La Foire aux fiancés
par Dominique Fouchard
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Date de parution 13 avr. 2023 | Archivage 11 sept. 2023
Les Escales | Domaine Français
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Résumé
Un roman sur une époque hantée, où les fantômes envahissent les retours.
Paris, octobre 1913. Germaine et Louise se rencontrent sur les bancs de l’école pour la première fois. C’est le début d’une ardente amitié, que vient percuter la Grande Guerre. Les pères s’en vont, les mères restent avec leurs filles. Cette guerre, qui arrache les bras des marins et trouble le regard des hommes donne la nausée à Germaine. Louise, elle, s’enflamme pour la patrie et ses soldats qui risquent leurs vies pour elle. Les années passent, sanglantes. Certains rentrent, d’autres non. C’est l’après, suintant la guerre jusqu’à la moelle.
En 1924, sur l’île de la Grenouillère, à Chatou, on organise une « foire aux fiancés », afin de former des couples qui « redonneront vie à la patrie ». On se regarde, on se frôle, on valse sur Ne bercez pas mon cœur. Les deux amies sont de la fête. Louise attire tous les regards. Surtout celui de Ferdinand, dont la joue barrée d’une cicatrice rappelle que la guerre continue bien après le silence des armes.
Un roman sur une époque hantée, où les fantômes envahissent les retours.
Paris, octobre 1913. Germaine et Louise se rencontrent sur les bancs de l’école pour la première fois. C’est le début d’une...
Note de l'éditeur
Version du texte non définitive.
EPUB Intermédiaire (ne pas tenir compte des coquilles et erreurs, en cours de correction).
Version du texte non définitive.
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782365697446 |
PRIX | 22,00 € (EUR) |
PAGES | 368 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Nous sommes en 1913, à Paris. Deux petites écolières, Germaine et Louise, se lient d’amitié sur les bancs de l’école, une amitié indéfectible, comme seuls savent le faire les enfants. Mais la guerre arrive. Les pères, les frères, les enfants, tous les hommes sont mobilisés. Les femmes essaient de faire tourner l’économie. Cette guerre restera longtemps dans les esprits car elle a changé les hommes. Elle hante tous les esprits… Dix ans plus tard, sur l’île de la grenouillère, à Chatou, une fête est organisée, « la foire aux fiancés », dont le but est de redonner vie à la Patrie. Ce sera peut-être l’occasion pour Louise de trouver l’âme soeur…
Ce roman historique est une petite pépite ! Impossible de m’en décrocher jusqu’à la fin ! J’ai vécu cette guerre avec Germaine et Louise. Bien entendu, on connaît tous cette boucherie, on sait les dégâts qu’elle a pu causer. Mais là, nous entrons directement dans les foyers, dans les âmes, dans les coeurs. C’est autre chose qu’une leçon apprise dans les manuels scolaires. Nous pouvons percevoir, à travers les différents protagonistes, les différents sentiments éprouvés, les comportements, allant de l’engouement pour la Patrie à la dépression. Il est également intéressant de suivre ces personnages sur une période plus longue afin de nous rendre compte de l’état moral et psychologique de la société. Certes, ce roman mêle réalité et fiction, mais il m’a vraiment donné l’impression d’être revenue à cette époque, comme si, par un retour dans le passé, j’assistais à la vie de mes arrières grands-parents pendant cette période mouvementée.
J’ajoute que l’écriture est fluide, superbe. Et cette fin à laquelle je ne m’attendais pas ! Quelle claque ! Je ne sais pas si, à travers cette critique, j’arriverai à démontrer l’impact que ce livre a eu sur moi. Comme souvent, il m’est difficile d’écrire une chronique sur un livre qui m’a autant plu. Un grand bravo à Dominique Fouchard pour la qualité de ce récit !
Je tiens à remercier NetGalley ainsi que les éditions Les Escales pour cette belle découverte.
Le roman s'ouvre sur le cadavre de Louise repêché dans la Seine le 20 décembre 1924. Nous remontons ensuite en octobre 2013 où Louise et Germaine, 9 ans, se rencontrent sur les bancs de l'école et deviendront des amies inséparables. Cette profonde amitié leur permet de traverser les années de guerre, de partager la passion de l'enseignement car elles deviennent toutes deux institutrices dans des établissements de Montmartre. Mais Louise a perdu son père à la guerre en 1917 et l'amitié de Germaine ne parviendra pas à adoucir la peine de Louise, à combler sa fragilité, sa tristesse.
Le thème central de "La foire aux fiancés" n'est pas vraiment la guerre en elle-même mais ses conséquences; quand elle est finie sur le champs de bataille, elle ne l'est ni dans les cœurs, ni dans la tête des hommes qui l'ont faite. L'extrême violence subie, la mort omniprésente détruisent de l'intérieur ceux qui reviennent; ils ont du mal à retrouver leur place dans la société et la famille, à retrouver des relations normales avec celles et ceux qui n'ont pas vécu l'enfer, Les différents personnages masculins incarnent cet après, lourd à porter. Les personnages féminins, quant à eux, décrivent le statut de la femme qu'on a renvoyée à son foyer, auquel on a dénié le droit de vote alors qu'on leur avait demandé de suppléer le départ des hommes, dans la sphère privée mais aussi et surtout dans la sphère publique.
