Le Portrait de mariage

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Date de parution 24 août 2023 | Archivage 27 sept. 2023

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Résumé

R E N T R E E   L I T T E R A I R E


Après Hamnet, Maggie O’Farrell nous entraîne dans la Renaissance italienne pour redonner vie à une femme libre, rebelle, incomprise. Portée par une écriture d’une beauté inouïe, une œuvre lumineuse et poignante.


C’est un grand jour à Ferrare. On y célèbre les noces du duc Alfonso et de Lucrèce de Médicis. La fête est extravagante et la foule n’a d’yeux que pour le couple.

La mariée a quinze ans.

Rien ne l’avait préparée à ce rôle. Elle n’était que la troisième fille du grand duc de Toscane, la discrète, la sensible, celle dont ses parents ne savaient que faire. Mais le décès soudain de sœur aînée a changé son histoire.

La fête est finie, Lucrèce est seule dans un palais immense et froid. Seule face aux intrigues de la cour. Seule face à cet homme aussi charismatique que terrifiant qu’est son mari.

Et tandis que Lucrèce pose pour le portrait de mariage qui figera son image pour l’éternité, elle voit se dessiner ce que l’on attend d’elle : donner vie à un héritier. Son propre destin en dépend…


Née en 1972 en Irlande du Nord, Maggie O’Farrell a grandi au pays de Galles et en Écosse. À la suite du succès de son premier roman, Quand tu es parti (2000, rééd. 2017), elle a abandonné sa carrière de journaliste littéraire pour se consacrer à l’écriture. Après La Maîtresse de mon amant (2003), La Distance entre nous (2005), L’Étrange Disparition d’Esme Lennox (2008), Cette main qui a pris la mienne, lauréat du prestigieux Costa Book Award (2011, En cas de forte chaleur (2014), Assez de bleu dans le ciel (2017), I am, I am, I am (2019) et Hamnet, lauréat du Women’s Prize for Fiction (2020), Le Portrait de mariage est son dixième livre à paraître chez Belfond. Tous sont repris chez 10/18.


Traduit de l'anglais (Irlande) par Sarah Tardy.

R E N T R E E   L I T T E R A I R E


Après Hamnet, Maggie O’Farrell nous entraîne dans la Renaissance italienne pour redonner vie à une femme libre, rebelle, incomprise. Portée par une écriture d’une...


Ils recommandent !

À propos de Hamnet

« L’art subtil de Maggie O’Farrell consiste à recréer la vie ordinaire tout en y infusant le poids du temps, la pesée du destin. » Le Monde

« Un roman d’une beauté folle sur la condition féminine et maternelle. » Elle

« Maggie O’Farrell saisit avec une extrême délicatesse les tourments de la mère endeuillée et la brûlure de l’épouse. L’amour finira par guider Agnes jusqu’à la découverte de cet art mystérieux qui permet à son homme de métamorphoser l’indicible douleur et la culpabilité.  L’art de faire vivre les fantômes pour l’éternité. » La Vie

« Maggie O’Farrell excelle dans cette veine romanesque terriblement incarnée. Elle décrit avec sensualité l’harmonie de corps et de pensée entre ces deux êtres libres, un couple qui ne se conçoit pas sans l’accomplissement de chacun. Jusqu’à ce que la perte d’un enfant ne vienne rebattre les cartes, charriant un flot de douleur qu’ils apprendront tous deux à transfigurer. » Le Figaro

« Maggie O’Farrell nous embarque dans un fabuleux voyage poétique. Son imagination débordante dissipe le temps d’une lecture tous les doutes. «Etre ou ne pas être» n’est plus la question. C’est de rêve ou de miracle qu’il s’agit : son Shakespeare réincarné est un acte de foi en la littérature, qui nous fait vivre, aimer, exister. » Les Échos

« Une lecture d’une puissante densité, celle du chef-d’œuvre. » Télérama

« Par de multiples petites portes et par une narration vibrante, le roman pénètre les coulisses de l’œuvre shakespearienne avec une remarquable délicatesse. » Causette


À propos de Hamnet

« L’art subtil de Maggie O’Farrell consiste à recréer la vie ordinaire tout en y infusant le poids du temps, la pesée du destin. » Le Monde

« Un roman d’une beauté folle sur la...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714499141
PRIX 23,50 € (EUR)
PAGES 416

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Chroniques partagées sur la page du titre

Dans ce nouveau roman, Maggie O'Farrell réussie à nous raconter la vie et la place des femmes au XVIe avec brio. Avec la vie de la jeune Lucrèce de Médicis, elle nous raconte les attentes des familles, la volonté d'un bon mariage, le rejet des passions intellectuelles et surtout, la pression d'un héritier. Tout cela, Lucrèce les prend de plein fouet à l'âge de 13 ans, à la mort de sa sœur, se retrouvant à prendre sa place dans un mariage avec un homme bien plus âgé.
La plume de l'autrice est fluide, l'histoire passionnante et brillamment racontée. Les lieux prennent vie sous nos yeux et nous vivons aussi bien avec elle dans la chaleur de Florence, que dans l'humidité de sa chambre à Ferrare qu'elle sait être son lit de mort.

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Avec une écriture envoûtante, Maggie O’Farrell nous plonge dans l’histoire méconnue de Lucrèce de Médicis, fille du Grand-Duc de Toscane et femme du cinquième duc de Ferrare. Elle aurait connu un destin tragique en mourant de la tuberculose à l’âge de 16 ans. Cependant, tout porte à croire qu’elle aurait été empoisonnée par son mari car trop rebelle et incapable de lui donner un héritier.

