Vers les étoiles

D’abord, j’ai bien aimé la lecture de Clémentine Domptail. C’était une lecture mature qui collait selon moi très bien au personnage d’Elma. Le débit est un peu lent, mais heureusement, les lecteurs offrent la possibilité d’augmenter la vitesse de lecture. J’ai écouté une partie à une vitesse 1,25 et une partie à 1,5 et je trouvais l’écoute confortable et agréable.

Concernant le roman, je l’ai bien aimé, mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Nous sommes en 1951 et un météore frappe la Terre. D’ici 50 ans, la planète ne sera plus habitable et il faut quitter pour établir l’humanité ailleurs.

C’était plutôt particulier d’être dans le contexte des années 50, mais de vivre une course à l’exploration spatiale nouveau genre. L’autrice réussit par contre très bien à nous emporter dans cet univers.

Les thématiques de ce roman sont très fortes: le féminisme et le racisme. Je dirais qu’elles sont même davantage mise en avant que l’aspect scientifique de l’exploration spatiale. L’histoire tourne beaucoup plus autour de la place que la femme souhaite prendre à travers les hommes. J’ai aimé, mais je m’attendais à plus d’éléments de science-fiction. On parle de calculs et de pilotage, mais j’en aurais voulu plus.

Le récit est aussi très lent. On passe beaucoup de temps dans la tête d’Elma à vivre ses anxiétés, sa relation avec son mari, etc. C’est l’une des raisons pour laquelle j’ai augmenté la vitesse de lecture: je voulais avancer plus rapidement.

Au final, c’était une bonne lecture et je comprends pourquoi ce roman est primé. Il me manquait par contre un peu d’éléments de science-fiction et j’ai trouvé le rythme un peu lent.

Nous nous sommes plongées dans ce récit avec une certaine curiosité. Le titre fait rêver, le résumé donne envie, l'idée même nous a plu. Eh bien, sachez déjà que nous en sommes sorties émerveillées. On vous explique pourquoi !

D'abord, le personnage d'Elma est saisissant. Elle est la narratrice de son histoire, nous avons donc accès à ses pensées intimes et à son point de vue sur tout ce qu'elle vit. Elma est une femme intelligente, très intelligente, et avec un sacré caractère. Elle sait ce qu'elle veut et fera tout pour y parvenir. Mais elle est aussi douce et attentionnée, capable d'une incroyable remise en question, parfois même trop, ce qui lui crée des angoisses et des complexes. Ce que nous avons adoré avec Elma, c'est qu'elle est très réaliste. Elle a beau être dotée de capacités hors du commun, elle a aussi de nombreuses failles, qui la rendent attachantes et qui l'entravent en partie, mais on vous l'a dit, avec son caractère, nul doute qu'elle fera de son mieux pour s'améliorer !

Et pourtant, Elma en vit des choses ! En premier plan, la catastrophe du météore, l'horreur, la peur, le chagrin, puis la compréhension de ce que ça signifie pour la planète, pour le futur de l'humanité. Puis l'adversité pour se faire entendre, comprendre, accepter. Tout au long de son parcours pour devenir astronaute, Elma aura des alliés, dont son adorable mari, Nathaniel, mais aussi des ennemis, dont son propre mental, même s'il n'est pas le seul sur la liste ! Après tout, dans les années 50, aux Etats-Unis, impossible de considérer qu'une femme puisse être astronaute, elles n'en sont pas capables, voyons !

On aborde là un des sujets phares du roman: la dénonciation du sexisme. Il est flagrant, criant de vérité et bien mené, car il en montre diverses facettes, que ce soit du point de vue des hommes que des femmes. Le combat d'Elma, ce n'est pas juste de réaliser son rêve d'aller dans l'espace, ça va plus loin, c'est une plus noble cause, même si, soyons honnêtes, elle s'accroche tout de même à son rêve, et elle a bien raison ! Toutefois, Elma ne s'arrête pas à la cause des femmes. Au fil de l'histoire, elle se rend compte d'une autre injustice de l'époque : la considération des gens de couleur. Là encore, le traitement du sujet réalisé par l'auteure est habile. En effet, elle dénonce, mais fait aussi prendre conscience que parfois, ce qui ne se voit pas doit justement être remarqué. Pas facile, certes, et pourtant crucial. A ce propos, nous vous conseillons de regarder Les figures de l'ombre, si vous ne l'avez pas encore vu.

