Soigne, maltraite et tais-toi !
Portraits de lanceurs d'alerte
par Ferenc et François Sanz
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Date de parution 6 sept. 2023 | Archivage 5 sept. 2023
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Résumé
Ce sont les vigiles de notre société moderne, ceux qui obligent nos gouvernants à prendre des mesures pour limiter les abus les plus scandaleux Portraits de lanceurs d'alerte.
Le combat de Céline Boussié, la lanceuse d’alerte qui a dénoncé les actes de maltraitance de l’IME de Moussaron…
Céline Boussié a toujours eu la fibre sociale. Ce qu’elle aime, c’est aider les autres. En 2008, elle intègre l’IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.
Mais, alors qu’elle pensait avoir décroché le job de rêve, c’est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et locaux sont vétustes, le personnel insuffisant et, de fait, les pensionnaires subissent des traitements indignes.
Pendant 5 ans, elle essaiera de composer avec ce peu de moyen. Pendant 5 ans, on lui reprochera de se mêler de ce qui ne la regarde pas. En 2013, pour Céline, lancer l’alerte devient une nécessité.
Les réactions ne se feront pas attendre : sanctions financières, menaces, vandalisme… Elle sera licenciée puis inculpée pour diffamation – comme trois autres employé.es avant elle.
Mais elle ne baissera pas les bras et n’aura de cesse de se battre pour que cesse cette maltraitance institutionnelle et que soit reconnu son statut de lanceuse d’alerte.
Ce sont les vigiles de notre société moderne, ceux qui obligent nos gouvernants à prendre des mesures pour limiter les abus les plus scandaleux Portraits de lanceurs d'alerte.
Le combat de Céline...
Note de l'éditeur
Préface de Nicolas Bourgouin, journaliste de Zone Interdite et réalisateur du reportage choc sur l'IME de Moussaron en 2014.
Formats disponibles
FORMAT | GF cartonné |
ISBN | 9782849534694 |
PRIX | 20,00 € (EUR) |
PAGES | 128 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Très bonne BD qui est vraiment instructive et surtout touchante. Malgré un parcours difficile, l'heroine est impressionante par sa combativité, son courage et son humanité. Le combat est difficile et on ne peut être que passionnés par le parcours mené, au long des années, pour établir la vérité. C'est à la fois encourageant et révoltant de voir tous les obstacles qui se dressent devant elle.
Absolument glaçant, Soigne, maltraite et tais-toi ! ne peut laisser indifférent quand on le referme. Un puissant sentiment d'injustice, de malaise et d'horreur nous saisit quand on tourne ses pages qui nous présente une justice à sens unique ainsi que des situations absurdes et dérangeantes. Céline Boussié a eu un parcours et un courage extraordinaires que je vous invite vivement à découvrir dans ce roman graphique aussi passionnant que difficile.
Merci à La Boite à bulles pour la mise en lumière de cette histoire.
Ame sensible, abstiens- toi sur cette lecture ou tente ta chance en sachant que le sujet abordé est dur. Cette BD suit le chemin de Céline qui va lancer l'alerte sur un IME (Institut Médico Educatif) qui maltraite ses patients. Alors qu'elle travaille dans cet établissement depuis peu, Céline va très vite noter des choses scandaleuses: Manque d'hygiène, bâtiments dangereux et maltraitances ne sont que la face émergée d'un établissement à la morale plus que douteuse.
J'ai vraiment pris en pleine face cette terrible situation! Céline fait son devoir de citoyenne en dénonçant de tels faits. Mais , l'IME contre lequel elle se bat, ne compte pas se laisser faire! Harcèlement, procès, diffamations vont pleuvoir sur la jeune femme.
Cette BD livre donc le véritable parcours du combattant que va devoir parcourir Céline. J'ai été traversé par de multiples sentiments durant ma lecture: tristesse, colère, dégoût.... On ne peut pas rester indifférent face à une telle lecture.
Pour accompagner ce récit, le choix d'une esthétique sobre mais détaillée est vraiment judicieux. Ainsi cela illustre le propos, tout en le soutenant et le mettant en avant.
C'est donc une BD coup de poing qui dénonce et pousse à la réflexion.
En choisissant ce roman graphique je pensais qu il traitait de la maltraitée institutionnelle et non du témoignage de Céline Boussié lanceuse d alerte sur des actes de maltraitance vécu par des enfants polyhandicapés au sens d un IME du Gers. J avais vu le reportage à l époque que M6 mais n a pas su tout le dénouement ni même ce que Céline Boussié a enduré avec sa famille.
