Ma tempête
par Eric Pessan
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Date de parution 25 août 2023 | Archivage 20 déc. 2023
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Résumé
[Epreuve non corrigée]
La beauté sauvera peut-être le monde, mais elle ne paye pas les factures.
C'est l'histoire d'un homme, metteur en scène de théâtre, qui apprend un matin que sa future mise en scène de la "Tempête" de Shakespeare ne se fera pas. Sa femme, qui l'a toujours soutenu, lui explique qu'ils vont devoir, le soir, discuter argent, car il ne rapporte plus rien à la maison depuis longtemps. Et elle lui indique qu'il doit garder leur fille car la crèche est en grève. L'action va se dérouler sur une journée, dans un seul lieu, l'appartement. Et l'homme va se mettre à jouer avec sa fille, et va lui jouer sa mise en scène de la "Tempête".
A quoi servent les artistes ? A quoi sert l'art ? A quoi servent ceux qui ne font pas des métiers sérieux ? Que laissent-ils à leurs enfants, à nous, aux autres, au monde ?
[Epreuve non corrigée]
La beauté sauvera peut-être le monde, mais elle ne paye pas les factures.
C'est l'histoire d'un homme, metteur en scène de théâtre, qui apprend un matin que sa future mise en...
Formats disponibles
FORMAT | GF cartonné |
ISBN | 9782373057348 |
PRIX | 18,00 € (EUR) |
PAGES | 160 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
« Ma tempête » est une œuvre captivante qui plonge le lecteur au cœur d’une mise en abyme de La Tempête de Shakespeare.
« La mer est une enfant éclatant de rire au spectacle des bateaux en détresse. À des hauteurs vertigineuses, mousseuses et déchaînées, des vagues s’élèvent, tourbillonnent, s’enroulent, écument et s’ouvrent comme si elles obéissaient à un caprice espiègle. Lourdes, elles hésitent un instant, demeurent suspendues pour mieux terrifier les hommes d’équipages hébétés dont les appels se perdent, mangés par le tumulte. »
L’auteur, Eric Pessan, nous présente l’histoire d’un metteur en scène de théâtre confronté à de nombreux défis. Contraint d’annuler sa prochaine production de « La Tempête », il trouve un réconfort inattendu en jouant la pièce à sa fille âgée de deux ans et demi.
« La fillette éclate de rire, son père la chatouille en la séchant, elle rit et son rire est celui de la mer agitée par la magie d’un homme amer, un artiste privé de ses droits et maintenu en vie par son art. Son art et l’amour qu’il porte à sa fille. »
Ce choix narratif permet d’explorer les relations complexes entre un père et sa fille, ainsi que les conflits familiaux qui se reflètent dans la pièce.
Ce roman est une véritable ode au théâtre et aux comédiens. Il met en lumière les difficultés auxquelles ils sont confrontés, tout en soulignant l’importance de leur art.
L’auteur nous invite à plonger dans les coulisses de la création théâtrale.
« David, lui, est comédien, comédien à terre, comédien sans projet, sans planche de salut, sans espoir pour l’instant d’un jour remonter sur scène. Comédien au plus bas, lessivé, naufragé lui aussi. Comédien marqué par la faillite de ses espoirs, par l’abandon, la poisse. »
L’analyse approfondie de la pièce de Shakespeare présente dans « Ma tempête » est remarquable. Le roman d’Éric Pessan est à la fois cultivé, passionnant et émouvant. À travers ses mots, il nous invite à réfléchir sur le pouvoir du théâtre et sur son rôle dans la société. Il souligne également les liens étroits entre la réalité et la fiction, et la façon dont le théâtre peut révéler la véritable nature des individus. Le texte nous transporte dans un univers poétique et tumultueux, où l’orage devient le reflet des émotions des personnages et où la magie de l’art théâtral transcende les difficultés de la vie.
« L’enfant est un metteur en scène naturel, un pli soucieux barre parfois son si grand front, David a oublié comment il jouait à son âge, on perd cette capacité à engendrer du pur présent de jeu, à transformer deux bouts de plastiques en univers, c’est pourtant ce qu’il cherche au théâtre, croit-il… »
En conclusion, à travers l’histoire de ce metteur en scène en proie aux tourments, Éric Pessan nous offre une réflexion profonde sur le théâtre, l’amour, la famille et la quête de sens. Et il donne sens à la dichotomie réalité/théâtre que l’on retrouve dans toute l’œuvre de Shakespeare.
« Il est dans la vraie vie. Ce serait si simple d’être dans l’illusion. »
𝙍é𝙨𝙪𝙢é :
David, un comédien et metteur en scène sans projet, garde sa fille de deux ans toute une journée en raison d'une grève à la crèche.
Il va alors raconter à sa petite Miranda "la tempête" de William Shakespeare, œuvre qu'il a tenté de mettre en scène et qu'il n'a pas pu financer.
Il ne s'est pas remis de cet échec et mêle à la pièce de théâtre le récit de ses propres déboires conjugaux et familiaux. Il mène aussi une réflexion plus générale sur le statut des artistes.
𝘼𝙫𝙞𝙨:
En débutant la lecture, je me suis dit "oulala ce n'est pas pour moi" car l'entrée en matière est particulière avec des phrases très longues.
Mais rapidement, j'ai compris la construction du livre qui est une mise en abyme de la pièce de Shakespeare.
Je ne connaissais pas du tout cette œuvre, j'en connais maintenant les grandes lignes et j'ai envie de m'y plonger. J'ai aimé que l'auteur aille au bout de cette construction en remplaçant les chapitres par des actes.
Moi qui n'aime pas le théâtre, ce texte m'a donné envie de redécouvrir cet art.
L'écriture est exigeante, poétique, philosophique et le croisement entre la vie de David et les personnages de la pièce est très réussi. L'auteur parvient aussi à nous informer sur la vie des comédiens depuis les années 1600 jusqu'à aujourd'hui ce que j'ai apprécié.
J'ai adoré ce livre qui est un véritable coup de cœur.
Si vous aimez Shakespeare, la culture et le théâtre, ce roman devrait vous plaire.
J'avais aimé Tenir debout dans la nuit, Ma tempête m'a enthousiasmée. Dans ce roman original, Eric Pessan revisite La tempête, pièce de William Shakespeare. Mais c'est aussi bien plus que cela. C'est un instantané, un moment suspendu, dans la relation entre un père et sa toute petite fille, alors que le couple parental connaît des difficultés. C'est une évocation de la vie de Shakespeare et un petit aperçu, très vivant et jamais ennuyeux, de ce que pouvait être le théâtre dans la société du 16° siècle. Eric Pessan se fait également lanceur d'alerte, en mettant en garde ses lecteurs contre la notion de rentabilité appliquée à la culture : on ne peut éduquer, ouvrir les esprits, sans y renoncer. Tous ces aspects subtilement entremêlés alors que les tempêtes se déchainent, feront sans doute de ce nouveau livre d'Eric Pessan un incontournable de la Rentrée Littéraire 2023.
David garde sa fille Miranda à la maison. Sa femme travaille et la crèche est fermée. Sa carrière d’acteur est en pause, faute de subventions la pièce qu’il mettait en scène ne verra pas le jour.
Dehors, l’orage devient tempête. À l’intérieur, David joue et explique « La tempête » de William Shakespeare à Miranda.
En même temps, il se livre à une réflexion sur les joies de la paternité, son métier d’acteur, le grand « Will » et le statut d’artiste fort mal nanti de nos jours où la rentabilité fait loi. Seul ce qui plaît au plus grand nombre est retenu.
« La culture pensée comme un divertissement sans importance et jamais comme une émancipation, comme une émotion, et surtout pas comme un effort. »
J’aime beaucoup Shakespeare et n’ai eu aucun mal à apprécier la passion et l’intérêt pour le théâtre Élisabéthain. C’est presque de l’histoire du théâtre !
Après je comprends la frustration de David face à notre société du profit où l’artiste n’a pas sa place.
J’ai été séduite par l’écriture fluide et agréable d’Éric Pessan auteur que je ne connaissais pas. Un très bel hommage au théâtre avec une unité de temps, de lieu et d’action comme dans une tragédie grecque que je n’ai pas manqué d’apprécier.
Ma tempête sortira le 25 août 2023
#MatempêtePessanShakespeare # Challenge NetGalley 2023 # NetGalleyFrance
C'est l'histoire d'une journée dans la vie de David. Jeune metteur en scène, il est actuellement au chômage. Sa pièce "La tempête" de Shakespeare a été annulée, pas manque de financement. Mais il reste hanté par elle.
Alors quand il doit garder sa petite, c'est presque naturellement qu'il va la lui raconter, à l'aide de ces jouets. Surtout que dehors gronde une terrible tempête.
Mais au-delà de cette parenthèse père-fille, c'est surtout les pensées de David, qu'on suit tout au long de cette journée. On saute d'un sujet à un autre, de son passé, au présent, de ses opinions très arrêtées sur le théâtre, aux relations avec sa femme. On apprend comment il a guidé ces acteurs pendant les répétitions, mais aussi des éléments historiques sur la vie de William Shakespeare.
On se perd parfois, souvent, à force de passer d'une idée à une autre, mais c'est sûrement pour voulu par l'auteur pour mieux nous monter comment les pensées nous traversent, à chaque instant, chaque jour, sans queue ni tête. Une tempête de pensées, avec ses creux et ses vagues, ses moments d'accalmie ou de grands vents.
Une lecture qui change, qui se lit bien.
