L'Enfant réparé

L’écriture pour essayer de réparer , pour créer un pont entre l’enfant aux blessures invisibles et l’adulte qu’il est devenu .
Ce qu’essaye de faire l’auteur Grégoire Delacourt tout au long de son œuvre , en se dévoilant de plus en plus avec chaque roman , comme si c’était moins douloureux d’agir ainsi , petit à petit , couche par couche .
C’est le retour vers l’enfance pour voir sous un nouveau jour les interactions familiales , comme le rôle de la mère .
Une écriture sobre pour un sujet si difficile , celui de l’enfance brisée , volée , qui ne peut laisser indifférent .

Superbe lecture. Comment parler mal d'un livre si bien écrit. Pratiquement toutes les phrases mériteraient qu'on s'y arrête. Si les mots peuvent ne pas suffire pour guérir ou pardonner, en revanche, elles peuvent accuser et lâcher à la vindicte populaire. L'auteur n'a pas besoin de cette publicité car ce n'est pas son but que de pleurnicher sur l'inceste. Comme il le dit, c'est la fin d'un parcours littéraire biographique (10 ans, 10 livres pour faire simple), d'une psychanalyse aussi, et c'est surtout un cri d'amour (à sa mère notamment). Le plus difficile sera pour lui, sans doute, d'écrire sur d'autres sujets.
La lecture du livre par son auteur sur la version Audiolib est une excellente idée... à chaque fois, et là particulièrement.

Quand un auteur lit son texte, on le sent vibrer, poser sa voix sur les mots clefs. La lecture de Grégoire Delcourt nous percute, un uppercut littéraire, celui d’un homme qui se retourne sur son passé, son histoire familiale, ses peurs, les trahisons, ses blessures d’enfant, « des mots qui tracent des vies ». Un livre sombre et profond. Un récit intime écrit à la première personne, transcendé par une écriture incandescente, juste et puissante.
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. Cet enfant réparé, rafistolé, c’est lui. 55 années pour comprendre qui il est après une amnésie post-traumatique, cette lézarde qui n’avait de cesse de le pourfendre depuis l’enfance et le tenait éloigné du bonheur. Il nous montre, mot après mot, ce que la littérature nous permet d’aller piocher en nous: un processus thérapeutique, résilience et réparation. Après la dérive, le clown triste (en opposition à La liste de mes envies où il était plutôt estampillé écrivain du bonheur) nous offre un récit pudique et délicat, le clown triste est libéré. Coup de coeur! Merci infiniment à l'éditeur et Netgalley.

Je ne connaissais pas Grégoire Delacourt… Invitée par NetGalley et Audiolib à découvrir L’Enfant réparé, lu par l’auteur, j’ai saisi l’occasion.

Un livre que l’on ne peut pas aimer, vu le sujet, mais un récit qui frappe… Pas au sens de claque littéraire, non, mais au sens de coup porté, de coup reçu, de vérité rendue publique, de témoignage sur l’inceste…
Une histoire de famille et de déni… Un père absent comme pour racheter une présence inappropriée, une mère distante pour éloigner le mal… Un enfant abimé, cabossé devenu un adulte lucide et conscient de son parcours.
Une psychanalyse… Une écriture qui se cherchait…
Ici, l’auteur ne parle pas de résilience, mais de réparation.

J’ai d’abord eu du mal à entrer dans ce livre et puis les mots ont fait leur œuvre, trouvé et forcé mon attention.
La quatrième de couverture promet un nouvel éclairage de l’œuvre de Grégoire Delacourt, antérieure à cette confession. Je ne suis pas certaine d’avoir envie de découvrir ses autres livres mais je suis sensible à la démarche et la respecte profondément.

Cette version audio est enrichie d’un entretien avec l’auteur dont je recommande l’écoute attentive.
C’est Grégoire Delacourt lui-même qui lit son texte… Une prouesse quand on imagine combien certains passages doivent forcer l’émotion.