Moi même maman d une petite fille en situation de handicap ce roman graphique m a bouleversée et je ne peux que saluer le courage de Céline Boussié.
Un roman graphique à ne pas mettre dans toutes les mains tellement il est criant de vérité inadmissible.
Merci à Céline Boussié d'avoir eu le courage de dénoncer ces affreuses conditions de vie de ces enfants handicapés. Comment a t on pu faire cela? moi qui suit dans la santé, je ne comprends même pas que cela ait pu exister!
Un livre dur par les images et les mots mais tellement injuste pour ces enfants qui ont subit tout cela.... et qui montre le courage de Céline qui a dénoncé tout ca!
Un livre choc mais utile et courageux!
La chronique suivante sera postée le vendredi 1.09.23 sur mon compte Instagram @mhhh.jessi.books
«
Un titre bien accrocheur, vous ne trouvez pas? C’est ce qui m’a fait tiquer et donné envie de lire cette histoire vraie, que je vous recommande, si le sujet vous intéresse.
Voyez un peu:
Céline Boussié est engagée dans l’Institut médico-éducatif de Moussaron. Une aubaine pour elle, qui souhaite une reconversion professionnelle pour aider les autres.
Mais bien vite, elle déchante. Témoin durant plusieurs mois de maltraitance sur les enfants polyhandicapés dont l’institut a la charge, Céline dénonce.
Histoire d’une lanceuse d’alerte.
Commençons par les graphismes: j’aime bien. Ils sont clairs, nets, lisibles. C’est coloré, mais les couleurs sont ternies, délavées, triste. Tout à l’image du sujet traité.
On rentre directement dans l’histoire avec une scène de procès, et la projection d’un documentaire de Zone Interdite tout simplement choquant.
Plongée dans l’horreur.
Des gamins polyhandicapés et ne pouvant s’exprimer oralement obligés de faire leurs besoins dans un seau les uns à côté des autres, nudité forcée, maltraitance physique et verbale… Et mauvaise foi ou jemenfoutisme general, ou du moins clôture d’yeux générale.
On ne peut qu’être touché, choqué devant ce que rapporte Céline et tant d’intimité bafouée. On le serait à moins!
Le sujet du lanceur d’alerte m’était un peu inconnu, c’est vrai.
Et le moins qu’on puisse dire c’est que la BA ne donne pas envie! Course judiciaire interminable, impression de devoir pleurer pour faire valoir de simples droits, mais aussi bâtons dans les roues, mensonges, méandres administratifs, attaques en diffamation, vandalisme, chantage financier… Paradoxalement, on lance une alerte pour se voir littéralement assommés sous les problèmes. Et pendant ce temps là les responsables sirotent du champagne.
C’est révoltant, mais réel.
A la fin, on a un bref historique du principe de lancement d’alerte et les Lois désormais mises en place pour contrer les retombées. Très intéressant!
Sortie de ce graphique le 13.09.23 chez @laboiteabulles que je remercie pour l’envoi via @netgalleyfrance
»
Je suis handicapé, j’ai été en psychiatrie mais j’ai eu la chance d’être quelqu’un de verbal et de dit fonctionnel. Ce n’est malheureusement pas le cas de tous mes adelphes handicapés, enfermés en IME, en EPHAD et dans ces endroits qui devraient correspondre au soin et à la bienveillance, non à la maltraitance. Soigne, maltraite et tais-toi est un coup de poing qui permet de rappeler la tristes situation du care en France, rappelé maintes et maintes fois par l’ONU.
Un coup de poing. Cette bande-dessinée reprend l’Affaire « Moussaron », un institut médical et éducatif pour des jeunes en situations de handicap. En 2013, Céline Boussié lance l’alerte sur les situations autant immondes et illégales dans lesquelles les jeunes de l’IME sont détenus. Deux autres femmes ont déjà essayés, plus de dix ans plus tôt, mais elles ont été condamnées à la place des gérants de ce lieu.
François Sanz et Ferenc, dans leur retranscription de ce qu’il s’est passé, mettent en lumière Céline Boussié, une mise en lumière nécessaire pour cette lanceuse d’alerte qui en a bavé et bavé par une institution – je me répète – qui est censée soigner et protéger.
