Un grain de moutarde
par Laila Ibrahim
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Date de parution 7 janv. 2020 | Archivage 6 févr. 2020
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Résumé
Quand Lisbeth est appelée au chevet de son père mourant, elle se rend sans hésiter à la plantation et se retrouve confrontée à sa famille confédérée, qu’elle a trahie en épousant un abolitionniste. Au même moment, Jordan et Mattie reviennent elles aussi à Fair Oaks, afin de soutenir leur famille, toujours victime d’oppressions.
La suite du Crocus jaune remet en scène les familles Johnson et Freedman, qui se trouvent confrontées à l’injustice qui les a toujours séparées, mais aussi à l’amertume et la violence. Lisbeth, Mattie et Jordan trouveront-elles le courage de délivrer leurs proches et de se libérer elles-mêmes du passé ?
Lisbeth Johnson a grandi dans le Sud des États-Unis, dans la plantation de coton appartenant à sa famille. Jordan Freedman est la fille de Mattie, esclave et nourrice bien-aimée de Lisbeth. Trois ans...
Note de l'éditeur
Laila Ibrahim a dédié l'essentiel de sa carrière à la direction d'une institution préscolaire. Sa profession d'enseignante combinée à sa formation en psychologie du développement et en...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782496700251 |
PRIX | 9,99 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Ayant apprécié Le crocus jaune, j'ai lu cette suite avec plaisir.
Cette fois encore, Laila Ibrahim a su mettre des mots justes sur une tranche d'histoire agitée. Elle décrypte la situation suivant directement la guerre de Sécession, donnant à voir toute l'hypocrisie des planteurs forcés de renoncer à l'esclavage. À plusieurs reprises, des passages du roman décrivent le non-choix auquel les esclaves tout juste libérés se trouvaient confrontés.
C'est toute l'amorce de la ségrégation et de la fracture raciale des États-Unis qui est mise en scène à travers Mattie et Lisbeth.
Comme pour le tome précédent, tout est décrit avec sensibilité et en cherchant à comprendre et expliquer les raisons des comportements de chacun.
La couverture de ces deux livres m’ont incitée à entrer dans l’histoire de Mattie, la nourrice noire, et de Lisbeth, la fillette blanche. Deux femmes liées avant et après la guerre de Sécession qui nous retracent un passé amer mais aussi une relation romantique et idéalisée, unique et sincère.
Je n’ai pas éprouvé les émotions fortes d’autres romans qui ont ce contexte de soumission et d’esclavage, de combats et de luttes pour les égalités. J’ai néanmoins aimé cette amitié troublée et ces aventures humaines. Cette expérience est différente des livres que j’ai lus sur le sujet. La petite est rejetée des siens dans un monde où les relations mère filles ne sont pas valorisées et prioritaires tandis que la femme noire éprouve un amour charnel et viscéral pour les petites créatures qu’elle met au monde ou qu’elle éduque à force d’amour et d’affection.
C’est un beau portrait de la femme, au conflit de deux générations, celle régit par les lois masculines, obtuses et rétrogrades, et celle d’une nouvelle société plus altruiste et tournée vers l’Autre.
Le temps s’étend de l’enfance au choix de l’adulte raisonné et raisonnable, le citoyen éduqué qui remet en cause la tradition et l’opinion commune. C’est un beau message que transmet Laila IBRAHIM.
« Un grain de moutarde » est la suite du « Crocus jaune ». Ne cherchez pas la chronique, je ne l’ai pas encore rendue publique car ayant lu ce premier tome dans le cadre de l’aventure « Lectrice Charleston », j’attends sa sortie officielle pour vous en faire part.
Dans « Le crocus jaune » nous étions embarqués en Virginie, juste avant la guerre de Sécession. Les riches familles propriétaires de plantations font travailler les esclaves aux champs, en tant que domestiques ou nourrices. Ils sont des sous-hommes sans droits, des moins que rien sans âme, de la main d’œuvre gratuite, des corps d’ébène à disposer à l’envi. C’est dans ce contexte que j’ai fait la connaissance de Lisbeth, jeune fille issue d’une riche famille blanche et de Mattie, sa jeune nourrice noire arrachée à son fils de 3 mois pour s’occuper d’elle.
