Véritable surprise du côté des publications indépendantes, les deux premiers tomes de « Ceux qui traversent les noms » constituent un beau début de saga jeunesse, qui, avec quelque travail de correction, pourrait tout à fait trouver son public en librairie.

L’univers se base sur une thématique habituellement réservée à un public d’enfants très jeunes : les émotions. La peur ou la colère sont ici personnifiées, comme des forces qu’il est possible d’utiliser pour protéger les humains, qui ne parviennent pas à les maîtriser. En plus d’être une source d’inspiration inépuisable pour différents pouvoirs, de jolis messages dans l’esprit de Pixar sont véhiculés par la même occasion. Le second opus se lit en un clin d’œil, très bien rythmé et dans la parfaite continuation du premier volume, ce qui n’est pas toujours si évident. L’écriture rend les couleurs et les peuples vibrants, le tout dans un ouvrage qui semble abouti et envisagé dès sa conception comme une fresque en plusieurs tomes.

Je lui souhaite un beau succès.

Voici mon retour de lecture sur La Peur, second tome de la série Ceux qui traversent les mondes de Muriel Gavila.
Sofia s’est réfugiée dans le monde des Hommes.
Elle découvre le quotidien et les difficultés des humains, ainsi que la pollution. Elle se sent seule, abandonnée et ses nuits sont remplies des enfants et adolescents qu’elle doit aider, dont Peter un jeune garçon envahi par la peur.
Dans son errance, elle rencontre Calypso, une unseelie alliée de la prophétesse, qui lui ment et la manipule pour la faire basculer dans l’Ombre.
Pendant ce temps, dans le monde des Seelies, Sirto influence les protecteurs qui se préparent à combattre les humains, alors que Max, lui, enquête seul sur les unseelies.
La peur est donc le second tome d'une série qui en comptera six.
J'ai pris plaisir à retrouver Sofia, le monde des Seelies, Max et les autres. Il est là encore important de bien suivre à cause du nombre de personnages et des rebondissements, qui s'enchainent.
Malgré tout, je n'ai pas été perdue et j'ai vraiment adoré plonger dans ce monde, qui est de plus en plus travaillé.
Les Seelies peinent à trouver leur stabilité pendant que chez les humains, tout est compliqué : pauvreté, réchauffement climatique, injustice..
J'ai aimé ce parallèle entre les deux mondes, la façon d'être des habitants. Là encore, c'est très bien pensé.
Sofia est touchante, à découvrir la réalité sur la terre.
Vous l'aurez compris, j'ai apprécié La Peur encore plus que le tome un car il est vraiment aboutit et l'autrice aborde de nombreux thèmes, tous assez bien fouillés.
C'est pas mal du tout, je le recommande pour tous, à partir de l'adolescence.
Ma note : quatre étoiles et demie :)

L’auteure a tout prévu pour ses lecteurs, même un résumé du précédent roman pour ne pas vous perdre. Merci pour cette délicate attention.

Sofia a quitté les Seelies pour le monde des humains. Elle découvre un monde dangereux, pollué et égocentrique. Les réseaux sociaux sont un fléau et le harcèlement une vérité. La colère et la peur règnent.

Le monde des Seelies est un monde protégé. Il est bienveillant, mais aussi craintif de tout ce qui pourrait faire changer la routine. Cependant, il n’existe pas de bataille pour le pouvoir ou de complot enfin c’est ce qu’il croit. Effectivement, si les humains sont maintenus à distance, l’ambition des hommes déteint sur le monde des Seelies.

Cette dualité entre utopie et dystopie est un parallèle intéressant. Elles sont présentées comme deux alternatives : l’une toute blanche et l’autre toute noire sans avenir. Cette vision se nuance dans ce tome. Sofia évolue seule, elle se sent trahie par ses pouvoirs et incomprise. Elle n’a personne vers qui se tourner à part Calypso une prophétesse. Elle a du sang de Seelies, mais pas que ! Sofia a besoin de repères. Elle entend et continue de répondre à l’appel des humains, mais comment les aider quand on est soi-même perdue ?