L’encre de Ferenc est claire, l’handicap n’est pas recouvert d’un voile de pudeur. Il est là, présent par cette société qui met en difficulté, qui ne permet pas aux soignants de soigner et non de garder. La plume de François Sanz montre combien la réalité peut être salie par des gens qui préfèrent l’argent à l’humain. Une seconde fois, les deux auteurs permettent à Céline Boussié de lancer cette alerte, une alerte qui sera et est malheureusement toujours d’actualité.
Lorsqu’il s’agit d’évoquer les violences subies par les enfants et les jeunes placés à Moussaron, l’avocat adverse énonce que ce sont des choses « normales » dans le milieu. Dans le domaine du médical, il y a un manque flagrant de personnels, ce qui entrainent les burn-out et les actes violents des autres. Le médical, le soin et la psychiatrie est un grand cercle vicieux qui finit éternellement par emmener la violence dans des lieux qui ne devraient pas en voir.
Soigne, maltraite et tais-toi est une lecture terriblement nécessaire. Dans son alerte, Céline Boussié a porté la parole et les droits de celles et ceux qui n’étaient pas en capacité de le faire. Ce genre d’œuvre est important.
Les deux personnes présentes sur l’image, trinquant sur une plage, sont les anciens propriétaires de Moussaron, après le procès.
En lisant cette BD il est capital de ne jamais perdre de vue qu’il ne s’agit malheureusement pas d’une fiction, c’est la triste réalité que Céline Boussié découvrira en entrant à l’IME de Moussaron.
Le bouquin s’ouvre sur une préface de Nicolas Bourgouin, journaliste d’investigation qui a rencontré Céline Boussié dans le cadre d’un documentaire sur la maltraitance des enfants handicapés (Zone Interdite du 19 janvier 2014 sur M6).
Son témoignage est un uppercut. Celui qu’on ne s’attend plus à recevoir quand on pratique le journalisme d’investigation. Le genre d’histoire qui d’emblée vous investit d’une mission. Celle qui consiste à porter à la connaissance du plus grand nombre les saloperies que certains aimeraient garder pour eux. Et croiser des salopards de cette envergure, je vous jure, c’est rare dans une carrière. Avec une affaire comme celle-ci, je me suis dit qu’il ne fallait pas se planter. Pas décevoir, non plus.
Septembre 2017. Procès de Céline Boussié, poursuivie pour diffamation. Son avocat demande et obtient la diffusion du reportage de Nicolas Bourgouin pour Zone Interdite. Le ton est donné, d’entrée on se prend une méga-claque dans la gueule. On est sonné. Comment de telles pratiques sont-elles encore possibles de nos jours ?
Le plus abject demeure sans doute la réaction faussement indignée de l’avocat de l’IME (Institut Médico-Educatif) : « Madame la présidente, je ne vois pas en quoi il faut être choqué. Il s’agit de pratiques courantes… Les personnes handicapées sont partout traitées de la même manière… »
Flash-back. Les auteurs donnent la parole à Céline Boussié afin qu’elle livre son témoignage sur son expérience avec l’IME Moussaron et ses conséquences.
2008. Céline décroche le job de ses rêves dans un cadre idyllique. Elle vient en effet d’être embauchée comme aide médico-psychologique par l’IME Moussaron. L’idéal pour cette mère de famille qui a toujours eu une fibre sociale très développée.
Rapidement Céline va se rendre que l’image d’Épinal n’est qu’une façade. Malgré une situation financière apparemment confortable, les conditions d’accueil et de prise en charge des patients sont précaires et inadaptées, le manque de personnel et flagrant. Elle va aussi relever des actes de négligence et de maltraitance de la part de certains soignants.
Je vous laisse découvrir la suite qui est tout aussi hallucinante… Et après des affaires pareilles, on nous demande de faire confiance à la justice. C’est pas gagné messieurs et mesdames les dirigeants (anciens, présents… et futurs).
Pour les plus curieux, il vous suffira de taper IME Moussaron dans la barre de recherche de votre navigateur et vous aurez le détail des suites judiciaires et administratives de l’affaire… et il n’y a vraiment pas de quoi être fier.
Il n’en reste pas moins que l’on ne peut que s’incliner devant la ténacité de Céline Boussié, malgré les épreuves et les coups bas de l’IME, elle n’a jamais baissé les bras pour que la vérité éclate enfin.
Le trait est précis et sobre (il faut dire que la thématique ne se prête pas vraiment aux folies graphiques), de même la mise en couleur colle parfaitement au récit, avec des teintes sépia pour tout ce qui concerne des faits passés.
