Nous ne sommes pas libres
par Traci Chee
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Date de parution 13 oct. 2022 | Archivage 2 déc. 2022
Éditions Akata | Young Novel
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Résumé
Peu après les bombardements de Pearl Harbor, quatorze adolescents voient leur vie bouleversée quand le gouvernement décide d’expulser de chez elles plus de cent mille personnes nippo-américaines pour les envoyer dans des camps d’incarcération. Alors que la guerre fait rage et que le monde semble déterminé à les haïr, ces adolescents doivent s’unir malgré le racisme et l’injustice qui menacent de les séparer.
Traci Chee écrit le récit d’un groupe soudé de jeunes Nisei, citoyens américains d’origine japonaise, dont la vie est irrémédiablement ébranlée par des incarcérations massives aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Peu après les bombardements de Pearl Harbor, quatorze adolescents voient leur vie bouleversée quand le gouvernement décide d’expulser de chez elles plus de cent mille personnes nippo-américaines pour...
Ils recommandent !
Roman incontournable aux États-Unis, Nous ne sommes pas libres a reçu de très nombreux prix et nominations. Parmi les plus notables, on peut citer : finaliste pour le « National Book Awards for Young People’s Literature » (2020), « meilleur roman de fiction pour jeunes adultes » (2021) par la Young Adult Library Services Association (YALSA), le « Printz Honor Book » (2021) ou encore le « APALA Honor Book » (2022).
Roman incontournable aux États-Unis, Nous ne sommes pas libres a reçu de très nombreux prix et nominations. Parmi les plus notables, on peut citer : finaliste pour le « National Book Awards for Young...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782382122234 |
PRIX | 18,99 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Une lecture coup de coeur !
J'ai été conquise par l'histoire et l'univers de ce roman.
Un épisode de la seconde guerre mondiale, malheureusement dont on parle peu.
Cette fiction historique, nous replonge dans les années 1940 en pleine seconde guerre mondiale, aux Etats-Unies. Il s'agit d'un roman choral où nous allons suivre un groupe d'adolescents, américains d'origines japonaises, entre les années 1942 et 1945, lorsque ceux-ci et leurs familles vont être envoyés dans des camps afin d'être surveillés pour éviter tous soupçons de traitrise.
Un roman coup de poing !
Nous ne sommes pas libres est un récit qui m’a brisé le coeur — et ça vient de quelqu’un qui lit régulièrement des livres dans le but de pleurer toutes les larmes de son corps. Traci Chee offre un récit brillamment écrit mais déchirant. Déchirant parce que quand on y réfléchit, elle relate une partie de l’histoire qui est méconnue et oubliée par beaucoup mais qui aujourd’hui encore, impacte toujours une partie de la population étasunienne. Avez-vous connaissance des camps d’incarcération des nippons-américains aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale ? C’est-à-dire des camps où les descendants de Japonais étaient enfermés suite à l’attaque du Pearl Harbor ? Personnellement, j’ai seulement appris leur existence il y a deux ans en lisant un autre livre : This Time Will Be Different de Misa Sugiura (livre que je conseille absolument). Et je trouve ça terrible de connaître leur existence que si tardivement parce qu’il s’agit d’une part noire de l’histoire étasunienne, mais une partie de l’histoire qui devrait être connue.
"Au-delà des murs, le camp, les barbelés, les tours de guet, la ville, le pays qui déteste notre existence. Mais ici, nous sommes ensemble. Nous ne sommes pas libres. Mais nous ne sommes pas seuls."