Maggie O’Farrell s’empare de ces rumeurs et fait de Lucrèce un héroine fougueuse et impétueuse, féministe malgré elle, une artiste de talent et d’une intelligence redoutable.

Lucrèce est un personnage attachant, brillant, qui ne mérite que de vivre, si ce n’est à son époque, alors dans nos mémoires, elle qui n’a jamais était que fille de, femme de, découvrons l’histoire de Lucrèce de Médicis.

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Après le magnifique "Hamnet", Maggie O'Farrell nous revient avec un roman historique. On prend la route de l'Italie au 16ème siècle où les guerres pour les terres font rages, aussi bien sur le terrain que dans les cours où se négocient les alliances, les trahisons et les mariages. Lucrèce est la 5ème de sa fratrie, depuis l'enfance elle semble assez indomptable, discrète néanmoins, passionnée par la peinture. Lorsque sa soeur, Maria, promise à un duc, décède, c'est elle qui doit la remplacer. Mais Lucrère n'a que 13ans et elle ne veut pas se marier. Sa nourrice, Sophia, pourra faire en sorte de repousser le mariage de quelques mois mais guère plus, à 15ans elle subit sa nuit de noces avec celui qui a près du double de son âge : Alphonso, son mari désormais. Et pèse sur elle et sur son corps une pression immense : elle doit à tout prix tomber enceinte d'un héritier mâle pour que son mari conserve son duché.
Un roman riche et passionnant, qui mêle tension et poésie, orage et grâce, sur la place des femmes, enfermées dans des cages dorées où leur seul rôle n'était pas de penser mais de procréer. Avec cette menace sur la tête, comme l'épée de Damoclès, de chaque mois voir revenir les règles. Et dont on se débarrasse comme d'un vieux meuble que l'on jugerait défectueux.
Un roman historique d'une grande modernité !

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Renaissance italienne , entre le Palais de Florence en 1544 et la forteresse , région de Bondeno 1561 ,Maggie O'Farell nous raconte l'histoire de Lucrèce de Médicis .

Lorsque le récit commence , Lucrèce, mariée depuis un an à Alfonso II d'Este, duc de Ferrare , est persuadée que son époux veut l'assassiner .
Ils sont partis seuls rejoindre un pavillon de chasse qui s’avère être une forteresse alors que la jeune femme imaginait revenir dans le palais paradisiaque où elle avait vécu au tout début de son mariage et où elle croyait encore à un bonheur possible ...

Astucieusement, l'écrivaine alterne cette dernière période avec l'histoire de Lucrèce depuis sa conception.

Cinquième enfant de Cosme , Grand duc de Toscane et d’Eleanor, Lucrèce est une enfant intelligente, curieuse, plutôt indépendante par rapport sa fratrie, elle excelle dans le dessin et la représentation d'animaux sur de petits tableaux .
Elle ose explorer le palais paternel à la découverte des animaux enfermés dans des salles obscures et secrètes .

"Pendant un long instant, Lucrèce et la tigresse se regardèrent, la main de l'enfant sur le dos de la bête. Le temps s'arrêta et la Terre cessa de tourner. La vie de Lucrèce , son nom, sa famille et tout ce qui l'entourait s’évaporèrent , se muèrent en un vide. Il ne restait plus que son propre cœur et celui de la tigresse, battant entre leurs côtes, pompant le sang écarlate pour le réinjecter dans leurs veines inondées. elle respirait à peine, ne cillait plus. "

Cette enfance heureuse et insouciante s'interrompt lorsqu'elle doit épouser à la place de sa sœur décédée le futur duc de Ferrare , Alfonso .
Le mariage est somptueux puis le duc emmène sa jeune épousée dans son pays .

Peu à peu Lucrèce découvre le vrai visage d'Alfonso , ou plutôt sa double personnalité : un homme charmant , attentif et aimant qui peut se transformer en homme autoritaire et violent, et en même temps, elle comprend que le seul but de ce mariage est de lui donner un héritier pour consolider la position familiale et politique fragile du Duc de Ferrare.

Tout au long du récit, la tension monte, on partage l'appréhension de Lucrèce et on redoute l'incontournable destin de cette jeune femme à peine sortie de l'enfance livrée aux griffes d'un homme ivre de pouvoir.

Comment va t'elle pouvoir s'opposer à Alfonso ?

À partir d'un fait historique, Maggie O'Farrell construit un roman passionnant , confirmant son talent déjà apprécié lors de son précédent roman Hamnet .

Un joli portrait de femme qui a combattu avec obstination et courage les jougs imposés par sa naissance et son mariage , affrontant la violence d'un homme, refusant la brutalité des puissants et laissant parler son cœur ...

Un grand merci aux Éditions Belfond et NetGalley France

#MaggieOFarrell #NetGalleyFrance

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À l'âge de quinze ans, Lucrèce quitte Florence pour commencer une nouvelle vie en tant que duchesse dans la forteresse de Ferrare, un endroit qui lui est étranger où l'attend un homme qu'elle ne connait pas. Un mariage arrangé pour rapprocher deux familles. Elle ne sait jamais quoi dire devant les visiteurs, se perd dans ses pensées, ne possède aucun goût pour les habits et les bijoux. Peu importe, sa seule obligation : assurer la descendance dont dépend la survie de la famille de son époux.

