Les enfants endormis

Lu par Loïc Corbery
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Date de parution 5 juil. 2023 | Archivage 9 juin 2024
Audiolib | Littérature

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Résumé

LIVRE AUDIO DISPONIBLE AU FORMAT CD ET NUMÉRIQUE

« Mon oncle était mort quelques années après ma naissance. J’avais découvert des images de lui dans une boîte à chaussures où mes parents gardaient des photos et des bobines de films en super-8. On y voyait des morts encore vivants, des chiens, des vieux encore jeunes, des vacances à la mer ou à la montagne, encore des chiens, toujours des chiens, et des réunions de famille. »

Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d’interroger le passé familial. Évoquant l’ascension sociale de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé qui grandit entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux récits : celui de l’apparition du sida dans une famille de l’arrière-pays niçois – la sienne – et celui de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.

Dans ce roman de filiation, mêlant enquête sociologique et histoire intime, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et la condition du malade celle d’un paria.

LIVRE AUDIO DISPONIBLE AU FORMAT CD ET NUMÉRIQUE

« Mon oncle était mort quelques années après ma naissance. J’avais découvert des images de lui dans une boîte à chaussures où mes parents gardaient...


Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035413712
PRIX 19,95 € (EUR)
DURÉE 4 Heures, 35 Minutes

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (AUDIO)

Chroniques partagées sur la page du titre

Un premier roman autobiographique bouleversant mêlant histoire familiale et enquête sociologique !
Une couverture avec de vieilles photos sorties d'une boite à chaussures, comme autant de souvenirs exhumés !
Un bel hommage à un oncle disparu et à tous les "enfants endormis"...
"Ces enfants endormis avaient les yeux révulsés, une manche relevée, une seringue plantée au creux du bras."
Ces enfants endormis ne se réveilleront pas, à cause du SIDA...

Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, l'auteur Anthony Passeron, en voyant une vieille photo d'Amsterdam, demande à son père, Jacques, pourquoi il s'y était rendu. Ce dernier lui répond : "pour aller chercher ce gros con de Désiré". Une expression de colère rentrée pour éviter d'évoquer un douloureux secret de famille si longtemps refoulé...

La première partie de ce roman raconte l'histoire de Désiré, le fils ainé, fêtard, insouciant et rebelle. Il est le premier bachelier de cette famille de quatre enfants composée de Jacques, Christiane et Jean-Philippe. Émile, le grand-père de l'auteur, est boucher dans un petit village reculé de l'arrière-pays niçois. Il espère que son fils reprenne la boucherie, mais Désiré a d'autres rêves.

C'est donc Jacques, le père de l'auteur, qui prendra la suite de son père car Désiré refuse cette petite vie étriquée. Il a soif de liberté et d'indépendance. Alors, un jour, Désiré, employé d'un office notarial, plaque son boulot, pique dans la caisse de la boucherie pour aller à Amsterdam. C'est le début de sa dépendance à l’héroïne... En partageant sa seringue, il contracte le virus du SIDA...

La deuxième partie est consacrée à Émilie, la fille de Désiré et de son épouse Brigitte. Tous deux atteints du SIDA, ils transmettront la maladie à leur fille. A la mort de ses parents, c'est Louise, sa grand-mère, qui s'en occupera. C'est le personnage le plus émouvant de ce roman car, après une première phase de déni de cette maladie taboue, elle finit par l'accepter et par la combattre avec courage.

J'ai eu le plaisir de découvrir ce roman en version audio grâce à @audiolib et @NetgalleyFrance que je tiens à remercier chaleureusement. Je trouve que le narrateur, Loïc Corbery, parvient parfaitement à susciter l'émotion grâce à sa voix posée, pleine d'empathie, ce qui rend ce récit bouleversant. J'ai eu le sentiment que le narrateur se mettait vraiment à la place de l'auteur auquel il prête sa voix avec pudeur. Le flux narratif est bien adapté car il n'est pas trop rapide, donnant plus de poids à certains passages marquants.

Le livre audio donne vraiment une plus-value à ce type de témoignage car il le rend encore plus poignant. L'interprétation du narrateur permet de comprendre que la structure narrative alterne entre deux récits : d'un côté, l'histoire touchante de Désiré qui lutte contre l'évolution rapide de sa maladie ; de l'autre, l'Histoire plus factuelle de l'évolution lente de la recherche scientifique pour lutter contre le virus du SIDA. Cette succession de chapitres croisés assez courts permet de donner du rythme au roman, comme une course contre la montre.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman qui m'a donné des frissons, comme le film culte "Les Nuits Fauves". Grâce à la plume sensible de l'auteur, il a réussi à faire revivre, sans voyeurisme, ni pathos, mais avec beaucoup de délicatesse, ces "enfants endormis"

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Le texte est splendide et est sublimé par un narrateur toujours juste. L’auteur nous plonge avec délicatesse dans son histoire familiale douloureuse au service de l’Histoire avec un grand H, celle de l’apparition du SIDA et du combat d’une poignée de médecins pour pousser les services publics à agir!

