Freeman
par Roy Braverman
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Date de parution 6 févr. 2020 | Archivage 7 mai 2020
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Résumé
Patterson, en Louisiane.
Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.
La traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un fabuleux tandem de flics que tout oppose mais dont chacun poursuit une quête personnelle, une serveuse qui aime trop l’un des deux flics, le FBI, Freeman et sa fille Louise (celle-là même qui avait été retenue prisonnière quatorze ans dans un trou perdu des Appalaches dans Hunter), un collecteur de dettes arménien, et tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics et de petites frappes...
Cela pourrait être le début de beaucoup de polars. Sauf que c’est au coeur du bayou, et que c’est Roy Braverman qui est aux manettes. Et que la traque va être bercée par le rythme envoûtant de la zydeco, imprégnée des senteurs de la cuisine cajun, caressée par les parfums sensuels de la flore de Louisiane, et rendue plus haletante encore par la menace des crocs acérés des alligators...
Patterson, en Louisiane.
Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.
La traque commence. Elle va faire se croiser et...
Ils recommandent !
« Le livre que j’aurais aimé écrire »
Ian Manook
« Le livre que j’aurais aimé écrire »
Ian Manook
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782755644784 |
PRIX | 19,95 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Poisseux, violent, mouvementé, toujours.
Nous sommes en Louisiane, nous sommes en plein ouragan, et même si ce n’est pas Katrina, le poids de Katrina est toujours là – parce que les souvenirs sont intacts, vivaces, parce que la ville n’a pas été reconstruite comme il aurait fallu, parce que les maisons ne sont toujours pas faites pour résister à une telle violence. Et c’est ce moment que choisit un homme pour cambrioler la maison d’un parrain local, suscitant l’admiration du seul témoin de la scène, qui se gardera bien de divulguer quoi que ce soit. Parce qu’il en a fallu du courage, pour affronter la tempête et la future colère du mafieux local, surprotégé à force d’arroser tout le monde.
Ah, c’est dommage, il paraît justement que le FBI allait le faire tomber. Personne ne verse des larmes de crocodiles sur cette opération merveilleuse – comme si c’était possible de parvenir à le faire tomber.
Alors oui, nous sommes dans le sordide, parfois, souvent. Pas tant la manière dont cet homme se débarrasse de ses ennemis ou de ceux qu’ils croient tels, non – à force de jouer avec le feu, on se brûle, c’est bien connu. Non, je pense plutôt à cette violence quotidienne, à celles et ceux qui se croient tout permis, parce qu’ils ont l’argent et avec lui le pouvoir. Pire encore : l’indifférence. Qu’ils n’en aient rien à faire des autres, on s’en doutait déjà. Qu’ils n’en aient rien à faire d’eux-mêmes, êtres humains réifiés par leur propre soin, c’est presque nouveau pour moi, mais pas si étonnant. La notion de justice ? Avec un bon avocat, un bon juge, un bon dossier, on fait ce qu’on veut devant un tribunal – alors la justice, ce n’est plus un concept, ce n’est même plus un mot, c’est une succession de syllabe dont le sens leur échappe complètement. A quoi bon un procès d’ailleurs, quand certains jeunes pensent que les réseaux sociaux sont un tribunal bien suffisant ? Ce n’est pas seulement dans les livres que ces dérives sont constatés, ouvrez le moindre réseau social, et vous vous rendrez compte à quel point c’est juste, tous les jours ou presque.
Freeman, vous le connaissez peut-être si, contrairement à moi, vous avez lu les autres romans de Roy Braverman : ce n’est pas quelqu’un qui lâche prise, lui qui a mis quatorze ans à retrouver sa fille Louise. Il est là, dans l’intrigue, pas le personnage principal, mais un personnage secondaire sur lequel on peut compter. Un personnage secondaire toujours inquiet aussi, parce que la vie, pour Louise, n’a pas repris là où elle s’était arrêtée, elle doit vivre avec ce qu’elle a vécu, et vivre maintenant comme elle l’entend, même si cela n’ôte absolument pas son père son inquiétude constante : on craint de perdre ce que l’on a déjà perdu. Aussi, il comprend l’obsession d’Howard, policier qui cherche son petit frère Tyler depuis un an, lui dont la disparition a été plutôt considérée comme une fugue – ce qui permet de ne surtout pas enquêter sérieusement. De l’autre côté, nous avons Beauregard, le co-équipier d’Howard – trois ans qu’ils font équipe, trois ans qu’ils ne savent rien l’un de l’autre. Dommage ? Non, chacun a ses raisons, ce qui ne les empêche pas de travailler l’un à côté de l’autre, mais pas l’un avec l’autre : tous les deux ont cependant la même énergie, et l’amour des leurs les motive pour ne pas négliger leur vie personnelle. Sachons toutefois que les enquêtes contenues dans Freeman sont tout sauf claires, limpides et ordonnées, plutôt : la police contre la police, le FBI, les trafiquants, et autres joyeusetés.
