La Nuit des pères
par Gaëlle Josse
Lu par Constance Dollé, Michel Favory et Bernard Gabay
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Date de parution 15 févr. 2023 | Archivage 31 mars 2023
Audiolib | Littérature
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Résumé
Appelée par son frère, Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l’oubli. Après de longues années d’absence, elle appréhende ce retour. C’est l’ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer.
Entre eux trois, pendant quelques jours, l’histoire familiale va se nouer et se dénouer. Sur eux, comme le vol des aigles au-dessus des sommets que ce père aimait pardessus tout, plane l’ombre de la Grande Histoire, du poison qu’elle infuse dans le sang par-delà les générations murées dans le silence.
Les voix de cette famille meurtrie se succèdent pour dire l’ambivalence des sentiments filiaux, les violences invisibles et les déchirures qui poursuivent un homme jusqu’à son crépuscule.
Avec ce texte à vif, Gaëlle Josse nous livre un roman d’une rare intensité, qui interroge nos choix, nos fragilités, et le cours de nos vies, porté par un trio touchant de comédiens : Michel Favory de la Comédie Française, Constance Dollé et Bernard Gabay.
Appelée par son frère, Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l’oubli. Après de longues...
Formats disponibles
FORMAT | Livre audio, Intégral |
ISBN | 9791035412173 |
PRIX | 19,95 € (EUR) |
DURÉE | 4 Heures, 51 Minutes |
Vos liens
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
« La nuit des pères » est un roman poignant qui nous emmène dans un voyage intime et déchirant à travers l’histoire d’une famille. Isabelle, la protagoniste, est appelée par son frère Olivier qui lui demande de revenir dans le village des Alpes où ils ont grandi. Leur père, ancien guide de montagne, est en train de perdre la mémoire. Ce retour, après des années d'absence, est pour Isabelle l’occasion de comprendre enfin qui était ce père si difficile à aimer et si destructeur. Entre eux trois, pendant quelques jours, les secrets et les non-dits sont dévoilés.
Dans ce roman, Gaëlle Josse explore avec une grande sensibilité et une finesse psychologique des relations familiales complexes et les effets de la guerre sur les individus et leur descendance. À travers les voix des personnages, elle dépeint l’ambivalence des sentiments filiaux, les violences invisibles et les déchirures qui poursuivent un homme jusqu’à sa mort. Elle évoque également la grande Histoire, qui plane sur la famille, et montre comment les événements historiques ont des répercussions sur la vie des individus.
L’auteure réussit à nous toucher en plein cœur en abordant avec justesse des thèmes universels tels que l’amour, la mort, la culpabilité et la rédemption.
Les personnages de « La nuit des pères » sont authentiques et attachants. Isabelle, qui a souffert de l’absence de preuves d’amour de son père, doit faire face à des vérités difficiles qui vont bouleverser sa vision de l’histoire familiale. Son frère Olivier, qui a choisi de ne pas quitter le village, a assumé seul l’accompagnement de ce père vieillissant. Leur père, quant à lui, est un personnage complexe, tiraillé entre sa passion pour la montagne et les horreurs de la guerre qu’il ne réussit pas à oublier.
Un nouveau tour de force littéraire !
Ce roman est un coup de cœur! Ici la plume de Gaelle Josse nous offre une poignante réflexion sur le deuil, la douloureuse fragilité de ces moments où la vie bascule. Comment renouer avec la vie et avancer, se construire ou se reconstruire. Cette vie d'autant plus fragile pour Isabelle qui vient de perdre son compagnon et va devoir faire face à ses souvenirs et à des retrouvailles familiales bouleversantes alors que son père est sur le point de mourir. Ce père colérique et distant. Des retrouvailles familiales bouleversantes, une narration à trois voix. C'est poignant! Je trouve vraiment que les livres audios apportent un plus, nous permettent une immersion exceptionnelle au cœur du récit, merci à l'éditeur et à NetGalley.
Isabelle rentre passer quelques jours dans le village alpin où elle a grandi auprès d'Olivier, son frère et de son père qui perd progressivement le sens des réalités. L'occasion de tenter de comprendre ce père mystérieux, qui hurlait chaque nuit mais dont elle ignore tout de la blessure. Un très beau roman à trois voix.
Bon je ne vais pas m’en cacher, la plume de Gaëlle Josse a tendance à me plomber le moral, comme un ciel d'orage, c'est sombre comme une nuit sans étoiles, c'est noir comme ce titre dont je n'ai pas compris la signification. J'ai eu du mal à émerger de cette noirceur et à trouver du bonheur à écouter cette histoire. Le livre s'écoute très bien mais c'est l'histoire qui ne m'a pas convaincue.
