Elrick vit depuis toujours dans une forêt avec laquelle il communique et vit en parfaite harmonie jusqu'au jour où une inconnue traverse son monde et chamboule sa vie.
Ving ans plus tard, Elrick est obsédé par l'idée de détruire sa forêt jadis tant aimée pour se venger, mais de quoi ?

Il faut se laisser porter par ce récit (un récit comme on n'a plus guère l'occasion d'en lire) à la fois onirique et cruel pour entrer dans un monde qui n'est pas sans rappeler celui de Robert Holdstock.

Si l'ensemble n'est pas entièrement maîtrisé, on est happé par cette vengeance et par l'univers que Nils Auram parvient à créer.

La forêt rouge est un roman fantastique proche du conte. Nous allons-y découvrir la vie d’Elrick, un jeune homme élevé par une étrange forêt qui jouera le rôle un rôle « maternel » et « nourricier » durant toute sa vie. Une sorte d’amour particulier né entre eux, et c’est ce fameux lien qui est au centre de l’histoire.
L’arrivée d’une jeune femme blessée va bouleverser la vie d’Elrick, car celle-ci ne vit que d’aventures et de voyages, et quand ils tombent amoureux, elle désire le soustraire à cette sordide forêt pour aller vivre dans les grandes villes.

Mais rien ne va se passer comme prévu, car Elrick cache en lui de lourds secrets inavouables, et lorsque la forêt n’a alors pas dit son dernier mot.
J’ai aimé voir la naissance et la destruction progressivement d’Elrick au travers des différentes étapes qu’il découvrira. L’amour pour cette jeune femme, son désir de ne pas la perdre, son besoin de la forêt puis la trahison, la haine et la rancœur, allant jusqu’à le rendre fou.
Mais fou jusqu’à quel point ? D’où vient cet étrange hurlement à glacer le sang ? Pourquoi la forêt saigne-t-elle autant ?

L’histoire est vraiment psychologiquement prenante et intéressante, même si la plume de l’auteur est entrainante, j’ai trouvé quelque passage un peu long, surtout au début, ou du moins, durant la relation de construction entre Elrick et la jeune femme.