Bref, ce n’est pas une enquête reposante, ce n’est pas une enquête pendant laquelle on peut avoir des certitudes : tout peut arriver, tout le monde peut trahir, ou au contraire venir en aide de manière inattendue. L’on y croise aussi des personnages totalement improbables, comme Emma, qui ne fait que quelques apparitions, mais quelles apparitions ! Je n’ai garde d’oublier non plus l’ambiance dans laquelle baigne ce roman. Nous sommes véritablement en Louisiane, avec ses odeurs, ses sonorités, ses couleurs, sa vie en quelque sorte, dont la mort n’est jamais loin.
Un roman prenant et réussi – avec une pointe d’apaisement à la fin.
Merci à Netgalley et aux éditions Hugo Thriller pour ce partenariat.
Date de lecture 31/12/2019 – exclu blog à publier avant le 06/02 – prévu le
Titre et auteur : Freeman
Le livre : Freeman de Roy Braverman (Ian Manook) : - Paru le chez 06/02/2020 Hugo et Compagnie – collection Hugo Thriller - Le prix broché 19.95 € - epub 7.99 € (560 pages) à vérifier ; format non connu x cm
4ème de couverture :
Patterson, en Louisiane.
Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.
La traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un fabuleux tandem de flics que tout oppose mais dont chacun poursuit une quête personnelle, une serveuse qui aime trop l’un des deux flics, le FBI, Freeman et sa fille Louise (celle-là même qui avait été retenue prisonnière quatorze ans dans un trou perdu des Appalaches dans Hunter), un collecteur de dettes arménien, et tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics et de petites frappes...
Cela pourrait être le début de beaucoup de polars. Sauf que c’est au cœur du bayou, et que c’est Roy Braverman qui est aux manettes. Et que la traque va être bercée par le rythme envoûtant de la zydeco, imprégnée des senteurs de la cuisine cajun, caressée par les parfums sensuels de la flore de Louisiane, et rendue plus haletante encore par la menace des crocs acérés des alligators...
L’auteur : Né à Meudon en 1949 Patrick Manoukian est un journaliste, éditeur et écrivain.
Il a écrit sous les pseudonymes de Manook, Paul Eyghar, Ian Manook et Roy Braverman.
Grand voyageur, dès l’âge de 16 ans, il parcourt les États-Unis et le Canada, pendant 2 ans, sur 40 000 km en autostop. Après des études en droit européen et en sciences politiques à la Sorbonne, puis de journalisme à l’Institut Français de Presse, il entreprend un grand voyage en Islande et au Belize, pendant quatorze mois, puis au Brésil où il séjournera treize mois de plus.
De retour en France au milieu des années 1970, il devient journaliste indépendant et collabore à Vacances Magazine et Partir, ainsi qu’à la rubrique tourisme du Figaro. Journaliste à Télémagazine et Top Télé, il anime également des rubriques "voyage" auprès de Patrice Laffont sur Antenne 2 et de Gérard Klein sur Europe 1. Il devient ensuite rédacteur en chef des éditions Télé Guide pour lesquelles il édite, en plus de leur hebdomadaire, tous les titres jeunesse dérivés des programmes télévisés : Goldorak, Candy, Ulysse 31. Patrick Manoukian écrit en 1978 pour les éditions Beauval deux récits de voyage : "’Islande en Belize et Pantanal.
En 1987, il crée deux sociétés : Manook, agence d’édition spécialisée dans la communication autour du voyage, et les Éditions de Tournon qui prolongent son activité d’éditeur pour la jeunesse (Denver, Tortues Ninja, Beverly Hill, X-Files…).
De 2003 à 2011, sous le pseudonyme de Manook, il signe les scenarios de plusieurs bandes dessinées humoristiques aux éditions Semic et Hugo & Cie. Son roman pour la jeunesse Les Bertignac : L'homme à l’œil de diamant (2011), signé sous le nom de Paul Eyghar, obtient le Prix Gulli 2012.