Isabelle et Olivier, soeur et frère, se retrouvent dans la maison familiale le temps de régler la fin de vie d'un père atteint d’Alzheimer.
3 voix, celle d'Isabelle qui raconte son père, dont on comprend que la relation affective est compliquée et sans doute inexistante. Isabelle se raconte aussi : sa vie, son mari défunt et sa mère, morte elle aussi.
La voix du père qui raconte l'épisode tragique de sa vie, enrôlé en Algérie, l'enfer qu'il a connu et à jamais marqué.
Et celle d'Olivier qui lui a tout sacrifié, y compris sa vie de couple.
Vous l'aurez compris, on commence par des rancœurs et on fini par des cadavres.
La fin n'est pas franchement lumineuse non plus, même si en se disant les choses, le passé s'éclaircit pour Isabelle.
Les personnages semblent tristes et accablés en permanence d'un poids sur les épaules comme ce sac à dos trop lourd que l'on trainerait en randonnée. J'utilise exprès cette métaphore car le père est guide de montagne dans les Alpes.
Franchement, je suis sans doute un peu sévère mais La nuit des pères est assez sordide, peu crédible pour moi, il ne se passe pas grand chose et les sentiments se répètent jusqu'à l'ennui.
J'ai largement préféré Ce matin-là. Mais je pense que cette auteure n'est pas pour moi. C'est le 3e livre que je lis d'elle et j'en ressors à chaque fois peu émue et convaincue.
"Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l'oubli "
C'est un roman court mais intense et dense sur l'importance de la relation paternelle.
Ici on ressent le manque, l'affrontement et même la colère ressentis durant l'enfance de la narratrice.
Cependant la bienveillance est bien présente tout le long de l'histoire.
C'est un roman poignant et délicat, tout en retenue que nous livre Gaelle Josse. On est embarqué dans un voyage intime et bouleversant au cœur de cette famille et de ses non-dits.
Un roman que je vous recommande.
Dans ce roman à trois voix, on découvre l'histoire d'un père et de ses deux enfants, histoire qui se dévoile à cause d'une maladie qui le ronge petit à petit : la maladie d'Alzheimer.
Les trois narrateurs sont très bien choisi et retransmettent fidèlement la dureté et l'émotion de cette histoire de famille.
Texte très sombre qui remue les tripes.
Une histoire de famille dans une histoire faite de non-dits sous le point de vue d'une fille, d'un père, d'un frère.
Le passé de ces 3 personnages est lourd, mais leur present l'est tout autant avec la maladie du père, qui perd la mémoire.
Isabelle revient dans son village natal des Alpes suite à un appel de son frère. Leur père vieillit et sa mémoire faiblit. Les relations n'ont jamais été au beau fixe entre ce père très secret, très fermé, très attaché à sa montagne et sa fille, qui a toujours été attirée d'avantage par l'eau.
Pour Isabelle, ce retour, qui fait suite à un deuil récent et complexe de son côté, c'est l'occasion de percer l'abcès. Et les mots viendront, au grand soulagement de tous, notamment du frère, qui ne voulait plus être seul détenteur d'un secret....
Encore une fois, les mots de Gaëlle Josse sont magnifiques. C'est à la fois très direct, mais très sensible. Ce n'est pas une histoire hors du commun, c'est une histoire du vrai, quasi universelle, sur ces non dits entre enfants et parents. J'ai adoré l'écoute de ce livre.
De nombreux livres sont sortis lors de cette rentrée littéraire 2022 sur le thèmes des traumatismes familiaux, de pères dysfonctionnels.
Deux en sont ressortis : Sa préférée, que j'ai beaucoup aimé et celui-ci, qui souffre peut-être de la comparaison.
j'ai trouvé cette histoire très touchante, qui nous font soutenir cette petite Isabelle qui n'a jamais eu la reconnaissance de son père, et qui malgré tout est présente à l'aube de son grand départ. Pour y trouver sans doute des réponses, comme chacun de nous ...
Des réponses elle en trouvera sur l'explication de son comportement solitaire, taciturne, en voulant à la Terre entière, sauf à sa montagne qui l'apaise.
Sans trop en dévoiler, cette explication ne m'a pas convaincue ou je n'ai pas voulu l'accepter ..N'aurait-il pas fallu plutôt protéger sa propre jeune fille en la couvant et l'accompagnant dans la vie plutôt qu'en la niant et la dévalorisant.