Dans « Un grain de moutarde », la guerre a fait de nombreuses victimes. A la fois du côté des abolitionnistes que des conservateurs. Les familles sont détruites, déchirées, ruinées. Les villes sont brulées, appauvries, anéanties. Les noirs sont libres, eux aussi déchirés entre deux mondes où leurs repères ont disparu. Mais le sont-ils vraiment? C’est dans ce contexte post apocalyptique que nous retrouvons Lisbeth, mariée et mère de deux enfants. Ainsi que Mattie, libre et elle aussi mariée et mère de trois enfants. Plusieurs années après, leurs destins vont à nouveau se croiser.
J’avais dévoré le premier tome (qui avait pourtant beaucoup partagé les Lectrices Charleston), j’ai adoré le second, beaucoup plus documenté, que j’ai trouvé encore meilleur. Si j’ai été ulcérée de ce patriarcat, de ce racisme et de cette puissance mal placée qui font tristement référence à ce conservatisme encore actuel qui domine actuellement les États-Unis, j’ai aimé les péripéties et les leçons de vie. J’ai aimé ces croisements de générations qui se confrontent aux affres de l’Histoire. J’ai aimé lire que, malgré toute la noirceur des hommes, seule la confiance en soi et une grande croyance en l’univers permettent de se relever de tout. Une très belle découverte.
J'étais impatiente à la fin de le crocus jaune de lire ce qui allait arriver à Jordan, Mattie et Lisbeth. Ces trois femmes sont rattrapées par l'histoire américaine et vont devoir à nouveau faire preuve de force, de ténacité et dépasser leur statut de femmes sans droit.
On retrouve Lisbeth obligée de rentrer en Virginie au chevet de son père mourant et Mattie entraîne son fils et sa fille en Virginie sauver sa cousine Sarah toujours dans la plantation de Fair Oaks malgré la guerre finie et les amendements à la constitution américaine signés pour la fin de l'esclavage et la reconnaissance de la liberté pour les hommes noirs.
Ce tome est beaucoup porté sur la foi religieuse comme tremplin au courage, à la hardiesse et la bravoure. Elle permet à la fois aux différents personnages de respecter leurs devoirs mais aussi de les dépasser pour réaliser leur humanité.
La ténacité , le courage et l'unicité permettent aux personnages de dépasser et combattre l'adversité. La violence physique reste voilée mais la violence morale fait rage. le texte rend hommage à ces hommes et femmes victimes de l'esclavage et des préjugés raciaux. Et à ces hommes et femmes qui se sont battus pour faire changer les mentalités et permettre la dignité et l'égalité à chacun.
Merci #NetGalleyFrance
J’ai découvert fin 2018 le premier roman de l’auteure, Le crocus jaune (qui sort dans quelques semaines aux éditions Charleston). En voyant passer la couverture d’Un grain de moutarde sur Netgalley, j’ai vite « reconnu » la couverture (un brin différente de celle du crocus) et pour cause, il s’agit de la suite des aventures de Mattie et Lisbeth.
Étonnamment, malgré les mois passés depuis ma première lecture, je me suis bien plongée dans cette suite, l’auteure contribue à nous faciliter les choses avec quelques rappels des événements clés. On retrouve Mattie et Lisbeth 10 ans après les avoir quittées. Elles ont toutes deux construit leur nouvelle vie en Ohio. Mattie est devenue grand mère, sa fille est une des premières institutrices noires, et Lisbeth, de son côté, a, à présent, 2 enfants et coule des jours heureux auprès de son mari.
Entre temps, la guerre de sécession a fait rage et on pourrait croire qu’une fois celle-ci terminée, chacun va pouvoir vivre plus libre, l’esclavage étant définitivement aboli. Lisbeth est alors amenée à retourner en Virginie auprès de son père mourant. Quant à Mattie, elle décide également de faire le voyage pour ramener sa cousine auprès d’elle. Les femmes ne se sont pas concertées pour cela mais leurs histoires trouveront un nouvel écho poignant lors de ce voyage dont personne ne reviendra indemne.
Sur le papier, l’abolition de l’esclavage est là mais la réalité est toute autre et nos personnages vont s’en rendre compte assez dramatiquement. Lisbeth qui a eu à cœur d’élever ses enfants avec de beaux principes, leur faisant voir chaque homme comme leurs égaux va les voir bien malgré elle choqués par la façon dont sa famille est encore si virulente et cruelle avec les noirs. Ils ont très mal vécu la guerre de Sécession et n’accepteront jamais le nouveau monde qui se dessine. Quant à Jordan, la fille de Lisbeth, qui a vécu libre depuis sa naissance, elle va être confrontée à des hommes qui la traiteront encore comme une esclave et apprendra à se faire toute petite, à baisser le regard, à ne pas répondre. C’est assez révoltant à lire, ce voyage va pour tous se révéler comme un retour en arrière, la perte de leurs acquis. Le monde libre qu’ils connaissent en Ohio n’est pas le quotidien en Virginie.