En 2013, il signe du pseudonyme de Ian Manook un roman policier intitulé Yeruldelgger. Les aventures du commissaire mongol éponyme lui ont valu pas moins de seize prix dont le Prix SNCF du polar 2014. Lesdites aventures se poursuivent dans Les Temps sauvages, paru en 2015 et récompensé par un nouveau prix et La Mort nomade (2016).
Son roman Hunter, écrit cette fois sous le pseudonyme de Roy Braverman, est publié en 2018 aux éditions Hugo Thriller. Crow (2019) est le deuxième titre de la trilogie et Freeman en 2020 le troisième.
Extraits :
« Dans ce pays arrogant et belliqueux envers tous ceux qui ne lui ressemblent pas. Il se souvient avoir lu quelque part que depuis sa création, en 1776, ce pays a été en guerre 222 ans sur 239. Sans compter la guerre sociale intérieure qui dure depuis toujours. Howard est bien placé pour le savoir.
Plus de 10 000 morts par arme à feu chaque année. Presque 14 000 en 2015 s’il se souvient bien. Plus 25 000 suicides.
Comment ne pas désespérer de ce putain de pays ! 4 500 Américains morts en Irak en quinze ans de guerre, et plus du double abattus chaque année sur le territoire américain. Et au milieu de toute cette merde, cette fille qui apprend aux gamins à faire des beignets pour qu’ils ne pensent pas à s’amuser avec des armes de mort. Putain, quelles chances ont-ils de survivre à ce monde, elle et ses gosses ? Et Tyler, son frangin, son petit frère, le garçon qui riait à ses ricochets sur les bords du fleuve, de quel côté avait-il basculé ? Côté gang de petits cons assassins sans foi ni loi, ou côté victime abandonnée dans la boue, comme ce pauvre Nestor ? »
« - Mais que vois-je ? Deux spécimens d’anglo-saxons mâles protestants blancs en goguette. Dans la ville de tous les péchés ! Venez à moi, âmes perdues dans le labyrinthe de l’abstinence et de la fornication contrainte. Laissez le Bon Temps Roulé vous ouvrir les portes de la débauche et du péché.
- Deux bières, demande le plus jeune des agents qui la joue cool. Locales si vous avez.
- Mais il n’en est pas question. D’où venez-vous, tristes témoins d’un Jéhovah ténébreux, pour croire que le diable, en terre Voodoo, se contenterait d’une petite bière locale ? Laissez-moi vous offrir le premier verre. De la Louisiane.
- Un truc local ? fait mine de s’intéresser l’autre agent.
- De la Louisiane, c’est le nom du cocktail, mon gars.
- Non, merci, pas de cocktail, il est encore un peu tôt…
- Mon garçon, dans Big Easy en général et dans ce bar en particulier, tu acceptes les cocktails qu’on t’offre ou tu dégages.
- Bon d’accord, mais léger alors, s’il vous plaît, concèdent les deux agents piégés.
- Dans cette ville, mon gars, un cocktail léger, ça n’existe pas plus qu’un banquier compatissant ou un flic honnête,… »
« Si vous voyez un tronc en travers, y’a des chances que ce ne soit qu’un de ces foutus alligators qui plongera avant que vous soyez sur lui. Enfin, si vous n’allez pas trop vite non plus. Par contre, il fera sombre, le canal est enfoui sous les arbres.
Allumez les deux projecteurs. Les yeux des gators refléteront la lumière comme des catadioptres.
- Et ce grillage, devant ?
- Ça, c’est pour ces foutues araignées. Elles tissent des toiles de plusieurs mètres en travers du canal. Des veuves noires quelques fois. C’est juste pour pas les prendre dans les yeux ou en pleine bouche à grande vitesse. »
La chronique jubilatoire de Dany
Qu’y a-t-il de commun entre deux millions de dollars et un million et demi de dolars, à part qu’ils soient tous disparus, envolés, escamotés ? Et bien … il nous est proposé une superproduction hollywoodienne sous la plume de cet auteur aux identités multiples, dont le talent fait voler les alligators et les bateaux du bayou !
Dans ce bayou proche de la Nouvelle Orléans, un mafieu local tente de reprendre la main sur ses troupes, loin des clichés touristiques. Quelques personnages rescapés des deux premiers épisodes de la trilogie (Hunter 2018 et Crow 2019) et un Arménien futé et facétieux vont alimenter un règlement de comptes douloureux. Ce thriller ne restera pas comme une nouvelle édition du guide du routard … bien au contraire car Big Easy n’y est pas traitée à son avantage, sauf peut-être dans le final grandiose et très musical où l’on s’attend à voir Louis Armstrong (dirigé par Arthur Lubin dans son film de 1947). Plus récemment en 2019, c’était Sacha Erbel avec L’ombre de Nola qui nous avait initiés au vaudou de Marie Laveau. Nous les imaginons tous avec beaucoup de plaisir dans ces tableaux d’ambiance, riches et colorés mis en scène par l’auteur.