À la fin du bouquin, un parallèle est fait entre la situation à l’IME Moussaron et le scandale autour des EHPAD du groupe ORPEA (scandale dénoncé par Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs). L’occasion pour Céline Boussié de souligner le fait que la cause de la perte d’autonomie semble susciter plus d’émoi que celle du handicap. Je ne m’aventurerai sur ce terrain, pour moi perte d’autonomie et handicap, même dignité, même respect, même combat !
Une lecture qui serait presque d’utilité publique, qu’il s’agisse de prendre connaissance de faits méconnus (ce qui est précisément mon cas), d’éveiller les consciences, de ne jamais oublier que cela a existé (et existe peut-être encore), et enfin espérer justement que cela ne se reproduise jamais.
Pour ceux et celles qui voudraient creuser davantage la question, Céline Boussié a publié un livre, Les Enfants Du Silence (HarperCollins, 2019), dans lequel elle livre un témoignage sans doute plus fourni que dans la présente BD.
Entre les maisons de retraite et maintenant les crèches, il y a les établissements pour personnes handicapées, dont Soigne, maltraite et tais-toi dénonce la prise en charge.
La lanceuse d’alerte, Cécile Boussié, prenant en charge sa famille monoparentale, raconte ici son expérience à L’IME de Moussaron, une institution pour l’accueil de personnes en situation de polyhandicap.
La réalité du système
Car, plus vulnérables que les personnes âgées et les bébés, il y a des personnes complètement dépendantes dans leur quotidien avec aucune communication. Personne ne s’intéresse à elles. Le plus souvent, elles sont accueillies en Belgique où peu de familles leur rendent visite. L’indigence du nombre de places en France fait que l’on n’est pas regardant sur la qualité de l’accueil.
L’État fournit des budgets considérables pour déléguer sa responsabilité de prise en charge. Du coup, cette manne, à bas bruit, attire des organismes privés qui ont compris qu’il était possible de s’enrichir, tranquillement et rapidement, tout en développant un système à moindre coût toujours plus performant.
Pour enrichir leurs actionnaires, ces organistes économisent sur tout, notamment sur les personnels, le plus souvent non formés et en sous nombre. La bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi montre leurs conditions de travail, l’absence de soutien et le désintérêt des responsables.
Mais, des économies sont réalisées, aussi, sur la nourriture et sur le confort. Soigne, maltraite et tais-toi montre que certains mangent leurs couches, restent toutes la journée dans un lit de bébé, etc. .
Les lanceurs d’alerte, comme Céline Boussié, dénoncent. Mais, pot de terre contre pot de fer, ils perdent leur emploi, perdent en justice, sont humiliés, cassés, anéantis pour avoir osé dénoncer les conditions de vie dégradantes dont sont victimes les usagers de ces structures.
Il faut que la presse se saisisse de certains dossiers pour que les choses avancent.
Puis, ça retombe ! L’organisme promet, change sa direction et les maltraitances continuent sans s’être en fait jamais vraiment arrêtées.
Il faudrait de vrais contrôles, les moyens d’un réel suivi, que l’Etat porte plainte pour abus de biens sociaux. Mais, il ne le fait pas, trop content que ces organismes remédient à ses propres carences.
Portraits d’alerte
Le format de la bande dessinée est parfaitement adapté pour ce genre de récit. Il met en scène les carences, les abus et les conditions subies. Le combat de Cécile Boussié y est relaté, de son silence pendant cinq ans à son licenciement pour diffamation, puis à son combat pour se faire reconnaître comme lanceuse d’alerte.
Déjà deux volumes sont publiés dans cette collection de Portraits d’alerte. Soigne, maltraite et tais-toi entend mettre en lumière un système maltraitant, où sur toute l’échelle des responsabilités, tout le monde ferme les yeux mais qu’un lanceur d’alerte, Cécile Boussié, met en lumière.
Absolument indispensable !
J'ai découvert cette BD sur Netgalley et le titre/thème m'ont tout de suite interpellés. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de l'affaire de l'IME de Moussaron ( qui s'étale quand même de 1993/2018 !!! ). Ayant été en stage dans une IME et ayant dans mes proches une personne qui faisait des inspections dans ce type d'établissement pendant des années, cela a eu un écho particulier en moi, une horreur devant un telle immensité de dysfonctionnement et d'injustice. J'ai été révoltée d'un bout à l'autre.La suite d'événements décrits est tellement démentielle qu'on aurait envie de ne pas y croire, par confort parce que c'est horrible. Tout est largement documenté, prouvé et renseigné par des reportages, caméras cachés, témoignages ou dossiers de l'ARS donc il n'y a pas à douter. Il y a juste à s'indigner.