Maggie O'Farrell nous transporte avec des descriptions précises dans la vie quotidienne d'un palais dans l'Italie de la Renaissance. Les cours royales et le rôle des femmes sont parfaitement dépeints. le portrait d'une jeune fille, fragile, sensible au monde qui l'entoure, passionnée par la peinture, elle espère un mariage d'amour basé sur le respect. Maggie O'Farrell nous plonge dans l'esprit paniqué d'une adolescente qui sait que son mari complote pour la tuer. Dans quelques mois, elle sera morte.
Une fiction historique magnifiquement écrite, le rythme assez lent et les nombreuses descriptions ne m'ont pas gêné, cela m'a permis de m'immerger complètement dans ce récit aussi captivant que « Hamnet » le précédent roman de Maggie O'Farrell.
Un grand merci aux éditions Belfond pour leur confiance.#MaggieOFarrell #NetGalleyFrance

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Quand ma partner de lecture, Suzie, m'a proposé de découvrir la plume de Maggie O'Farrell, j'ai tout de suite accepté.

D'une part, parce que j'ai beaucoup vu ses romans sur les réseaux sociaux ces derniers temps et j'avais envie de découvrir son univers. De plus, je trouvais le sujet de ce dernier roman plutôt intéressant.

Maggie O'Farrell nous raconte ici l'histoire de la trop courte vie de Lucrèce de Médicis qui s'est retrouvée mariée de force au duc Alfonso II d'Este alors qu'elle n'avait que 15 ans.

Lucrèce va alors devoir s'adapter au caractère ambivalent de son époux tout autant qu'à l'enfermement dans son château et à la surveillance constante de chacun des membres qui entourent le duc.

Mais Lucrèce ne veut pas de cette vie là. C'est d'une jeune femme passionnée, indomptable dont l'auteure nous dresse le portrait. Portrait qu'Alfonso, lui, commandera au peintre Le Bastianino, afin de figer la duchesse dans une perfection inégalable. Mais ce portrait n'est pas la seule chose que le duc exigera, il veut le plus rapidement possible un héritier. Lucrèce devra tomber enceinte et on le perçoit dès les premières phrases du roman, elle le sait, sa vie en dépend.

Un roman très poétique, avec beaucoup de couleur, de profondeur, tant dans les décors et les descriptions que dans le personnage de Lucrèce que j'ai beaucoup aimé. Cette jeune femme intelligente, avec une force de caractère incroyable est un personnage que je ne suis pas près d'oublier.

Si je devais trouver un petit défaut à ce roman ce serait la longueur de certains chapitres qui m'ont parfois un peu ennuyée.

Mais je relirai volontiers la plume de l'auteure qui m'a fait voyager en Italie au cœur de la Renaissance avec beaucoup d'aisance.

Note : 17/20

Je remercie les éditions Belfond de m'avoir envoyé ce roman via Netgalley.

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C’est une histoire dont on connaît déjà la fin. Après un an de mariage avec Alfonso, Duc de Ferrare, Lucrèce de Médicis succombe de maladie à l’âge de seize ans. Mais très vite, des rumeurs vont remettre en cause cette version.
Dans la Forteresse, demeure de chasse du Duc, Lucrèce se meurt et pense avoir été empoisonnée. Son esprit est confus. Est-elle victime de son mari ou est-elle en prise avec une trop fertile imagination ?
Son enfance à Florence puis sa vie de jeune mariée vont nous être contées mais toujours reviennent ces heures sombres dans cette forteresse lugubre et cette question inquiétante, qui est Alfonso ?

Maggie O Farrell nous dépeint avec une grande finesse le portrait d’une jeune femme attachante mais aussi celui de l’Italie du XVIe siècle, la vie à la cour et ses intrigues. Une écriture somptueuse où chaque mot compte.

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Le supplice de la jeune Lucrèce et le vice d'Alphonse d'Este transpirent à chaque page de ce nouveau roman de Maggie O'Farrell. Un régal !

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J’ai d’abord été déçue par le début du livre de Maggie O’Farrell avant de comprendre que cette lente description de l’enfance de Lucrèce de Médicis était nécessaire pour entrer dans cette histoire à qui il ne manque qu’une sorcière pour devenir magique.

Lucrèce de Médicis grandit dans le palais de ses parents. Elle est élevée comme une fille, mais grâce à ses dons pour le dessin, elle reçoit l’autorisation de suivre des cours. Elle n’aime d’ailleurs que ça, a toujours la tête dans ce qu’elle peint. L’enfance de Lucrèce ne m’a pas passionnée, c’est pourtant une mise en place nécessaire à la suite. La plume de Maggie O’Farrell nous entraîne dans un rêve angoissant.

Tout bascule (l’intérêt du lecteur aussi) quand Lucrèce épouse à quinze ans, Alfonso, duc de Ferrare, et que se profile le destin de la jeune femme, annoncé dès le premier chapitre.

Lucrèce sait qu’elle doit obéissance en tout à son seigneur et maître, mais que la vie à Ferrare est différente de celle qu’elle a connue ! Le drame se noue, la tragédie montre le bout de son nez au milieu d’épaisses murailles, d’escaliers lugubres, et de tentures rouge sang. La fin m’a rendue à la fois heureuse et profondément triste.