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Ce livre est un immense coup de cœur. J'ai vécu des émotions fulgurantes. Voilà un livre qui m'a prise, surprise, passionnée, que j'ai lu d'une traite. C'est un premier roman stupéfiant de réalisme et de maîtrise. J'ai pensé à l'émotion ressentie lors de mes lectures d'Hervé Guibert ou encore du magnifique film Philadelphia de Jonathan Demme.

La narration se fait par chapitres croisés (recherche médicale et drame familial intime). Ici se mêle l’histoire générale du sida à l’histoire intime de la famille de l'auteur, dont l'oncle était l’un de ces « enfants endormis » que l’on retrouvait dans les rues de Nice, une seringue dans le bras, dans les années 1980. Le lecteur vit ces terribles années de découverte de cas de maladies rares se développant, d'abord, croit on chez les homosexuels, et que l'on verra s'étendre aux hémophiles, aux consommateurs d'héroïne, aux transfusés. On assiste aux recherches, aux balbutiements des traitements, aux fortes tensions entre scientifiques français et américains, aux découvertes contredites...

Je ne suis pas prête d'oublier cette lecture, à lire/écouter absolument. Merci à l'éditeur et à NetGalley.

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Mourir du Sida dans un petit village au milieu des années 80, voilà ce qui est arrivé à Désiré, l’oncle d’Anthony Passeron. L’histoire officielle, comme pour tant d’autres, retiendra qu’il est mort d’une longue maladie, et s’il faut vraiment tout dire, d’une embolie pulmonaire. Car oui, à l’époque, au deuil et à la tristesse il fallait ajouter la honte, honte d’avoir contracté une maladie qui ne touchait que les pécheurs (homosexuels et héroïnomanes notamment).

Dans ce roman, Anthony Passeron s’attaque à l’histoire de sa famille et de cet oncle dont il se souvient peu. Tout jeune lors de sa disparition, il ne lui reste que des bribes de souvenir, ravivées par une silhouette aperçue sur des films de famille et quelques photos. Il cherche alors à savoir et à comprendre pourquoi Désiré a été oublié ; en faisant cet exercice il remonte le temps et ressuscite le village de son enfance, le fleuron de la réussite familiale (la boucherie prospère).

L’auteur revient également sur la découverte du virus au tout début des années 80 et sur la course à la montre folle qui s’est engagée pour comprendre la maladie et soigner les malades. Les équipes de scientifiques et de docteurs en France et aux Etats-Unis se battent contre un virus mais aussi contre le déni de certains, le dédain des autres pour cette maladie « sale » et le manque de moyens. On plonge, fasciné, dans ces avancées incroyables mais aussi dans les espoirs et les déceptions qui ont fait l’histoire de cette maladie. On se rappelle avec effroi comment étaient traités les malades.

En choisissant d’alterner son histoire et l’Histoire, Anthony Passeron réussit le pari de faire un roman extrêmement bien documenté tout en étant sensible. Avec une écriture qui dit l’essentiel sans sombrer dans le drame, l’auteur nous tient jusqu’au bout et après avoir refermé la dernière page. Il parlera à toutes les générations, que ce soit celles qui ont connu de près la découverte de virus, celles qui ont grandi avec la peur du virus ou celles qui ne connaissent (peut-être) plus (assez) cette peur.

C’est un livre qui me restera longtemps en mémoire et que je vous conseille.

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Le SIDA revient en ce moment au premier plan de l’actualité médiatique à l’occasion du 40e anniversaire de la découverte du virus. Avec son livre, « Les enfants endormis », Anthony Passeron propose un témoignage émouvant sur son histoire familiale dont trois membres sont morts de cette maladie.

L’originalité du livre « Les enfants endormis » est de traiter du sujet dans une zone rurale, l’arrière-pays niçois, et d’évoquer le cas des toxicomanes qui constituent une population qui a été touchée de façon très dramatique sans être aussi médiatisée que ne l’ont été les homosexuels. Anthony Passeron fait également un parallèle intéressant entre son histoire familiale et celle qui se joue à l’échelle internationale dans les laboratoires scientifiques qui ont commencer à étudier le SIDA dès les premiers cas de la maladie.

Anthony Passeron était présent en mars dernier à la Fête du Livre de Bron où on lui a décerné le prix Summer, l’un des nombreux prix qui ont fort justement couronné ce livre. J'ai u pu le rencontrer à cette occasion et l’interroger sur les raisons qui l’ont conduit à l’écrire et les réactions que sa publication a pu provoquer.

Il est très intéressant de pouvoir entendre le livre après l'avoir lu.

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Le neveu de Désiré décide d'enquêter sur sa famille, en partant de quelques souvenirs et photos, pour raconter l'histoire de cet oncle héroïnomane mort du sida en 1987.

C'est que personne ne parle de lui dans la famille. Atteint du "cancer gay ", Désiré, bien qu'aimé par ses proches, est couvert de honte. Sa mère Louise est dans le déni, niant son addiction et sa terrible maladie, dont on connaît si peu. On ira jusqu'à mentir sur la cause de sa mort, en invoquant une embolie pulmonaire.