Au cœur du roman, une intrigue fouillée et fertile en rebondissements et au-delà, le lecteur sera ému par une histoire d’amour d’exception, le militantisme et la résilience des rescapés de Katerina et la traque de Doug pour retrouver son jeune frère. Il sera tout autant dégoûté par la corruption, les trafics, l’intimidation, le sexisme, le proxénétisme et les excès.
Enfin à noter avec bonheur la précision des citations musicales comme fond sonore à ce très agréable moment de lecture (même une citation clandestine de Cabrel), qui voit cohabiter des personnages de générations différentes composant cette communauté définitivement atypique …
Pourquoi donc l’auteur a-t-il annoncé une trilogie ? Tous les ingrédients me semblent être présents pour continuer l’aventure … Why not ?
Enfin sachez lecteurs que le fait de n’avoir pas lu les deux premiers opus de cette trilogie en entamant le troisième, ne nuit pas à sa compréhension, même si la psychologie des personnages doit y perdre en épaisseur … oui je lirai les deux premiers tomes bien sûr ! En conclusion un très agréable moment de lecture pour cet ouvrage que je recommande.
Lu en version numérique.
Je remercie les éditions #Freeman #NetGalleyFrance
Cette chronique paraîtra sur le blog Collectifpolar.com le jour de la sortie en librairie soit le 06/02/2020
En Manook ou en Braverman, Patrick Manoukian a l'art de nous faire pénétrer, plonger dans des univers pour le moins dépaysants. La description de la tempête au début du roman est un grand morceau de bravoure !
Avec Freeman, personnage déjà croisé dans Hunter, on se retrouve au milieu des bayous de Louisiane. Une multitude de personnages tous aussi pittoresques les uns que les autres vont s'entrecroiser au travers des différents chapitres. Et comme avec Manook, l'intrigue est tirée au couteau, sans véritablement de coups de théâtre, mais avec une trame qui nous tient en haleine.
Un polard que l'on dévore et une belle écriture, ce qui ne gâche pas le plaisir.
Freeman - Roy Braverman ( Ian Manook )
Ian Manook est incontestablement un de mes auteurs préférés et son dernier opus Freeman ( qui sortira en février 2020 ) ne fait que confirmer tout le bien que je pense de lui.
On se retrouve ici dans les bâyous de la Louisiane ou se côtoient des personnages pittoresques aux caractères bien trempés.
Un livre qui m'a tenu en haleine de la 1ere page à la dernière.
Une intrigue aiguisée comme il se doit sans réels rebondissements mais qui n'altérent en rien sa qualité.
Un coup de coeur, que dis je, un méga coup de coeur pour ce polar que j'ai dévoré avec passion.
Merci à NetGalley et éditions Hugo Thriller de m'avoir permis la lecture de ce très bon polar.
En plein ouragan ,la maison du parrain de la pègre est cambriolé sous les yeux du voisin , Freeman ,un ancien flic.Les 2 millions de dollars envolés devaient servir à un deal de cocaïne avec des colombiens que le FBI comptait bien prendre en flagrant délit.Deux flics mènent l'enquête en sourdine pour ne pas empiéter sur les plates-bandes du FBI et ne pas attirer l'attention des flics locaux corrompus.
Une quatrième de couverture prometteuse...
"Puissant comme un ouragan sur le bayou
Épicé comme un jambalaya créole
Enivrant comme un Ramos Gin Fizz
Endiablé comme un air de zydeco
Envoûtant comme le parfum des belles-de-nuit
Sensuel comme La Nouvelle-Orléans"
... et une promesse tenue!
Ce que j'aime dans les romans de Roy Braverman c'est que les lieux sont des personnages à part entière (un peu comme les romans de Ian Manook tiens !). Dès les premières pages, le lecteur est immergé dans un ouragan d'une violence inouie : rien ne lui résiste et pourtant un homme défie les éléments déchaines afin de cambrioler la maison du "parrain" local en plein bayou. De l'autre coté de la rive se trouve Freeman, l'ancien agent du FBI qui n'a jamais renoncé à retrouver sa fille disparue et que l'on a rencontré dans Hunter.