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Maggie O’Farrell écrit avec poésie, émotion et sentiment. Sa plume est fluide et nous emporte dans des temps passés, auprès de personnages historiques passionnants.
J’avais déjà eu un gros coup de coeur pour Hamnet, et me voilà de nouveau complètement séduite par son dernier roman.
Plus que séduite, d’ailleurs, j’ai été sous l’emprise de ce roman durant toute ma lecture.
Transportée en Italie au XVIème siècle, j’ai découvert une jeune Lucrèce passionnée et passionnante.
Une enfant puis une petite jeune-fille, intelligente, vive, curieuse, incomprise, qui n’accepte pas les contraintes qui lui sont imposées. Elle qui ne rêve que de peinture, de liberté, et qui refuse de se soumettre va pourtant être obligée de céder au rôle que sa naissance lui impose ! Épouser le Duc et devenir mère !
Lucrèce est d’une sensibilité exacerbée, elle sent et ressent les choses comme par « magie », et cela lui sera bien utile mais … 🤐

J’ai été transportée dans cette Italie de la Renaissance, j’ai admiré des paysages magnifiquement décrits, des peintures finement brossées, des palais incroyablement détaillés…
J’ai ressenti beaucoup de peine pour la petite Lucrèce, énormément d’admiration pour sa volonté et sa résilience, et de colère contre sa famille qui pour des raisons politiques, accepte de la marier aussi jeune, aussi innocente.

Ce roman est construit en une alternance de scènes du passé et du présent, et sans que jamais l’on ne s’y perde, il nous tient en haleine, laissant monter la tension au fil des pages !

🌟 Lucrèce, une jeune-fille en avance sur son temps, qui voulait vivre pleinement sa vie, ses rêves, ses passions ! Une héroïne captivante, vibrante et lumineuse !😍

🌟 Admirable roman, magnifique écriture, une pépite !

L’auteure s’est librement inspirée de la vie de Lucrèce de Médicis, et de son mariage avec le duc Alfonso de Ferrare. Et cette « ré-invention » de sa vie est une véritable réussite !

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Un roman très réussi qui dresse le portrait sensible de Lucrèce de Médicis, mariée de force au duc de Ferrare, un homme mystérieux et au double visage, tant doux que violent. Avec une écriture douce et presque onirique, Maggie O'Farrell raconte la vie de la duchesse, qui bien que dotée d'une grande sensibilité et lâchée seule au milieu des loups, demeure incroyablement forte et en maîtrise de sa propre vie. Un grand coup de coeur pour ce roman qui, notons le aussi, tient le lecteur en haleine dès les premières pages du roman avec une maîtrise du suspens réussie.

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Depuis I am I am I am, je dévore toutes les parutions de Maggie O’Farrell. J’aime sa plume poétique et imagée, ses portraits de femmes fortes, malmenées, en prise avec leur destin. Et elle sait rendre le roman historique particulièrement attrayant. Comme dans Hamnet. Ou ce portrait de mariage où on découvre le destin tragique de Lucrèce, cinquième enfant du Duc de Toscane, épouse du duc de Ferrare, mariée à 15 ans, décédée à 16. Différente, curieuse, rêveuse, artiste. Épousée à la place de sa sœur décédée afin de procréer. Et très vite incapable d’enfanter. Obligée de se soumettre. A son père. Son mari. Docile mais jamais domptée .
Un portrait sensible, une vie réinventée, celle d’une duchesse imparfaite, racontée avec panache par une écrivaine inspirée.
J’ai adoré

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Lucrèce de Médicis, bien qu’étant à la croisée des histoires de la France et de l’Italie de la Renaissance, est davantage passée à la postérité en Angleterre, grâce au poète Robert Browning, figure des cercles intellectuels londoniens du XIXème siècle. Dans sa continuité, c’est la brillante Maggie O’Farrell qui s’affaire à raconter cette femme, avec tout l’esprit qui fait d’elle l’une des autrices les plus importantes de la littérature contemporaine. Et avec « Le Portrait de Mariage », elle signe de nouveau un roman aussi exigeant que palpitant, une fresque historique qui sublime les personnages secondaires de la grande Histoire.

Cette héroïne, les historiens le savent, n’est pas de celles dont le destin fût grandiose mais simplement ignoré du grand public. Au contraire, il ‘agit simplement d’une femme, intelligente et lumineuse, qui s’est vue aspirer par un système de noblesse sans aucune considération pour elle, mariée aussitôt abandonnée, décédée dans des circonstances troubles mais pas suffisamment pour créer le scandale. Et c’est bien par cette modestie que l’autrice la rend sublime, en la rendant proche du lecteur le plus contemporain qui soit, parce que dans toute l’effervescence de Ferrare ou de la cour d’Henri II, Lucrèce demeure avant tout, magistralement humaine.

Un superbe ouvrage qui ne pâlit pas devant « Hamnet », un incontournable de cette rentrée littéraire pour la littérature traduite.

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Une main d'enfant passe entre les barreaux d'une cage, et touche la fourrure de l'animal, orange et noire, souple et douce. Cette fourrure, c'est celle de la tigresse que le père de Lucrèce, grand-Duc de Toscane vient d'acquérir pour sa ménagerie, et étonnamment l'animal laisse faire l'enfant. Nous sommes en plein XVIe siècle, et la jeune Lucrèce ressent avec une émotion qui la submerge une connexion programmatique avec la solitude, la douleur, la tristesse qui envahit l'animal exotique retenu en cage.