Peut-être suis-je un peu trop impliqué dans cette histoire de père-fille aussi ..
en tout cas, elle aura eu une explication, ce qui n'est pas le cas de toutes les situations. Est-ce un poids en moins ?
Et de finir sur la vision du frère, n'était pas pertinent selon moi. Je ne vois pas ce que cela apporte à la vision d'Isabelle.
J'ai apprécié la narration de Constance Labbé, que j'aime beaucoup en tant qu'actrice également.
Gaelle Josse nous entraîne dans le cœur d'une famille somme toute normale. Nous découvrons la face cachée progressivement des hommes et des femmes composant cette unité. La transmission de la narration permet une introspection dans chaque personnage.
C'est une réussite. Avec une belle langue, l'autrice nous transmet l'histoire et l'Histoire, le quotidien et le passé. Elle dénoue les nœuds des liens familiaux compliqués et simples.
Le sujet avait pourtant tout pour me plaire : les Alpes, une histoire de famille, des relations père-fille difficiles, de l’introspection.
Entre le deuil non digéré et la rancoeur permanente d’une fille adulte envers son père (qui n’est « expliqué » que très tardivement), j’ai eu le sentiment de plonger dans une atmosphère dépressive lancinante ininterrompue.
Il ne se passe pas grand chose, l’histoire tourne en rond, les pensées se répètent en boucle et sans fin : j’ai vite attendu qu’un évènement fasse cesser ennui et longueurs.
C’est arrivé avec un passage qui m’a plu ; celui du père. Le seul où il évoque son passé. Ce changement de rythme est bienvenu. Cela permet également de comprendre ce flou latent et gênant autour du caractère paternel. Mais ce passage est trop bref et on retombe vite dans le même rythme, la même ritournelle de ressentiments perpétuels, les mêmes pensées, la même lourdeur. Dommage.
Isabelle retourne chez le village de son père, dans les Alpes. Son frère Olivier l'a appelé car leur père a la maladie d'Alzheimer. Elle craint ce retour car toute son enfance, elle s'est sentie exclue, ignorée par ce père lointain. La jeune femme meurtrie s'adresse silencieusement à lui pour essayer de comprendre cet homme en même temps proche et lointain.
Un roman touchant sur une relation particulière, entre un père et sa fille. Une relation qui n'en a jamais été une car il était là, sans l'être. Elle souffre mais en silence. Elle s'ouvre à lui dans son coeur. Comme il doit être difficile de se sentir à l'écart, ses réactions enfant et adulte le montrent. Mais il faut parfois attendre pour comprendre ce qu'il se cache dans le coeur des hommes, qu'il y a parfois des drames qui marquent à jamais. D'ailleurs ces derniers n'ont que peu de place dans cette histoire, même en étant les concernés. J'ai aimé la narration de cette histoire tout en pudeur, la voix de Constance Dollé qui montre la douleur d'Isabelle, celle mûre de Michel Favory et celle assurée de Barnard Gabay.
Isabelle se rend dans son village d’enfance, dans les Alpes, chez son père vieillissant et malade à la demande de son frère Olivier, resté auprès de lui.
Elle appréhende beaucoup ce retour après six ans d’absence. Son père, guide de montagne taciturne et bourru, l’a élevée à la dure, sans aucune forme de tendresse, ni d’amour. Sa mère, femme dévouée, a accepté tout cela sans rien dire et a continué de s’occuper de son mari.
Un récit introspectif choral qui nous donne à lire les parcours d’Isabelle, d’Olivier et de leur père, à travers leurs souvenirs. On entre dans la tête de chacun et l’on comprend mieux les événements présents et leurs réactions, aux regards des traumatismes du passé. Les personnages sont très bien incarnés et émouvants.
L’écriture de Gaëlle Josse est élégante et agréable. Les mots coulent tout seul et le tutoiement utilisé par Isabelle à son père est très pertinent et donne l’impression de lire une lettre. Car c’est bien de cela dont il s’agit : dire. Faire une sorte de bilan avant la fin, avant que la mémoire du père ne disparaisse totalement. Dire les mots tus trop longtemps par des silences lourds et pesants.
Dans ce roman très sombre, la petite histoire rejoint avec intelligence et finesse la Grande histoire.
Un très beau texte, fort et poignant, qui m’a donné envie de me plonger davantage dans les livres de cette autrice.