Contrairement à ce que pouvait laisser penser le premier chapitre, ce roman n'est pas un policier, ni vraiment un roman, d'ailleurs, pendant les deux premiers tiers du livre. En effet, j'ai eu l'impression de lire un ouvrage d’histoire,certes plus intimiste qu'un manuel scolaire, dans lequel s'était glissée une fiction plutôt que lire un roman sur fond historique. Pendant toute cette première partie, il est très descriptif, avec une absence presque complète de dialogues, des longueurs. La fiction prend le dessus dans le dernier tiers de l'ouvrage, à partir de la foire aux fiancés qui donne son titre au roman. C'est le point de basculement qui va décider du destin de Louise. Le rythme s'accélère et la dimension historique s'atténue.
Magnifique lecture autant par la plume poétique et terriblement sincère de l’auteure, que par la forte histoire de nos deux héroïnes.
Tout d’abord, nous faisons la rencontre de Germaine et Louise par un point de vue extérieur qui permet de vivre le récit comme si nous partagions leurs secrets. Très immersif, j’ai rapidement été absorbé par leurs histoires. Germaine et Louise se lient rapidement d’amitié à l’école. Parfois, un petit geste change une vie, c’est le cas ici lorsque Germaine décide de coudre, avec l’aide de sa mère, un petit coussin pour soulager Louise sur les bancs de l’école. Tout de suite, elles se trouvent et malgré leurs différences de milieux, elles se lient comme chien et chat. Germaine est très proche de ses parents, chez elle, c’est un lieu d’amour, de partage, de confidence. Pour Louise, qui vient d’une famille plus élevée socialement, c’est le contraire. Une certaine pudeur avec son père, une irritabilité voire une impatience face au comportement de sa mère.
À leurs côtés, nous vivons tant d’événements heureux, joyeux, mais surtout des événements difficiles. L’assassinat de Jean Jaurès, puis le départ des hommes et donc de leurs pères à la guerre. Les morts, la faim, le froid… Elles se forgent toutes les deux une opinion face à tout ça.
Puis un jour, l’amour et la mort font leurs apparitions. Et une fin qui me laisse un peu perplexe. En effet, le récit est tellement d’une grande richesse concernant le début du XXe siècle que j’ai été déçu de la tournure des événements de la fin du récit. Certes compréhensible, l’auteure nous laisse comprendre par nous-mêmes certaines choses et surtout, même s’ils ne sont pas morts physiquement, les revenants ne sont pas tous revenus sans séquelles. Gueules cassées, si seulement il ne s’agissait que de ça… La foire aux fiancés, un titre évoquant l’initiative de l’Association de la jeunesse parisienne. En 1924, l’association met en place des bals en plein air, dont le but premier est de former des couples pour redonner à la France une forte natalité face au déséquilibre des hommes et des femmes dû au 1,3 million d’hommes morts lors de la guerre. Titre qui porte très bien son nom, mais que l’on comprend qu'à la fin.
En bref, un récit très intéressant sur le vécu de deux fillettes qui grandissent à l’arrière du front. Quatre ans, c’est long, et nos fillettes ont dû grandir autrement, se forger leur avenir malgré l’insécurité du moment. Un très bel hommage encore à nos aïeux, car la guerre a profondément impacté toute une génération.
Germaine et Louise sont deux jeunes filles d'une douzaine d'années en 1914. Elles sont parisiennes, écolières et amies, et ne viennent pas du même milieu social. Les parents de Germaine sont des ouvriers alors que les parents de Louise ont une entreprise. Leur vie va être bouleversés par la mobilisation de leurs pères pour cette guerre qui ne doit durer de quelques mois. La première moitié de ce roman, c'est la vie des femmes à l'arrière, la correspondance avec ces pères qui se battent, puis les retours où chacun malgré n'est plus le même que lorsque tout a commencé.
Germaine et Louise n'auront pas eu la même chance pendant cette guerre, mais elles sont restées amies. Après la guerre, elles décident ensemble de devenir institutrices. Les deux jeunes femmes sont toujours amies mais n'ont plus les mêmes centre d'intérêt. Si Germaine trouve sa motivation dans la politique, Louise elle s'enfonce dans la mélancolie. Pour lui faire retrouver le sourire, Germaine accepte de se rendre avec elle sur l'île de Chatou pour une foire aux fiancés. Mais si cette journée devait être un jour de fête, elle marque le début d'un drame...
J'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai presque été émue aux larmes lors de la scène du mariage de Juliette. J'ai pourtant été très perturbée par le titre du livre, avec cette fête qui tardait tant à venir ! J'ai compris ensuite pourquoi ce titre et je le trouve très beau. Vraiment une belle lecture sur une réalité historique, la vie des parisiennes et jeunes parisiennes pendant la guerre, que l'on connait moins.