Merci à @netgalleyfrance pour se service presse qui m'a fait sortir de ma zone de confort.
C’est l’histoire de David, qui apprends un matin que sa future mise en scène de la « Tempête » de W. Shakespeare ne se fera finalement pas.
On va alors passer la journée avec David et sa fille, Miranda (oui, elle porte le prénom d’un des personnages de la pièce de théâtre.). La femme de ce dernier se rend à son travail et lui évoque qu’ils devront parler argent le soir venu. La journée est rythmée entre tâches du quotidien, et évocation de la pièce auprès de sa fille.
N’étant pas une grande adepte de théâtre, je n’ai pas su apprécier ce livre à sa juste valeur. Je le trouve très bien relaté, expliqué. J’ai souhaité le finir, pour avoir une connaissance sur le sujet, on parle quand même d’un classique avec Shakespeare. Et il montre bien la difficulté des acteurs, mais aussi des intermittents du spectacle, de pouvoir vivre pleinement de leurs passions dont ils essayent d’en faire leurs métiers.
Une lecture peu commune qui mêle texte, théâtre, documentaire. L'auteur à voulu faire de son roman une tempête en reprenant le texte de Shakespeare. Dans ses phrases, on ressent le bruit du vent, la force des éclaires, les monologues, la tristesse. On a des phrases très longues, des synonymes à la suite, c'est assez bouleversant et épuisant, mais au fil de la lecture on se prend au jeu, à la lecture, au texte, à la trame, au vent, au bourrasque et comme une véritable tempête, on se déchaîne.
David, le père, raconte à sa fille, la pièce qu'il avait monté, qu'il voulait mettre en scène, qu'il avait apprise et connaissait par cœur. Seulement comme Prospero à qui, sons frère, a volé son duché, David s'est fait volé son rêve par son frère. Covid oblige, rien n'a aidé... Le voilà, au chômage, dans sa "cellule" comme Prospero et Miranda, à subir la tempête qu'il provoque en la jouant et permet qu'elle passe, en occupant sa fille.
David, comme Shakespeare, devient à tour de rôle, tous les rôles. Il est très similaire à la pièce et à l'écrivain.
Grâce à ce roman j'ai découvert "la tempête", j'en ai beaucoup appris sur Shakespeare et sur le théâtre; ça m'a donné envie d'en voir.
Merci pour cette belle lecture hors norme.
David est comédien et metteur en scène de théâtre. Malheureusement pour lui, son dernier projet, l'adaptation de la pièce de William Shakespeare "La tempête" ne se fera pas.
Un jour de grève à la crèche, David est contraint de garder sa fille Miranda âgée de 2 ans.
Le temps d'une journée, dans son appartement, alors que dehors les éléments se déchainent, David va donc raconter sa pièce à sa fille.
C'est un roman très détaillé, qui parfois m'a un peu perdue. On passe d'une idée à l'autre, c'est intense à lire et très rythmé.
Je vous recommande ce roman si vous aimez le théâtre surtout Shakespeare car ici l'auteur nous fait découvrir cette pièce avec le jeu de son personnage principal.
C'est une immersion dans les coulisses d'un théâtre où l'on découvre le métier d'acteur et ses difficultés. Sur les projets qui tombent à l'eau faute de financement. Sur la vie de famille qui est impactée...
L'écriture est très recherchée, poétique et philosophique. J'ai passé un bon moment de lecture.
Avis de lecture : #MaTempête.🌩️❤️
À l'heure du discours de Justine Triet, de la grève des scénaristes à Hollywood, j'ai lu #MaTempête, un roman très réussi sur le théâtre, l'œuvre de Shakespeare ,la transmission et la question de la rentabilité de l'art et de la culture....
Beaucoup aimé le style de M. Pessan.
Le fond est intéressant, la mise en abyme fonctionne bien... et l'unité de lieu et de temps est bien vue.
Le seul détail qui m'a semblé peu réaliste, c'est cette enfant de 2 ans et demie, Miranda. Elle est bien sage ! Ceci dit une représentation avec nounours et poupée, c'est une superbe idée 😍
J'ai refermé le livre en ayant envie d'avoir des nouvelles de David, le héros, et de sa petite famille... J'ai aussi eu la sensation d'avoir vu une version originale de la représentation de la Tempête (pièce de Shakespeare que je n'ai jamais vue ni lue). Ce texte donne aussi envie de découvrir cette pièce du Grand Will...
Je recommande donc "Ma Tempête", un agréable moment de lecture qui permet de se cultiver et de réfléchir.
Parti d'un fait anecdotique et quotidien, un homme doit garder sa petite fille à la maison. David, jeune comédien au chômage se sert de son art pour occuper sa fille, Miranda pour l'initier au conte et au théâtre, mais aussi pour illustrer sa propre situation. Le récit prend vite de l'ampleur . L'orage qui sévit dehors lors de ce tête à tête est l'allégorie de la tempête dans la vie de David. C'est avec l'effet d'un miroir qu'il "raconte" l'adaptation de la pièce de théâtre qu'il montait avant : celle de la Tempête de Shakespeare ...une mise en abyme moderne.
A premier vue un récit livré à tous, finalement un passionnant roman pédagogique -à laisser aux initiés pour apprécier le texte initial et les parallèles- qui présente le récit initial de Shakespeare ainsi que son auteur, cette figure littéraire majeure. On en ressort avec une idée plus précise du théâtre au fil des époques et avec une réflexion sur la pratique de cet art aujourd'hui. D'autant que le récit enjoué et poétique que livre ce metteur en scène se révèle un véritable plaidoyer pour l'art théâtral et pour les intermittents, serviteurs de cet art. David avec sa situation personnelle interroge aussi sur le but de cet art aujourd'hui, dans une société de consommation où l'aspect mercantile prime.
Miranda, sa fille de deux ans apprécie cette adaptation et prend son premier cours de théâtre. Le lecteur à leurs côtés est emporté et touché aussi !
David, comédien et metteur en scène, au chômage forcé par manque de financement de son plus récent projet théâtral, entraîne le lecteur dans sa tempête intérieure où tourbillonnent remises en question professionnelle, personnelle, sociale et familiale. Ce tumulte de mots, si intime soit-il, trouve sa voix à travers celle de Shakespeare, animée par David, pour sa fille Miranda, sur fond de colère météo.
Éric Pessant signe ici une audacieuse proposition misant sur une narration hybride alliant mise en abîme, critique sociale et lamento émotif, tout en teintant le récit d’un contexte définitivement théâtral en insérant des pans historiques relatifs à l’histoire de la dramaturgie à l’époque de Shakespeare. Si cette proposition bouscule les conventions littéraires, elle permet au lecteur de vivre une expérience complètement immersive. Cela dit, ce tourbillon de stratégies narratives associé à une plume plutôt littéraire, et à un récit à la structure dense, peut parfois devenir un bémol, en maintenant le lecteur à distance par le biais de ce complexe habillage. Malgré une bonne connaissance du milieu dramaturgique, de son histoire et des conditions de travail souvent précaires de ses acteurs, j’ai moi-même dû m’accrocher avec détermination à ma lecture dans les premières pages, et ai vécu quelques périodes de lassitude en cours de route en raison de quelques longueurs ou redites.
Malgré tout, j’ai apprécié ce récit à la forme singulière, bien chargé émotivement, et proposant une perspective peu exploitée de la dramaturgie de Shakespeare, de son contexte d’écriture et de son approche encore d'actualité malgré les siècles qui ont passé.
Un père qui s'occupe de sa fille toute une journée, vous me direz que ça n'a rien d'extraordinaire!
Mais ce père est metteur en scène et il va jouer pour sa fille, en bas âge, la pièce de théâtre de Shakespeare -> "Tempête".
Ça met beaucoup de rythme dans l'histoire, j'avais peur de m'ennuyer, mais pas du tout.
Je recommande ce court roman bien rythmé.
Un huis clos formidable avec plusieurs niveaux de lecture possibles.
La tempête est une des pièces de Shakespeare que je n'ai pas lue mais elle est tellement bien racontée que je l'ai commandée à la mediatheque.
J'ai trouvé très touchant ce metteur en scène-papa imaginatif, poète, attentionné qui ne sait plus où est sa place.
Le recul apporté aux lecteurs sur le rôle des artistes dans ce monde libéral régit par l'argent est pertinent.
La narration est vivante alors qu'il y a très peu de dialogues. Le jeu de rythme des phrases qui s'adapte à l'intensité de la tempête avec cette accumulation de virgules au plus fort des événements a fini de me séduire.
Nous nous retrouvons en pleine Tempête autant physique que morale. En effet, David metteur en scène de la pièce de théâtre La Tempête de Shakespeare se retrouve sur le carreau alors qu'il a tant travailler pour cette pièce le voilà au chômage sa pièce ne serra pas produite faute de subventions. Ses rêves et ses espoirs s'écroulent.
Nous faisons sa connaissance chez lui dans son salon avec sa petite fille prénommée Miranda qui n'a pas crèche ce jour là et sa femme qui part travailler. Frustré de vois son projet tomber à l'eau il entreprend de faire découvrir la pièce à sa fille de deux ans.
Dehors l'orage fait rage, la tempête est belle est bien dehors mais elle fait rage aussi à l'intérieur de l'appartement. Il va recréer la pièce pour sa puce , lui conter scènes après scène l'œuvre de Shakespeare.
Cette pièce se déroule donc dans son appartement et sur une journée complète avec les différents actes de la pièce.