#LEnfantréparé #NetGalleyFrance
#lesglosesdelapiratedespal

"Nul ne guérit de son enfance" a chanté Jean Ferrat. Ce magnifique roman autobiographique de Grégoire Delacourt aura permis à l'auteur de "réparer" la sienne, il apporte un éclairage nouveau également sur l'oeuvre de cet auteur dont j'apprécie l'écriture. Quelle belle idée que ce soit Monsieur Delacourt lui-même qui nous délivre ce récit. C'est touchant, poignant. Comme souvent avec Audiolib le lecteur a le privilège d'un entretien particulièrement intéressant avec l'auteur. A lire absolument. #LEnfantréparé #NetgGalleyFrance

Je conseille vivement cet audiolivre, ou la lecture du livre, aux lecteurs qui se sont déjà attaqués à la bibliographie de Grégoire Delacourt car il explique ici son parcourt d'écrivain et comment son écriture à fait remonter des secrets enfuis au fond de sa mémoire au fur et à mesure que le temps passait et que les livres s'écrivaient. Les explications à propos de "Mon père" m'ont donné un nouvel éclairage sur ma lecture faite l'an dernier. J'ai beaucoup apprécié le ton brutal mais pudique et parfois poétique de cette lecture réalisée par l'auteur lui-même. Une belle écoute qui a mis en lumière sa vie, ses douleurs et son oeuvre qui semble être thérapeutique.
Finalement les douleurs et blessures de l'enfance peuvent-elles vraiment être réparées?

J’ai lu tout les romans de Grégoire Delacourt. Ce récit vient apporter un éclairage nouveau, tout en délicatesse et sincérité sur le parcours littéraire de l’auteur. Mention spéciale pour avoir donné de la voix pour cet audio-livre. Les mots vibrent et les silences apportent tellement de sensibilité.

Lu par Grégoire Delacourt, lui-même, ce roman parle de l’enfance de l’auteur, une enfance où il a été abusé par un membre de sa famille mais aussi du chemin qu’il a du parcourir pour se reconstruire et devenir l’adulte qu’il est aujourd’hui.
Un récit intime plein de délicatesse sur une plaie béante qu’il a fallu aider à guérir pas à pas.

Merci pour ce témoignage dur mais tellement nécessaire qui m’a profondément touchée et émue.

Une expérience intime, touchante... lorsqu'un auteur vous raconte ses blessures, lorsqu'il fait sonner ses mots pour parler de douleur mais aussi de joie.
C'est en écrivant que Grégoire Delacourt a fait petit à petit émerger les souffrances de son enfance. Adulte souffrant de maux de ventre récurrrents, il a découvert le petit garçon abusé par son père qu'il avait été. Il raconte, il se raconte à travers une écriture sensible, touchante et poétique. Qui pouvait mieux faire résonner le texte que l'auteur lui-même ?
Ce fut pour moi une expérience inédite et très plaisante d'entendre un auteur prononcer ses maux (ses mots).
Il y raconte certains de ses livres dont On ne voyait que le bonheur, ce roman étonnant qui m'avait profondément chamboulé. On y comprend certains personnages, certains actes...
Quel courage d'avoir écrit L'enfant réparé puis de l'avoir fait voyager jusqu'à nos oreilles de lecteur.
Un livre à lire mais surtout à écouter pour pouvoir percevoir la beauté de l'écriture de cet auteur.

Très belle écoute de ce livre audio lu par l'auteur lui-même. C'est fin, subtil et très touchant. Je recommande.
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De Grégoire Delacourt, je n’ai rien lu mais quand un livre est lu par son auteur, cela m’attire tout de suite car je trouve que la personne la plus à même de lire le livre, de lui donner son ton et de nous faire ressentir ce qu’il a voulu faire passer en écrivant c’est l’auteur. Et ca n’a pas manqué j’ai été complétement bouleversée par cet homme abusé à l’age de cinq ans qui nous livre comment il a survécu, vécu, épousé une femme, eu des enfants, percé dans la publicité puis l’écriture… l’écriture qui l’a sauvé. C’est un autobiographie, une confidence qui secoue où on découvre aussi sa relation avec ses parents, avec l’écriture.
Et tout cela sans haine, sans animosité même si on sent les blessures, la tristesse. Certes c’est un homme blessé mais on sent aussi le guerrier qui tente de s’en remettre avec l’écriture ou de faire avec cette blessure.
Un récit qui aurait pu être pesant et plein d’amertume qui s’avère lumineux.
C’est là un magnifique texte qui m’a donné envie de découvrir l’auteur. Cet auteur qui a écrit du feel good mais aussi inventé des monstres avec ses mots.
Bien sûr, la lecture par l’auteur ne la rend que plus saisissante.

