Si j'avais beaucoup aimé le premier tome de la série Champignac, le deuxième tome moins bon m'avait laissé dubitatif quant à l'avenir de la série.
Me voila sur le tome trois pour voir si la série nous à déjà raconté tout ce qu'elle avait d'intéressant à nous dire ou si elle a encore de belles choses à nous offrir.

On rentre très vite dans ce tome avec des premières pages très marquantes qui abordent directement des thèmes graves.
Ces premières pages sont simplement excellentes et servent à lancer l'aventure qui va suivre, qui sera moins bonne que ces premières pages mais qui restera tout de même sympa à suivre.

Féminisme, contraception, sexualité de la femme... autant de thèmes qui seront abordés du point de vue des années 50, années où bien sûr c'est thèmes n'étaient pas les plus populaires.

Une bonne lecture qui me redonne goût à cette série.

Commençons par évoquer le dessin de David Etien. Un trait typique de la BD franco belge qui ne bouscule aucun code mais qui brille par sa mise en scène pleine d’émotion. Avec un thème très compliqué à aborder en bande dessinée puisque la problématique est de l’ordre du visuel, le dessinateur parvient à nous faire comprendre certaines choses par le moyen de la suggestion sans tout nous montrer. Ce qui fait que si cet album ne s’adresse pas tout à fait à des enfants, des adolescents seront tout à fait aptes à comprendre.

Mais ici, je trouve que le dessin est au service du scénario. Un scénario extrêmement bien ficelé mais qui pour moi manque d’originalité par moment et bascule dans la singularité. A un moment, nos héros sont poursuivis par ce qui leur semblent être des ennemis et puis pour simplifier les choses, ce sont finalement des protagonistes. J’ai trouvé ce passage inutile, tout comme la révélation finale qui vient annuler le rebondissement juste avant.

Si j’ai aimé me plonger dans cette BD, je suis toutefois resté sur ma faim. Et les émotions ressenties au début de l’album se sont rapidement évaporées. Cependant les doubles pages sans dialogues qui nous racontent une histoire dans l’histoire sont tout simplement incroyables. 

Je ne peux que vous recommander cette ode à la liberté, au féminisme et à l’amour !

Ma note : 7/10

J'avais vraiment adoré les deux premiers tomes et je me suis plongée avec délectation dans ce troisième tome. Dans cette BD, nous découvrons le personnage de Margaret Sanger, une américaine qui s'est battue pour le droit des femmes à l'IVG. Pionnière du planning familial, Margaret Sanger est une vraie personnalité marquante de l'Histoire.
J'ai tout simplement adoré ce scénario qui m'a littéralement transporté. Le personnage de Champignac est très touchant de par son histoire mais également par son humanité.
Esthétiquement, j'adhère toujours autant à l'esprit graphique de la BD. J'aime ces illustrations pleines de détails. J'aime également beaucoup les personnages et leurs expressions. Les vignettes sont très dynamiques et donnent vraiment du rythme à l'ensemble.
Une belle lecture.

En 1951, Pacôme reçoit la visite de Margaret Sanger, une américaine qui a entendu parler de ses recherches sur la contraception. Il parle alors avec elle pour partager ses résultats.
Je suis ravie d’avoir découvert cet album. Le sujet est vraiment intéressant et replonge le lecteur dans les années 50 avec son puritanisme exacerbé. C’est important de ne pas oublier tout çà, même aujourd’hui où ces droits, qui semblaient acquis sont remis en cause. Et l’intrigue est vraiment bien mené, avec une touche d’aventure et d’action qui donne du rythme à l’ensemble. De plus, mêler des personnages ayant réellement existé aux personnages fictifs permet de rendre hommage à ceux qui ont œuvré pour les droits des femmes.
Avec son histoire haletante, ses dessins élégants et son fond historique, cette BD est une bonne découverte à mettre entre toutes les mains.