Max, Raja et Liam enquêtent, car Sofia a disparu en même temps qu’une autre Seelies et Sirto est persuadée que Sofia y est pour quelque chose. Ses amis ne sont pas convaincus. Certes, Sofia est puissante, mais elle ne ferait pas de mal à quelqu’un d’autre. Ils sont bien décidés à prouver leur dire.

C’est finalement un récit pour enfant complexe bien construit, mais qui n’a pas su me happer totalement ? Est-ce parce que je n’étais pas dans de bonnes dispositions, ou tout simplement, parfois trop enfantin pour moi ? Je ne sais pas. Comme beaucoup de livres, les émotions étaient peu présentes, elles étaient dites, mais pas palpables. Elles ne suivaient pas la technique VES, soit : voir entendre sentir, pour les décrire. Peut-être est-ce ce qui m’a manqué ?

En résumé
Un tome plus nuancé avec un univers qui se complexifie. Sofia a disparu du monde des Seelies. Elle est seule dans un monde étranger, tout est si différent, choquant et étonnant. Elle découvre une terre maltraitée. Ses amis sont sans nouvelles, ils ont peur pour elle. Où est-elle ? Que s’est-il passé ?

Après un premier tome prometteur, Muriel Gavila nous revient avec "La Peur", le deuxième volet de sa série "Ceux qui traversent les mondes". Dans ce nouvel opus, nous retrouvons Sofia, qui a quitté le monde des Seelies pour se réfugier dans celui des humains, une réalité brutale et complexe.

Sofia découvre les défis quotidiens des humains, marqués par la pollution, la pauvreté et le réchauffement climatique. Elle se sent seule et abandonnée, hantée par des rêves où des enfants et adolescents en détresse, comme Peter, un jeune garçon envahi par la peur, sollicitent son aide. Sa quête d'un refuge la mène à rencontrer Calypso, une unseelie alliée de la prophétesse, qui la manipule pour la faire basculer dans l’Ombre.

Pendant ce temps, dans le monde des Seelies, Sirto influence les protecteurs pour qu'ils se préparent à combattre les humains, tandis que Max enquête en solitaire sur les unseelies.

Ce second tome est marqué par un ton plus sombre que le premier, abordant des thèmes forts comme la drogue, la pauvreté, la confiance, l’amitié et la tolérance. Sofia est un personnage touchant, en quête de sens et de repères dans un monde qui lui est étranger. Son interaction avec Peter est particulièrement émouvante, reflétant bien les difficultés et les angoisses de l’adolescence.

Les personnages, déjà bien développés dans le premier tome, gagnent en profondeur. Sofia, confrontée à la dure réalité humaine, montre une évolution significative. Max, de son côté, continue son enquête avec détermination, malgré les manigances de Sirto et les manipulations des unseelies. Les relations entre les personnages sont complexes, marquées par la trahison, la manipulation et la recherche de vérité.

La plume de Muriel Gavila reste fluide et addictive, malgré la densité des thèmes abordés. Le récit est rythmé, les rebondissements nombreux, rendant la lecture captivante. Les descriptions des mondes des Seelies et des humains sont riches et détaillées, offrant une immersion totale dans l'univers créé par l'auteure.

Le parallèle entre le monde des Seelies, en quête de stabilité, et celui des humains, en proie à de multiples défis, est particulièrement bien pensé. La série aborde des sujets d’actualité de manière subtile et nuancée, incitant à la réflexion sur notre propre réalité.

"La Peur" est un second tome réussi, approfondissant l’univers et les personnages de la série "Ceux qui traversent les mondes". Plus sombre et plus mature, il aborde des thèmes complexes tout en restant accessible aux jeunes lecteurs. Un livre à recommander à partir de l’adolescence, qui plaira autant pour son intrigue que pour ses réflexions profondes sur la condition humaine.

Un tome captivant et bien construit, qui parvient à aborder des sujets sérieux tout en maintenant une intrigue palpitante. À découvrir sans hésitation.