Cette histoire est celle de Céline Boussié et ce qu'elle a vécu, alerter sur le système de maltraitance médicale dans une IME mais qui vaut pour les institutions gérant des personnes fragiles (le cas des EHPAD et le fameux livre "les fossoyeurs" est évoqué), de captation de l'argent publique au détriment des malades. Comment des institutions tentent de museler les donneurs d'alerte et les contraindre au silence en parvenant même à gagner des procès en diffamation en étant coupable des faits évoqués.Cela commence par un descriptif des différentes années vécues par Mme Boussié au sein de cette IME et de nombreux points listés patiemment. J'ai d'ailleurs trouvé intéressant que l'atteinte au respect de l'intimité (douches collectives pendant lesquelles certains patients se masturbaient en observant d'autres patients - douches collectives pour gagner du temps) ne soit pas laissé dans l'ombre. On évoque très peu ce genre de sujet dans le champ du handicap, cela dérange. J'ai été d'ailleurs étonnée, vu le nombre de maltraitances, qu'aucune ne concerne des viols de patient.e.s - c'est tristement courant et une corollaire quand l'individu n'est plus respecté.
Retracer tout le parcours de Mme Boussié est assez glaçant. Entre le temps passé dans cette institution et les sacrifices faits, les multiples horreurs dont elle a pu être le témoin, la difficulté de sortir de l'influence des collègues ou d'une direction qui intimide sans vergogne et maltraite également les soignants. Car eux aussi sont mis placés dans l'incapacité de faire un travail décent, tant les conditions de travail ne vont pas. Tout ce parcours, cette précarisation qu'elle subit alors même en étant une maman solo est grave, et en même temps assez symptomatique d'une société où le système judiciaire semble protéger la maltraitance plutôt que de la condamner. Il suffit de lire la BD pour être atterré du nombre de dossiers classés sans suite, dont certains gravissimes (morts d'enfants en situation de polyhandicap par manque de soin ou maltraitance quand même !) avec des familles à qui personne n'a rendu justice, comme si une volonté générale d'évitement était mise en place par les tribunaux de Auch ou des élus locaux. J'ai été soulagée de voir Mme Boussié obtenir une reconnaissance de ce qu'elle a vécu ; dans certains procès tardifs (pas tous la lenteur judiciaire a aussi causé des non lieux pour des faits avérés ) j'aurais eu encore plus la rage sans cela.
En bref, je trouve cette BD importante. Il faut donner l'alerte, il faut soutenir les donneurs d'alerte sans cesse condamnés même quand ils ont fourni un reportage par caméra caché, des témoignages et preuves de lourds dysfonctionnements. Cela arrive encore en permanence, je ne peux m'empêcher de penser à l'association L214 dont les enquêtes largement documentées attirent encore nombre de procès pour diffamation. Mais pour en revenir à ce SP je pense qu'elle soulève des vrais questionnements de fond sur l'éthique dans la médecine et le soin, dans la prise en charge des plus fragiles et évoque des pistes et des évolutions en cours... Il faut espérer que les diverses lois ou les regroupements de lanceurs d'alerte évoqués arriveront à apporter une vraie amélioration des pratiques.
Le côté graphique et la BD et ce qui m'aura le moins convaincu. Il y a un côté très flou, un monochrome de couleurs assez tristes avec peu de détails sur les architectures, lieux, personnages et cela déshumanise un peu les personnes polyhandicapées qu'on voit dans les pages - il m'a semblé en tout cas. Je pense que c'est "efficace" cela fait penser à certains dessins dans la presse quand on voit des procès mais ce n'est pas le point fort de cet ouvrage.
Comme souvent, je suis admirative des donneurs d'alerte dont on voit poper l'histoire dans l'actualité quand derrière on a des ANNÉES de harcèlements, d'enquêtes, des difficultés multiples d'ordre personnel allant de la précarisation à de la dépression. C'est un courage impressionnant de résister des années car on sait que des vies sont en jeu. C'est d'autant plus important de savoir écouter et entendre ces témoignages.
Un sujet très sensible et difficile.
Le titre est accrocheur mais le dessin n'est pas facile pour se laisser guider dans le récit.