Pourtant, une poignée de médecins tentent de comprendre ce nouveau virus. En alternance avec le récit intime de cette famille, nous suivons les avancées de la recherches médicales. Ils sont quelques-uns à vouloir comprendre et l'institut Pasteur entre en compétition avec les gros groupes des États -Unis.

J'ai aimé que la petite histoire rencontre la grande histoire de la lutte contre le virus. Énoncée très clairement, et non sans suspens, cette partie plus documentaire aide à prendre le recul nécessaire face au désespoir et au tragique de la situation. Ceci dit, Anthony Passeron parvient à parler d'un sujet extrêmement difficile avec pudeur, sans aucun pathos ni voyeurisme.

Nous avons là un premier roman brillant qui nous émeut et nous bouleverse tout en nous faisant apprendre des choses et revivre une bien triste époque.

Un hommage vibrant aux malades et à leurs proches.

Une lecture extrêmement poignante, à découvrir.

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Une claque, voilà comme résumer mon écoute de ce livre audio !

Depuis sa sortie, lors de la rentrée littéraire en Septembre 2022, ce livre m’intriguait. Mais en même temps, les avis étaient tellement bons que j'en étais arrivée au stade où j'avais d'énormes attentes le concernant et que, par conséquent, je n'arrivais pas à sauter le pas et le commencer.

Il faut dire que le sujet interpelle. On parle d'une histoire de famille comme il y en a eu certainement quantité, mais qui reste un secret, quelque chose dont on ne parle pas. Encore moins fin des années 70 et 80.
Ici, on parle d'une personne qui s'est perdue dans les paradis artificiels, chose déjà compliquée, mais encore plus quand le SIDA fait son apparition et qu'on ne sait rien de ce nouveau mal....

La honte, le secret, la maladie, l'addiction et tout le reste. C'est au travers des souvenirs et découvertes de l'auteur que l'on découvre ça, en parallèle du côté scientifique qui nous relate l'avancée (ou non) pour cataloguer et traiter ce nouveau fléau.

Au-delà du texte déjà percutant, c'est vraiment un plus de découvrir cette histoire en mode audio, à la façon d'une confession. On est touché jusqu'à la moelle par cette histoire qui pourrait être celle de n'importe quelle famille lambda.

Je ne peux donc que vous encourager à découvrir ce récit, quelque soit le format qui vous convient le mieux. Mais si vous hésitez, vraiment, laissez-vous tenter par la version Audiobook, vous ne le regretterez pas.

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Un ouvrage riche et bouleversant dans lequel l'auteur nous plonge dans l'histoire du Sida, de son arrivée en France, dans le monde et nous confronte aux avancées scientifiques de l'époque et dans son histoire familiale dévastée par le virus. Un drame sociétal et familial. Merci Audiolib et Net Galley pour cette découverte.
Sandrine
La Page qui tourne

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Le narrateur raconte l'histoire de son oncle dont on comprend rapidement qu'il est mort du SIDA puisqu'en parallèle il nous raconte l'histoire scientifique de cette maladie. C'est cette mise en perspective qui rend le récit si riche et passionnant.
Particulièrement bien lu c'est une réussite, un coup de cœur pour moi.

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Quel livre magnifique !

J'ai adoré écouter cette histoire remplie d'émotions. Les personnages sont tellement vrais et attachants. Les suivre fut très agréable mais surtout très émouvant. Tout ce qui leur arrive est si triste et injuste.

Je suis passée par beaucoup de sentiments lors de cette lecture. L'auteur raconte si bien cette histoire. C'est fait avec le coeur et cela m'a énormément touchée. Les mots sont justes, les situations bien expliquées et les sentiments des personnages bien retranscrits. Une merveille.

De plus, c'est un livre qui nous apprend pas mal de choses sur l'épidémie du sida. On suit l'évolution de la recherche et on voit à quel point ce virus est horrible.

Pour la voix du narrateur, je l'ai bien aimée car elle est posée et retransmet à merveille les émotions du livre.

Bref, un livre à lire sans hésiter.

Je remercie NetGalleyFrance et Audiolib pour cette écoute.

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Anthony Passeron a grandi dans une famille de l’arrière pays niçois, où les confidences se font à demi-mot. Ses grands-parents, bouchers dans un petit village, étaient les piliers de la famille avant qu’un fossé ne se crée entre eux et les nouvelles générations, comme séparés par un secret honteux. Le jeune homme enquête et découvre une boite à chaussures renfermant des photos de famille où apparait l’ombre de son oncle, Désiré, mort du sida au début des années 80. Quarante ans plus tard, il revient sur ce drame familial pour, écrit-il, faire que quelque chose subsiste de leur histoire et pour rendre honneur à sa famille trop longtemps tue par la honte. Il ajoute à cet émouvant récit de vie des chapitres consacrés à une étude sociologique sur le sida, témoignant de la lutte contre la maladie en France et aux Etats-Unis.