On y rencontre également deux policiers de la Nouvelle Orléans, Zach Beauregard et Doug Howard, une drole de paire qui malgré leurs différends, arrivent à faire du bon boulot. Ils se voient confier une sale affaire où un enfant est la victime. tout cela remue profondément Howard dont le petit frère a disparu sans laisser de trace.
J'ai aimé retrouver Freeman et Louise, ces deux là en ont vu des vertes et des pas mures mais ils ne sont pas encore au bout de leur surprise, ils pensaient pouvoir panser leurs plaies dans un trou perdu mais le microcosme que consitue la Nouvelle Orléans ne va pas les laisser en paix.
Howard se sent coupable de n'avoir pas été assez présent pour son petit frère et n'a de cesse de comprendre ce qui s'est passé ce jour là.
Beauregard veille sur Molly sa femme mourante, quitte à mettre ses prérogatives de flic de côté. J'ai beaucoup de tendresse pour le collecteur de dettes arménien qui a joué un sacré rôle dans ce bourbier, là où vraiment personne ne l'attendait.
Et puis la Lousiane, colorée et belle de toutes ces coutumes, beaucoup de musique et de notes épicées de sa cuisine conviviale.
J'espère qu'on retrouvera les personnages ailleurs dans une autre vie ou un autre roman parce qu'on n'a vraiment pas envie de les quitter.
Le personnage de Freeman n’est pas inconnu des lecteurs de Roy Braverman, on le croise en effet dans Hunter, il est le père d’une des victimes présumées de Hunter et traque le fugitif pour lui faire avouer ce qu’il a fait de Louise, sa fille.
Les lecteurs retrouveront avec plaisir l’inénarrable Mardiros, déjà croisé dans Crow, collecteur de dettes (ne dites pas chasseur de primes, ça le vexe) arménien à la langue bien pendue, et toujours prompt à surprendre ses interlocuteurs (et accessoirement le lecteur).
Pour le reste changement de climat, après les tempêtes de neige du grand nord américain, l’intrigue pose ses valises en Louisiane, avec ses airs de jazz et ses cyclones dévastateurs. Une fois de plus la nature fait quasiment office de personnage à part entière dans le roman, avec sa faune pas toujours sympathique (le bayou est en effet un terrain propice aux alligators… n’est-ce pas Tyson ?).
Cette fois, outre la nature sauvage, Roy Braverman donne littéralement vie à La Nouvelle-Orléans, mais pas celle des guides touristiques, c’est plutôt les nombreux côtés obscurs de la ville qui l’inspirent.
Contrairement aux deux précédents romans, l’intrigue de celui-ci ne tourne pas autour d’un personnage unique. On pourrait même dire que Freeman n’est qu’un acteur parmi d’autres qui gravitent autour du vol du fric de Sobchak. Même ce braquage audacieux n’est en quelque sorte que la partie visible de l’iceberg.
Outre Freeman, Louise et Mardiros que nous connaissons déjà, deux enquêteurs, partenaires sans être amis, vont jouer un rôle déterminant dans le déroulé de l’intrigue. Deux flics que tout oppose à part le fait que chacun se bat pour une cause qui lui est chère. Beauregard s’est juré de se consacrer en priorité sur les dernières semaines de sa femme qui se meurt d’un cancer en phase terminale. Howard passe ses nuits à chercher des pistes qui pourraient expliquer la disparition de son jeune frère, un an plus tôt.
Autant j’ai trouvé Beauregard sympathique, autant Howard m’est souvent apparu comme un sinistre connard qui ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir.
Il serait injuste de ne pas mentionner Sobchak, celui qui règne sur le crime organisé en Louisiane et ailleurs, un peu (beaucoup) vénèr de s’être fait piquer deux patates alors que se jouait une importante transaction avec un cartel colombien. Si vous êtes amateur de cocktails (ce qui n’est pas mon cas), vous aurez en bonus le droit à de nombreuses recettes fort bien documentée par Sobchak himself, expert autoproclamé en mixologie (terme qui désigne l’art de préparer des cocktails).
Bien d’autres personnages gravitent autour de ce petit monde, il serait trop long et un tantinet divulgâchant (berk, je déteste ce mot) de vous dresser une bio (avec la nécro en bonus pour certains) exhaustive de chacun.
L’intrigue est riche en rebondissements en tout genre, mais là encore le traitement est très différent de celui de Hunter et Crow. Les deux premiers opus jouaient la carte d’une hyper violence parfaitement décomplexée et assumée, celui opte pour une approche plus mature et surtout plus humaine de l’intrigue. Ce qui n’exclut pas certaines morts violentes et sanguinolentes…
Ces approches différentes ont été un peu déconcertantes dans un premier temps, me laissant l’impression de lire un roman totalement détaché des deux précédents, mais c’était sans compter sur le talent de Roy Braverman qui balayera bien vite cette impression et saura rapidement vous convaincre que sa façon de traiter le récit est la bonne… voire même la meilleure !