J'ai abandonné la lecture en cours.
La bande dessinée raconte l'histoire de Céline Boussié, une lanceuse d'alerte engagée.
En 2008, Céline intègre l'IME de Moussaron avec une forte volonté d'aider les résidents polyhandicapés.
Cependant, elle se rend vite compte que l'établissement est dans un état vétuste, sous-équipé, et que les résidents endurent des traitements inacceptables. Malgré le manque de ressources, elle s'efforce de faire face à cette situation pendant cinq ans.
En 2013, Céline fait le choix de dénoncer la situation, déclenchant ainsi une série de réactions immédiates : des sanctions financières, des menaces, et même des actes de vandalisme. Elle est finalement renvoyée de son poste et poursuivie pour diffamation, tout comme trois autres collègues avant elle.
Malgré tous les obstacles, Céline ne fléchira jamais et persévérera jusqu'au bout pour que la vérité sur ce qui se passe dans cet institut soit révélée à tous.
Le style graphique est épuré et simple. La véritable valeur réside dans le contenu.
Je vous invite chaleureusement à découvrir cette bande dessinée, car son objectif principal est de sensibiliser et de dénoncer des comportements inacceptables.
# Lanceurs d'alerte # Maltraitances institutionnelles # Parcours du combattant # Justice
Cette bande dessinée retrace le parcours de Céline Boussié qui va lancer l'alerte en 2013 sur un IME (Institut Médico Educatif) du Gers. Elle avait intégré cette institution en 2008 (La Pouponnière) et constaté rapidement des dysfonctionnements: manque d'hygiène, bâtiments vétustes et insalubres, douches avec l'eau sortant brûlante de vieux tuyaux, sorties de secours totalement inaccessibles pour les polyhandicapés. Le vernis s'écaille très vite du beau château lorsque tout comme Céline, on est une soignante impliquée. La jeune femme restera et tiendra, 5 ans dans cet enfer, après avoir intégré l'aile gauche où les résidents sont mélangés, filles et garçons de tous âges, dans une promiscuité frôlant l'obscène et ce, malgré les remontrances et les brimades comme des réponses à ses réflexions et tentatives d'amélioration. Le manque de personnel (et la manière purement mécanique d'exécuter le travail dans de telles conditions) combiné à l'attitude de la direction renforçaient de facto la maltraitance et les sévices (on peut aller jusque là) infligés à ceux confiés à une Institution à la si noble vocation. L'horreur était à son comble entre lits trop petits, contention des résidents, excréments, etc.,.
Le combat du pot de terre contre le pot de fer commence vraiment lorsque Céline lance l'alerte en 2013 et dénonce ces négligences graves et maltraitances auprès des autorités sanitaires. "Bien sûr", elle se fait licencier, poursuivre dans des procès en diffamation, harceler par des menaces à peine voilées et réelles qui s'abattent sur elle et l'inquiètent aussi pour la sécurité des siens. Elle découvre aussi que d'autres employés avaient déjà tenté par le passé de dénoncer cette maltraitance institutionnelle et s'étaient heurtés tout comme elle au même mur infranchissable. Les avocats de ses anciens employeurs essaieront de les défendre en s'appuyant sur la maladie de Céline, sur le manque de personnel flagrant en institution, sur le caractère presque normal de ce qui se passait à l'IME de Moussaron.
C'est donc à tout le combat de Céline Boussié que nous assistons dans ce documentaire. Ce parcours est souligné par des dessins qui restent sobres tout en laissant passer les détails même parfois floutés comme pour mieux en montrer l'horreur et appuyer les propos relayés ainsi judicieusement et intelligemment par François Sanz et Ferenc. Une nouvelle mise en lumière de cette affaire et de cette femme, lanceuse d'alerte, un rappel nécessaire de ce qu'elle a subi et de ce qu'ont subi les enfants confiés à cet IME.
# Soigne, maltraite et tais-toi ! Céline Boussié, parcours d'une lanceuse d'alerte, le 13 septembre @ La boîte à Bulles (Les Humanoïdes associés) via # NetGalley que je remercie pour cette piqure de rappel.
Belge, je ne connaissais pas l'histoire et le scandale de l'affaire de l'IME de Moussaron (Gers). Toutefois les images et les faits relatés dans cette Bd documentaire m'ont rappelé douloureusement des faits similaires arrivés chez nous dans certaines institutions qu'elles s'occupent de personnes handicapées, d'enfants du juge ou de personnes âgées et qui s'y déroulent, parfois, encore.