J'ai été vraiment bouleversée par la lecture de ce roman.
J'ai souffert pour cet enfant qu'il a été, et qui n'a pas eu l'enfance et l'amour qu'il aurait du avoir.
L'auteur a un courage incroyable de se révéler ainsi à nous, et encore plus de lire lui-même son histoire.
Il utilise les mots comme un baume, comme une revanche et en même temps comme une preuve de force qui ne peut pas laisser indifférent.
J'ai envie de relire tous ces romans à la lumière de celui-ci ...
Grégoire Delacourt a un don pour l'écriture poétique et directe qui touche droit au cœur.
C'est une lecture malgré tout difficile car très chargée en émotion.
Moi qui suis très empathique, il m'a fallu quelques fois faire des pauses pour "souffler", même si l'auteur ne raconte jamais crûment ce qu'il a enduré, il nous révèle son âme profonde ce qui est bien plus intense.
J'ai aussi apprécié l'interview finale qui complète parfaitement la lecture.

Ce livre est lu par l’auteur et non un comédien, ce qui est sans doute mieux pour un texte si intime. Je l’ai choisi sans lire le résumé, attirée par la célèbre couverture jaune et le fait que j’aime particulièrement découvrir en audio des auteurs ou livres que je ne connais pas, mais ce fut plutôt une mauvaise surprise. Je n’avais jamais rien lu de cet auteur auparavant, même si j’en ai un qui fait pal restante donc je l’ai écouté sans à priori et sans me douter de son sujet surtout, ce qui explique peut-être mon ressenti.

L’auteur revient sur son enfance et particulièrement sur un évènement qu’il a oublié pour survivre alors qu’il avait cinq ans : l’inceste. Ensuite la famille a été brisée par les non-dits, le père s’est absenté, à évité autant que possible le contact avec l’enfant, la mère l’a éloigné en installant sa chambre dans le grenier, puis l’envoyant en pension à dix ans et en colonie à chaque vacances contrairement aux deux cadets. Grégoire a cru que sa mère le détestait et préférait les petits, il en a beaucoup souffert, grandissant mal entre une mère triste et un père distant, il n’a compris son amour que bien plus tard, lors d’une psychanalyse. C’est à ce moment qu’il s’est souvenu de ce qui s’était passé avec son père, qui a ensuite abandonné sa famille pour refaire sa vie avec une secrétaire, comme beaucoup d’hommes de sa génération.

L’auteur s’est marié jeune avec une jeune fille rencontrée lors de son année d’études de droit à Grenoble, puis il est devenu publicitaire, car il fallait bien nourrir sa famille de quatre enfants, mais il se sent inapte au bonheur et mal à l’aise dans les relations. Leur couple est magnifique en public, mais beaucoup moins en privé. Il se lancera sur le tard dans une carrière d’écrivain pour peler sa détresse couche par couche comme un oignon, ce livre étant la conclusion et le bouquet final.

L’auteur parle de réparation et non de résilience, et refuse de pardonner, car c’est pour lui une violence supplémentaire faite à la victime. Son père est mort avant le début de la rédaction de cet ouvrage et il est allé le voir plusieurs fois alors qu’il était malade, sachant qu’il cachait quelque chose sans savoir de quoi il s’agissait, mais le père n’a pas parlé comme à son habitude, il n’a même pas eu envie d’aplanir leur relation à l’heure de sa fin. L’auteur a compris tardivement l’amour de sa mère qui l’a éloigné pour le protéger et ce livre lui rend un bel hommage.

