Etouffe la Côte d'Ivoire
par Charles Louis Blaise
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Date de parution 7 oct. 2020 | Archivage 15 déc. 2020
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Résumé
Fin 2010, une crise post-électorale débute en Côte d’Ivoire, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle. La France décide d’orchestrer l’asphyxie économique du régime. Oscar, haut fonctionnaire au ministère des finances est chargé d’organiser cet étouffement.
Technocrate zélé et compétent, il se consacre à cette mission avec d’autant plus de distance et de rigueur, qu’il ne contrôle pas sa vie personnelle, happé par une passion tumultueuse et toxique pour Manon.
Étouffe la Côte d’Ivoire évoque avec précision des événements historiques mal connus, dont l’auteur a lui-même été un témoin privilégié. On plonge dans les arcanes des bureaux de Bercy, où on assiste au déploiement d’une offensive visant toute l’économie d’un pays. Ce roman est porteur d’une réflexion sur l’action technocratique, à distance de ceux qui en subissent les conséquences. Tenter de les imaginer, c’est s’égarer dans les méandres de la fiction et de la mauvaise conscience.
Les personnages de là-bas, de l’autre monde, surgissent comme les fantômes de mauvais rêves, avec le cortège d’assassinats, de violences, de malédiction qui les enferme : Samira, Kouakou et leur père Adama, et le bienveillant Patrick passent et souffrent sur les écrans troublés de la conscience du héros.
C’est à ce voyage que nous convie Charles Louis Blaise, pseudonyme d’un auteur déjà salué par la critique pour plusieurs romans sous son nom.
Fin 2010, une crise post-électorale débute en Côte d’Ivoire, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle. La France décide d’orchestrer l’asphyxie...
Formats disponibles
| FORMAT | Ebook |
| ISBN | 9791026265337 |
| PRIX | 1,99 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Isabelle M, Rédacteur
Je ne suis pas du tout au fait des interventions et soutiens politico-économiques de la France auprès de pays d’Afrique mais l’auteur a su rendre intéressant le cœur du sujet de ce livre en racontant la vie d’Oscar, fonctionnaire d’Etat, au moment où la Côte d’Ivoire basculait dans les violences après le refus de Laurent Gbagbo de laisser la place au président démocratiquement élu en 2010 !
En dehors du travail chronophage d’Oscar qu’est celui d’étouffer économiquement ce pays pour faire abdiquer l’usurpateur et, si possible, sans trop d’états d’âme ; sa vie privée n’est pas loin d’être un désert ou un champ de bataille selon comme on se place pour l’observer ! Une femme qu’il aime, mais mal d’après elle, qui ne le comprends pas et n’accepte pas les obligations de son poste à Bercy, en pleine crise ivoirienne.
La narration semble étrange au premier abord, soit Oscar se raconte comme s’il était son propre témoin, soit il parle à la première personne. Je n’ai pas réussi à savoir si c’était juste un procédé intellectuel ou une façon de prendre du recul par rapport aux faits rapportés, aux vies racontées et perdues mais je m’y suis rapidement adaptée. J’ai apprécié par moments de me sentir en marge des horreurs, même décrites pudiquement, tant il est facile de s’imaginer être ceux qui subissent !
La révolte personnelle, ma révolte, est totale à la fin du roman qui n’est pas si romancé, devant ces ingérences perpétuelles à coup de chantages pécuniaires en occultant la population qui paye toujours le prix le plus cher. Je comprends qu’un intervenant extérieur tel Oscar ne puisse rien faire pour épargner sa vie personnelle à partir du moment où il met des visages et des noms sur des chiffres !
Un livre dont je recommande la lecture, il entre en détail dans une période dont notre pays a fait peu de publicité, tellement il est impliqué mais ne permet pas de décider de la légitimité de l’un ou l’autre des hommes de pouvoir.
Info du 08/12/2020 - Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo de retour dans son pays "au cours du mois de décembre"
L'ancien président ivoirien, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), a finalement obtenu son passeport après plusieurs mois d'attente.
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