Les Yeux de travers
par Guillaume COLLET
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Date de parution 9 mars 2022 | Archivage 28 avr. 2022
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Résumé
Depuis qu’il a contracté un prêt pour payer ses études de cinéma, il passe sa vie à rembourser : serveur dans un resto instagrammable, client factice pour une marque de liqueur vintage, agent d’accueil dans un théâtre… Ses journées sont rythmées par les ordres des petits chefs. Parfois, il s’évade dans la ville en état d’urgence. Mais bientôt, il faut y retourner. Tant que la dette n’est pas réglée, dos droit et lèvres serrées, il continue à cavaler.
Depuis qu’il a contracté un prêt pour payer ses études de cinéma, il passe sa vie à rembourser : serveur dans un resto instagrammable, client factice pour une marque de liqueur vintage, agent...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782491521080 |
PRIX | 17,00 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
J'aime beaucoup les premiers romans, j'ai l'impression de partir à l'aventure, de prendre un risque littéraire (être déçu) qui peut éventuellement être récompensé par un putain de trésor (être ébloui). C'était mon état d'esprit en me lançant dans ce roman qui s'annonçait atypique et intriguant.
Dans une ville sans nom nichée au bord de la mer, envahie par les touristes (je l'ai visualisée comme un mélange de Paris et Marseille), le narrateur tout aussi anonyme vient de terminer ses études dans le cinéma, et doit bosser dare-dare pour commencer à rembourser son prêt.
Il passera par différents jobs, serveur dans un nouveau resto tendance jusqu'à ce qu'il colle son poing dans un client, faux client pour une marque d'alcool essayant de pénétrer le marché des jeunes en afterwork, ouvreur d'un théâtre jusqu'à ce qu'une petite voix s'en mêle, troisième assistant caméraman ou encore livreur de bouffe à vélo pour ces plateformes low-cost.
Chaque fois, il faudra rentrer le ventre même s'il s'aminci à vue d'œil, courber l'échine car le salaire de plus en plus maigre face à un prêt à rembourser pousse à toutes les compromissions. Et puis toujours, marcher dans cette ville qui le happe comme un monstre assoiffé de misère.
Le style est sec, percutant, fait de phrases courtes qui rendent la lecture oppressante, presque étouffante. Il y a une belle volonté dans ce roman, un angle original pour traiter ce sujet de la précarité. Seulement, à être trop original, à trop vouloir casser les codes de la narration, je me suis perdu en cours de route et j'ai fini ma lecture sans savoir, moi non plus, où j'étais dans cette ville et dans ces pages.
Il est serveur. Pas par goût mais par nécessité, pour payer son emprunt et profiter d’un repas sur place. Alors il intègre les codes, la tenue, le maintien et l’art de prendre une commande en ignorant les travers des tablées.
Jusqu’à ce qu’un geste malheureux le propulse vers un autre emploi précaire, mais encore une fois nécessaire. Sa passion, le cinéma ne pourra s’accommoder que des moments libres.
C’est ainsi que peu à peu le champ des possibles se réduit, alors que lui même devient trop maigre pour ses vêtements habituels
Au loin, la révolte gronde, les émeutes éclatent, bruit de fond de ce tableau d’une misère ordinaire.
C’est un roman gris, où en dehors de quelques descriptions de ciels inquiétants, ne passent aucune sensation, ni odeur, ni goût. La faim ne s’accommode pas de richesses gustatives.
Chronique déprimée d’une époque que l’on ressent comme actuelle, où la déshumanisation et la lutte pour la survie s’inscrivent dans un décor aliénant.
Merci à Netgalley et aux Editions Les Avrils