J’ai beaucoup aimé l’entretien avec l’auteur qui termine l’enregistrement de ce livre. Pourtant globalement je n’ai pas du tout aimé ce livre. Au début j’ai eu de la peine à y entrer, je n’ai pas apprécié son écriture qui me paraissait froide et brutale, dénuée de poésie si on peut dire. Ce qui m’a le plus dérangé c’est le côté auto centré du récit, les explications innombrables de ses autres livres que je n’ai pas lus et qu’il ne m’a pas donné envie de lire, mais surtout le côté auto apitoiement. Cette remarque peut paraître dure vu son passé, mais j’avoue que les gens de ma génération qui en sont encore à se plaindre de leur enfance me sortent par les oreilles. J’en connais beaucoup trop qui ne sont jamais responsables de rien dans leur vie d’adulte car ils ont vécu des choses difficiles dans leur enfance, comme si ce n’était pas une généralité et le sort commun. Actuellement on idéalise l’enfance et comme notre vie réelle n’y correspondait pas, on se décrète malheureux à vie, je trouve cela insupportable, un moment donné il faut passer à autre chose et arrêter de se regarder le nombril. Le sujet de l’inceste, devenu tellement à la mode me dérange aussi, surtout s’il est évoqué des décennies plus tard. Je sais que ce livre plaira à une majorité de lecteurs, mais personnellement je ne l’ai pas aimé. Je serais toutefois curieuse de savoir ce que sera le prochain livre de l’auteur, s’il y en a un, vu qu’il semble avoir pelé toutes les couches de l’oignon.

Merci à Netgalley et Audiolib pour leur confiance. Même les rares fois qu’un livre audio me déplait, je ne regrette jamais de l’avoir découvert, car c’est souvent des ouvrages, en dehors des polars, que je ne lirais pas autrement.

LEnfantréparé #NetGalleyFrance !

Comme je le dis souvent, je ne lis pas les résumés ou 4eme de couverture, à part rare exception.
Lorsque Net Galley et Audiolib ont proposé ce livre, je me suis inscris d'office car j'aime beaucoup la plume de Delacourt, et je l'ai en remercie.

Dès les 1ères pages, je me suis dit que celui-ci allait être différent des autres. Effectivement, je n'avais lu à présent que ses romans de fiction et non les 2 autres livres plus autobiographiques.
Et dès ces 1ères pages, on sent une douleur, un malaise, que, là où veut nous emmener l'auteur ne sera pas dans la nostalgie de son enfance ...

Alors qu'il en cours de psychothérapie, chaudement recommandé par sa femme qui soupçonnait quelque chose de dur profondément enfoui en lui, Grégoire va faire tomber ses barrières et aller là où ça mal.
Pourquoi sa mère ne l'a-t-elle pas aimé? Pourquoi n'avait-il pas le droit de partir en vacances en famille?
Mais aussi pourquoi perçoit-il un rejet pour son père, une fracture ?

Au fur et à mesure de sa psychanalyse, les évènements vont se mettent en place, s'afficher non plus dans le subconscient mais bien le conscient. Il se rendra compte alors que les personnages qui prennent vie dans ses romans, qui sont brisés, qui représentent rarement de faille heureuse, sont le reflet de son enfance jusqu'à verbaliser l'impensable, "Mon père, c'est mon père" (je n'ai plus sa phrase exacte en tête). Il évoquait son roman Mon père, que je n'ai pas lu, histoire d'un prête pédophile .

Tout est dit avec cette phrase, toutes ses pensées, son mal-être, ses personnages de roman trouve une explication, même le soi-disant rejet de sa mère. Enfin, il sait que l'amour est aussi de protéger son enfant, quitte à l'éloigner de soi.