Un petit mot au sujet de la version audio. La voix de Clémentine Domptail se prête très bien à ce récit. Elle est posée, claire, mature, ce qui correspond à l'image d'Elma que nous avons et nous nous sommes très vite laissées porter par sa voix.

Nous avons aussi un profond respect pour le travail de Mary Robinette Kowal. Ce roman est un condensé de recherches pointues, qu'elle a réalisé elle-même, en sachant se faire aider de personnes compétentes (écoutez les remerciements, c'est impressionnant !) Étant donné le sujet, de nombreux chiffres ou termes techniques jonchent le récit, mais à aucun moment nous n'en avons été perturbées. On ne va pas se mentir, on a pas tout retenu ni tout compris, mais ça ajoute un réalisme prenant à l'histoire, sans être prise de tête. Bravo donc à elle, et merci pour ce très beau roman, dont nous avons hâte de découvrir la suite !

Le weekend dernier j’ai fini en version audio Vers les étoiles de Mary Robinette Kowal. Ce roman a été une très belle découverte et je remercie NetGalleyFrance et Audiolib pour ce beau moment de lecture.
Tout d’abord je vais vous parler de la version audio, j’ai beaucoup apprécié la voix de la narratrice qui m’a permis de bien m’immerger dans ma lecture.

Ensuite en ce qui concerne le roman, j’ai été complètement séduite. L’univers scientifique développé dans le livre m’a plu, mais ce qui m’a le plus touchée est la sensibilité et la détermination d’Elma.
Une femme qui se bat pour s’imposer dans un milieu d’homme, dans les années 50. J’ai aussi adoré son mari Nathaniel qui encourage et soutien sa femme dans tous ce qu’elle entreprend.
J’ai aussi apprécié tous les messages que transmet ce livre, sur l’égalité, homme femme, blanc noir, mais aussi sur les risques de dérèglement climatique.
Ce roman m’a souvent fait penser au film Les figures de l’ombre, que j’ai vu récemment et que l’autrice site dans les notes historiques.

Ce premier tome est excellent, maintenant j’attends la suite avec impatience.

Tout d’abord, un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette belle découverte, je ne lis pas beaucoup de science fiction et sans ce format audio, je serais passée à côté de ce roman. J’aime tous les livres audio, comme je le dis souvent, ils me permettent de découvrir des ouvrages que je n’aurais pas forcément choisis en format papier et ça enrichit grandement mon univers littéraire. Ce roman a bénéficié d’un grand éclairage médiatique et de plusieurs prix prestigieux, mais je n’en avais pas entendu parler avant de le découvrir sur le catalogue Netgalley, et j’aurais manqué un très beau livre. Il est lu de manière très agréable par Clémentine Domptail, qui sait nous transmettre les émotions et les ressentis des deux héros principaux, Elma York et son mari Nathaniel. L’enregistrement dure plus de quinze heures, mais je ne me suis pas ennuyée une seconde lors de l’écoute de ce roman.