Si ce troisième tome vient clore sa trilogie américaine, j’espère que Patrick Manoukian (aka Ian Manook) ne remisera pas totalement son pseudonyme version US et ses personnages ; certains semblent avoir encore beaucoup de choses à raconter…
Fin d’une trilogie atypique avec un roman qui l’est tout autant. Le trio nord-américain de Roy Braverman aka Ian Manook alias Patrick Manoukian.
Lisez les trois, ou lisez celui-ci seul. Car il est libre Roy, il est libre. Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu’il fait. Sentez-vous libre comme lui.
Freeman, le livre, a son identité propre. Pas seulement par son histoire, par son environnement. Mais aussi par l’écriture changeante de l’écrivain, différente de celle des deux précédents romans.
C’est d’ailleurs assez incroyable de voir à quel point il a réussi à écrire à la manière du « Roman Noir » américain, côté Nouvelle-Orléans, comme si c’était son ADN.
Le résultat est bluffant et surtout prenant, quand on y prend le temps. Je dois l’admettre, il m’aura fallu une cinquantaine de pages pour trouver le rythme, m’adapter à la tonalité. Ce n’est rien quand on sait que le livre en fait 520. C’est un vrai roman noir sudiste, qui ne lésine pas sur les descriptions de cette Louisiane étouffante (et qu’on découvre en plein ouragan).
Il y a une enquête, étonnante, menée par deux flics, autour de deux millions de dollars volés au caïd de la mafia locale, avec Freeman (l’homme) qui se retrouve embringué malgré lui dans l’affaire.
Mais avant de parler des hommes, il faut insister sur le fait que le personnage principal est bien la Louisiane post Katrina. C’est elle qui dicte ses lois aux hommes.
A la différence de ses autres romans (sous Roy ou Ian), le texte n’est pas construit autour d’un personnage principal socle. Non, ici gravitent ces deux flics aux caractères assez antinomiques et obligés de travailler ensemble, ainsi que Freeman et sa progéniture. Sans que les uns ne prennent le pas sur les autres, il n’y a pas d’ombre à la Nouvelle-Orléans.
Que ça ne m’empêche pas de pointer Mardiros, collecteur de dettes arménien (voir aussi les précédents romans), pour moi sans aucun doute le meilleur personnage secondaire de l’auteur. Lui et ses méthodes apportent un peu d’air à la pesanteur du climat et à la noirceur de l’intrigue. Il est indispensable à l’intrigue ! Quant à ce livre en particulier, j’ajoute une mention spéciale à l’étonnante Big Emma.
L’écriture subjugue, hypnotise presque. Les protagonistes ont de l’épaisseur. L’histoire est sacrément audacieuse et bigrement surprenante ! Une fois plongé dans la touffeur du récit, difficile de s’en détacher.
Roy Braverman, écrivain protéiforme, dame le pion des écrivains américains sudistes de roman noir sur leur propre terrain avec ce Freeman. Non seulement on s’y croirait, non seulement l’intrigue et les personnages sont formidables, mais en plus la plume noire et travaillée achève de convaincre. Encore un étonnant roman de l’étonnant Roy / Ian.
Troisième volet de la trilogie proposé par Roy Braverman - alias Ian Manook ( ou le contraire ) , « Freeman » nous embarque dans une plongée en Louisiane , loin de ses clichés touristiques . Un état rugueux , violent , moite , sauvage , où la nature sait se rappeler régulièrement au bon souvenir des hommes qui ont choisi d'y habiter . C'est justement lors d'un violent ouragan que le récit commence : alors que l'océan est démonté , que les toitures et mobiliers urbains sont projetés dans les airs comme des vulgaires morceaux de papier , que les arbres plient ou rompent sous la force des vents , un vol est commis dans la somptueuse villa d'un redoutable mafieux . Sobchak , grand amateur de cocktails devant l'éternel règne en effet sur La Nouvelle Orléans et sa région avec sa petite armée : corrompant les forces de police , protégeant les commerces contre monnaie sonnante et trébuchante , trafiquant tout ce qui peut se trafiquer , promettant à celui qui se mettrait en travers de sa route de finir dans l'estomac de Tyron , son alligator préféré . Mais Sobchak en a gros sur la patate : il vient de se faire piquer deux millions de dollars dans sa maison et sa fierté en a pris un gros coup . Ses soupçons se portent rapidement sur son voisin qui habite de l'autre côté du bayou : un certain Freeman , ancien flic à la retraite . Ce dernier vient en effet de toucher le gros lot : un million et demi de dollars légué par Hunter , ancien forcené qui a aidé Freeman à retrouver sa fille Louise à Pilgrim's Rest ( cf « Hunter » premier volet de la trilogie ) que lui a apporté un certain Mardiros , un arménien collecteur de dettes , excellent cuisinier et qui a également plus d'un tour dans son sac à soufflet .