Douée pour les arts et curieuse de ce qui l'entoure, Lucrèce sait se faire invisible pour écouter, lire sur les corps et les visages les sentiments qu'on tait, les couleurs que personne ne distingue. Elle est indépendante, ne se plie qu'à contre- cœur aux usages de la cour des Médicis. Cinquième fille de Cosme Ier, Lucrèce n'est pourtant pas libre, elle grandit dans une des familles les plus puissantes de son temps, les Médicis, et pour renforcer des liens diplomatiques avec la ville de Ferrare, son père la fiance avec le redoutable Alphonse d'Este. Lucrèce n'a que 13 ans.

Tel un trophée de chasse, elle est exhibée aux yeux de la cour lors de son mariage. Elle comprend dès les premières nuits de son mariage que repose sur elle la responsabilité de porter l'héritier tant attendu, écrasée sous le poids de son géant de mari. Et la grossesse tarde à venir.

Dès les premières pages du roman, on sait qu'elle est condamnée. Comme son double historique, morte à l'âge de 16 ans des suites d'un probable empoisonnement, Lucrèce soupçonne le duc de vouloir l'assassiner. Ainsi Maggie O'Farrell nous embarque dans ce récit incroyablement construit, qui donne à voir, à sentir le destin de cette femme sacrifiée.

J'ai tremblé avec Lucrèce, je me suis sentie oppressée, révoltée, éblouie par cette vie que l'autrice irlandaise imagine pour elle, émue encore et toujours par la capacité de l'écrivaine à restituer des sensations, des odeurs, des sentiments qui vous submergent. Il y a dans ce texte des moments d'une fulgurante beauté.

Inoubliable Lucrèce sous la plume envoûtante de la très talentueuse Maggie O'Farrell. "Le portrait de mariage" est un coup de cœur!

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J'aime beaucoup Maggie O'Farrell, j'aime son style, intense, approfondi, les histoires passionnantes qu'elle nous raconte.

Et une fois de plus je suis tombée sous le charme de ce récit.
Pourtant j'étais sceptique en commençant ma lecture puisqu'on débute presque à la fin de l'histoire, peu de temps avant la tragédie qui est au centre de ce roman.

Et puis l'autrice revient en arrière et nous raconte l'histoire de Lucrèce depuis sa naissance. Et c'est prenant, captivant. Lucrèce est une gamine puis une jeune fille fascinante. J'ai adoré ce personnage atypique, cette héroïne pleine de surprises et de talents, courageuse, intelligente, elle porte sur ses frêles épaules toute sa destinée.

Quel magnifique portrait de femmes dans une Italie du XVIe siècle archaïque !

Si vous aimez les romans historiques, très travaillés, lisez cette histoire incroyable.

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Le portrait de mariage brosse en fait celui de Lucrèce de Médicis. Mariée à 15 ans au duc de Ferrare, le roman s'ouvre sur une certitude de Lucrèce: après moins d'un an de mariage, son mari projette de l'assassiner. Alfonso est pourtant un époux charmant, prévenant. A priori amoureux de sa femme, qu'il a choisit après le décès de sa promise, morte de maladie. Lucrèce est elle en proie à une paranoïa justifiée par la tension permanente dont l'entoure la cour de Ferrare à laquelle elle n'est pas habituée, tension exacerbée par le besoin absolu de tomber enceinte et fournir un héritier? Ou sa vie est elle en danger?
Un roman passionnant qui se déroule en deux temps de la toute petite enfance de Lucrèce, enfant vive, discrète, curieuse à son mariage avec le duc et leur présence dans cette forteresse coupée du monde dans laquelle il l'emmène pour se reposer. Une tension qui monte crescendo et captive le lecteur de bout en bout. Pressé d'arriver au terme du roman, on l'appréhende néanmoins. J'ai adoré!

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Plongée dans la Renaissance Italienne avec Lucrèce de Médicis, 15 ans, mariée depuis peu à Alfonso II d'Este, duc de Ferrare, de 15 ans son aîné. Mais problème : dès les premiers chapitres, Lucrèce est persuadée que son mari veut attenter à sa vie. Pourquoi ? Comment ? On alterne alors entre passé et présent pour comprendre l'intrigue.
Un roman passionnant inspiré des rumeurs sur la mort de la véritable Lucrèce. Une plume à suivre !

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1545, Italie. Lucrèce, fille de Cosme 1er et Eléonore de Tolède, naît au sein d’une famille nombreuse. Quelques années plus tard, elle va épouser Alphonse II d’Este et par la même occasion devenir duchesse de Ferrarre. Si au début, la jeune femme semble enthousiasmée, elle ne va malheureusement pas tarder à déchanter.

Décidément, voici le deuxième roman que je découvre de cette auteure, et c’est un véritable petit bijou littéraire. Maggie O’Farrell réussit comme personne à brosser le portrait de personnages historiques et ici, elle ne va pas déroger à la règle.

Dans ce récit, c’est Lucrèce qui va porter l’histoire, et le lecteur suivra ainsi son mariage, mais également son enfance et sa vie de palais auprès de ses parents et de ses frères et sœurs.

L’auteure dresse le portrait d’une jeune fille sensible, qui s’intéresse à tout, et d’une grande espièglerie. J’ai beaucoup aimé les passages sur son enfance dans le palais. Par la suite, j’ai trouvé la jeune femme très affirmée pour son époque, et cela m’a beaucoup plu et touchée.

Bien évidemment, l’auteure part d’événements historiques réels mais tout au fil de son histoire, elle doit elle-même tisser le déroulé des événements et faire ainsi appel à son imagination. Elle le fait réellement avec brio, et même si certains passages peuvent paraître longs, cela n’en reste pas moins très intéressant.