Si l’alternance de chapitres entre ceux consacrés à l’histoire de la famille et ceux relatant l’évolution de la maladie et les recherches qui lui sont consacrées, m’a surpris dans un premier temps, je trouve finalement ce choix pertinent et judicieux. En parallèle se déroule donc le récit de vie des habitants d’un petit village français touché par la maladie (les enfants endormis sont ces jeunes gens que l’on trouve inertes sur les bancs publics après s’être injecté la drogue achetée à Nice), et l’historique de l’épidémie, du point de vue médical. Il apparait clairement que seuls quelques médecins se sont mobilisés dans l’indifférence générale lors de l’apparition des premiers cas en France, les familles et les malades livrés à eux même ont connu une extrême solitude, un questionnement complet face à cette maladie pour laquelle à l’époque il n’y avait aucun espoir. Le déni de la grand-mère Louise est profond, à l’image de celui des autorités sanitaires des pays concernés, le malade du sida est un paria, interdit d’hopital sous Tatcher, et c’est à peine si les soins lui sont prodigués en France. D’un style factuel, d’un ton distant, Anthony Passeron énumère les humiliations, les solitudes, les tentatives de croire à une avancée pour les médecins qui se sont avec dévouement et obstination penchés sur l’épidémie. Ce style froid, parfaitement retranscrit à la lecture audio de Loïc Corbery, parvient avec force à toucher le lecteur, d’une façon si profonde, que personne ne peut rester de marbre face au récit des dommages collatéraux de cette guerre. Le couple que formait Désiré avec son épouse Brigitte, tous deux décédés du sida, a eu une petite fille, la petite cousine dont Anthony raconte le parcours avec émotion. Il n’y a aucun pathos dans cette histoire, aucune volonté de larmoyer, juste des faits d’une cruauté sans nom. C’est un vibrant hommage que rend là l’auteur à sa famille décimée par la maladie et c’est également un rappel des faits d’une guerre sans merci contre un des pires fléaux du 20ème siècle.

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Cet audiobook se lit très vite.
Le narrateur raconte le triste destin de son oncle drogué et, mort du sida dans les années 80's, et dont personne ne parle dans la famille comme un tabou.
L'auteur a voulu comprendre pourquoi et comment son oncle est mort, ainsi que sa cousine, petite victime elle aussi du sida transmis par sa mère, séropositive durant sa grossesse.
C'est un récit triste et pessimiste, qui évoque les années 80's et la découverte de ce nouveau virus inconnu qui a fait des milliers de victimes avant que les chercheurs trouvent enfin un moyen de l'éviter.
J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour cette famille dans le malheur qui a tout essayé pour sauver ses enfants, mais qui n'a rien pu faire face à la drogue et au sida ...

C'est aussi un bel hommage rendu à tous les morts du sida à cette époque où le virus était si mal connu et où les malades étaient traités comme des pestiférés même lorsqu'il s'agissait d'enfants innocents.
Ce fut une lecture instructive et intéressante bien que très triste.

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J'ai été charmée par la lecture de cet ouvrage faite de façon fluide et agréable.
Le ton était juste et adapté à la gravité du récit.
Je n'ai en revanche pas été accrochée par l'histoire.

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🎶🎶🎶 Avis livre audio #32 🎶🎶🎶
Les enfants endormis
Écrit par Anthony Passeron

🎼 Ce livre ne pourra pas vous laisser indifférent. Autour d'un thème très exploité dans les années 80, celui-ci est de moins en moins évoqué dans notre société. Il s'agit de la découverte du sida et des effets thérapeutiques de différents essais. Ce sujet est extrêmement bien décrit par l'auteur qui a fait des recherches très sérieuses et complètes du point de vue scientifique.

🎼 Ce thème, que je trouve très important, est ici tellement bien exploité qu'il peut servir de documentaire pour les jeunes adolescents qui en entendent trop peu parler. Autour de ce contexte difficile, on suit la vie d'une famille autour de ce virus implacable dans cette période de l'histoire. Alors certes, actuellement les thérapies sont bien plus efficaces mais néanmoins ce virus n'est pas du tout éradiqué et mérite l'intérêt que l'auteur y a donné !

🎼La voix du narrateur est triste et monotone, en accord avec le thème difficile qui est évoqué. Les personnages et leur histoire sont plutôt secondaires et on l'oublie presque au profit de ce documentaire de l'évolution de la recherche à laquelle l'auteur s'est davantage intéressé et en a fait l'exergue.

🎼 Évidemment l'histoire est dure, elle n'est pas à lire à n'importe quel moment sachant que cette maladie a été à cette époque un véritable fléau.

🎼 Si vous vous interrogez sur ce virus, je vous conseille cette lecture vraiment très complète et documentée.

💥3 mots : MALADIE /SIDA / RECHERCHE.

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Dans son récit, Anthony Passeron plonge profondément dans l'histoire du sida, explorant le parcours de cette épidémie depuis ses origines jusqu'aux moments les plus sombres. Il nous emmène également dans le récit sa propre famille, en évoquant le destin de son oncle, l'un des "enfants endormis" qui étaient présents dans les rues de Nice dans les années 1980, une seringue dans le bras.