Par le biais de quatorze points de vue différents — oui ça fait beaucoup dit comme ça, mais c’est absolument nécessaire dans ce contexte –, Traci Chee offre un récit poignant sur la vie des nippons-américains enfermés dans ces camps. Du moment où tous ces Japonais apprennent qu’ils vont être emmenés dans ces camps jusqu’au moment où ils vont partir (seulement à la fin de la guerre), l’autrice nous décrit le quotidien de quatorze jeunes qui essaient de vivre, survivre et gérer tous les sentiments qu’ils développent vis-à-vis de leur identité ethnique mais aussi vis-à-vis du gouvernement étasunien qui les a placés dans ces camps sans réelle raison à part le fait qu’ils sont japonais. Je trouve qu’écrire quatorze points de vue différents était d’une grande ingéniosité parce que cela a permis à l’autrice d’explorer une variété de sentiments et de manières de vivre dans ces camps. En ce sens, l’autrice nous a montrés qu’il n’existait pas qu’une seule manière de vivre cette période historique. Elle écrit ainsi des personnages résignés, des personnages constamment en colère par ce qui leur arrive, des personnages qui essaient de vivre au jour le jour mais aussi des personnages qui rient et essaient de vivre au maximum. Et je pense que c’est, quelque part, ce qui fait la beauté de ce texte, parce que Traci Chee montre que malgré leur incarcération dans ces camps, cela n’a pas enlevé la faculté à ses personnages de pouvoir vivre et ressentir la vie. Dans une note à la fin du texte, Traci Chee explique d’ailleurs qu’elle n’a pu retranscrire qu’une fraction de sentiments ; parce que si elle écrit quatorze points de vue, il faut savoir qu’à l’époque où ces camps existaient, plus de 120 000 nippons-américains étaient enfermés. 120 000 vécus.
Et je pense que c’est cette retranscription de vécus aussi différents qui fait la force de ce récit. Il nous est impossible d’imaginer ce que ces personnes ont traversé mais l’autrice fait de son mieux pour nous partager ce que ces Japonais ont pu ressentir. Même s’il y a quatorze points de vue, j’ai trouvé cela très aisé de se connecter aux personnages. J’ai ressenti la rage, la colère, la tristesse, le désespoir et la joie avec eux. Je pense d’ailleurs qu’il n’y avait rien de plus triste et déchirant de voir que malgré tout, ces quatorze jeunes avaient, quelque part, réussit à avoir un semblant de vie. C’est très étrange de dire comme ça parce qu’ils vivaient entourés de fils barbelés, de clôtures et de militaires qui les surveillaient… D’après moi, c’est ce qui fait la force de ce récit : la volonté de ces jeunes à rester soudés malgré le racisme ambiant et les politiques gouvernementales qui essaient de les détruire petit à petit.
Je laisse échapper un rire. Et ils comptent lui laisser tenir un flingue ? Vive l’Amérique.
Je n’ai jamais ressenti autant de colère et de désarroi en lisant un récit — du moins pas depuis longtemps. J’ai ressenti la colère des personnages quand le gouvernement leur a demandé de participer à la guerre en tant que soldat. Parce que vous êtes là, à vous demander comment des personnes peuvent demander une telle chose à des jeunes qu’ils ont enfermés dans des camps. Cela vous rend furieux parce que vous vous rendez compte que ce gouvernement souhaite que des nippons-américains meurent pour un pays qui ne veut pas d’eux. Et cette hypocrisie revient tout au long du récit et tout au long du récit, vous êtes en colère avec ces personnages. Mais en plus de la colère, vous êtes parfois dans l’incompréhension face aux décisions de certains personnages. Et c’est là que se trouve la beauté du texte : parce que malgré tout, vous vous rendez compte que si certains choisissent la colère, d’autres font le choix de prouver qu’ils ont autant leur place aux États-Unis que n’importe quel autre étasunien.
"Mais quand vous y réfléchissez, vous vous rendez compte qu’ils n’ont rien à prouver. Pas plus qu’un individu blanc."
Il y a tellement de vérité derrière chaque phrase, chaque mot, que Traci Chee choisit. Si ce texte parle principalement des camps d’incarcération des nippons-américains, il y a des moments qui parleront aux Asiatiques, mais également aux racisé·es. Même si Traci Chee écrit là une fiction historique, je pense qu’en réalité elle écrit un récit intemporel. Intemporel, parce qu’aujourd’hui encore, des nippons-américains vivent avec les séquelles causées par ces camps. Intemporel, parce que le racisme vécu à cette époque est un racisme qui n’a toujours pas disparu. L’autrice nous signe ici un récit extrêmement important sur la résilience et la volonté de vivre malgré la haine.
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