A travers son récit David va y glisser des reflexions personnelles sur son rôle de père, cette tempête émotionnelle qui peut l'envahir depuis qu'il est devenu papa. Cette tempête intérieure depuis qu'il sait qu'il ne pourra produire sa pièce, cette tempête au sein de son couple également après s'être retrouvé au chômage, alors qu'il ne ramene plus d'argent dans le foyer et que sa femme supporte le poids de la famille. Comment sortir la tête de l'eau ?
Il nous raconte aussi son métier d'intermittent du spectacle qui se trouve malgré tout perpétuellement en pleine tempête comme par exemple depuis le covid c'est encore bien plus compliqué.
Se lancer dans cette voie de nos jours, avec la conjoncture actuelle c'est vraiment très difficile il faut être plus que passionné par cette voie qu'autre chose. Malgré la beauté du métier, la passion de celui ci les lendemains sont toujours incertains comme en pleine tempête ont se demande toujours quand cela va s'arrêter.
J'ai bien aimé ce livre car il n'y a pas de temps mort, le texte se lis par vague plus ou moins rapide comme dans une tempête, un coup un rythme soutenu, un coup un temps plus calme.
Même si David rouspete pas mal il faut bien l'avouer, les moments de calme dans son discourt sont tout aussi appréciable.
Ce livre sortira au mois d'Août 2023.
La tempête de Shakespeare n'est pas mon oeuvre préférée de l'auteur - il s'agit de loin de la nuit des rois. J'ai assisté à une représentation de cette oeuvre, voici quelques années, et je n'ai pu qu'être catastrophée par les choix de mises en scène - comme si la mise en scène comptait plus que l'histoire qui nous était racontée, plus que le texte lui-même. Bref, ce fut tout sauf concluant pour moi.
Ici, dans ce roman, nous suivons la journée de David, intermittent du spectacle en fin de droit, qui doit garder sa fille Miranda - la garderie est en grève, et sa femme, professeur, doit travailler. Après trois ans d'effort, il a dû mettre un point final à son projet de monter la tempête de Shakespeare, et l'on découvrira, au fur et à mesure de la lecture, ce qui l'a contraint à renoncer.
Alors oui, l'on peut voir dans ce livre une dénonciation de la manière dont la culture est traitée en France (Note : j'y trouve un écho dans les dernières déclarations de la ministre de la culture après le festival de Cannes), où certains décideurs confondent volontairement ce qui est populaire, ce qui rapporte avec ce qui est véritablement de la culture. Comme du temps de Shakespeare, à l'époque où les théâtres se montaient (avant, l'on jouait où l'on pouvait), à l'époque où une part d'improvisation importante était laissée aux acteurs, loin du respect à la virgule près tel qu'on peut le voir aujourd'hui. L'on peut voir aussi une mise en abîme des relations familiales difficiles, que ce soit au sein de l'oeuvre de Shakespeare, ou au sein de la vie de David, fils aîné mal aimé, qui a trouvé sa voie, sans l'approbation de ses parents. Mouton noir de la famille ? Pour ceux qui veulent à tout prix rester dans la norme, dans le paraître, dans la réussite sociale à tout prix, oui.
Pour ma part, je vois aussi, en creux, le portrait d'une femme, Anne, qui porte la charge de son foyer, charge mentale, charge financière. L'on comprend, en creux, ce à quoi elle a dû renoncer, ce qu'elle a réussi à obtenir - c'est à dire avoir enfin un enfant. Certains, certaines, trouvent normal qu'une femme se sacrifie, "soit au service" de leur conjoint, pour leur permettre de s'épanouir. Mais Anne, quand s'épanouit-elle ? David sent bien qu'ils sont arrivés à un point de rupture dans leur relation - mais ce roman, comme toute oeuvre classique, se déroule dans une unité de temps (une journée), de lieu (un appartement) et d'action (refaire la mise en scène de la Tempête alors qu'une tempête sévit à l'extérieur), nous n'en saurons pas plus, nous pouvons imaginer que peut-être.... ou pas.
Ma tempête - ou comme si les éléments exprimaient les tourments intérieurs de David.
Le narrateur met sa vie personnelle en parallele de la piece de Shakespear qu'il souhaitait mettre en scene.
En racontant ce texte qui lui est cher à sa fille pendant une tempete il revit egalement sa carriere et l'arret brutale de celle-ci.
Un texte qui aurait été plus impactant si la tempete était plus mise en avant je trouve.
Par contre la forme courte correspond à l'idée de rapidité et de violence d'une tempete.
J'ai envie de lire l'oeuvre de Shakespear maintenant
Voilà un livre au style particulier où se mêlent réflexions sur la culture, récit de la vie quotidienne et La Tempête de Shakespeare racontée par un père metteur en scène à sa fille.
J'ai trouvé certaines réflexions sur la culture et l'art très intéressantes. J'ai également beaucoup apprécié la relation entre le père et la fille.
La mise en abyme est également à noter, alors que la tempête fait rage dehors, un père (en proie à ses propres tempêtes après un échec professionnel) raconte La Tempête.
Je pense que les fans de Shakespeare ou du théâtre apprécieront ce livre. Ne connaissant pas bien la pièce de théâtre, je n'ai pas forcément pu apprécier le livre à sa juste valeur.
(post à venir sur Instagram @roselys_thebibliotaph)
Je remercie #NetGalley et les éditions #auxforgesdevulcain pour ce service presse qui sortira le 25 août 2023
Dehors, la tempête gronde. David, metteur en scène au chômage, en profite pour jouer et raconter la pièce de théâtre La tempête de Shakespeare à sa fille, pièce qu'il n'a pas pu mettre en scène faute de moyen.
Dès le début de ma lecture, j'ai eu besoin de me concentrer, les chapitres sont longs ainsi que les phrases. La présentation ressemble à une pièce de théâtre, les chapitres sont remplacés par acte 1, acte 2...
Ce qui m'a plu c'est cette relation père fille qui est géniale et leur complicité rarement abordée dans les livres.
L'histoire du théâtre était très intéressant et j'ai appris par exemple que les femmes n'avaient pas le droit de jouer jusqu'à une certaine époque, ce sont les hommes qui jouaient leur rôle...
Le théâtre à évolué au fil du temps et a eu ses périodes romance, politique, tragique et farce. La vie de Shakespeare m'a intéressé aussi, un homme qui a été comédien puis auteur de pièce de théâtre, il a fait passer sa carrière et sa gloire avant sa famille...
J'ai trouvé le texte assez complexe, j'ai eu parfois de mal à suivre les retours dans le passé, ses pensées et le passage d'un sujet à l'autre.
J'adore le théâtre, mais je n'avais pas toutes les connaissances pour vraiment apprécier, il y a beaucoup de références.
Les amateurs de théâtre seront ravis.
L’année n’est pas finie et on parle déjà de rentrée. C’est toujours la même collusion début juin entre année scolaire et année civile, la première s’articulant autour d’un été prometteur de vacances et la seconde, officielle et se voulant plus sérieuse.
Je digresse ? Pas tant que ça parce qu’Eric Pessan met notre œil face aux arcanes administratives et pressions de toutes sortes, notamment en nous confiant qu’il a passé deux fois plus de temps à remplir des dossiers de subvention qu’à se tenir debout sur une scène de théâtre (p. 51).
Derrière le « il » de son personnage, auquel il ne lui aura pas échappé qu’il a donné le prénom de son éditeur, David Meulemans, la personnalité de l’auteur est si présente pour qui le connait un peu qu’on a le sentiment de lire un récit autobiographique bien qu’il n’est pas certain qu’il faille tout le temps chercher les clés d’une œuvre dans la biographie de son auteur, (…) ce serait sous-estimer l’invention (p. 99).
On peut malgré tout parier sans risque qu’il a raconté des milliers d’histoires à ses enfants, à l’abri sous une montagne de couettes (p. 37) comme le faisait la petite Clarisse dans La tempête de Florence Seyvos dans le joli album illustré par Claude Ponti en 1993, publié à l’Ecole des loisirs.
Ma tempête est un roman qui se savoure à plusieurs niveaux de lecture. On peut le lire sans rien savoir du parcours de l’auteur ni sans même connaître la pièce de William Shakespeare. Cela étant, on perdra une certaine saveur car les multiples références (accessibles même pour un néophyte puisqu’elles sont explicitées, et en cela on reconnaît le souci d’Eric Pessan d’être accessible à ses lecteurs sans sacrifier le fond).
Le lecteur est, à l’instar des enfants à qui on aurait tort de ne pas raconter d’histoires sous prétexte qu’il n’est pas capable de les comprendre (comme je l’approuve de fustiger cette opinion fréquemment répandue chez les professionnels de la petite enfance (p. 18) et heureusement que Françoise Dolto nous a convaincu du contraire). Mais le chemin est étroit entre l’élitisme et en dire trop, en multipliant les explications. Sur ce point il me semble que l’équilibre est parfait.
La citation qu’il place en exergue est une des plus célèbres, mais aussi une des plus justes :
Nous sommes de l’étoffe
Dont les rêves sont faits, et notre vie
Infime est couronnée par un sommeil
Elle justifiera qu’au début de l’acte II du roman, il note que les pensées des enfants sont un grand mystère, on ne sait dont est tissée cette étoffe là (p. 39).
Un papa prend prétexte de profiter d’un jour de grève de la crèche, et tandis que la maman part travailler à l’extérieur, pour raconter La tempête à sa fille. C’est l’occasion pour lui de partager un moment d’intimité avec son enfant, de lui dire combien il l’aime et de lui donner confiance dans l’avenir, malgré tous les soucis qu’il doit affronter. C’est donc une fable, comme l’est l’histoire imaginée par Shakespeare.