C'est un témoignage très touchant, écrit presque en temps réel de son avancée psychanalytique, qui nous fait avancer avec lui, découvrir ave lui ce que personne ne souhaiterait avoir vécu.
Et je l'espère, c'est également un exutoire, les mots dits en psychanalyse sont à présent écrits et on le sait les paroles s'envolent, les écrits restent.
Grégoire Delacourt se considère maintenant comme réparé puisqu'il a découvert l'origine de sa panne, de ses défaillances de mari et de père. Lui reste à présent de pouvoir fonctionner avec ses failles.

Cette version audiolib, est lue par lui-même. Au fur et à mesure de l'écoute, je me demandais comment il arrivait à relire cette histoire, en plus de l'avoir vécue et écrite.
Un entretien fait suite à la lecture où il revient sur son processus de lecture, mais également de lecteur, qui est très intéressant à écouter également.

Voici un livre que j'ai trouvé terriblement touchant. C'est le premier roman de l'auteur que je découvre et j'ai été charmée par son écriture criante de vérité. Il se livre sans faux semblant et sans tabou et son histoire m'a touchée en plein cœur. On sent qu'il y a mis tout son cœur et s'est libéré en écrivant ce livre. Certains passages sont poignants et je ne peux que souligner le courage et la détermination de Grégoire Delacourt. De plus, écouter ce livre lu par son auteur ajouré encore plus de force et d'émotion au récit.

Bravo à M Delacourt et je lirai ses autres ouvrages avec grand plaisir.

Je remercie NetGalleyFrance et Audiolib pour cette lecture.

Grégoire Delacourt est un faiseur d’émotions que je suis roman après roman. C’est aussi un auteur plein d’humilité dont je peux témoigner de l’extrême amabilité lors d’échanges il y a quelques années. Mais aujourd’hui, après cette lecture, je n’ai pas compris la réponse donnée à la question que je me posais en lisant ses romans : Parle-t-il de lui ? Pourquoi cette mise à nu ? Etait-ce nécessaire et pour qui ?
Grégoire Delacourt écrit, beaucoup le suivent. Il nous donne ici tout un récit littéraire de sa vie et surtout d’une horreur, l’inceste, qui l’a déconstruit pendant longtemps et que l’écriture de ce livre va construire enfin, à un âge où il s’est senti prêt à affronter.
Je retrouve l’auteur inclassable qui fait vibrer des milliers de lecteurs mais il a raté son rendez-vous avec moi. J’ai été mal à l’aise durant cette lecture, consciente de la difficulté de dire de l’auteur mais aussi prisonnière d’une sensation désagréable de complicité face à une mise en scène bien orchestrée.
Pourquoi ce livre très personnel ? Pourquoi dire à la face du monde ce que l’on exprime chez son psy et s’appuyer sur tous les romans écrits, ce qui peut gêner plus d’un lecteur, pour dénoncer son mal-être ? Ce sont plus ces questions de fond qui m’ont gênée que le récit lui-même qui brille et percute par le talent que l’on connaît.
Je peux parler de suspense maîtrisé, de confessions accablantes, de vivisection régénératrice, de mère défaillante, de père agresseur, d’enfant piégé, d’impossibilité à pardonner mais je ne peux vous donner envie de le lire. En revanche, l’écouter vous apportera un véritable plaisir car c’est Grégoire Delacourt, lui-même, qui donne au texte tout son relief.
L’entretien avec l’auteur, en fin de lecture, a été un supplément apprécié.
Grégoire Delacourt a commencé sa vie professionnelle en tant que publicitaire, c’est cette étiquette que je lui collerai aujourd’hui et non celle de romancier que je lui avais toujours donnée.
Fans de l’auteur, vous avez sûrement déjà couru l’acheter. Pour les autres, lisez « Mon père » avant celui-ci, c’est un conseil pour mieux l’apprécier.
Je remercie #NetGalleyFrance et Audiolib pour les Service Presse de #LEnfantréparé.

L’enfant réparé de Grégoire Delacourt n’est pas un roman. Le premier mot qui me vient est celui de témoignage, car il parle de sa vie d’auteur, de sa vie d’homme, de sa famille et de ce qui l’a brisé. Mais en fait, L’enfant réparé est plutôt un récit, celui de la reconstruction de l’auteur.