L'auteur retrace l'évolution de la recherche médicale, mettant en lumière le travail acharné des médecins et chercheurs engagés dans la lutte contre le sida et dépeint avec beaucoup de sensibilité, les effets dévastateurs de la maladie sur son oncle toxicomane et sur un petit village de l'arrière-pays niçois.

Après tant d'attente, je suis ravie d'avoir enfin découvert ce roman en livre audio, d'autant plus que la voix de Loïc Corbery se révèle parfaite pour nous immerger dans cette histoire à la fois émouvante et instructive.

Je partage complètement l'enthousiasme des lecteurs à propos de ce livre. C'est une lecture qui offre une meilleure compréhension des années tragiques de l'épidémie de sida et des stigmatisations auxquelles les malades étaient confrontés, traités comme des parias.

Je recommande vivement la lecture de ce roman et encourage à ne pas attendre aussi longtemps que moi pour le découvrir.

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Chacun est maître de ses attirances mais jusqu'à quelle limite ? La notre, celle qui nous a été inculqué où celle que l'on pense présentable à tous.
Très beau texte

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Paru lors de la précédente rentrée littéraire, ce roman récit autobiographique a reçu un beau succès, tant auprès du public que vis-à-vis du monde professionnel. Ce livre récompensé par de nombreux prix littéraires, j’ai enfin pu le découvrir et je n’ai pas été déçue, bien loin de là !

Alliant à la fois son histoire personnelle à celle de la découverte du virus du SIDA au début des années 1980, ce livre poignant sur la filiation conjugue le passé familial ébranlé par la maladie de l’oncle paternel, Désiré, aux recherches intenses médicales sur le VIH.

Au cours des années 80, dans des hôpitaux français et américains, des médecins et chercheurs découvrent une nouvelle maladie après l’observation, au départ, de quelques patients touchés – notamment – par des graves infections pulmonaires. Alors que la maladie ne semble infecter que des hommes, homosexuels, petit à petit, les patients sont aussi des femmes mais également des enfants.

En France, dans le Sud, des jeunes gens de bonne famille sont retrouvés, comme semblant endormis, dans de nombreux endroits mais également dans les rues… En vrai, évanouis en pleine journée, ce ne sont ni abrutis, ni assommés par une gueule de bois qu’ils sont mais bien retrouvés une aiguille plantée dans le bras. Il s’agit en réalité de cas d’overdose d’héroïne qui commence à faire des ravages dévastateurs, tant dans les grandes villes que dans des petits bourgs et villages isolés. Dotée d’un haut pouvoir addictif, cette drogue rend ses utilisateurs accros dès les premières consommations.

Né peu de temps avant le décès de son oncle, Désiré, l’auteur, Anthony Passeron, ne s’en souvient qu’à travers de vieilles photos ou films super8. Il décèdera – occulté par l’omerta familiale, d’une embolie pulmonaire, en 1987, à la suite de sa contamination au virus du SIDA, après un échange de seringues consommant lui-même de l’héroïne. Ne souhaitant pas être victime de l’opprobre sociétal à cause de ce membre de la famille, cette dernière a préféré taire les causes de sa maladie et ensuite de son décès.

Écrit d’une plume parfaitement maîtrisée, ce primo-bouquin intimiste est d’une lucidité et d’une justesse incroyables. Je me suis fortement attachée aux membres de cette famille qui, malgré leurs efforts conjugués afin d’aider cet oncle, n’ont pu qu’assister à son lent déclin.

Par l’évocation de la découverte de ce terrible qu’a été et est encore aujourd’hui le SIDA, j’ai pu en apprendre beaucoup et pense que cela pourrait être le cas de nombreux lecteurs. Alternant les chapitres personnels à des chapitres scientifiques, le roman est fascinant et envoûtant.

L’ayant en même temps lu qu’écouté, j’ai beaucoup apprécié la lecture faite par Loïc Corbery dont le timbre de voix agréable s’accordait parfaitement au récit. C’est totalement la voix que je me serais imaginée pour l’auteur contant lui-même son histoire. L’alliance des deux était donc irréprochable.

Bref, ce roman sera l’un de mes coups de cœur de l’année et j’attends avec impatience le prochain livre d’Anthony Passeron, qui j’espère, me transmettra autant d’émotions que celui-ci.

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Magnifique hommage rendu par l’auteur à sa famille et aux 36 millions de victimes du SIDA de par le monde ! Ce livre est factuel, bien écrit et terriblement captivant. En audio, il propose une expérience encore plus immersive : la voix du comédien nous plongeant dans un univers dont il est difficile de sortir. J’ai dévoré ce roman, il m’était impossible de m’arrêter.