Mais pour Sobchak il n'y a pas de coïncidence qui vaille quand il s'agit de remettre la main sur son magot . Il sera malgré tout contrarié dans ses actions par deux flics de choc du NOPD : Howard et Beauregard qui n'ont pas l'intention de laisser le mafieux s'en tirer à bon compte .
Du beau grabuge et quelques macchabées en perspective !
C'est toujours un plaisir de retrouver l'expérience et le talent de Monsieur Manoukian !
Que ce soit pour décrire avec une précision et une acuité sans pareille les paysages comme les événements naturels qui secouent régulièrement la Louisiane , comme pour nous offrir une sacrée belle brochette de personnages : il n'a pas son pareil ! Comment pouvoir en effet oublier cet arménien malin de Mardiros , Big Emma , une femme dans un corps de femme ou Borgne Rouge le loueur de pirogues sur le bayou soumis aux caprices de sa femme ? Il a l'écriture juste et le mot qui fait mouche et je ne vous parle pas des dialogues savoureux comme un Ramos Gin Fizz bien frappé ! ( n'est-ce pas chef Lapointe ) ? La patte de Manoukian c'est aussi ce style cinématographique où l'on a aucun mal à imaginer chaque protagoniste en pleine action avec en fonds sonore un bon jazz ou un blues bien roots !
Un vrai régal !
Quelle épopée, quel voyage, quel roman !
C'est ma première fois !
Mon baptême de lecture de cet écrivain qui a plusieurs noms, étiquettes ou pseudos !! et je pense que ce ne sera pas le dernier roman dont je vanterais les mérites !
Mises à part quelques nuances dues à l'édition numérique parfois fautive !! ce polar fut un régal de bout en bout ;
Je dois reconnaître m’être laissée happer depuis la première page, d'avoir eu besoin de noter les noms, prénoms et surnoms, épouses, petites amies et couleur de peau avant de bien comprendre qui était qui dans ce bayou infesté d'alligators, dégoulinant de sueur et gorgé d'armes à feu, plus grosses les unes que les autres.
Des policiers, locaux, le FBI et d'autres encore, des truands, petits et grands, des femmes fortes ou haïssables , des beaux sentiments et des horreurs sur pattes, de la tendresse et des bordels, de la violence certes, mais aussi beaucoup d'amour, vous trouverez tout ce que vous cherchez dans ce livre et en plus ce que vous ne cherchez pas forcément dans un policier, le plaisir de la lecture, le vrai.
Un livre très bien écrit, des descriptions à vous couper le souffle, le bayou et la mangrove comme si vous y étiez, les piqûres d'insectes en moins, la misère et les bas fonds de la Nouvelle Orléans en prime, la pègre de la société américaine sur fond de racisme et les millions de dollars qui volent, passent de mains en mains pour la bonne cause ou pas !
Dépaysement garanti, fous rires livre posé parfois, relecture de certains passages pour apprécier et savourer, odeurs même grâce aux dons de cuisinier d'un des protagonistes, tous vos sens seront en alerte, vous ne saurez plus où donner de la tête mais vous aurez lu un bon livre, transpiré avec les personnages, pris parti et changé de préférence, bref vous aurez vécu une belle aventure !
Je remercie NetGalley et les éditions Hugo Trhriller de m'avoir permis de lire ce beau policier que j'ai apprécier de lire car l'auteur a su donner beaucoup de peuch a ce livre ,de bons dialogues a ses personnages.Un très bon texte avec beaucoup de suspens .
L'histoire se situe en Amérique dans le Bayou , un endroit très désagréable .
Mais au deux policiers , Zacharie Beauregard et Douglas Howard vont devoir faire leur travaille avec honneur .
Ils vont avoir forte a faire pour démêler deux histoires très suspectes .