De Grégoire Delacourt, je pensais n’avoir rien lu, en tout cas pas La liste de mes envies. Mais en fait, L’enfant réparé fait référence à tous les romans de l’auteur et notamment Mon Père qu’en fait j’ai lu – à l’époque, j’avais écrit que ce roman n’était pas inoubliable, bon ben, en ce qui me concerne, ça s’est réalisé, vu que je ne m’en souvenais pas.

J’ai découvert L’enfant réparé en audio, lu par l’auteur. Pour l’anecdote, en plus d’entendre parfois des pages se tourner, à un moment Grégoire Delacourt dit un truc du genre « non, là ça ne va pas, je reprends » (je ne me souviens pas exactement ce qu’il a dit, mais j’ai bien aimé cette petite incongruité qui me rappelle que derrière le texte il y a une vraie personne, ça me rappelle aussi que dans un Rizzoli and Isles, Pierre-François Garel, dont j’adore la voix enrobante et hypnotique a éternué et cela s’est suivi d’un magnifique « putain ! » qui m’a tellement surprise que j’ai éclaté de rire et ça m’a fait un bien fou).

J’aime bien quand les livres sont lus par les auteurs et pour L’enfant réparé cela a son importance, je vous expliquerai pourquoi dans un instant, un peu de patience…

Le récit d’une reconstruction… Dans ce texte, Grégoire Delacourt raconte sa mère qui l’a éloigné d’elle, de sa famille. Ce qu’il a vécu comme un abandon, une preuve qu’elle ne l’aimait pas, était en fait une manière de le préserver, ce qu’il a compris plus tard, lorsque tout a explosé pour lui alors qu’il avait une cinquantaine d’année. Un traumatisme tellement enfoui profondément en lui qu’il l’avait totalement occulté. Du moins en apparence, car finalement Grégoire Delacourt explique que tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a écrit était dicté par cette douleur qui souhaitait se rappeler à lui. Tout s’expliquait finalement. Le choc est arrivé tardivement, il a fallu l’absorber, mais c’est ainsi qu’il pourrait se reconstruire et réconforter l’enfant qu’il était.

Le roman est très bien écrit, mais j’avoue m’être quand même pas mal ennuyée au départ. J’en étais bien désolée car les avis des lecteurs étaient presque exaltés. Je me demandais si je ne passais pas à côté de l’histoire de Grégoire Delacourt. J’avais presque hâte que ça se termine. Et puis… Je me souviens très bien du moment, j’étais au travail toute seule dans le bureau en train de couvrir des livres. Lorsque je suis seule à couvrir des livres à la bibliothèque, j’aime beaucoup écouter des livres – ou des podcasts sur les true crimes. J’étais donc avec Grégoire Delacourt qui me racontait son cheminement quand soudain j’ai entendu un sanglot contenu dans sa voix. Immédiatement, j’ai eu une boule dans la gorge et des larmes aux coins des yeux. Simplement en entendant cet homme tenter de ne pas pleurer en parlant – fichue empathie.

A partir de là, ce moment où Grégoire Delacourt découvre le traumatisme qui a guidé sa vie, j’ai commencé à accrocher au texte. Cette partie où l’auteur entre dans cette phase de prise de conscience, de douleur et d’envie de se relever. J’ai été touchée. Vraiment.

Si cette écoute a été pour moi en demi-teinte, la lecture par l’auteur se justifie totalement et apporte cette émotion qu’aucun autre lecteur n’aurait pu apporter. Ce qui est bien aussi dans les livres audio, c’est qu’il y a parfois des entretiens avec les auteurs et c’est un véritable plus. Un moment que j’apprécie particulièrement, car ils permettent d’apporter un éclairage sur l’œuvre, leur relation avec l’histoire et cela permet aussi de mieux appréhender les écrivains. Et dans L’enfant réparé, cet entretien est passionnant.