C’est sous forme d’un jeu (p. 14) qu’il annonce que la journée se déroulera. Et c’est aussi sous cette forme qu’il engage un dialogue avec le lecteur, puisqu’il nous prend souvent à parti au cours du récit après nous avoir mis clairement en garde : mettons qu’elle se nomme Miranda et que ses parents aient puisé dans cette vieille histoire de tempête la musique de son prénom (p. 15).
Il pousse le bouchon aussi loin que possible en nommant la mère Anne, une coïncidence de plus si l’on pense à Anne Hathaway (qui était l’épouse de Shakespeare p. 22). C’est contagieux puisque je viens d’en faire autant (la preuve ici) et j’ai adoré la discrète allusion à un de ses meilleurs romans de littérature jeunesse avec l’allusion au petit parc où un jardinier avait été blessé par une bouteille de bière lancée depuis la terrasse de leur immeuble (p. 54).
On apprend beaucoup de choses. Par exemple qu’il fallut attendre à Londres l’hiver 1660 pour qu’une femme (Margaret Hughes) incarne le rôle d’une femme, Desdémone dans Othello (p. 59) mettant fin à la discrimination voulant que seuls les hommes avaient le droit de jouer au théâtre. Je ne le sais moi-même pas depuis longtemps, depuis Belles de scène que j’ai vu l’an dernier au festival d’Avignon.
Outre les parallèles constants avec le monde théâtral en général et l’œuvre de Shakespeare en particulier, on perçoit combien être artiste peut soulever des jalousies dans le cadre familial, ce qui est justifié par cette affirmation d’un comédien comme quoi le passage de la bible qui revient le plus souvent est le meurtre d’Abel par son cadet (p. 43). On ne s’étonnera donc pas que le frère de David, élu à la culture, lui ai coupé les subventions pour ne pas être accusé de faire du favoritisme (p. 84). On comprend que le père ait besoin d’expliquer (p. 44) les disputes, les colères, les zizanies, les inimitiés et les ruptures (familiales).
A plus grande échelle cela donne lieu à critique par ceux qui se plaignent des trop nombreuses aides accordées à une culture qui ne serait pas essentielle dès lors qu’elle n’est pas consensuelle.
Le roman est aussi prétexte à nous interroger sur les moteurs de la création et sur les conditions nécessaires pour parvenir à un résultat satisfaisant. Comme il est rassurant de lire que qui veut inventer doit apprendre (d’abord) à imiter (p. 102). Et, mais on pourrait convenir que c’est un avis personnel que je partage avec Eric Pessan (et Bossuet), que les gens qui ne rangent rien (le rien est sans doute excessif) sont plus intelligents que ceux qui classent. C’est le résultat d’une étude sans doute réalisée par des chercheurs désordonnés (p. 69).
Au risque de me répéter, il n’est pas nécessaire d’avoir lu les livres d’Eric Pessan pour apprécier le dernier, ni de tout savoir de la vie de l’auteur qui nous offre néanmoins son texte le plus personnel, presque un manifeste dont on pourrait penser qu’il l’a construit pour se venger du réel, ce que permet la fiction, en une sorte de consolation pathétique mais qui n’en est pas moins nécessaire (p. 30).
Le commun des mortels sait peu de choses du quotidien des artistes dont l’image glamour entretenue (souvent volontairement sur les médias car il faut faire envie pour attirer les spectateurs, comme les lecteurs) est aux antipodes d’un quotidien marqué par les tracas administratifs, juridiques et financiers. Le personnage principal, David, a perdu depuis six mois son statut d’intermittent, il n’a pas su trouver de rôle de remplacements, pas d’ateliers, pas de combines, pas le moindre casting en vue, il est un poids (p. 25). Voilà pourquoi il « peut » (doit ?) garder son enfant.
Ce statut, remis en question depuis des années par les institutions, a été créé pour répondre à un besoin du marché alors qu’on pense que c’est un avantage accordé aux artistes, lesquels ont d’ailleurs été les derniers à en bénéficier puis qu’à l’origine, en 1936, il devait permettre aux artisans, aux petites mains comme aux cadres du cinéma de recevoir une indemnité entre deux tournages et donc de demeurer disponibles pour l’industrie cinématographique sans chercher à obtenir un emploi permanent (p. 52). Les techniciens de l’audiovisuel l’obtiennent en 1965, les entreprises de spectacles en 68, et les artistes interprètes un an plus tard (alors que ce sont eux qu’on entend le plus le revendiquer aujourd’hui). J’ai d’ailleurs lu un message émouvant d’un comédien que j’aime beaucoup demander de l’aide sur Facebook pour rassembler urgemment le nombre de cachets nécessaires et qui se propose pour n’importe quelle figuration.
Comprendrait-on que Ma tempête est un plaidoyer pour dénoncer qu’un jour les acteurs et les metteurs en scène ne seront plus intermittents, c’est la pente de l’époque, on veut de la rentabilité, du retour sur investissements, du profit, on ne veut plus indemniser des créateurs lorsqu’ils créent. La pandémie des années 2020 et 2021 n’a apporté qu’un sursis (p. 52) ?
Plus qu’une tempête ce sera un tsunami. Espérons qu’Eric Pessan n’aura pas écrit dans le vide.
Ma tempête d’Eric Pessan, Aux Forges de Vulcain, couverture d’Elena Vieillard.
Lu en format numérique de 112 pages dans le cadre du challenge Netgalley 2023
En librairie le 25 aout 2023
Avec une plume poétique et entrainante l'auteur, que je découvre, à su me conquérir et m'emporter dans une réécriture de Shakespeare tout en me faisant (re)découvrir cet auteur classique que tous le monde connais de nom sans forcément connaitre son histoire. C'est pourquoi je pense que ce roman devrait figurer dans les programmes scolaires en parallèle des études de textes du XVIè siècle. En effet l'auteur ne se contente pas de nous raconter sa mise en scène de la pièce de théâtre écrite par Shakespeare, ils nous entraine dans son quotidien le temps d'une journée en lieu clos et fait de nombreux parallèles entre la culture d'hier et celle d'aujourd'hui.
C'est un roman qui m'a énormément plu car je l'ai trouvé semeur de graines. Il fait réfléchir sur le but de l'art, sur le pourquoi de l'art mais aussi sur nos sociétés modernes qui prônent le rendement financier plutôt que l'éveil et qui fait disparaitre tout un pan de la société en faisant disparaitre la culture et son accessibilité. Pour autant je trouve que l'auteur se concentre sur le négatif mais que certaines actions autours de nous émergent pour redynamiser un secteur en souffrance. Ou du moins je veux le croire car l'art est au centre de ma vie, de mon épanouissement, de mes apprentissages.
Comme je l'ai dis nous sommes dans un lieu clos et pourtant le récit est passionnant. Il nous emporte dans le quotidien et nous fait vivre une histoire fantastique. Tout en décrivant de façon haletante les tempêtes et le quotidien. Des descriptions qui coupent le souffle et qui se lisent en retenant sa respiration tant elles sont immergeantes. Pour moi c'est un des gros points fort du texte avec les personnages et notamment David qui va nous parler de son métier, de son couple et de sa paternité.
Les personnages sont bien construit car même si nombres d'entre eux sont empruntés à Shakespeare à travers la mise en scène imaginée par David et qui nous livre son interprétation de la pièce, comme on pourrait lire une étude de texte palpitante, ils sont vivant et nous portent tout au long des pages. Le fait qu'il y ait des similitudes entre la vie de David, notamment le prénom de sa fille et de sa femme, et de celle de la pièce et/ou de Shakespeare apporte un plus au texte et renforce les parallèles fait entre les époques.
David, lui, va nous parler paternité avec douceur et poésie et mettre des mots sur une relation dont on parle peu. Celle d'un père et de son enfant. J'ai aimé ce côté de l'histoire qui permet de donner un autre visage à la parentalité, de mettre en avant que les pères savent aussi bien s'occuper de leurs enfants que les mères et que la société nous enferme dans des cases dont les barrières doivent être franchies.
De plus David nous présente le monde culturelle tout en le liant à sa vie de famille. Fâché avec son frère qui détruit la culture avec ses actions politiques ou coupé de sa femme avec qui les silences sont de plus en plus long par faute de travail et de trouver les mots, David nous montre les conséquences du métiers d'intermittent du spectacle. Mais aussi les sacrifices nécessaires à son propre épanouissement et à la réalisation de ses rêves. A demi mot il va nous faire part de sa culpabilité, de ses regrets sans jamais les dire mais en les sous-entendants.
Il faut donc lire entre les lignes de ce texte qui se présente pourtant comme une étude de texte en plusieurs actes pour en comprendre toute la profondeur et grandir au fils des pages.
Dans cette histoire, il y a en réalité 3 tempêtes : celle qui fait rage dehors, celle mise en scène par David, et celle qui ne verra jamais le feu des projecteurs.
Ce livre est un bijou de douceurs, de tendresse mais aussi de métaphores, de leçons de vie et de réalisme.
Un père dont le rêve s'effondre, un homme qui, rongé par sa propre tempête, ne ramène plus d'argent dans le ménage, soutenu financièrement par la mère. Un père qui, puisque sa pièce de théâtre sur laquelle il a tant travaillé ne pourra jamais être jouée, la met en scène alors qu'il passe la journée avec sa fille, chez eux, dans leur cocon, les protégeant de la tempête à l'extérieur.