Zacharie a aussi une femme très malade ou elle a été contaminée par une seringue et a attraper l’Hépatite A puis cela c'est aggraver en cancer stade 4 terminal donc Zacharie son mari va tout faire pour lui rendre la vie plus belle car ses jours sont compter ,puis doug lui se bat avec son enquête .
ils vont se battirent contre une mafia ,drogue ,kidnapping et bien d'autre
Le chef Martineau va défendre son équipe de super policier .
Ils vont se battre contre des murs si je puis dire car se sont des hommes intouchable m ais comme ce sont de bons policiers ils vont arriver a !!!!!!!
ils va y avoir bagarre ,et ils vont avoir a faire a de fortes tètes.
il va y avoir vol d'argent ,kidnapping.
Le chef Martineau va tout faire pour sauver sa brigade.
J'ai vraiment apprécier ce livre de la première page jusqu'a la dernière page et son suspens .
Je le recommande vivement
Ma note : 5/5
J'avais hâte de commencé cette lecture Freeman étant mon personnage préféré de cette saga, cependant j'ai rapidement été un peu déçu de ce troisième opus.
J'ai commencé à accrocher à ma lecture uniquement à partir de la moitié du récit tant l'on frôle ici souvent le nature-writing décrivant tout de cette Louisiane. L'enquête sur le vol de deux millions de dollars passant même à mes yeux complètement en second plan ce qui pour moi n'a pas du tout rendu la lecture addictive.
La nature et le cadre de ce récit ont une place vraiment prépondérante et du coup l'on perd le côté page turner comme a pu être le premier tome Hunter que j'ai rapidement terminé, ici il m'aura fallu 13 jours pour terminer ce récit contre 3 ou 4 habituellement (voir moins si le récit est très bon).
J'ai aimé le retour de l'Arménien collecteur de dettes qui apporte un peu d'humour mais aussi de réconfort à certains personnages, j'ai aimé certaines pathologies qui sont évoquées dans le récit, certaines références à des films ou des séries.
Mais il m'aura vraiment fallu attendre un long moment avant d'être bien dans celle-ci (peut-être le temps d"être immergé dans le récit?).
Une trilogie à mes yeux très inégale ou au fil des tomes le récit s'essouffle et pourtant Freeman est un personnage que j'aime énormement.
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1er roman que je lis de cet auteur. C’est la couverture et la Louisiane qui m’ont attiré. J’espère retrouver l’atmosphère, les saveurs et le mystère de cet état du sud des USA que j’adore.
L’histoire se situe vers la Nouvelle Orléans en Louisiane, région régulièrement dévastée par les vents violents. L’ouragan Noé sévit alors qu’un homme masqué décide de dérober un butin de 2 millions de dollars à Sobchak, un mafieux, caïd de la pègre locale.
Ernest Freeman, le voisin, est témoin de ce cambriolage. Son instinct de vieux flic, flaire l’embrouille.
Dans le même temps, Mardiros, un collecteur de dettes, vient lui apporter un « leg » de 1.5 million de la part de Hunter (voir tome précédent).
Il n’en faut pas plus au mafieux pour en tirer des conclusions rapides...
Cette ville de la Nouvelle-Orléans est gangrenée par le crime organisé , la corruption, le racisme... deux flics que tout oppose mais qu’une souffrance personnelle hante, vont mener l’enquête...
Howard, dont le petit frère de 12 ans a disparu sans laisser aucune trace, et qu’il va chercher sans relâche dans toute la ville et à chaque corps de gamin retrouvé.
Et Zach dont la femme, Molly, a contractée une maladie mortelle après avoir aidé une victime de l’ouragan Katrina.
Ils forment tous deux un duo atypique et vont mener l’enquête sur un jeune garçon retrouvé assassiné de façon horrible.
Je craignais un peu d’être perdue car cet opus n’est pas un one-shot mais ça passe car l’histoire des personnages est sommairement résumée.
Le style d’écriture est très masculin, cru , « testostéroné » et rentre dedans... mais les dialogues sont parfois hilarants!! J’ai adoré certains personnages comme le collecteur de dettes et bien sûr Tyson l’alligator!! Il y a beaucoup d’humour grinçant dans ce roman et des répliques à mourir de rire.
J’ai apprécié le questionnement autour de la liberté physique mais aussi psychique... mais également la question rhétorique : jusqu’où peut-on aller par amour?
Je me suis imprégnée des descriptions, des odeurs et des saveurs des beignets du Café du Monde, de la cuisine cajun et des épices... de la musique jazzy de Bourbon Street, du Vieux Carré, du Mississipi...
Après, mais c’est très personnel, j’ai moins accroché au fond de l’histoire : les histoires de Mafia, de corruption, de pègre...
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