Il s’agit d’une dystopie très réussie : En mars 1952, Elma et son mari sont en week end dans le chalet familial, ils voient une lumière aveuglante et vu le contexte de la guerre froide, imaginent immédiatement que les Russes ont envoyé une bombe atomique sur les USA, mais il s’agit en réalité d’un gros météore qui s’est écrasé dans l’océan, près de Washington. Ils ont un petit avion et arrivent à échapper à la catastrophe, mais il y a des milliers de morts sur la côte Est, la capitale est rasée dans un rayon de quatre vingt kilomètres. Ils sont ingénieur spatial et mathématicienne, ils arrivent à se réfugier sur une base militaire du nord est où il feront la connaissance de Myrtel et Eugène, un couple de Noirs qui deviendront vite leurs amis. Tandis qu’Elma participe à l’accueil des réfugiés avec Myrtel, Nathaniel participe aux réunions des responsables de la base. Tout d’abord, les autorités sont certaines que les Russes sont à l’origine de l’accident et désirent se venger à grand coup de bombe atomique. Nathaniel a la plus grande peine à leur faire comprendre qu’il s’agit d’une catastrophe naturelle. Mais Elma est une scientifique surdouée, elle calcule que la chute du météore dans l’océan va entraîner un changement climatique, tout d’abord un long hiver de quelques années, puis un réchauffement sous l’effet de serre, si grave qu’il rendra la terre inhabitable. Il faut organiser la colonisation des autres planètes alors qu’on en a encore le temps et les moyens, mais les autorités ont bien de la peine à la croire. D’ailleurs, elle passe toujours par son mari pour s’exprimer, elle est calculatrice dans le programme spatial, mais on ne laisse qu’un rôle secondaire aux femmes, si l’on peut dire, car les ordinateurs et les calculatrices mécaniques de l’époque n’étaient pas performants du tout, c’était donc des femmes qui calculaient les orbites et toutes les équations nécessaires à la conquête de l’espace. Les hommes dominent tout et considèrent les femmes comme des être faibles et trop émotives pour devenir astronaute, même si nombre d’entre elles ont démontré leur talent de pilote durant la guerre. Elma rêve d’aller dans l’espace, tout comme ses amies, son mari la soutient et elle se bat pour obtenir ce droit.

Ce livre est une grande réussite et mérite les prix reçus. C’est une dystopie très convaincante. En dehors du fait qu’aucun météore ne s’est écrasé sur la planète en 1952, tout ce qui est raconté est parfaitement plausible. L’auteure s’est admirablement renseignée sur le contexte de ces années d’après guerre, tout sonne juste et c’est un magnifique roman historique. La conquête spatiale est habituellement un sujet qui ne m’intéresse guère, ni la SF scientifique. Et pourtant j’ai été passionnée par ce récit, les aspects scientifiques sont très nombreux, mais bien vulgarisés, on ne s’y perd pas du tout, et même mieux, on a envie d’en savoir plus sur le travail d’Elma et de ses collègues, hommes ou femmes. On suit les progrès du programme spatial. Lorsque les York rencontrent leurs anciens voisins par hasard à Chicago, on voit que comme aujourd’hui, certains remettent en cause les rapports des experts sur le climat…. ce qui est d’autant plus excusable qu’on est en plein hiver longue durée, alors comment croire que la planète va se réchauffer au point de devenir incompatible avec la vie !

Elma est un personnage passionnant, elle est une femme de son époque, qui n’ose pas s’exprimer, est facilement angoissée, toujours attentive à bien se tenir, comme sa mère le lui a appris, et en même temps, elle se bat pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, pour autant elle n’a rien d’une super woman. L’époque est très bien dépeinte, en particulier la discrimination que subit le communauté noire, être une femme noire c’est subir une double peine. Durant la guerre on a interdit aux femmes non blanches de piloter et on refuse encore plus de leur laisser une place équitable dans la société, malgré tous les bouleversements et le combat de Martin Luther King, dont on parle souvent.

Ce roman est vraiment bluffant, une réussite totale et je suis impatiente de lire la suite des aventures de cette Lady astronaute, comme la presse l’a surnommée. La relation entre Elma et son mari est pleine de tendresse et adoucit les combats de l’héroïne. Ils sont juifs et l’auteure souligne le fait que l’antisémitisme est encore bien présent dans les années 1950 /60 malgré la fin de la guerre et la victoire sur les nazis. De manière générale, elle montre bien les discriminations envers les minorités, qui semblent toujours actuelles dans la société américaine des décennies plus tard.

#Verslesétoiles #NetGalleyFrance !