Ce livre représente les tourments que tout le monde peut vivre. Ce livre représente la vie, celle que l'on mène dans sa propre barque, celle qui fait naufrage parfois. Chacun traverse sa tempête. Et il faut apprendre à danser sous la pluie.
"Le monde entier est un théâtre et tous, hommes et femmes, n'en sont que des acteurs." disait William Shakespeare...
"Ma Tempête" est le dernier roman de l'auteur Eric Passan qui est à la fois une sorte de mise en abyme associé à une explication de texte de la pièce du grand Will intitulé "La Tempête". Je remercie les éditions @auxforgesdevulcain et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de lire cet auteur que je connaissais pas encore dans le cadre du #ChallengeNetGalleyFrance 2023.
David est un metteur en scène de théâtre naufragé car son adaptation de la pièce de William Shakespeare "La Tempête" a échoué, après trois ans de préparation, faute de budget. Comme il est au chômage, son épouse, Anne, qui est professeur de français, lui demande de garder leur fille âgée de deux ans, Miranda, à cause d'une grève à la halte-garderie. David décide alors de jouer sa mise en scène de "La Tempête" avec sa fille dans leur appartement à huis-clos par un jour d'orage...
La structure narrative est organisée en 5 actes comme dans la pièce de Shakespeare avec un entracte à la pause sieste de Miranda... entracte que j'ai personnellement trouvé un peu soporifique car beaucoup trop long ! Cependant, ce roman est à la fois divertissant et instructif et c'est ce que j'ai particulièrement apprécié. Il m'a donné envie de relire l’œuvre originale.
Le couple père / fille est très émouvant, ce qui rend la lecture agréable car les personnages sont attachants. La dichotomie Fiction / Réalité permet de se questionner sur le rôle des artistes dans une société où la Culture devient de plus en plus "un bien de consommation comme un autre" comme le déclare le frère de David.
"Ma tempête" est un exercice de style très réussi, entre notes de mise en scène, de mise en abyme, et réflexions politico-culturelles. En réalité, le texte tient presque davantage de l'essai littéraire sur Shakespeare et du pamphlet pro-intermittents que de la fiction pure. Et si pour l'amoureuse de littérature shakespearienne que je suis la lecture fut stimulante, peut-être que pour quelqu'un de moins intéressé, l'écriture succombe trop à l'amertume.
En effet, difficile pour l'art de la scène de briller dans toute sa splendeur, quand il est perpétuellement ramené à sa réalité de précarité. Bien sûr, il s'agit du reflet de la situation d'innombrables artistes, mais les points intéressants sont noyés dans une désillusion un peu trop généralisée. Et notamment, une relative hypocrisie quant à la critique des pièces trop jouées et populaires, quand le personnage désire mettre en scène l'auteur peut-être le plus joué qui soit...
Malgré tout, et malgré ses éléments déjà maintes fois traités, le texte a quelque chose de l'écrivain éperdu de très touchant. À titre personnel, quelque chose de très précis a fait écho : le fait de raconter à son enfant très jeune de grandes histoires. Mon père me contait, petite, des romans classiques avant de m'endormir, accompagné de Playmobils ou autre, et il a ainsi créé quelque chose de fondateur en moi. Insuffler cet amour de la culture aux enfants, c'est la garantie d'en faire des curieux, et, rien que pour ce message, c'est un livre qui mérite d'être découvert.
J'aime beaucoup l'écriture d'Eric Pessan dont j'ai lu un certain nombre d'ouvrages de littérature adolescente (Dans la forêt d'Hokkaido, Tenir debout dans la nuit, Aussi loin qu possible). C'est donc tout naturellement que j'ai voulu découvrir en avant-première Ma Tempête qui sortira en août. C'est l'histoire de David, un comédien et metteur en scène qui nous raconte sa journée avec sa fille de deux ans qu'il doit garder en raison d'une grève à la crèche. Il va alors raconter à sa fille, Miranda, la pièce "la tempête" de William Shakespeare, œuvre qu'il a tenté de mettre en scène et qu'il n'a pas pu financer. Cette mise en abyme de la pièce amène une réflexion sur la place des artistes (et des intermittents) ainsi que de la culture dans la société. J'ai adoré cette réflexion sur le processus artistique et cette mis en abyme m'a enthousiasmée. Peut-être est ce parce que j'ai étudié cette pièce dans le cadre de mes études universitaires. Et même si cela fait longtemps, je me suis rendue compte que le souvenir était encore vif. Afin de comprendre toute la portée du texte d'Eric Pessan, je pense qu'il faut lire ou relire cette pièce ! Le roman se construit selon les actes de la pièce originale. C'est une bonne idée et j'ai adhéré au début mais les deux derniers actes m'ont paru plus flous comme si l'auteur avait voulu tirer ce fil jusqu'au bout mais en perdant un peu de cohérence. De même, la réflexion sur le théâtre, la culture et la difficulté de la mise en scène est intéressante mais j'ai trouvé que c'était parfois un peu trop "simpliste" (le personnage du frère est par exemple trop caricatural). Un livre qui met sur le devant de la scène le théâtre et il en a besoin en ce moment avec les baisses de subvention... Un livre réflexif porté par une écriture incisive mais aussi poétique qui entraine le lecteur presque, malgré lui, dans les méandres de l'art.
Premier roman pour adulte d'Eric Pessan que je lis et je n'ai pas été déçue. J'y ai retrouvé son style, sa frénésie d'écrire, ses figures de style et le tourbillon dans lequel il nous emporte systématiquement. Ce roman m'a donné envie d'approfondir mes connaissances de Shakespeare, j'ai d'ailleurs trouvé la biographie écrite par Peter Ackroyd dans ma bibliothèque ! J'ai adoré la relation fusionnelle du narrateur, David, avec sa petite fille de deux ans et demi. Certains lecteurs ont pu le trouver grincheux, cependant je trouve que son point de vue est entendable et malheureusement trop vrai, nous vivons une crise de la culture qui ne va faire que s'intensifier dans les années post covid... Ce roman met en lumière de belles vérités !
On va rejouer La tempête de Shakespeare
#MatempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance
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Pour ma part,
Dans la vie, il arrive que plusieurs tempêtes s’abattent au même moment, au même endroit. À commencer par celle annoncée par la météo, comme ce matin là. Puis celle du dramaturge, patrimoine mondial de littérature et intarissable source d’inspiration, Shakespeare. Enfin, la tempête que l’on garde en soi… cette frustration et cette amertume qui tourbillonnent dans la tête.
Écrite à la troisième personne, cette tranche de vie raconte le déroulement de cette simple journée d’orage en cinq actes, pour reprendre le chapitrage de l'illustre dramaturge, dans l’intimité d’une petite famille citadine dont la maman Anne est enseignante, contrainte de se rendre à son poste malgré l'orage qui s'annonce, puis la petite Miranda qui n'a pas crèche aujourd'hui et le papa David ayant l'originalité d’être un comédien metteur en scène, grand fan de Shakespeare mais sans travail.
Sans prétention ni pathos larmoyant mais toujours empreint de cette colère sourde, ce sentiment d’injustice, ce court roman illustre les ressentis et les réflexions existentiels de David. Ce dernier, fidèle à son âme d’artiste, ayant fait le choix professionnel du statut d’intermittent du spectacle et s’étant vu refuser le budget pour réaliser son projet, (vous découvrirez pourquoi en lisant le livre) ressent la réprobation de son entourage à commencer par celle d’Anne, qui n’a jamais osé se prononcer à ce sujet mais qui n’en pense pas moins.
Cette tranche de vie m'a particulièrement émue et révoltée contre les préjugés dont sont affublés les intermittents du spectacle.
Le récit interroge sur la capitalisation de l’art en général et le futur des intermittents du spectacle en particulier: to be or not to be, that is the question_ être ou ne pas être, telle est la question, on ne peut plus shakespearienne.
Coup de cœur ! Parmi mes meilleurs romans lu en 2023.
Je tiens à remercier chaleureusement NetGalley et la maison d'édition Aux Forges de Vulcain pour cette découverte éditoriale enthousiasmante.
#MatempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance
Avec ce livre, je suis vraiment sortie de ma zone de confort. J’aime regarder les pièces de théâtre mais la lecture ne m’attire pas trop. Ce roman se décline en actes et non pas en chapitres.
Une bien curieuse histoire se déroule sous nos yeux. David, un comédien et metteur en scène nous raconte sa journée avec sa fille de deux ans, Miranda qu’il doit garder en raison d’une grève à la crèche. Il va alors raconter à sa fille, la pièce « la tempête » de William Shakespeare, œuvre qu’il a tenté de mettre en scène et qu’il n’a pas pu financer . La femme de David travaille . Son activité se situe à la maison. Il se livre à une réflexion sur la paternité. Il est soit chez lui, soit au théâtre. Tout en déclamant cette pièce, il réfléchit à sa situation. Artiste, quelle est sa place dans la société ? Son statut n’est pas vraiment reconnu. Les artistes sont les parents pauvres de notre société.
J’ai aimé la réflexion sur le processus artistique. L’écriture est fluide. Je ne connaissais pas ce texte, et il m’encourage à lire l’œuvre de Shakespeare.
Un livre qui valorise le théâtre, très belle action, le lecteur est entraîné dans ce milieu parfois inconnu du monde de l’art. Ce livre sortira en Août 2023.
#matempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance #NetGalleyChallengeBingo
Je remercie NetGalley et les Éditions « Aux Forges de Vulcain » de m’avoir permis de lire » Ma Tempête » de Eric Pessan en échange de mon avis .