Bouleversant ! 💥

Grâce à ce livre, on comprend mieux certains éléments de ses précédents opus.
Notamment "Mon père" qui m'avait subjuguée par sa violence et son émotion...

Ressentir la douleur du récit autobiographique mais également, voir les traumatismes qui en ont découlé... tout cela est quasi insoutenable...

La plume est délicate pour un sujet qui est ô combien important. Pour pouvoir panser ses blessures, la case résilience est souvent indispensable...
Écrit avec beaucoup de pudeur, ce roman est un livre coup de poing encore une fois !!

J’ai décidé de redécouvrir l’auteur avec ce titre, cela faisait une dizaine d’années que je n’avais rien lu de lui. Dans ce titre qui succède à Mon père, l’auteur revient sur son enfance saccagée et ce qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu. Lu par l’auteur, cela rajoute un plus à cette autobiographie mais j’ai arrêter au bout de 30 minutes d’écoute car je n’étais pas emportée dans son récit.

Je découvre Grégoire Delacourt dont j'entends parler depuis un moment avec ce roman autobiographique.
J'ai beaucoup aimé découvrir sa vie et j'ai bien évidemment était scotchée et horrifiée par la fin ...
Je tire mon chapeau à l'auteur qui s'est livré de façon très intime à travers ce titre, un exercice qui a dû être très difficile ...
Cette lecture me donne envie de découvrir ses précédents titres ... !

As-tu lu un des livres de Grégoire Delacourt ?
Moi oui, il y a longtemps. C’était un cadeau de ma maman. Nous étions alors en 2014 et je découvrais « La liste de mes envies ». Même si j’avais passé un bon moment de lecture, que le message était porteur et l’écriture parfaite, j’avais trouvé ce livre profondément triste…
Depuis, je n’ai plus vraiment osé me plonger dans un des romans de cet auteur. Peut-être par crainte de me noyer dans cette tristesse qui traine de page en page. Accrochée à la plume de Grégoire Delacourt, elle me colle encore au cœur.
Depuis que j’ai écoulu « L’enfant réparé » à la fin janvier, je comprends enfin.
Le dernier livre de l’écrivain lève le voile sur cette tristesse que je n’ai donc pas rêvée. Ecoulire un livre lu par son auteur donne une dimension supplémentaire à l’écrit. Quand ce livre traite d’un sujet personnel et grave, cette lecture devient un don.
« L’enfant réparé » est le chaînon manquant. Le lien qui permet à l’auteur de se séparer d’un passé gris et froid comme le ciel de son enfance. Ce roman nous offre à nous certaines réponses. Il dévoile un coin de ciel bleu malgré tout…
Cette autobiographie de l’enfant réparé qu’est Grégoire lui-même est puissant, calme, résolu. Au fil des pages (ou des minutes pour moi), l’auteur nous livre son histoire. Il nous parle de sa famille, de ses parents, de son frère, des femmes de sa vie, de son boulot…du sens qu’il tente en vain de donner à tout ça.
De cette ombre muette et silencieuse qu’il n’arrive pas à saisir même si il sait.
Grâce aux mots, il se livre et nous ouvre les portes de son enfance. Un petit garçon nous accueille. Il a le regard confiant. Ce petit garçon est devenu écrivain. Pourquoi ? Comment ? Il ne le sait pas vraiment quand il démarre ses récits…
La lecture audio est juste, sobre et percutante. Chaque phrase est une confession de la bouche de l’enfant. Quand la confession est si grave que les mots se suspendent en même temps que les minutes, elle devient un cadeau.
Je remercie l’auteur de s’être confié à nous avec tant de délicatesse et de retenue. Je peux à présent lire la suite de son œuvre. Je suis outillée pour appréhender cette plume de tristesse.
Je remercie les éditions Audiolib ainsi que Netgalley pour l’opportunité d’écoute.
Je ne te dirais pas que j’ai adoré cette écoute. Elle a cependant résonné en moi. J’éprouve beaucoup de respect pour l’auteur et son histoire de famille.
Si tu n’es pas adepte des livres audios, ce livre est également disponible aux éditions Grasset.