En 1952, une météorite s'écrase vers Washington, détruisant la côté Est des Etats-Unis. Si des milliers d'habitants ont été tués, le plus dur est encore à venir : le climat de la Terre va se modifier jusqu'à ce que la planète bleue ne soit plus habitable. Elma et Nathanaël York, mathématicienne et ingénieur, échappent de justesse à la catastrophe et vont jouer un rôle crucial dans la mission permettant de sauver l'humanité.
J'avais déjà lu une courte nouvelle de Lady Astronaut of Mars en anglais qui se situe dans un futur lointain et j'étais impatiente de retrouver Elma York. On retourne donc dans les années 50, aux Etats-Unis, où il n'est pas facile d'être une femme, ni juive, noire, asiatique etc (et aujourd'hui ?). Au sortir de la seconde guerre mondiale, la judéité du couple est un élément important, les discriminitions sont difficiles à combattre. Elma travaille en tant que calculatrice à la NACA (avant la NASA) et en tant qu'ancienne pilote des WASP pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle se retrouve vite sur le devant de la scène pour prôner l'intégration de femmes dans le programme spatial. Je ne m'attendais pas à cette époque mais finalement, elle est très captivante à suivre avec la chute de la météorite qui va faire accélérer la recherche spatiale. La narration par Elma York est pertinente en tant que femme faisant partie de la NACA, avec un mari, ingénieur spatial. Le ton est cependant léger par moments avec les plaisanteries entre femmes ou les moments coquins entre les époux.
J'avais lu Combien de pas jusqu'à la lune de Carole Trébor, une biographie de Katherine Johnson, une femme américaine noire calculatrice. J'aime découvrir ces vies de femmes qui se sont battues pour avoir des droits. Je note d'ailleurs les références que l'auteur donne en fin de roman sur ce même sujet. Cette dystopie sur la conquête spatiale est par ailleurs bien documentée, qu'il s'agisse des calculs de trajectoire de fusée ou des conditions particulières de recrutement.
L'ayant écouter en version audio, j'ai beaucoup apprécié la voix de Clémentine Domptail qui interprète la voix d'Elma York. Je trouve qu'elle avait ce qu'il faut de fermeté ou d'hésitation quand il fallait. Les autres voix faites par la lectrice sont bien imitées également.
Je ne manquerai pas de lire la suite des aventures de "Lady Astronaut", je suis curieuse de savoir ce qu'elle va devenir.
#Verslesétoiles #NetgalleyFrance

e roman écrit par Mary-Robinette Kowal commence très fort, avec une ambiance apocalyptique. Mars 1952 : une météorite s’écrase sur le côte est des États-Unis. Les survivants se réfugient dans le Kansas. Parmi eux, Elma, pilote pendant la Seconde Guerre Mondiale et mathématicienne surdouée, et Nathaniel, son mari ingénieur spatial. Ensemble ils découvrent que cette météorite n’est pas une bombe russe, mais qu’elle va causer un dérèglement climatique irréversible….à savoir une période de glaciation puis de sécheresse, de canicule, de millions de réfugiés climatiques, d'épidémies, de pertes économiques majeures, de morts, et enfin la vie sur Terre ne serait plus possible ( les océans devraient se mettre à bouillir)… La solution ? La fuite... Dans l’espace...  L'Espace : la nouvelle frontière.... Sauf qu'on n’y va pas comme dans ça, pas tout de suite ,dans l'espace ! 98 % de l'action du roman voire 99 % se déroule sur la planète Terre . Le roman se focalise sur Elma. Elma qui au début semble être une parfaite "Mary Sue", douée, gentille, mais qui s'avère anxieuse à l'extrême. Ce qui compromet fortement ses chances d’être astronaute - en plus du fait que nous sommes dans les années 50 et que c’est une femme ! Je ne suis pas psy mais je pense qu’il s'agit principalement d'anxiété sociale. Pour simplifier, elle vomit dès qu’elle doit se montrer en public ( « que va -t-on penser de moi ? ») Par contre elle est pilote de guerre, arrive à gérer l'éco-anxiété et rêve d’aller dans l’espace….

Je pense que ce livre a reçu autant de prix prestigieux car son point de départ uchronique est passionnant, et qu’il est bien documenté. La note historique à la fin du roman est d'ailleurs intéressant pour démêler la réalité de la fiction.