Un texte hybride qui au tout début peut dérouter le lecteur. C’est une mise en abyme de La Tempête de Shakespeare. Un homme garde Miranda, sa petite fille de 2 ans, à la maison, la crèche est en grève. Il est acteur et metteur en scène « naufragé ». Pour occuper la petite, il lui déclame la pièce.
Une réflexion sur l’artiste, la création, l’imagination mais aussi sur le couple et la paternité. Un très bel hommage également au monde du théâtre.
Texte profond, érudit, malin et fin. L’écriture néanmoins est accessible et fluide.
« Le silence n’est qu’un pansement à la blancheur trompeuse apposé sur une plaie n’en finissant plus de puruler ».
J’ai beaucoup aimé ce texte et je remercie les éditions les forges de Vulcain et NetGalley de m’avoir permis de le découvrir.
C'est jour de tempête.
Tempête au dehors où le vent et la pluie font rage, obligeant David à rester dans son appartement pour garder Miranda, sa petite fille de deux ans et demie, privée de crèche.
Tempête du titre de la pièce de Shakespeare que ce jeune metteur en scène rêvait de monter, et qu'il entreprend de raconter à l'enfant.
Tempête sous une crâne enfin, pour ce jeune père au chômage, dévalorisé aux yeux de sa compagne et de sa famille, et révolté par la précarité de son statut d'intermittent.
Journée en cinq actes, comme la pièce de Shakespeare où se mêleront habilement la tragédie célèbre et la vie tragique de David.
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Sur le papier, ce texte n'était pas vraiment pour moi, tant je suis hermétique au théâtre en général et à Shakespeare en particulier. Les premières pages m'ont un peu effrayée, racontant par le menu l'intrigue de la pièce, me perdant dans ses personnages inconnus, dans des tirades belles mais un brin grandiloquentes. Mais très vite j'ai été ferrée et j'ai trouvé intéressante cette allégorie de la tempête. Car c'est là toute la force de ce roman que de dresser un parallèle entre David et l'œuvre célèbre. Chaque acte est l'occasion d'une mise en abyme, où David explore les raisons de ses échecs tant familiaux que professionnel, et les met en regard de la candeur de son enfant. Mais c'est aussi une immersion passionnante dans le monde du théâtre, dans la nébuleuse de ses financements, dans les méandres du statut d'intermittent. On apprend également quantité d'anecdotes sur cet art, sur son histoire ainsi que sur la vie de son dramaturge surement le plus célèbre.
Alors certes, David est un peu "geignard" et il est peu crédible qu'une enfant de deux ans ait les répliques du livre, mais qui a dit qu'un roman devait toujours être réaliste?
Un bon moment de lecture qui aura eu le mérite de me sortir de ma zone de confort.
Je recommande
#MatempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance
Avant tout merci à Netgalley France et aux Editions Aux forges de vulcain qui publieront ce livre le 25 Aout prochain.
Ce livre est une réinterprétation de la pièce "La Tempête " de William Shakespeare.
Le style de l'auteur et fluide et poétique, il joue sur les mots et leur sonorité exactement ce qui serait fait pour monter cette pièce.
L'histoire de cet acteur qui désire monter une pièce, et qui voit son projet balayé d'un revers de main, car pas assez demandé par le public, va rejouer cette pièce pour sa fille de deux ans, en donnant vie à ses nounours, ses poupées, en permettant ainsi à l'enfant de comprendre les choses, de leur donner de la valeur à travers son imaginaire, tout ceci dans un appartement d'un immeuble qui se trouve malmené par le vent et la pluie, comme un clin d'œil total à cette Tempête.
une très belle mise en avant de la valeur de la culture, de sa richesse, de son enseignement pédagogique, de la possibilité de l'interpréter pour tous types de publics, jeunes, vieux, cultivés ou non. Et de la nécessité de protéger cette liberté d'expression, cette richesse culturelle contre les diktats politiques économiques, qui prônent seulement ce que le public demande, et donc le risque de l'appauvrissement de l'esprit. Une très belle histoire, qui pourrait éveiller à la lecture de Shakespeare.
Si ce jeune père garde sa fille à la maison, c’est d’une part parce que la crèche est en grève, d’autre part parce que son métier de metteur en scène lui permet de rester chez lui lorsqu’il ne doit pas diriger sa troupe. D’ailleurs, il vient d’apprendre que la pièce à laquelle il a consacré beaucoup de temps récemment vient d’être annulée. La conversation avec une fillette au stade préverbal du langage risque fort de tourner au monologue mais cela ne décourage pas notre admirateur de Shakespeare. C’est grâce à ce qu’il explique à l’enfant que nous, lecteurs faisons connaissance avec La tempête, célèbre drame de l’auteur anglais le plus connu.
Ce roman m’a captivée à plus d’un titr, et en particulier pour cette mise en scène de la pièce de Shakespeare qui se déroule au fil des pages, interprétée par le narrateur.
On comprend aussi ce que signifie le mot précarité pour les artistes, dépendant du bon vouloir des pouvoirs publics pour les subventions qui permettront ou pas de mener à bout leurs projets.
Tout cela implique aussi un défaut de reconnaissance de l’entourage, qui ne parvient pas à identifier à un métier cette occupation aléatoire et mouvante.
Enfin on apprécie le côté papa poule et l’intensité du lien qui se crée entre l’enfant et le père, en lien étroit par le langage, malgré le gouffre qui les sépare sur le plan de l’expression.
J’ajouterai la beauté des descriptions, qui concernent surtout la pièce de théâtre.
Un court roman que j’ai vraiment beaucoup aimé.
Livre magnifique ! Tout le passage de tempête en mode réalisme magique est extraordinaire ! Merci ! Je n'avais jamais lu la pièce de Shakespeare, cela n'a pas du tout gêné ma lecture.
Ma Tempête est un roman étonnant, un roman sur une pièce de théâtre, le titre lui fait d’ailleurs écho : Ma Tempête est une réécriture de La Tempête de Shakespeare. Césaire s’y était déjà attaché avec Une Tempête, passée au filtre de la négritude, et son adaptation théâtrale. Cette fois la pièce de Shakespeare est le matériau du roman mais c’est également celui d’un discours sur le théâtre et sur l’art car David, le personnage principal est metteur en scène et acteur. L’écriture est belle, intelligente, elle s’étend en une arborescence de digressions autour d’un tronc ancré dans le quotidien de David et de sa fille Miranda (comme l’héroïne shakespearienne, âgée de deux ans et demi, sur une journée au sein de l’appartement alors que dehors le ciel se lézarde d’éclairs et de trombes d’eau. La mère de Miranda, professeure de français est en cours, elle et David vivent une crise, en lien avec les projets artistiques de ce dernier et le creux de carrière qu’il vit à ce moment-là. Se tissent alors plusieurs fils, celui de l’histoire, celle de cette journée, David veut raconter la pièce à Miranda, et nous montrer par là même que celle-ci peut être comprise par une jeune enfant, viennent à l’appui le bain, le tableau blanc, l’ours en peluche, les coussins… et la tempête au dehors campe le décor. Le second fil correspond au passé du couple, au passé de David, et le dernier c’est sa vision du théâtre, de l’art et de cette fabuleuse pièce, La Tempête. J’ai beaucoup aimé ce roman qui prend l’allure d’une pièce puisqu’il tient en peu de pages et en une journée, découpé en actes… C’était un très agréable moment de lecture, parfois un peu lent mais comme une journée de pluie. L’analyse qui traverse l’œuvre ne peut que parler aux artistes, aux profs de lettres, aux amoureux du théâtre.
Une lecture qui ravira tous les amateurs ou curieux de Shakespeare ! J'ai beaucoup apprécié la structure du récit, entre une journée orageuse entre père et fille et les évènements de La Tempête. Les parallèles sont beaux, offrent des occasions d'apprendre sur Shakespeare et son époque et proposent de belles réflexions sur le théâtre et la culture.
J’avoue que la météo s’est mise de la partie pour me faire aimer ce livre : c’est la première fois qu’en plein mois de juillet je reçois un message du gouvernement français qui me conseille de rester chez moi à cause de ce qui risque de m’arriver si je sors.
La première fois si j’oublie la période Covid …
N’empêche, bien que je ne sois pas féru de théâtre classique, et assez ignorant du théâtre en général, j’ai bien apprécié Ma Tempête pour plusieurs raisons.
D’abord parce qu’il a pour trame de fond une relation père-fille et qu’en qualité de père de deux filles et de trois petites-filles (pour l’instant), cela ne m’a pas laissé insensible. Je précise pour les petites-filles parce qu’en l’occurrence, la fille de David, le personnage principal, est à peine âgée de trois ans pour autant que je m’en souvienne (je ne prends jamais de notes).
Il apparait donc relativement évident qu’en racontant sa version de la pièce de Shakespeare à l’enfant il évite un long monologue qui serait douloureux et symptomatique d’un état psychique délétère.
J’ai lu ici et là des critiques (déjà !) qui soulignaient l’aspect geignard du personnage (et certainement de l’auteur par voie de conséquence).
Je ne partage pas cette opinion. Certes, David s’épanche sur la difficulté pour le théâtre de pouvoir simplement exister de façon pérenne dans un système commercial avide, il dit les lendemains hésitants des intermittents du spectacle, la mainmise des pouvoirs politiques et financiers sur le monde de la culture mais n’a-t-il pas raison de souligner ces problématiques ?