En tant que SAM, j'ai été confrontée lors de passages en institutions médicalisés ou autres à des scènes qui m'ont fait froid dans le dos et qui m'ont donné comme ici envie de vomir et de me révolter tout en recevant la même réponse: c'est normal, manque de personnel et de moyens avec une solidarité parfois très étrange (dans le mauvais sens du terme). Donc cette bande dessinée documentaire retraçant le parcours de Céline Boussié ne pouvait que me toucher et faire résonnance. En espérant que son histoire mise en images permette d'éviter que de telles maltraitances institutionnelles ou non n'arrivent plus jamais (on peut rêver)
# Les lanceurs d'alerte # Plus jamais !
J'avais beau savoir que cette lecture ne serait pas de tout repos, il faut tout de même avoir le cœur accroché. Et encore, il est facile de lire ce récit sans avoir vécu toutes ces atrocités. Dans cette bande dessinée, je découvre l'histoire de Céline Boussié, employée à l'IME de Moussaron, devenue lanceuse d'alerte. Je découvre également le courage et la détermination incroyables de cette femme.
En 2008, elle débute un nouvel emploi au château de Moussaron, devenu un institut médico-éducatif qui accueille des enfants pour la plupart polyhandicapés et de tout âge. Céline a le cœur sur la main et rendre la vie plus douce à ces enfants est un point important pour elle. Pourtant, elle découvre assez rapidement tous les dysfonctionnements auxquels elle doit faire face. Le manque de moyens mais également le manque d'empathie et d'humanité qui entraînent des humiliations et des maltraitances. C'est alors qu'elle décide de prendre la parole pour dénoncer, et le combat qu'elle s'apprête à mener sera bien plus difficile que ce que l'on peut imaginer. C'est fou tout ce que les coupables peuvent faire pour cacher l'horrible vérité…
« Soigne, maltraite et tais-toi », c'est dénoncer l'horreur mais également parler de cette condition de lanceur d'alerte, loin d'être idéale mais tellement nécessaire pour le bien de l’humanité. Si des personnes comme Céline Boussié ne s'élevaient pas contre la violence, le mensonge, la maltraitance, qui sait combien de monstruosités auraient lieu en toute impunité.
Une lecture forte en émotions, un coup de poing au cœur face à des illustrations qui parfois floutent, voilent mais qui finalement, dénoncent tout. A lire pour connaître la vérité.
Céline travaille dans le médico-social. Elle est recrutée dans l'IME de Moussaron, où elle découvre vite combien les personnes qui y résident font l'objet de mauvais traitements : contention, hygiène douteuse, pas ou peu d'activités de stimulation intellectuelle, et un gros turn-over dans l'équipe qui y travaille. Pour les quelques-un·es plus ancien·nes, les gestes sont souvent mécaniques, détachés, presque désincarnés. A contrario, la direction semble jouir de conditions de travail et de vie en complet décalage avec celles et ceux qui officient au plus près des personnes en situation de handicap. Céline fait alors des efforts colossaux pour proposer de l'humanité et des soins adaptés aux résident·es, efforts moqués voire méprisés. Les années passant, elle en vient à ressentir le besoin de dénoncer les choses pour les changer. Mais la position de lanceuse d'alerte est loin d'être de tout repos et comporte bien des risques...
Depuis quelques années les témoignages de l'intérieur fleurissent sur les conditions scandaleuses de vie réservées aux résident·es des IME, mais bien souvent les procès qui en découlent atterrissent dans la rubrique faits divers et l'intéressent finalement que peu de gens. Cette BD est clairement d'utilité publique et met l'accent sur un sujet de société encore trop peu traité dans les médias et encore moins par la sphère politique. Nous ne pouvons qu'espérer que cette oeuvre contribuera à l'éveil des consciences et débouchera sur des mesures concrètes pour toutes les personnes concernées !
Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi ! qui retrace le parcours de Céline Boussié, une lanceuse d'alerte.
En 2008, Céline Boussié (qui a toujours aimé aider les autres) intègre l’IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.
Mais, alors qu’elle pensait avoir décroché le job de rêve, c’est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et locaux sont vétustes, le personnel insuffisant et, de fait, les pensionnaires subissent des traitements indignes.
Pendant 5 ans, elle essaiera de composer avec ce peu de moyen.
Pendant 5 ans, on lui reprochera de se mêler de ce qui ne la regarde pas.