Toutefois j’aurais aimé plus de de conquête spatiale façon "L’Etoffe des héros",plus de détails sur la vie des calculatrices , la référence en ce domaine étant le livre et le film "Les figures de l’ombre". A ce sujet, l’autrice dit qu’elle a appris l’existence de ce livre après la rédaction de son ouvrage.
Alors, bien sûr, l’uchronie est intéressante, même si au final les États- Unis imaginés par l’autrice sont globalement les mêmes : on y retrouve racisme, sexisme et de l’antisémitisme .Elma est juive et elle entend une réplique antisémite directement à son encontre. De son côté elle fait allusion à de plusieurs reprises à sa judéité ( interdits alimentaires par exemple ou le fait qu’elle se sente plus à l’aise lorsqu’elle comprend qu’une personne est juive…) Oui, on entre dans sa tête, on entend ses pensées, et le résultat est plutôt pas mal en livre audio.
Toutefois l’autrice est vraiment centrée sur Elma, ce que je trouve un peu dommage. Ainsi on sait pas grand-chose de son mari à part qu’il est aimant. On ne comprend qu’en partie les motivations du « méchant »,
En fait il y a beaucoup de thématiques dans ce livre, comme si MR Kowal avait voulu 'caser' tous les sujets qui lui tenait à cœur et toutes les connaissances acquises.Ce n'est pas grave mais on reste un peu sur sa faim...
Ce qui me gêne c’est que l’intrigue se déroule trop lentement ; on se demande si Elma alias Lady Astronaute ira dans l’espace dans ce tome ( car suites à venir!) Mais chut !
Le bonus, c’est la lecture de Clémentine Domptail qui interprète la narratrice et héroïne du roman , Elma. Je trouve que sa voix colle bien à un personnage féminin ayant dépassé la trentaine, mais elle arrive aussi à moduler sa voix de façon à la prêter aux autres personnages du récit (et ils sont plutôt nombreux et d’âges différents!!)
De plus la comédienne a un timbre agréable. Son débit est un peu lent (ou alors c’est à cause du relatif manque d’action ?, à un moment j’ai décidé d’augmenter la vitesse de lecture, à une vitesse x 1,25.

Pour conclure je dirais que ce premier tome avait beaucoup de potentiel mais pour moi ce n’est pas un coup de cœur… Je ne sais pas si je continuerai la saga, même si je pense que le second tome devrait plus m’intéresser si j’en juge la fin du premier opus.

Un grand merci à Netgalley et à Audiolib pour la découverte de l’univers uchronique de Mary-robinette Kowal avec Lady astronaute, le premier tome de la série Vers les étoiles, dans la version audio lue par Clémentine Domptail…
Une réécriture de la conquête spatiale sur fond de prise en compte du réchauffement climatique et mettant en avant un point de vue résolument féministe… Un contexte qui fait particulièrement écho de nos jours…

En 1952, une météorite s’écrase au large de Washington, dévastant une grande partie de la côte Est des États-Unis.
La catastrophe va dérégler le climat de manière irréversible et entraîner, à terme, l’extinction de l’humanité. Seule issue : l’espace. Une coalition internationale lance un programme spatial de grande envergure en vue de coloniser de nouvelles planètes…

La narration à la première personne allie posture scientifique et profonde sensibilité…
En effet, Elma York est un véritable génie mathématique ; en outre, elle a été pilote pendant la seconde guerre mondiale au sein du WAFS (Women's Auxiliary Ferrying Squadron).
Même si les femmes sont cantonnées aux rôles de calculatrices dans le programme spatial, Elma compte pourtant bien y prendre part et devenir la première Lady Astronaute. Son mari Nathaniel, ingénieur spatial, la soutient dans ses ambitions.

Ce roman est très convaincant, vivant, dynamique, didactique… Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde même pendant les passages techniques. Le personnage d’Elma, tout en force et fragilité, rend le récit profondément humain. Les personnages secondaires, également très travaillés, participent à la qualité de l’ensemble.
Tout est crédible… J’ai frémis, souri, ri jaune ; j’ai été émue, révoltée, choquée…
Naturellement, j’ai pensé au film de Théodore Melfi, Les figures de l’ombre, qui rend hommage au rôle primordial des calculatrices afro-américaines auprès de la NASA…
Le récit mêle habilement l’intimité des personnages et leur milieu professionnel. Ainsi, il est aisé de s’identifier à eux et de comprendre leurs réactions.

Ce roman questionne aussi beaucoup, ouvre des pistes de réflexion…
Si la menace de réchauffement climatique avait réellement été prise en compte par les gouvernants, si les femmes avaient été intégrées dans les équipages d’astronautes dès le début de la conquête spatiale… En serions-nous au même point aujourd’hui ou, au contraire, plus avancés ?