La plume est somptueuse. Je suis conquise par le style si précis, vif et poétique de l’auteure qui réussit à retranscrire au mieux les sentiments et le quotidien de l’époque. J’ai trouvé le schéma narratif très judicieux, puisqu’il alterne entre les chapitres sur l’enfance de Lucrèce, et ceux où elle est mariée.

Un petit bijou littéraire dans lequel l’auteure, une fois de plus, fait preuve d’un talent immense pour nous faire part d’un portrait historique.

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C’est une lecture tout à fait inédite pour moi, la découverte de l’auteure et de sa plume particulière et sublimement narrative et poétique.

Il m’a fallu quelques chapitres pour appréhender l’héroïne dans ses deux dimensions : l’enfant innocente et impulsive et la femme mariée, la duchesse. Les deux versions de cette même identité, Lucrèce, se répondent dans des chapitres différents alternant entre l’année 1560 (avant le mariage) et 1561 (après le mariage).

Si l’enfance m’a captivée et émue, c’est plutôt le postulat de départ qui m’a tenu en haleine et sur la longueur du roman. Lucrèce est persuadée que le duc veut attenter à sa vie. Élucubration ? Folie ? Jeunesse instable ? Réalité ? Le doute est permis selon les événements présentés. Tout le long du récit, j’ai cherché les indices dans la personnalité de cette jeune fille pour répondre à cette question.

L’auteure est forte pour décrire les émotions, les incidents de la vie, les coutumes, les moments charnières. Elle prend tout son temps, déroulant le fil sans me perdre mais avec une certaine langueur qui, au final, n’est pas déplaisante. Il faut presque attendre les trois quarts du roman pour entrer dans l’action palpitante et la vérité sur ce portrait de mariage. C’est long, ça crée la tension, c’est surprenant ce raffinement au niveau de la caractérisation des personnages, comme la vie en vraie : les apparences font-elles l’homme de qualité ? L’intuition peut-elle se négliger confrontée aux beaux atouts exhibés ?

L’époque historique est fort bien relatée avec ses principes, ses contraintes et ses aberrations.

La vie à Florence et l’Italie sont des cadres superbes pour nous immerger dans cette époque où l’homme noble fait sa loi de vie ou de mort sur autrui et sur ses pairs.

Lucrèce est le regard innocent sur cette société que le lecteur découvre. Petit à petit, elle affermit sa vision pour ne pas se laisser piéger.

Ce récit est passionnant, fortement bien documenté.
La destinée de Lucrèce donne envie de se plonger dans le précédent roman, Hamnet. Si la narration est à la hauteur des révélations de celui-ci, je suis friande à l’avance de ce roman !
Le portrait de mariage est une pépite… qu’il faut savoir attendre un peu et qu’il faut savourer car la chute est brutale et rapide avec trois points de suspension.
Au final : vérité ou fiction ? 😉

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Lucrèce de Médicis est née à Florence en 1545, morte à Ferrare en 1561.
Morte à tout juste 16 ans, un an à peine après avoir épousé Alfonso II d’Este, duc de Ferrare.
Un mariage arrangé entre les deux familles, un mariage imprévu pour Lucrèce, puisque c’est sa sœur aînée Maria qui aurait dû épouser Alfonso, si elle n’avait pas été emportée par une mort soudaine.
Un mariage inespéré pour les parents de Lucrèce, qui n’imaginaient pas caser aussi « heureusement » leur troisième fille, si différente de ses deux aînées, sensible, davantage à l’aise avec les animaux qu’avec les humains, un tempérament rebelle qui n’a que faire des robes et des parures, de la broderie et des convenances.
Un mariage d’alliance entre deux lignées, où l’amour n’a aucun rôle à jouer. Mais le jour de son mariage, Lucrèce, qui va bientôt quitter sa famille et sa ville, son monde connu, pour Ferrare, veut y croire. Son fiancé se montre si attentionné, si patient, si respectueux…
Moins d’un an plus tard, Lucrèce n’y croit plus. Elle est persuadée qu’Alfonso veut l’assassiner, elle qui ne réussit pas à remplir la mission pour laquelle on l’a mariée : donner un héritier au Duché de Ferrare.

