Déportés : j'avais ton âge

Le concept du livre est très intéressant : à chaque déporté est associé un jeune qui a l'âge qu'il avait lors de sa déportation. Les questions sont posés non seulement par la journaliste mais aussi par le jeune qui fait aussi un petit bilan de son ressenti sur le déporté. C'est un concept qui permettra aux adolescents d'entrer dans ce documentaire et cette période de l'histoire qui peut parfois les rebuter. Le fait d'avoir choisi des déportés aussi bien juifs que résistants permet d'avoir des témoignages variés. Mon seul bémol, ne pas savoir comment les jeunes ont été choisi.

Si ce livre est fait pour les adolescents, il peut être mis entre toutes les mains. J’ai lu énormément de récits sur ce sujet bien malheureux qu’il ne faut pas oublier, mais cet ouvrage se différencie des autres. En effet, je trouve judicieux d’avoir mis en regard un enfant et un ancien déporté. D’autant plus que l’enfant a le même âge que le déporté lorsqu’il est parti. On peut ainsi, grâce à ces témoignages, se rendre compte de l’horreur, de la cruauté mais aussi de la façon dont chacun l’a vécu. Une des paroles de Ginette Kolinka pourrait résumer le fait que nous sommes tous faits de la même façon : lorsqu’on se pique, le sang est rouge, même si la couleur de peau ou la religion sont différentes. Le racisme, la discrimination n’ont pas lieu d’être. Mais est-il besoin de le rappeler ?

Je le disais, ce petit ouvrage est à donner à lire à tous. Quand on voit ce qui se passe aujourd’hui, on peut se demander si certains n’ont pas perdu la mémoire…

Un grand merci à Netgalley et aux Éditions La Martinière jeunesse pour cette très belle découverte.

Des témoignages sous forme d’entretien, interview. Les questions sont bien posées et les réponses claires.
Le message aux jeunes à la fin de chaque témoignage est un énorme plus: ne pas oublier, ne pas se laisser prendre par le racisme, et continuer à transmettre ces témoignages.
Le récit de ses derniers témoins est important, malgré les horreurs subies qu’ils nous décrivent avec un courage extrême.
Ce sont des témoignages simple à comprendre grâce au glossaire de la fin, qui explique chaque terme du livre.
Le carnet pédagogique à la fin nous donne des dates, des explications, ce qui fait que ce livre pourrait être super intéressant à lire et étudier dans les collèges et les lycées et à étudier lors des cours sur l’Histoire.

Karine Sicard Bouvatier, photographe et auteure, consciente du temps qui passe, a organisé des temps de rencontre entre des déportés et des adolescents. Leur point commun : avoir le même âge à une époque donnée. Leur différence : les premiers ont vécu mille souffrances en temps de guerre, victimes de déportation. Les jeunes, durant les entretiens, écoutent, laissent circuler la parole et les déportés se souviennent des adolescents qu’ils étaient et de ce qu’ils ont vécu. La transmission et le devoir de mémoire sont au coeur de ce livre.

A la fin de l’ouvrage, un cahier pédagogique élaboré avec le mémorial de la Shoah met en éclairage certains événements historiques pour donner des repères aux jeunes lecteurs.

Un ouvrage destiné aux adolescents qui peut également être mis entre toutes les mains. Les photographies rendent certains passages plus émouvants encore et les citations des jeunes permettent de se rendre compte de l’impact des paroles des déportés. Un ouvrage nécessaire.

Un projet essentiel qui a permis la rencontre entre jeunes adolescents et anciens déportés, qui nous offre des interviews poignantes.
.
Chaque déporté est interviewé par Karine Sicard-Bouvatier et un jeune qui à l’âge qu’il avait lors de sa déportation.
.
Un livre assez court, il fait partie de la collection jeunesse de la maison d'édition. A mon sens, il est primordial que l’on lise et continue de lire sur cette période sombre de l’histoire, et ce quelque soit notre âge, avec bien sûr des lectures adaptées.
.
Un document qui ne nous transmet pas seulement la douleur qu’ils ont vécu, mais aussi la résilience et la persévérance dont ils ont fait preuve.
.
Des récits déchirants que je ne vais pas le cacher m’ont souvent noué la gorge.