La version audio de ce livre est d’excellente qualité. La voix de Clémentine Domptail sert admirablement le texte.
Impatiente de connaître la suite, j’attendrai cependant la parution du tome 2 en version audio.

#Verslesétoiles #NetGalleyFrance

Une écoute en demie-teinte pour ce roman de SF qui a pourtant gagné une floppée de récompenses (dont le Prix Hugo, le Prix Nébula et le prix Locus). Je dois dire avant toute chose que la lecture de Clémentine Domptail de sa voix profonde et pleine de nuances, a largement contribué à rendre cette écoute captivante et nuancée. Elle est parvenue à restituer avec très peu d'effets une grande variété de voix dans un roman qui fourmille de nombreux personnages, et c'est la grande force de cet audio-livre.
J'ai beaucoup aimé aussi le début du roman: le météorite qui s'écrase sur la Terre en 1952, la panique, les dommages causés, les conséquences catastrophiques pour la planète, la nécessaire exploration spatiale pour trouver une alternative à la vie sur Terre...Tout cela est parfaitement orchestré par l'autrice et j'ai été absorbée par cette histoire dès les premières minutes de mon écoute. La documentation extrêmement précise de Mary-Robinette Kowal aussi bien sur le corps des WASP (Women Airforce Service Pilots) pendant la 2de guerre mondiale que sur la conception des fusées, ou encore sur le rôle central des Calculatrices de la NASA, confère à ce roman un côté pédagogique indéniable par ailleurs.
Malheureusement, je me suis copieusement ennuyée dans les histoires de couple des deux personnages principaux, Elma et Nathaniel York, amoureux fous, et respectivement aspirante astronaute et ingénieur aérospatial. J'ai trouvé que l'autrice se perdait en chemin à vouloir faire à la fois de la science-fiction, un plaidoyer pour la place des femmes dans la science, des Noirs dans la société américaine, et un exposé hyper précis sur les missions spatiales dans les années 50. Un pot-pourri indigeste à mon goût, qui ne me dirigera pas vers la suite des aventures de la Lady Astronaut.

Un roman très intéressant sur la conquête spatiale et la place des femmes en 1950 dans ces problématiques.
La relation entre ce couple à la vie comme dans le travail est adorable et les personnages résolument attachants !
Le roman pose la question de la catastrophe écologique qui rendrait la terre inhabitable.

Sans NetGalley et Audiolib, que je remercie, je n’aurais sûrement pas découvert ce titre de moi-même, et ça aurait été bien dommage. J’ai mis beaucoup de temps à l’écouter pour une bonne raison : j’ai voulu le savourer au maximum. Cette uchronie de science-fiction nous embarque au sein de la NACA, renommée aujourd’hui la NASA, aux côtés de ses plus brillants scientifiques et pilotes de ligne. Après la chute d’un météore dévastant une partie importante des États-Unis, le pays est en alerte. Les Russes sont-ils derrière tout ça ? Est-ce un accident que l’on n’a pas pu prévoir à temps ? Qu’importe les différentes théories, une évidence nait dans l’esprit de tous : cette catastrophe pourrait se répéter.

Afin de pallier à ce problème, les grands esprits américains prévoient l’impossible : aller dans l’espace et trouver une nouvelle terre d’accueil. Mais après deux guerres mondiales et les maigres moyens présents dans les années 50, le voyage dans l’espace va devoir se préparer sur plusieurs mois. Elma York, mathématicienne et pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, et son mari Nathaniel, ingénieur spatial, ont échappé à la catastrophe grâce à un voyage en amoureux. Dorénavant sans maison ni biens, le couple va travailler sans relâche pour la NACA tout en faisant face aux difficultés de ce nouveau quotidien qui bouleverse toutes leurs habitudes. Elma, en particulier, va devoir prouver sa force et sa sang-froid quand elle décide d’entrer dans le programme afin de devenir astronaute. Seulement, on reste en 1952 et il est donc difficile pour elle et pour ses nouvelles collègues de se faire une place dans ce monde d’hommes.