Ce sont deux fils narratifs que Maggie O’Farrell tisse dans cette biographie très romancée : celui qui court de la naissance de Lucrèce jusqu’au début de son mariage, et celui, beaucoup plus tendu et serré, de ce que la toute jeune femme pense être ses dernières heures.
L’auteure explique, dans une note finale, que, dans l’intérêt de la fiction, elle a pris quelques libertés avec la réalité historique, laquelle, il est vrai, est assez avare en données sur la vie de Lucrèce, probablement décédée de tuberculose. L’idée de son assassinat est tirée d’un poème de Robert Browning (1812-1889), My Last Duchess, lui-même inspiré par les rumeurs d’empoisonnement qui ont couru autour de la mort de la jeune femme.
Pour ce qui est du caractère, du tempérament de Lucrèce, tout est fiction. Une fiction néanmoins réaliste, qui provoque beaucoup d’empathie pour cette enfant trop sensible, incomprise, mal aimée, solitaire, mise de côté jusqu’à ce que le hasard en fasse une monnaie d’échange inespérée. Puis pour la Lucrèce jeune mariée, terriblement seule face à un mari dont elle découvre peu à peu le côté sombre et tyrannique, désespérée par la pression à enfanter qui pèse sur elle, emprisonnée dans une cage dorée où elle comprend vite qu’elle doit étouffer ses envies de rébellion sous peine d’en payer un prix trop lourd.
En ce qui me concerne, « Le portrait de mariage » souffre de la comparaison avec « Hamnet », que j’avais trouvé bouleversant et que j’ai placé bien haut au classement de mes meilleures lectures.
Ici, la plume de Maggie O’Farrell est toujours aussi fine, délicate, perspicace dans la description de toute la palette des émotions, mais elle se perd parfois dans des longueurs et des langueurs qui alourdissent le récit. Quant aux personnages, je ne sais pas trop quoi penser : par moments ils me semblent trop archétypaux pour être vraisemblables, mais d’un autre côté, s’ils étaient lisses et insipides, quel serait l’intérêt d’en raconter l’histoire ?
Quoi qu’il en soit, « Le portrait de mariage » est une histoire aux accents féministes, qui conte un destin de femme opprimée, instrumentalisée dès la naissance, puisque sa seule utilité sera de procréer. Une histoire à la fois terrible et romanesque, touchante, bien construite, avec un certain suspense. Mais si vous avez lu « Hamnet », vous risquez une (petite) déception.

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Lucrèce est la fille du grand duc de Toscane. Elle est mariée très jeune au duc de Ferrare qui devait épouser sa sœur ainée morte subitement. Elle n'est pas la fille soumise qu'elle devrait être et son époux semble avoir deux visages.
J'ai adoré ce roman, cette fille qui essaye de se conformer à ce que l'on attend d'elle mais dont le caractère est fort.

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Le livre qui rend intelligent-e
Voici un excellent roman qui traite d’un sujet historique et de la position des femmes dans l’Italie de la Renaissance. Et celui-ci, superbement écrit par notre autrice chouchou, est notre coup de cœur de la rentrée. A 15 ans, Lucrèce de Médicis est mariée au duc Alfonso. Futée et artiste, elle capte vite que le but des noces, c’est de donner un héritier mâle. Ou de risquer sa vie. On est rapidement émerveillé·e e par son caractère libre, s’opposant parfois à son époux tyranesque. Et captivé·e par la terrible tension qui monte au fil des pages.

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L'auteure nous transporte avec brio dans la renaissance Italienne. Ayant des racines italiennes moi-même j'ai beaucoup aimé me plonger dans cet univers et en apprendre un peu plus sur cette période historique!

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Ce roman nous remet dans le contexte historique des mariages arrangés. Les filles de sont destinées à faire de beaux mariages permettant d’assurer alliances et situations. Elles sont éduquées pour remplir ce rôle.
Et il y a Lucrece de Medicis, jeune fille curieuse de tout vivant à Florence, ville culturellement riche, se posant des questions sur tout, remettant tout en cause, une féministe de son temps.
En remplacement de sa sœur, voilà qu’elle doit épouser un homme plus âgé qu’elle dont le seul objectif est d’avoir un héritier.
La plume de l’auteur est fluide, les descriptions nous permettent de visualiser le cadre, les lieux, de suivre avec émotion le destin de cette jeune fille et en parallèle de prendre connaissance du pan historique avec ses règles patriarcales auxquelles personne, et encore moins une femme, ne peut déroger.
Très beau roman.

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1561, Lucrèce de Médicis à 15 ans. Aujourd'hui, elle se marie avec Alfonso, le duc de Ferrare. Lucrèce se demande ce qui l'attend, elle qui n'a connu que la cour de son père et la vie avec ses multiples frères et sœurs. Son mari , le duc, un homme très attentionné lui promet de prendre bien soin d'elle et veille à son bien être. L'histoire nous l'a dit, Lucrèce aura 16 ans à sa mort. Un an, après son mariage, Lucrèce craint pour sa vie. Que s'est-il passé ?
J'ai beaucoup aimé ce roman historique.
Bien que l'on ne sache pas vraiment ce qui est arrivé à Lucrèce, de fort soupçons désignent Alfonso.
Lucrèce, dès son plus jeune âge, n'est pas comme ses frères et sœurs. Sauvage, désobéissante et distraite, elle court partout et ne se sent bien qu'au contact de la nature. Elle a une passion pour les animaux, elle aime les approcher, les caresser. Lucrèce est une âme très sensible qui déteste les conventions de la cour.
Quand elle épouse Alfonso, elle n'est pas du tout prête pour ce qui l'attend. Si de prime abord, Alfonso semble être un époux attentionné et doux, il possède une deuxième personnalité bien plus sombre qui terrorise tout le monde.
La seule chose que l'on attend désormais de Lucrèce c'est de concevoir un enfant, d'obéir aux ordres et de poser pour un portrait de mariage. Ce portrait est une véritable obsession pour Alfonso.
Le destin de Lucrèce est bien sombre et elle m'a fait beaucoup de peine. On la voit s'étioler, se faner au sein de ce mariage. On sent le terrible destin qui va s'abattre sur elle comme l'on voit arriver une tempête.
C'est un roman historique, écrit avec une très jolie plume, qui a su me faire ressentir beaucoup d'émotions. J'ai passé un très bon moment, je le recommande.

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La forteresse, région de Bondeno 1561 : alors qu’elle partage le repas avec son époux Alfonso II d’Este, Duc de Ferrare, dans ce sinistre pavillon de chasse où il l’a emmenée soi-disant pour se reposer, Lucrèce comprend qu’il va la tuer. Sinon, pourquoi ne pas l’avoir emmenée à la Delizia, la villa où ils ont vécu juste après leur mariage, il y a un an à peine ?