Je pense qu’au contraire l’époque le réclame à grands cris, trop peu audibles, trop peu relayés, souvent incompris (la preuve). Ce ne sont pas les médias classiques, pas les chaînes d’information continue en tout cas, qui tireront la sonnette d’alarme à propos du manque de soutien envers les artistes.
Si l’on veut prendre conscience que les gouvernements utilisent les budgets (les impôts ?) pour financer la guerre et les grandes entreprises déjà richissimes plutôt que pour préserver ce qui fait notre humanité, l’art, la littérature, la culture enfin, il vaut mieux éteindre sa télévision et lire Ma Tempête en attendant que le beau temps se lève et qu’on puisse aller au théâtre (ou au cinéma, voir Yannick, de Quentin Dupieux, qui sort bientôt).
En plus laisser un téléviseur allumé pendant une tempête c’est dangereux. Il vaut mieux le débrancher.
Et lorsque l’orage est passé, prendre plaisir à laisser la fiche sur le sol, inutile, au pied du mur.
David garde sa fillette à la maison, la garderie est fermée, sa femme au travail et lui au chômage ! Comédien et metteur en scène, intermittent du spectacle donc, sa vision de “La Tempête" de Shakespeare n'a pas vu le jour faute d'investisseurs !
Le couple bas de l’aile car il se laisse tomber dans la dépression et ne fait rien de ses journées. Aujourd'hui il a décidé de raconter “La Tempête" à sa fille, entrecoupant les scènes de réflexions sur sa vie de comédien, sur la paternité, sur l’immuabilité de Shakespeare et le peu d’importance qu’a la Culture !
Un orage gronde et surgit, coupant l’électricité, donnant encore plus de substance à son histoire !
J’ai été emportée du début à la fin, battue par le tonnerre, aveuglée par les éclairs et fascinée par sa narration de La Tempête et les réflexions sur sa vie !
Une immersion totale où les défauts du texte disparaissent pour ne laisser qu’une impression positive et émerveillée qui donne envie de se replonger dans Shakespeare.
#MatempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance
Une belle lecture par laquelle on se laisse emporter. On suit ce pare, un peu perdu niveau travail qui va mettre en scene chez lui, avec sa petite de 2 ans, la piece de theatre qu il n a pu mettre en scene dans sa vie professionelle.
Pendant ce jour de greve a la creche, ce jour de mauvais temps il va en profiter pour faire une mise en abime an jouant avec sa fille les grands traits de cette piece de Shakespear.
Un texte très pertinent sur l'importance du théâtre et des personnes qui gravitent dans le milieu du spectacle. Une relation touchante entre un père et sa fille. Un plaisir de re-découvrir Shakespeare.
Un roman original qui en fait une belle découverte !
L'entremêlement entre le récit de la vie du narrateur (ses déboires en tant que metteur en scène, sa relation conjugale, ses déceptions fraternelles et son amour filial) et "La Tempête" fonctionne bien ! Un récit instructif sur cette pièce et Shakespeare, qui évite l'écueil de la lourdeur et nous transmet la passion du narrateur (auteur) pour le théâtre.
En cette journée de grève de la crèche, David garde sa fille. Le temps est à la tempête, dans tous les sens du terme : météorologique d’abord ; théâtralement parlant ensuite puisque c’est le nom de la pièce de Shakespeare que David devait mettre en scène avant que le projet soit annulé faute de financements ; émotionnellement enfin, cette annulation plongeant David dans une sorte de rumination dépressive dont il peine à sortir.
Pour occuper sa fille en cette journée donc, David lui raconte, ou plutôt lui déclame, « La tempête ». Dans un glissement très fluide, peut-être trop, on passe de la pièce proprement dite aux pensées et analyses de David sur celle-ci, sur la catastrophe que son annulation provoque en lui et sur son couple, ses pensées sur l’état de la culture en France et sur l’intermittence du spectacle, le tout dans une espèce de monologue ininterrompu dans lequel il est parfois difficile de savoir sur quel plan on se trouve, ni à qui David s’adresse — à sa fille ? à quelqu’un d’autre ?
J’ai eu d’ailleurs l’impression que David perd franchement pied dans sa dépression (« A cet instant, une brusque sensation d’irréalité le saisit, c’est comme si le monde venait de se retourner, comme s’il était sur scène, dans son salon, face au décor peint de la rue détrempée et que le réel s’était échappé, mais où ça ? Il se sent artificiel, la tempête n’existe pas, une bande sonore imite le tonnerre tandis que le régisseur lumière fait flasher ses projecteurs, l’immeuble d’en face a été conçu par un scénographe pour faire illusion, il est une découpe d’aggloméré maintenu par des contrepoids métalliques. Jusqu’à la pluie qui parait un effet spécial coûteux. Puis l’impression reflue, le décor n’en est plus un, il redevient la cité familière ou David vit depuis des années, il n’est plus l’interprète d’un rôle et c’est bien pire, puisqu’il doit inventer son texte au fur et à mesure »), qui le plonge dans un état proche de la stupeur, et qui le prive de ses forces pour tenter de s’en remettre. Alors oui, il a passé trois ans à préparer ce projet pour qu’il tombe à l’eau, ce qui en outre lui a fait perdre son statut d’intermittent du spectacle, mais j’ai parfois eu l’impression qu’il se cachait derrière sa tempête émotionnelle pour ne pas agir, et remonter la pente.
Malgré cela, « La tempête » est un petit roman magnifiquement écrit, qui offre un très bel écrin à « La tempête » de Shakespeare, que l’auteur a traduit lui-même pour l’occasion et pour laquelle il propose de très belles analyses. Une belle introduction pour lire ou relire cette pièce qui apparaît intemporelle.
Merci à Netgalley France pour l’envoi en avant-première de ce roman prévu pour sortir au mois d’août.
Drive my boat
Lectrice clandestine, à la faveur de l’été, des forges de Vulcain et de NetGallery, j’ai eu le bonheur de découvrir ce roman qui sortira le 25 Août…
Le temps d’une journée plus que pluvieuse, David , metteur en scène dont le vaste projet de monter la Tempête de Shakespeare a sombré faute de subventions, joue et rejoue les scènes avec ou sans enjeu de passer le temps, à hauteur d’enfant: sous les yeux tour à tour subjugués, rieurs, ensommeillés, vagues ou en regain d’attention de sa fille Miranda, qu’il doit garder, la crèche étant fermée. Dans l’unité de temps d’une longue journée où les éléments se déchaînent, feutrés dans le cocon d’un appartement avec deux de ses trois habitants ( la mère de l’enfant, Anne is away, but not so far , dans son collège face à face avec les ados que l’orage électrise) poupée, nounours et playmobils s’animent pour interpréter ces scènes venues du temps du théâtre élisabéthain, le roman fourmille d’ailleurs d’anecdotes et diverses explications petit pan d’histoire théâtrale. Journées aux multiples tempêtes , pas moins de trois fictives et une réelle. Lorsqu’il ne raconte pas la Tempête à Miranda, David nous livre aussi quelques bribes de la masse de préparation de son projet devenu fantôme , « Pour se calmer, David regarde à nouveau de vieilles vidéos des répétitions. Il réalise que ses indications aux comédiens sont corporelles, très concrètes et physiques. Il cherche un lieu sûr et simple en chaque acteur. Un lieu sans masque, où l'on ne joue pas la comédie. »
Hommage à la Tempête de Shakespeare, ( on peut, au passage, signaler qu’en italique, (finaliser son imprégnation?), Éric Pessan a traduit personnellement des passages), sur laquelle on a hâte de se ruer pour une nouvelle lecture ou relecture , une fois la dernière page de ce roman tournée, et fol élan de solidarité avec le monde du théâtre : tant à partager!
Une journée de tempête. Une journée hors du temps.
A l’abri dans leur appartement, un père raconte à sa petite fille, comme en écho, la Tempête de Shakespeare.
Avec cette pièce se dessine son histoire : son métier de metteur en scène et d’acteur en pause, les silences entre lui et sa femme, son bonheur d’être père.
Un texte court et lumineux sur la paternité, la place de l’art et le pouvoir de l’imaginaire.
En un jour de fort orage, parfaitement à propos, David s'occupe de sa fille de 2 ans, Miranda, pour cause de crèche en grève, et décide de lui raconter La tempête de Shakespeare, qu'il avait le projet de mettre en scène avant que celui-ci ne soit pas subventionné par la mairie, et l'on découvrira pourquoi à la fin.
En cinq actes, un entracte et un épilogue comme mise en abyme d'une des dernières pièces shakespeariennes, Eric Pessan nous conte certes une journée comme une autre entre un père et une fille, mais nous propose aussi des considérations somme toute intéressantes sur la mise en scène et ses évolutions, justement, depuis Shakespeare, sur l'apport de la recréation théâtrale des classiques du genre, ainsi que sur les résonances que ces classiques ont sur l'existence de chacun - David est en effet dans le creux de la vague, tant personnellement que professionnellement -, sur la place laissée à l'art, et au théâtre, et finalement à l'imagination, dans une société de plus en plus utilitariste.
Un roman bref, mais particulièrement riche, avec des passages de réécriture de la tempête, très poétiques, rendant bien hommage à l'oeuvre du dramaturge anglais.
Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain et NetGalley de m'en avoir permis la découverte en avant-première.
En cette journée d’orage, David, un comédien au chômage, en racontant « La tempête » de Shakespeare à sa petite fille repense à sa propre expérience de ce texte. En effet celui-ci, a connu l’échec en voulant mettre en scène cette pièce.