Vers les étoiles est un premier tome militant pour les égalités homme/femme mais également pour la diversité ethnique. Mary Robinette Kowal nous propose des profils féminins très intéressants, la plupart ambitieuses et prêtes à soulever des montagnes comme leurs homologues masculins. Et ces derniers sont souvent décontenancés face à cette affirmation féminine, notamment les plus hauts gradés qui sont ceux qui veulent le moins bousculer les mœurs de l’époque. Mais, à force de patience, de courage et d’expérience, peut-être que les femmes pourraient être acceptées en tant qu’astronautes, qui sait ?

Elma, l’héroïne de ce roman, est particulièrement intéressante. Sans rien lâcher, elle n’est pas non plus celle qui va crier le plus fort. Mettant tous ses jetons sur ses compétences indispensables, elle pense mériter sa place, au même titre qu’un homme. Le chemin sera long et difficile à supporter pour elle et il est intéressant que l’autrice met le doigt autant sur les forces d’Elma que sur ses faiblesses. Le personnage possède une certaine fragilité qui la rend d’autant plus humaine. Et cela permet également de développer une relation de couple incroyable dans laquelle les deux partis se complètement parfaitement et peuvent s’entraider à tout moment quand l’un des deux faiblit. Nathaniel est un amour et j’ai adoré suivre tous leurs moments à deux tellement ils sont aimants et respectueux l’un de l’autre.

Pour ce qui est de l’intrigue, l’autrice nous prend tout de même à rebrousse-poil. Le premier chapitre catastrophe nous accroche immédiatement et nous donne envie de se lancer dans une histoire spatiale qui ne s’arrête jamais. Mais, rapidement, on se rend compte que ce n’est pas l’envie de l’autrice. Elle a voulu avec ce premier tome poser les bases, rendre son récit réaliste avec une documentation immensément fournie, et apporter du corps à ses personnages pour que l’on puisse s’y attacher et être préoccupés par les événements qu’ils vont devoir bientôt affronter. Vers les étoiles nous relate alors le quotidien d’Elma à la NACA dans ses épreuves physiques et intellectuelles pour entrer dans le programme spatial. Pas d’événements catastrophiques, pas de tours dans l’espace, ici, on est au plus proche de l’humain pour, dans les prochains tomes, prendre de la hauteur et découvrir un nouveau monde. Certains seront peut-être déçus de ce choix, et pourtant, difficile de ne pas apprécier cette reconstitution des années 50 et ce développement fait avec talent des rapports homme/femme. On sent bien que l’on est qu’aux prémices de cette histoire, mais ce premier voyage de Lady Astronaut vaut cent fois le coup.

Un roman que j'ai dévoré en audiobook !
J'ai énormément aimé cette lecture qui aborde un domaine que j'apprécie tout particulièrement : l'astrophysique. Bon, en fait ça aborde plusieurs domaines scientifiques dont l'ingénierie, les mathématiques, l'astrophysique, la physique, etc... Mais bref, j'aime énormément les sciences (et ça aurait été mon domaine d'études et de travail si je n'avais pas changé d'orientation).
Ce premier tome revisite les années 1950 et plus si une météorite avait frappé la terre et détruit une grande partie de la côte Est des États-Unis. On suit principalement Elma, qui est une personne que l'on peut qualifié de génie et qui est pilote, qui va essayer de convaincre les militaires que la météorite n'a pas été envoyée par les Russes et de ne pas riposter.
En essayant de comprendre comment cette météorite a pu s'écraser sur Terre, les conséquences que cela apporte à la planète, on suit également une intrigue féministe dans laquelle Elma va se battre pour la place des femmes dans le domaine de l'Espace. Elma va essayer de se battre pour de nombreuses causes. On va parler écologie, féminisme, racisme, et encore d'autres thématiques fortes et actuelles, même si notre réalité est différente de ce roman. On aborde aussi des sujets plus psychologiques comme la douance, l'anxiété, les relations interpersonnelles dans ce premier tome.
Bref, c'est un roman intelligent, qui aborde dans une réalité parallèle des thématiques de l'actualité. Et je suis curieuse de connaître la suite des aventures de notre Lady Astronaute.