Mais revenons à Lucrèce de Médicis, qui avait à peine quinze ans lors de son mariage pour tenter d’en savoir plus sur son enfance en famille. Elle est la fille de Cosme, (alias Cosimo de Medici) grand-duc de Toscane et d’Eléonore de Tolède, un couple auréolé de gloire, avec une progéniture digne de l’époque.

Lucrèce est différente des autres enfant, bébé difficile, insomniaque qui ne s’endort que dans les bras de la nourrice, Sofia, dont elle est infiniment plus proche que de sa mère, ce qui n’est guère étonnant. Elle s’avère douée pour le dessin, la peinture, d’une intelligence rare, ses frères et sœurs la rejettent car elle est différente, plus sensible, et plus rebelle à ce qu’on demande à une fille à l’époque.

A l’âge de treize ans, quand sa sœur Maria, promise à Alfonso décède brutalement, c’est Lucrèce que ses parents vont proposer en mariage à sa place, on ira même jusqu’à retailler la robe de mariage de Maria. En dépit de sa révolte, Lucrèce doit s’incliner…

Après le mariage, elle n’aura plus aucun contact avec ses parents, et devra affronter la cour, la famille de son époux, notamment les sœurs et Leonello Baldassare, le sinistre homme à tout faire : conseiller, surveillance de tous les membres de la cour (et donc dénonciations). Lucrèce est sous surveillance constante ; Une des sœurs d’Alfonso, Elisabetta, est plutôt gentille avec elle, mais l’autre Nunciata ne cesse de l’espionner et de rapporter ses moindres faits et gestes.

Très vite Lucrèce comprend que sa vie est en danger, car pas de grossesse à l’horizon, malgré un régime épouvantable prescrit par le médecin… Seul moment moins stressant : les séances de pose pour le fameux portrait de mariage, où elle est en présence d’un apprenti du peintre.

L’auteure nous brosse un portrait d’Alfonso sans concession : homme aux multiples visages, pouvant passer en une fraction de seconde de la « tendresse » à la violence, ce qui entretient la peur et la suspicion chez Lucrèce. Quand la main de son époux se pose sur la sienne, cela ressemble davantage aux serres d’un aigle sur sa proie.

En fait, on connaît peur de choses sur Lucrèce, car elle est morte très jeune, et il y a peu d’écrits à son sujet, alors Maggie O’Farrell a tenté de lui inventer une vie, aussi courte soit-elle. La vie à la cour est bien abordée, le statut (l’absence de statut serait mieux approprié) de la femme à l’époque, qui doit obéir à son époux, à peine plus considérée qu’un meuble, et dont la fonction est d’engendrer, si possible un fils afin que la lignée perdure …

L’auteure fait alterner les époques : le mariage, l’enfance, l’ambiance sinistre de la cour, ce qui donne du piment au récit, et évite au lecteur de tomber dans la sinistrose, avec le portrait comme fil rouge.

J’ai beaucoup aimé la scène où Lucrèce a réussi à s’approcher d’une tigresse en cage qui son père avait fait capturer, pour sa beauté, et surtout comme trophée à exhiber, comme si ces deux âmes rebelles avaient perdu l’envie de vivre, en étant privées de liberté.

J’ai décidé de lire ce roman, après avoir beaucoup aimé « Perspectives » le roman épistolaire de Laurent Binet qui nous parlait d’une sœur de Lucrèce au destin plutôt funeste également mais elle, au moins aura connu l’amour et également parce que j’adore la plume de Maggie O’Farrell.

J’ai passé un bon moment, j’ai aimé l’exercice consistant à « inventer » une vie à cette jeune femme, qui m’a beaucoup plu d’ailleurs, mais je suis un peu restée sur ma faim malgré la belle écriture et le retour à une époque que j’affectionne particulièrement. Peut-être parce que j’ai placé la barre bien trop haute, j’ai tellement aimé « Hamnet » et surtout « L’étrange disparition d’Esme Lennox », mais il faut reconnaître que l’exercice était difficile. Peut-être aussi parce que la féministe en moi, hurle de rage intérieurement et d’envie d’occire le duc et son âme damnée, complice…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume d’une auteure que j’apprécie.

#MaggieOFarrell #NetGalleyFrance !

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Un magnifique roman historique qui nous plonge au coeur de Florence et Ferrare au Moyen Age, et un beau portrait de femme, héroine éclairante pour jeunes filles d’aujourd’hui.
Maggie O’farrel en fait même une ode à la liberté.
Lucrèce, née en 1545, est la fille cadette du Grand Duc de Toscane Cosme 1er de Florence. Se marier avec cette famille représente à cette époque un enjeu considérable, et lorsque Maria sa soeur aînée disparaît c’est Lucrèce, pourtant âgée de treize ans seulement, qui se voit dès lors promise à Duc Alfonse II, ce dernier conservant la possibilité d’empocher la dot considérable assortie à l’union avec la famille la plus puissante de Florence.
L’autrice nous fait vivre dès lors le quotidien de Lucrèce, bien loin des contes de fées et “vie de princesse” ou de duchesse pour nous plonger dans un mauvais mariage à un duc qui se transforme bien souvent en bête violente et menaçante.
Ou quand l’agneau se révèle être un loup serrant de près une proie bien facile…

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