Isabelle a quitté son village des Alpes dès qu’elle a pu pour s’éloigner de la montagne qu’elle n’a jamais réussi à aimer et de ses relations familiales houleuses. Mais quand son frère Olivier l’appelle pour lui demander de revenir parce qu’il a quelque chose d'important à lui dire elle ne peut pas se défiler et retourne alors dans la maison de son enfance. Là, elle apprend que son père est malade et qu’il est atteint d’Alzheimer. C’est l’occasion pour elle de revenir sur son passé et ses jeunes années où elle a tout fait pour apprivoiser son père et se faire aimer de lui sans succès. Un homme froid et distant qui préférait passer du temps dans sa montagne plutôt qu’auprès des siens.
Un puissant huis clos familial où pendant quelques jours un père et ses enfants se retrouvent dans leur maison familiale. C’est pour eux le moment propice pour nouer et dénouer le passé. Un magnifique et court roman avec une plume acerbe et vive qui nous plonge dan les tourments d’une famille où planent les blessures, les déchirures et les fragilités mais où malgré tout les liens filiaux restent les plus forts. Trois points de vue qui nous montrent les différentes faces de cette histoire de famille où les secrets et les non-dits font lois. Un très bon roman et une écoute très agréable avec des voix qui rendent parfaitement l’ambiance et les tourments des personnages.
Un roman poignant sur l'enfance, les séquelles, la figure paternelle. Forte, juste et intime, la plume poétique de Gaëlle Josse nous raconte si bien les blessures, le pardon, les secrets, la colère.
Après de longues années d'absence, Isabelle rejoint son frère dans leur village natal. Leur père commence à perdre la mémoire. Se souvient-il de ses paroles destructrices, de son mépris ravageur ? Comprendra-t-elle enfin ce père qui l'a tant blessée ?
Un récit bouleversant que j'ai eu la chance d'écouter, dans une version magnifiquement interprétée par trois acteurs. Ils nous immergent, nous emportent, nous émeuvent.
Voici une écoute que je vous conseille de faire même si celle-ci semble très déstabilisante au premier abord car vous serez très probablement agréablement surpris.
J'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans l'écoute de « La nuit des pères » où je me suis sentie de trop. J'ai eu la désagréable impression de rentrer sans y être invitée dans une intimité familiale où, un trop-plein de colère et d'émotions, refoulé depuis plusieurs décennies par la narratrice à l'égard de son père était prêt à exploser.
Mais pourquoi donc j'avais eu donc tant d'échos positifs sur cet ouvrage d'une telle noirceur et aussi malaisant ? Et puis finalement j'ai compris. Au fil des chapitres, cette impression vient s'estomper et en terminant son écoute on en retient que Gaëlle Josse nous a offert ici un texte fort, touchant et un brin poétique.
Je tiens à remercier les Editions Audiolib et Netgalley France pour la découverte de cet ouvrage qui prend tout son sens au fil de son écoute. J'ai beaucoup apprécié le choix fait de trois lecteurs car il permet de bien distinguer les personnages et d'apporter plus d'intensité au récit.
Je retiendrai de ce récit l'importance des mots et de la communication car les silences peuvent parfois détruire. Le poids des secrets n'est pas seulement dur pour celui qui le cache mais aussi pour ses proches qui ne sont pas dans la confidence...
En ce moment, je me méfie un peu des histoires qui ressemble à des règlements de compte avec le père, confrontée moi-même à un père vieillissant de 98 ans, vieux guerrier avec qui la communication n’est pas simple. Les hasards du catalogue NetGalley et mon clic toujours compulsif m’ont pourtant mis La Nuit des pères de Gaëlle Josse entre les oreilles grâce à Audiolib.
Une fille, Isabelle, appelé par son frère, Olivier, rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l’oubli, touché par la maladie d’Alzheimer. Après de longues années d’absence, elle appréhende ce retour mais c’est l’ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer.
Gaëlle Josse a choisi une écriture polyphonique, à trois voix, très bien servie par la version audio lue par Constance Dollé, Michel Favory et Bernard Gabay. Elle explore, avec finesse et doigté, la non-communication et les secrets enfouis ; elle aborde aussi les ravages de l’Histoire, avec ce grand H toujours impressionnant, sur les vies intimes des hommes et des femmes, des anonymes. L’équilibre est bancal car les personnages n’ont pas la même ampleur. Isabelle tient un journal détaillé de ces quelques jours passés dans la maison de son père, s’adresse à lui par le prisme de l’écriture ; les voix du père et du frère tiennent moins de place mais sont plus percutantes car l’aïeul s’explique enfin tandis que son fils conclut.
