémoire, les 3 frères essaient et depuis 5 ans de réhabiliter le nom de leur famille, traîné dans la boue par leur mafieux de père. Ici, c’est Xander, le benjamin, qui s’illustre. Toujours agréable avec encore une fois des répliques bien senties, mais le récit est vraiment trop court. L’histoire est très rapide, on n’a pas le temps de savourer, c’est dommage!

Xander a un gros problème : il a besoin d’une assistante d’ici demain, mais aucune agence d’interim ne veut travailler avec les King. La seule solution est d’employer temporairement Poppy Valentine, sa demi-sœur par alliance. Le seul hic : ils se détestent depuis plus de 10 ans. Serait-ce un problème ? Peut-être si on considère qu’ils ne peuvent rester dans la même pièce sans se hurler dessus. Mais Ajax et Leon connaissent la solution à son problème : qu’ils baisent ensemble une bonne foi pour toute ! Une solution plutôt radicale mais laquelle ils rêvent tout les deux sans jamais se l’être avouer. Chiche !

Xander et Poppy ont un point commun : ils se sont sentis seuls toute leur vie. Mais au lieu de s’allier quand Poppy a débarqué chez les King, ils ont préféré jouer les fiers. Chacun de leur côté pour éviter de souffrir. Résultat : quand ils sont en présence l’un de l’autre, la tension sexuelle est telle que chacun présent dans la pièce la ressent. Mais ils ont chacun de bonnes raisons de ne pas céder. Xander a vécu une enfance difficile, isolé de ses frères par un père machiavélique. Doué pour les chiffres depuis toujours, il a été le jouet de son père pour orchestrer la ruine de plusieurs personnes. Xander s’est rendu compte de cela assez tard. Et le dernier qui en a pâti est le père de Poppy qui s’est suicidé.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Xander. Seuls les chiffres trouvent grâce à ses yeux, parce qu’ils ne déçoivent pas, ils sont francs et directs. Il est autoritaire et n’autorise personne à le contredire. C’est justement ce que fait Poppy en permanence. Elle est sans gêne et brute de décoffrage. C’est une personnalité attachante. Elle semble horripilante dans un premier temps, mais au fur et à mesure, elle apparaît plus humaine et sensible. Elle ne veut en aucun cas ressembler à sa mère en comptant sur un homme pour la faire vivre. Elle est loyale mais veut rester indépendante. Alléluia !

Ses deux-là avaient besoin d’un coup de pouce pour s’abandonner. C’est chose faite, mais du coup ils versent tout de suite dans le dominant/dominée. La transition est rapide et la soumission trop radicale. C’est un texte assez court et c’est dommageable pour l’histoire. Les séquences sont trop précipitées à mon goût alors que la tension aurait pu monter crescendo. Bon sujet, bons personnages mais pas assez de pages !