Si le début de ces voyages va être raconté en parallèle, la famille de Lisbeth d’un côté et celle de Mattie de l’autre, très vite, les destinées vont à nouveau se trouver tragiquement nouées. A ce moment là, c’est tous ensemble, soudés, unis, noirs comme blancs qu’ils vont devoir trouver des solutions pour sauver la peau de chacun. C’est très très beau à lire car c’est un groupe, c’est la cohésion, c’est l’esprit d’équipe avec la volonté tenace de ne laisser personne derrière. Ils s’en sortiront tous ou bien personne. Et ce message est magnifique, les ressources trouvées pour faire face à chacun des événements sont exceptionnelles, ce groupe m’a bluffée.
Ayant beaucoup aimé l'histoire de Lisbeth et de Mattie racontée dans Le Crocus jaune , j'avais hâte de lire la suite dans ce nouvel opus.
Si j'ai apprécié la dimension historique de ce roman qui nous replonge trois ans après la guerre de Sécession et nous permet d 'appréhender la disparité de traitement des Noirs après l'abolition de l'esclavage dans les différents états américains du Nord et du Sud, j'ai en revanche été un peu déçue par l'intrigue .
Le hasard menant les familles Johnson et Freedman à devoir retourner simultanément mais sans se concerter à Fair Oaks m'a tout d'abord paru artificiel.
L'évolution psychologique des deux personnages féminins m'a ensuite laissée circonspecte .
Lisbeth en effet semble soudain manquer de caractère et subit sans mot dire les humiliations imposées par sa famille ce qui semble en décalage avec l'émancipation dont elle avait fait preuve lorsqu'elle avait choisi elle-même son époux contre l'avis de ses parents dans le roman précédent.
Mattie de son côté ne se définit plus que dans sa foi presque obsessionnelle comme si toute volonté propre l'avait abandonnée et que le lecteur ne devait plus comprendre son courage que comme l'émanation du divin. Cet aspect laisse selon moi beaucoup trop transparaître les convictions de l'auteure et brouille ainsi l'aspect fictionnel.
Enfin, Jordan , la fille de Mattie est une "féministe" dont les préoccupations semblent trop souvent hors-sujet par rapport à l'époque et au contexte.
Pour résumer j'attendais peut-être trop d'Un grain de moutarde , roman à côté duquel je suis passée.
Quelle plaisir de retrouver les personnages féminins du premier tome de Laila Ibrahim "Le crocus jaune" sorti aux éditions @lillycharleston 💛 Lisbeth et Mattie ont grandi et vieilli ,elles veillent sur leur famille dans un monde qui lui est toujours rempli d'injustices ,de violence et d'inégalités.
Dans cette Amérique raciste , elles sont toujours en quête de liberté ,se libérer des chaînes et avoir des droits en tant que femme et être humain .
J'ai beaucoup aimé les couvertures des deux livres avec le focus sur les deux mains qui évoluent ...tout un symbole qu'on garde en tête en lisant les romans.
Ce roman est le deuxième tome publié par Laila Ibrahim, la suite de Le Crocus jaune, mais peut tout à fait être lu indépendamment, c'est d'ailleurs mon cas. ( Pour info le tome 3 sort en juin en VO )
La guerre de Sécession est terminée, sur le papier les Etats sont Unis et les noirs affranchis. Sur le papier uniquement. L'esclavage a été aboli mais dans certains états, les esclavagistes ont recours à d'autres solutions pour asservir cette population démunie et s'assurer ainsi une main d'oeuvre bon marché, ou tout simplement gratuite.
Nous suivons Lisbeth, revenue veiller son père mourant, plusieurs années après sa fuite de Virginie, refusant un mariage avec un esclavagiste violent; et Jordan, la jeune institutrice noire, ayant fait le voyage pour essayer de libérer sa cousine d'une plantation et de son «maître».
Les héroïnes sont profondément liées luttes unes aux autres et le destin va faire en sorte de serrer encore plus leurs liens.
C'est un très beau roman sur la liberté, la famille, l'amour et le désir de se battre pour rendre le monde meilleur.
Je lirai le 3e tome avec beaucoup de plaisir, impatiente de connaître la destinée de la nouvelle génération.
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