Que dire ? Même en ayant laissé s’écouler un peu de temps entre mon audio-lecture et la rédaction de cette chronique, je n’arrive pas à en détacher mes propres ressentis, mon expérience personnelle.
Gaëlle Josse nous parle de guerre d’Algérie et je pense à mon père, au peu qu’il raconte d’un maquis, d’un père mort à la guerre, d’un frère prisonnier en Allemagne… Son héroïne, Isabelle, a la chance d’avoir un frère ; je suis fille unique et assume et supporte seule… Elle vient de perdre son compagnon, mort d'un accident cardiaque et son père ne s’en souvient pas ; le mien, alors que mon pronostic vital était engagé il y a dix-huit mois s’inquiétait surtout de me voir mourir avant lui en le laissant sans assistance proche…
Gaëlle Josse évoque l’ambivalence des sentiments filiaux, les violences invisibles et les déchirures qui poursuivent un homme jusqu’à la fin de sa vie ; je suis en plein dedans et ne m’en sors pas. J’attends et j’espère que mon père trouve les mots, s’extirpe de son égocentrisme, s’apaise et accueille la mort inéluctable avec sérénité en ayant une pensée pour nous, sa fille, ses petits-enfants, ses arrière-petites-filles et son gendre.
Un roman extraordinaire, sur des vies ordinaires
#LaNuitdespères #NetGalleyFrance
Une belle lecture/écoute de ce roman de Gaelle Josse dont je n'avais jamais découvert la plume jusqu'à présent. Une belle histoire sur les rapports familiaux, la narratrice a su me porter tout au long du roman. Je le recommenderais sans soucis !
La nuit des pères est un livre puissant et poignant qui explore la relation complexe entre un père et sa fille. Le père d'Isabelle a toujours été dur et distant et elle en garde une certaine amertume et colère.
Pourquoi son père est si solitaire et si taciturne envers sa famille et surtout envers sa fille ?
Pour se protéger après le décès de sa mère, Isabelle décide de ne plus venir le voir et par conséquent, elle s'éloigne aussi de son frère dont elle est proche.
Seulement un jour, son frère Olivier lui demande de revenir au village. Il a besoin de lui parler de la santé déclinante de leur père.
Après des années de distance et de ressentiment envers son père, Isabelle est soudainement confrontée à une révélation qui ravivera les douleurs de son père et des siennes indirectement.
De ces quelques jours passés ensemble, cette confession lui permettra, de voir l'homme qu'il était réellement.
J'ai été touchée par tous les personnages, que ce soit le père avec son passé lourd à porter, la mère de par sa bienveillance, ou par les deux enfants aux caractères très différents. Isabelle, est rebelle, quant à Olivier est calme.
J'ai été bouleversée par le récit personnel du père que l'on apprend au fil des pages. Un pan de sa vie qu'il a enfouie et cachée auprès des siens.
Il est question de traumatismes, de violences et de blessures physiques et psychologiques et de la cruauté des hommes.
Une histoire remplie d'émotions fortes, de tristesse, de douleurs et d'amour sur les relations familiales, les non-dits, les secrets, le deuil, la maladie.
Un livre très émouvant qui aborde des thématiques fortes.
C'est une lecture sensorielle et émotionnelle grâce à l'écriture poétique, subtile et d'une délicatesse absolue.
Un très beau roman, court, mais puissant de par les mots et par l'histoire que nous conte l'autrice.
La nuit des pères est un huis clos familial avec la fille revenue pour quelques jours, le frère, médecin resté au village et le père en fin de vie. Gaëlle Josse laisse la fille et son père s'affronter tout au long du récit, le frère, un peu en retrait, servant d'arbitre. Le père commence à perdre la mémoire et sait qu'il va rentrer dans la nuit. La fille, elle, hésite entre fuir ou rester pour enfin comprendre les raisons du désintérêt, du désamour de son père envers elle.
J'ai un avis plutôt mitigé sur ce récit. Je l'ai trouvé trop long, et me suis un peu ennuyée. Pourtant j'ai ressenti de l'empathie pour cette fille si mal aimée. Si j'ai compris la raison des souffrances du père je n'ai pas compris ce qui le poussait à être aussi odieux.
J'ai apprécié la lecture faite par les trois comédiens. Elle colle bien au texte.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/12/18/la-nuit-des-peres-de-gaelle-josse/
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