Une simple histoire de famille
Ainsi, l’auteur revient sur les traces de son passé et de celles de sa famille qui a beaucoup souffert et dans laquelle le silence a tu de grands malheurs.
C’est l’histoire de son oncle, Désiré, qu’il a peu connu mais qui l’a beaucoup marqué. Un oncle qui avait le goût de vivre, qui rêvait de grands souffles de liberté et qui, alors qu’il n’avait pas connu 1968, avait décidé de s’amuser autant qu’il le pouvait. Cette déconnexion de la réalité, Désiré la trouvera dans l’héroïne. Et dans son entourage, même si ses parents ne veulent pas y croire, ils doivent bien reconnaitre que leur fils ainé dont ils étaient si fiers n’est plus lui-même et agit bizarrement. Lorsque l’argent vient à manquer dans les caisses de la boucherie, ils doivent faire face à la réalité. Et, seconde désillusion : apprendre la contamination de leur fils par le SIDA.
Toute la famille se retrouve face à un cruel dilemme : comment aider Désiré à décrocher de l’héroïne tandis qu’il n’existe au début des années 80 aucun remède à la maladie, le sachant ainsi condamné ?
Faire face au VIH
En parallèle, l’auteur retrace les premiers cas de victimes du SIDA, les recherches des professeurs en médecine, en France mais aussi à l’étranger, et notamment aux USA. On découvre les premiers symptômes, l’incompréhension des médecins compétents, les souffrances des malades, et la ténacité de certains chercheurs pour analyser, comprendre, et faire leur travail de médecin : soigner.
Même si très vite la sphère médicale se rend compte qu’elle est démunie face à ce rétro-virus d’une violence inouie. Non seulement les médecins n’obtiennent que rarement des résultats concluants qui leur permettraient d’enrayer l’évolution de la maladie, mais en plus ils doivent faire face aux préjugés, aux non-dits et à la peur que suscitent les malades du SIDA. Avec le cliché que c’est une maladie qui ne touche que les homosexuels et les drogués. Ces personnes devenant des pestiférées au sein même de notre société.
La confusion des sentiments
En alternant les avancées scientifiques sur le SIDA et les pans de l’histoire de sa famille au travers de l’évolution de la maladie de son oncle, l’auteur a réussi à trouver le bon équilibre pour captiver ses lecteurs. Même si Désiré a le mauvais rôle, il est très attachant. Même s’il est incontrôlable, il est touchant. Et même s’il est condamné, on a envie de l’aider, de l’accompagner et de le choyer. Et quand il devient père d’une petite Emilie, notre coeur est transpercé par l’annonce de sa séropositivité…
Je remercie l’auteur, Anthony Passeron, car son livre est formidable. Comme je le disais en introduction, il m’a captivée, alternant avec justesse les références scientifiques et les frasques de sa famille. J’ai été très émue et il n’y a rien que je ne souhaite plus quand j’ouvre un livre. MERCI !

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Les années 80, si certains l'ont oublié depuis longtemps, sont restées dans les mémoires comme étant les années SIDA. Ce cancer gay comme on a pu si injustement le nommer a touché de nombreux jeunes, et en particulier de jeunes accros aux injections de drogues fortes.

Dans la famille d'Anthony Passeron, famille installée depuis longtemps dans un village des hauteurs de Nice, c'est l’aîné, Désiré, le fils aimé, celui dont les parents attendait tout, qui a un jour pris ces chemins de traverse qui l'ont mené droit vers une mort annoncée.

Pourtant, avant, il y a eu l'enfance et l'adolescence au village. Les parents qui tiennent une boucherie prospère. Une famille installée à l’ascension sociale emblématique de ces années que l'on a appelées les trente glorieuses, dans cette après guerre où tout était à reconstruire et où les courageux pouvaient se faire un nom et une place dans la société. Deux fils, l'un quitte l'école très tôt pour aider et sans doute succéder au père, l'autre rêve d'ailleurs, loin de ce coin de province où certes le soleil brille et le ciel est bleu mais où la jeunesse s'ennuie.

Ce seront donc Amsterdam, sa jeunesse cosmopolite, ses paradis artificiels, sa musique qui fait danser, ses filles que l'on aime avec tant de simplicité. Et sa drogue qui coule à flot dans les veines, celle des seringues que l'on s'échange, des enfants qui s'endorment à même le sol, seringue plantée dans le bras.

Une fois revenu au pays, ramené docilement au bercail familial par son jeune frère, Désiré va développer cette maladie inconnue dont on parle peu et que seuls quelques rares médecins parisiens ou américains essaient de comprendre à l'aube de ces années 90.

Tout le talent de l'auteur est ici non pas de nous parler de sa famille comme s'il souhaitait réaliser une catharsis, mais bien de nous faire vivre au rythme de la vie et des aspirations déçues de la jeunesse des années 80. Et en alternance, dans les recherches, les hésitations, les échecs et les découvertes de la médecine des deux côtés de l'atlantique. Le parallèle est alors fait entre l'intime et le social. D'une part avec le cocon familial dans ce qu'il a de plus secret, même dans un village où tout se sait. Et d'autre part avec la vie des médecins et des chercheurs de l'époque, la complexité de leur travail, les refus, le poids et la charge affective de cette maladie dans une société intolérante et pas préparée, où la méconnaissance du virus, de la façon dont il se propage, a engendré bien des solitudes, des désespoirs et des incompréhensions dans les familles des malades, autour d'eux et jusque dans la société.

