Temps calme, pleine tempête
par Julien Decoin
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Date de parution 6 janv. 2023 | Archivage 27 févr. 2023
Éditions du Seuil | Fiction et cie
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Résumé
Un père veut rejoindre sa femme sur une île, il est en compagnie de sa petite fille de 5 ans à laquelle il n’a pas pu consacrer autant de temps qu’il aurait voulu lors de ces premières années de paternité. Arrivés au port d’embarquement pour le dernier tronçon en ferry, tout se complique. Une foule attend. Des menaces planent. C’est la cohue. In extremis, le père et sa fille trouvent refuge dans un hôtel où tous les clients sont bientôt confinés. Face à sa fillette, dans le huis clos de la chambre, le père ressent sa profonde tendresse pour elle, mais aussi ses regrets, et une forme de culpabilité. La relation ambiguë qu’il établit avec la jeune responsable de l’établissement ne fait que raviver son sentiment de faute. Au téléphone, l’épouse et mère patiente, puis s’inquiète. Ils sont si près. Ils sont si loin. Finalement, le narrateur prend le risque de s’aventurer en bateau, malgré une mer déchaînée. À quoi tient la vie ?
Un père veut rejoindre sa femme sur une île, il est en compagnie de sa petite fille de 5 ans à laquelle il n’a pas pu consacrer autant de temps qu’il aurait voulu lors de ces premières années de...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782021519136 |
PRIX | 18,00 € (EUR) |
PAGES | 192 |
Chroniques partagées sur la page du titre
Avec une quatrième publication chez le Seuil, Julien Decoin revient en librairie en ce début d’année avec Temps calme, pleine tempête. C’est la première fois que je lisais cet auteur français dont le titre du nouveau m’intriguait fortement. Comment le calme et la tempête peuvent-ils se combiner ?
Le narrateur est sur la route avec sa fille de cinq ans pour rejoindre son épouse sur une île. Se dépêchant pour ne pas rater le dernier ferry de la journée, l’homme nous livre ses pensées lors de son voyage, en s’adressant directement à sa fille. L’usage de la deuxième personne du singulier afin de raconter toute cette histoire est étonnant et, étrangement, très prenant. Finalement, on est placé aux plus près des préoccupations du personnage, au plus près de sa vérité, tellement vraie qu’il ne peut pas la dire à voix haute à sa fille. Parce qu’elle est trop petite, parce qu’elle aurait peur, parce qu’elle serait déçue de lui. Car, si on ressent immédiatement l’amour incommensurable de ce père pour sa fille, on comprend également que ce papa protecteur a également des problèmes personnels. Alcool, sorties nocturnes, manque de confiance en lui, etc… Il n’est pas un homme, époux, père modèle. Et il essaie alors de surcompenser en tentant de convaincre son public qu’il sera toujours là pour protéger et pour aimer sa fille.
Ses moments d’introspection sont intéressants même si on peine à comprendre d’où vient son mal-être. Mais ce sont ses déclarations pour sa fille qui sont particulièrement touchantes. Le personnage nous ouvre totalement la porte de son esprit, quitte à se mettre à nu et à affronter ses peurs et ses erreurs. Alors que le ferry part sans eux, le père et la fille se retrouvent à devoir rester dans l’hôtel le plus proche pour une nuit… jusqu’à l’annonce le lendemain de la quarantaine imposée à tout l’établissement. Isolement dans les chambres, aucun départ prévu des bateaux. On comprend vite de quoi il en retourne, ayant tous vécu des confinements en 2020.
Mais ce n’est pas la cause de cet isolement qui va être le plus important mais la relation père/fille et l’envie du père de faire les choses bien même s’il peut se laisser aller à l’impatience ou à des tentations dangereuses. Julien Decoin nous met face aux imperfections de son narrateur qui lui, veut avancer, pas forcément pour lui mais pour ce petit être qui est tout pour lui. On est évidemment touché par ses mots et ses intentions. Reste qu’il se répète de temps en temps et cette redondance m’a un peu lassée au dernier tiers du roman. À mon sens, le roman aurait pu être un peu raccourci malgré qu’il soit déjà court. Mais globalement, cette lecture propose un bon moment de lecture tout en sentiment et introspection. Merci à NetGalley et aux éditions du Seuil pour cette lecture.
Le temps est calme, au début. Un départ. Pour combien de temps, vers quelle destination ? Cela reste flou, mais conserve une apparence de banalité, de voyage ordinaire. Le dialogue entre le père et la fillette ressemble à tous les échanges impromptus qui font paraître plus courts les trajets en voiture. « Le jeu des devinettes, le jeu du premier, le jeu du trouvé » …Qui n’a jamais fait le décompte des voitures rouges ?
La première inquiétude survient lorsque la panne sèche menace. La station service est barricadée. Soubresauts de revendications sociales ?
Une ambiance plus angoissante se dessine aux abords du ferry convoité : une foule compacte se presse à la gare maritime …
Sand rien nommer, par de simples évocations des raisons possibles, Julien Decoin nous entraîne dans un voyage étrange, sous-tendu par un malaise qui affecte le déroulement des vies quotidiennes, pour nous convier à un huis-clos dans un hôtel dont les règles de fonctionnement sont ici bousculées.
Le roman est court mais très addictif, par la curiosité qu’il éveille sur l’issue d’une aventure hasardeuse. Mais il nous propose aussi d’assister à cette touchante communion d’un père et de sa fille.
Bien entendu, on pense à la pandémie et aux périodes de confinement qui ont fait voler en éclats les repères habituels de nos déplacements et de nos habitudes de consommation ordinaires. Mais ce décorum n’est qu’une toile de fond qui met en valeur des sentiments complexes et l’importance des liens familiaux et sociaux.
Une sorte de fable moderne qui a su intégrer les événements récents sans pour autant en faire le sujet central.
Premier roman très réussi, assorti d'une très belle couverture.
Julien Decoin nous propulse dans le trajet d'un père qui doit amener sa fille vers sa mère, habitant sur une elle. Il nous fait partager avec douceur l'amour d'un père vers sa fille, ses peurs, ses envies de faire découvrir ou surtout ne pas expliquer, sa colère aussi parfois, ses difficultés, sa volonté de protection envers sa fille, sa fragilité et sa vulnérabilité.
C'est un père touchant et engagé vers son rôle qui est présenté, qui se livre de façon authentique. C'est une belle illustration de la volonté qu'un père peut avoir pour sa fille.
L'écriture est fluide, avec un fond de poésie, le roman est bien structuré. Une jolie lecture.
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