La narration tourne totalement autour de la tempête, réelle et scénique, le texte de Shakespeare se mêlant à ce moment de vie que nous raconte l’auteur, mettant en parallèle le théâtre du 17ème siècle et la perception de la culture d’aujourd’hui. Culture mis à mal par les politiques d’aujourd’hui (représenté par le frère de David).
L’immersion est totale et l’exercice de style réussi. L’auteur a travaillé son sujet, on retrouve ici de nombreuses anecdotes sur la vie de Shakespeare qui donne à l’ensemble des allures des fois de biographie. Le texte est, cependant, quelques fois alourdis par toutes les citations issues de la pièce. Mais heureusement les actions de l'enfant sont là pour alléger l'ensemble.
Ce huis clos familial met en scène un père, sa fille et sa femme en un seul lieu : une maison dans la tempête.
Le père est metteur en scène de théâtre, "La tempête" de Shakespeare devait être sa prochaine adaptation mais elle ne pourra finalement pas se jouer. Il y avait mis toute son énergie, son temps, ses espoirs et c'est un monde qui s'écroule…
Au-dehors la tempête menace, c'est une journée de grève à la crèche et sa fille ne peut pas y être accueillie, il va donc rester seul chez lui avec elle pendant que sa femme part travailler.
Toute la journée il va jouer la pièce pour son enfant, chaque moment est prétexte à la mise en scène
(il utilise les jouets par exemple) et à la transmission.
À vrai dire, la tempête semble avoir pris possession de sa vie, les interrogations muettes ne peuvent plus continuer (la vie du couple est menacée par l'échec de sa mise en scène, l'argent nerf de la guerre, et puis, que va-t-il faire maintenant ?).
En même temps, cette journée qui tourne à l'orage est aussi l'occasion de se questionner sur l'art, sa fonction, sur le métier d'artiste, d'intermittent du spectacle ou même la difficulté à créer…
Nous sommes deux créatifs à la maison, j'ai pu constater à quel point l'art en effet ne payait pas toujours ses fichues factures…
Touchée par ce texte d'une beauté sombre (mais non dépourvue d'éclaircies) qui est évidemment un bel hommage au théâtre et à la puissance de l'art quel qu'il soit.
C'est un très beau texte que nous propose l'auteur, un plaidoyer pour le théâtre tout en étant une tranche de vie entre entre père et sa fille qu'il semble redécouvrir. L'écriture mêle la pièce "La tempête" de Shakespeare avec un après-midi de garde d'enfant. La plume assez poétique donne à la fois à voir le grandiose de la pièce de théâtre et le grandiose des petites découvertes d'un enfant ainsi que l'émerveillement du parent. C'est beau, c'est poétique, j'ai beaucoup aimé.
Tout d'abord, je remercie Netgalley et les éditions Aux forges de Vulcain pour l'envoie de ce roman en format numérique.
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J'ai lu ce roman lors de mon hospitalisation fin août. L'occasion d'utiliser ma toute nouvelle liseuse.
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Pour commencer, c'est le premier livre que j'ai pu relire après des jours compliqués... et je l'ai dévoré ! Quelle joie de relire !
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J'ai été complètement happée par le texte. Même si je dois avouer que sa construction est assez déstabilisante.
On passe d'une histoire racontée, à des réflexions sur le théâtre, à la vie de David et ses rêves déçus, aux moments passés avec sa fille. Une fois qu'on a compris la mécanique, ça roule tout seul.
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J'ai beaucoup aimé lire les moments entre David et sa fille. J'ai aussi aimé lire toute la réflexion sur le théâtre, la place de l'art dans notre société. J'ai également apprécié en savoir plus sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain.
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Les personnages ont quelques fois un côté un peu manichéen. David l'artiste incompris et son frère, le politicien insensible à l'art. Mais cela ne m'a pas vraiment dérangé. Je me suis dit que c'était la vision de David et qu'elle était forcément biaisée.
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Ce court roman m'a donné envie de lire d'autres romans d'Éric Pessan.
Le texte est fort et percutant. C'est un véritable plaidoyer pour le théâtre et l'art en général. À découvrir.
Voici une belle surprise de cette rentrée littéraire ! J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce roman, en plus j’ai énormément appris sur Shakespeare et l’univers du théâtre au début du 17ème siècle.
David, le narrateur, est metteur en scène pour le théâtre. Il est au chômage depuis qu’une subvention lui a été refusée, l’empêchant de poursuivre la création sur laquelle il travaillait. Un jour de tempête, il refait cette pièce, « La Tempête » de Shakespeare, dans son salon avec les doudous et jouets pour sa fille, Miranda. En rendant l’histoire accessible à l’enfant, les lecteurs en profitent également.
Pour résumé brièvement l’histoire de la pièce, Prospero, le Duc de Milan, est exilé par son frère qui prend sa place sur le trône. Il se trouve que le narrateur a également subi une trahison de la part de son frère.
La tempête est ici une allégorie. Elle éclate au dehors, le père et la fille jouent ensemble en attendant le retour de l’électricité. On ressent beaucoup de tendresse entre eux et une certaine nostalgie par moment. David aimerait transmettre des valeurs, une éducation à sa fille. Ce roman laisse aussi une belle place à l’imaginaire et à l’onirisme. Les descriptions de la tempête à l’extérieur sont de très beaux passages. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’écriture d’Eric Pessan que je découvre avec ce roman.
Il aborde également le sujet du problème du financement de la culture, devenu problématique depuis la crise sanitaire. Le roman se déroule sur une journée et se découpe, comme la pièce, en 5 actes et se conclut par un épilogue avec cette magnifique phrase : « L’art nous console de tout. »
Théâtre et réalité quand la frontière devient l’ultime acte du désespoir.
David, comédien, metteur en scène, amoureux du Théâtre, des mots qui s’entrechoquent, du geste suspendu dans cette attente que tout devient magie, image d’un ailleurs. La vie de David bat au rythme de son amour pour Shakespeare. Un culte omniprésent, pesant, ultime à défaut de sa famille. Lorsque tout s’écroule et devient mirage, David plonge dans ce marasme de l’impossibilité et de la nullité.
Une grève à la crèche, une petite fille pas plus haut que trois pommes, souriante, enjouée où toutes les possibilités sont encore à faire et un père qui veut se prouver qu’il est toujours là.
Le salon devient un bateau, une plage où Playmobil et couvertures façonnent la magie des mots.
Tempête personnelle et Tempête Shakespearienne jouent une composition unique. Image contre image, mot contre mot, geste contre geste, acte vers l’apothéose de cette délivrance.
Eric Pessan m’a subjuguée. Je ne suis absolument pas une adepte de théâtre, genre auquel je trouve la verve trop saccadée et sans émotion en lecture). Et c’est là que je rejoins l’auteur, le théâtre se vit, se crie, se mime. Rire, larme, colère, amour, les émotions passent par le geste, par la voix. Eric Pessan parle du théâtre avec un enthousiasme communicatif. Un amour qui transcende tout au long de ses pages. Il lui donne une matière, une aura, un corps auquel il y raccroche tout ce qu’il peut. J’ai eu cette envie d’ouvrir la porte, de la pousser et de vivre les tourments de son personnage. Un partage incommensurable, une magie unique.
Eric Pessan parle des conditions du travail du monde artistique, des comédiens et comédiennes qui vivent au bon vouloir d’un certain élitisme politicard. La création au rabais souvent inaccessible. L’appauvrissement de la culture. Eric Pessan décrit avec vivacité les maux, l’oubli.
Un roman à découvrir absolument. Qu’on aime le théâtre ou non, la passion de Eric Pessan est captivante et envoûtante. Me suis-je procuré La Tempête de Shakespeare ? A votre avis ?
Parfois, les hasards de la vie font bien les choses. Je suis allée voir le ballet de Anne Teresa De Keersmaeker, EXIT ABOVE – d’après la tempête. Et en sortant nous nous questionnons sur les références que nous avions pu voir, ressentir par rapport à la pièce de Shakespeare. Puis je suis conviée à une rencontre VLEEL sur le dernier texte d'Eric Pessan, que j'ai dans ma PAL.
Et quel plaisir de lecture, car j'ai été, comme la petite fille du texte (peut être plus attentive et sans mes Playmobils !!), j'ai aimé écouter ce papa qui décide un jour de garde obligé (eh oui il y a grève à la garderie) raconte à sa fille la tempête de Shakespeare. Il va plutôt lui raconter sa tempête et cela va être aussi l'occasion de faire le point sur sa vie, sur la société. Il est metteur en scène et n'a pas pu, faute de moyens, monter sa création.
J'ai aimé les disgressions sur notre monde actuel, sur la place de l'art, de l'artiste dans nos sociétés mercantiles, sur le financement de la culture. J'ai aimé cette relation entre ce père et cette fille. J'ai apprécié sa façon d'appréhender et de nous expliquer la pièce mais aussi la vie de Shakespeare .
Ce texte m'a donné envie de lire cette pièce, mais attention aux choix de la traduction, et pourquoi pas de voir la pièce sur scène, dans un théâtre public ou privé, avec des financements privés ou publics (oh de l'argent public pour la culture !!!, quoi il arrive encore que l'on finance des artistes et en plus, quelquefois ils ne réussissent pas à monter les pièces !!).
Mais « L’art nous console de tout. ».
Je vais continuer de découvrir les textes de cet auteur.
Un beau spectacle de danse, une belle rencontre Vleel et une lecture plaisante.
#MatempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance
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