Ce livre est d'autant plus intéressant que les proches des malades de l’époque sont ceux qui peuvent encore dire, eux qui ont été les témoins de leurs souffrances et du rejet de la société, à une époque où la jeunesse oublie parfois un peu trop que la maladie, loin d'être éradiquée, touche encore beaucoup de monde alors que la médecine n'a toujours pas de solution pour la guérir.

La lecture par Loïc Corbery est particulièrement réussie. La voix est posée, le ton touche à l'intime, j'ai eu l'impression que l'auteur lui-même était à mes côtés pour me parler doucement de Désiré, de son épouse, de leur fille. Il n'y a ni désespoir, ni vengeance, mais une grande humanité dans le texte qui se retrouve parfaitement dans cette lecture. Lorsque la partie scientifique est abordée, le ton est plus neutre, mais toujours chaleureux, le rythme est lent mais tonique, comme s'il fallait être certain que tout sera bien entendu par ceux qui écoutent cette terrible mais véridique histoire des malades du Sida, et de la façon dont ils ont trop longtemps été mis de côté par la société.

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Un récit hommage, hommage à sa famille, à son oncle Désiré, sa cousine Émilie et toute une génération fauchée dans l'insouciance de leur jeunesse.

Anthony Passeron propose un récit familial intime lié à un récit historique, scientifique. Une petite histoire dans la grande Histoire.

🎧 En 1981, un virus destructeur est analysé pour la première fois chez des patients à Paris mais aussi aux États-Unis et d'autres pays. Un rétrovirus qui affaiblit le système immunitaire, le rendant vulnérable aux diverses infections opportunistes. Le monde médical est réactif et s'investit dans la recherche pour comprendre et trouver des solutions de lutte. Mais la communauté internationale ne prend pas la situation au sérieux et ne réalise pas qu'ils sont face à une nouvelle pandémie. Ils pensent que l'épidémie est isolée chez les Haïtiens, les homosexuels, les heroïnomanes et hémophiles. Une stigmatisation qui va engendrer erreurs médicales, souffrances, isolement... C'est ce que va vivre la famille Passeron.
Immigrés italiens, commerçants de l'arrière-pays niçois, le couple élève ses deux fils dans les valeurs de la république. L'un, Désiré a très jeune le besoin de voir ailleurs et part du village faire ses études. L' autre reste pour reprendre le commerce du père.

Les années 80, Désiré est confronté à toutes les tentations et c'est accro à l'héroïne qu'il revient au village. Très vite il découvre que son ami de défonce à attraper ce nouveau mal. Ils ont partagé leurs seringues, il est lui aussi contaminé par le syndrome d’immunodéficience acquise. Commence alors pour la famille une lutte sans fin contre la honte, contre la maladie, contre l'ignorance, contre les préjugés.

Ainsi l'auteur met en parallèle la petite et la grande histoire. Chapitre après chapitre on découvre les progrès de la scicence et la descente aux enfers de la famille. Déni, isolement, souffrance, solidarité. La famille tente tout pour soutenir Désiré, le sortir du cercle infernal de la drogue, l'aider face à la maladie.

La seconde partie du roman, « Émilie », est très émouvante. Désiré dans son malheur a eu une fille qui sera élèvée par les grands parents. Parmi les contaminés par le virus, des malades déjà faiblis contaminés lors de transfusions, des enfants hémophiles soignés dans les hôpitaux et très vite les enfants contaminés inutero par leur mère séro-positif. C'est le cas de la petite Émilie, fille de Désiré. Après la mort de ses parents, toute la famille va contribuer à son bonheur. Vivre une vie normale avant que la maladie ne la rattrape. Garder le secret, attendre les progrès de la recherche médicale.

🗣️J'ai beaucoup aimé l'écoute de ce roman. Le lecteur a su donner le ton juste à ce texte qui est à la fois récit familial, intime, fort et plein d'émotions diverses mais aussi enquête sociale riche d'enseignements historiques et médicaux.

Je vous recommande vivement de l' écouter. Il est disponible sur l'application Prose audio site d'écoute de livres audio.

🎗️ En ce week-end du #sidaction il est important de rappeler qu'après 40 ans le sida est toujours actif. Chaque jour de nouvelles personnes sont contaminées. Seule la protection systématique par préservatif permet d'éviter la contamination lors de rapport sexuel. La recherche continue, aidons-les. Faites un don.

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Après *La Louisiane* de Julia Malye, j’ai poursuivi ma découverte de la sélection du Prix Audiolib 2024 avec *Les Enfants Endormis* d’Anthony Passeron - un livre dont je n’endentais que d’excellents retours depuis sa parution.

Et il s’avère que, comme beaucoup, j’ai été totalement séduite par cette lecture… au point de frôler le coup de cœur !

J’ai du mal à catégoriser ce livre, qui n’est pas tout à fait un roman mais qui ne coche pas non plus toutes les cases de la non-fiction… Mais ce n’est pas le plus important.

Si tu n’as pas encore entendu parler des *Enfants Endormis* d’Anthony Passeron, voilà ce que tu dois savoir :

Nous évoluons dans une alternance de chapitres très courts dans lesquels nous suivons d’un côté la réalité d’une famille confrontée au VIH par l’intermédiaire de Désiré (l’oncle de notre narrateur, qui n’était qu’un enfant durant les années qu’il nous relate dans le récit), et d’un autre côté des chapitres consacrés à l’histoire scientifique du virus : comment il est né, qui l’a découvert, les batailles qu’il a fallu mener pour qu’il soit pris au sérieux par la communauté médicale, les guerres internes, ses évolutions et surtout les étapes de la recherche pour créer un moyen de le vaincre.

J’ai adoré ce double regard avec la partie purement factuelle et scientifique qui se confrontait aux réalités intimes face à la maladie dans cette famille de bouchers d’un petit village isolé du sud de la France. Une famille à la condition sociale élevée, pour qui il était impensable de voir l’aîné de ses fils (celui en qui ils avaient placé tous leurs espoirs) devenir héroïnomane et contracter le “cancer gay” (l’un des premiers noms donné au SIDA) à cause d’une seringue passée de mains en mains. Des années après, tous les membres de cette famille ont donc enterré cette histoire dans une forme de déni et de tabou qu’il serait mal venu de venir secouer.

Tout sonne juste dans ce récit. Que ce soit les bouleversements humains provoqués par la maladie, l’incompréhension de tous, le sentiment d’être démuni et abandonné face à un mal que l’on ne comprend pas et qui fait peur - mais aussi tout le portrait sociologique que l’auteur dresse de cette société des années 80 qui refusera de voir les choses en face et continuera de stigmatiser les malades et leurs familles pendant des années, en les traitant ni plus ni moins que comme des pestiférés.

Cette lecture m’a beaucoup appris, que ce soit scientifiquement parlant ou d’un point de vue plus général - en tant que femme née en 99 je n’avais pas conscience de toutes les réalités qu’impliquait le SIDA à l’époque. Sincèrement, *Les Enfants Endormis* me semble être un récit d’utilité publique, qui est aujourd’hui l’une des pièces maîtresses de ma bibliothèque.

Et outre la qualité du traitement du sujet, le récit est aussi porté par une plume qui ne gâche rien. Anthony Passeron touche juste dans un style littéraire qui sait capturer les nuances et les contradictions sans faire dans le lyrique. Il nous emporte dans ce récit sensible qui prend corps grâce à la voix de Loïc Corbery, le narrateur de la version audio à la voix assez lente et basse, qui ne s’impose pas mais semble bien nous confier cette histoire intime au creux de l’oreille.

En bref, j’ai frôlé le coup de cœur pour *Les Enfants Endormis* d’Anthony Passeron : un récit d’utilité publique qui est aujourd’hui l’une des pièces maîtresses de ma bibliothèque. En confrontant la vision scientifique à la réalité intime face au SIDA dans les années 80, l’auteur dresse un portrait complet et nuancé d’une société mal à l’aise et aveuglée. Avec ce portrait de famille tout en sensibilité, l’auteur fait entrer la petite histoire dans la grande - et nous offre par la même occasion un récit qui restera dans les annales. Franchement, je ne serais pas étonnée qu’on l’étudie en classe dans quelques années, et ça serait mérité. À lire absolument !

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En bref, j'ai été totalement happée par les deux histoires en parallèle, celle de cette famille qui va vivre des drames, les cacher, ne jamais en parler et qui finalement va devoir y faire face et celle de la recherche sur le sida depuis le début des années 80. Un roman teintée donc de sentiments forts, de secrets de famille et aussi de la guerre pour la découverte du virus, de ses effets et des solutions pour le soigner. Une histoire qui se découvre, nous prend aux tripes et nous donne bien évidemment à réfléchir !

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« 𝑈𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒, 𝑢𝑛 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑝𝑟𝑒́𝑐𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑒́𝑑𝑒́ 𝑎𝑢 𝑑𝑒́𝑛𝑖. »

Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide de retracer son histoire, et en parallèle celle de l’apparition du sida en France, des premiers tâtonnements de la recherche scientifique, des premières victimes…

Ce roman, ô combien personnel, mêle souvenirs familiaux, récit scientifique et observation sociologique.
Il n’en est que plus fort et c’est une des écoutes les plus émouvantes qu’il m’a été donné de faire.
Elle m’a beaucoup rappelé N’essuie jamais de larmes sans gants, le magnifique roman de Jonas Gardell.

J’ai écouté Les enfants endormis l’été dernier, j’ai pleuré dans l’avion, pleuré près de la piscine, pleuré en écoutant ces destins brisés et je n’ai pas réussi à mettre des mots sur mon ressenti avant aujourd’hui.

Très léger bémol, je n’ai pas particulièrement accroché à la voix du lecteur que j’ai trouvée parfois trop trainante mais la force du texte et de l’histoire a justement été de me faire passer au-delà de cet aspect négatif.

Un très beau roman, finaliste du Prix Audiolib 2024 !

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