En 2013, elle va lancer l'alerte les réactions ne se feront pas attendre : sanctions financières, menaces, vandalisme…
Elle sera licenciée puis inculpée pour diffamation – comme trois autres employé.es avant elle.
Mais, jamais elle ne baissera les bras, malgré les difficultés !
Soigne, maltraite et tais-toi ! est une bande dessinée nécessaire, pour prendre conscience que malheureusement de tels scandales arrivent.
Et éviter, évidemment, que ça ne se reproduise !
Mais, attention si vous êtes sensibles, car il faut avouer que parfois la lecture est très difficile.
C'est une bande dessinée donc il y a des images ! Et ici, les illustrations sont très parlantes, au point que je n'ai pas pu lire cet ouvrage d'une traite, il a fallut que je fasse des pauses. Je me retrouvé à plusieurs reprises avec les larmes aux yeux et la nausée.
Pour moi c'est inimaginable de traiter ainsi des personnes vulnérables, en situation de handicap, qui ne peuvent pas se défendre seules !
Une de mes cousine était handicapée mentale, elle n'est jamais allé en institut mais si cela avait été le cas.. comment imaginer qu'elle aurait pu être traité ainsi ! C'est à pleurer !
Une petite claque de temps en temps, c'est normal.
Les attacher, les laisser dans les excréments.. c'est normal..
Non Non et définitivement Non !
Céline et certains de ses collègues ont essayer d'alerter pendant des années, à chaque fois ils ont subit des pressions et ont même été inculpés en diffamation devant la justice ! Non mais sérieusement !!
Je ne sais pas ce qui me choque le plus, le fait de faire de telles choses à des handicapés ou que ce soit cautionné par la justice !
Ils avaient des preuves, et pourtant ils ont été reconnus coupables, soit disant que cet institut n'était pas ainsi !
Franchement, c'est à gerber.
Céline a fait de son mieux, je suis épatée qu'elle ai tenu autant de temps, en essayant de prodiguer un peu de confort, de bienveillance, à des personnes qui n'en n'avaient plus l'habitude.
Je ne me souvenais pas de ce scandale, pourtant il faut le faire connaitre et ne pas oublier. Surtout pas.
Les handicapés mentaux et physiques ont évidemment le droit d'être traités comme tout un chacun ! Il ne faut pas faire de différence, surtout dans les instituts spécialisés.
Soigne, maltraite et tais-toi ! n'est pas une lecture plaisir mais je vous recommande cette bande dessinée documentaire car elle est hyper importante.
Je la note cinq étoiles.
« Soigne, maltraite et tais-toi ! » par Ferenc et François Sanz
Résumé
« Ce sont les vigiles de notre société moderne, ceux qui obligent nos gouvernants à prendre des mesures pour limiter les abus les plus scandaleux Portraits de lanceurs d'alerte.
Le combat de Céline Boussié, la lanceuse d’alerte qui a dénoncé les actes de maltraitance de l’IME de Moussaron…
Céline Boussié a toujours eu la fibre sociale. Ce qu’elle aime, c’est aider les autres. En 2008, elle intègre l’IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.
Mais, alors qu’elle pensait avoir décroché le job de rêve, c’est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et locaux sont vétustes, le personnel insuffisant et, de fait, les pensionnaires subissent des traitements indignes.
Pendant 5 ans, elle essaiera de composer avec ce peu de moyen. Pendant 5 ans, on lui reprochera de se mêler de ce qui ne la regarde pas. En 2013, pour Céline, lancer l’alerte devient une nécessité.
Les réactions ne se feront pas attendre : sanctions financières, menaces, vandalisme… Elle sera licenciée puis inculpée pour diffamation – comme trois autres employé.es avant elle.
Mais elle ne baissera pas les bras et n’aura de cesse de se battre pour que cesse cette maltraitance institutionnelle et que soit reconnu son statut de lanceuse d’alerte. »
Céline Boussié salariée de l’Institut Médico Educatif Moussaron avait dénoncé des maltraitances les personnes en situation de handicap résidant dans le centre.
Elle avait été alors licenciée pour inaptitude et poursuivit pour diffamation.
En tant que soignante, c’est un sujet qui me touche et je trouve que cette BD est choc mais nécessaire pour faire avancer les choses. Un sujet qui nous met face à notre propre existence et nos propres valeurs.
Alors Bravo à Vous Mme Boussié, car il aura fallu faire preuve d’un grand courage pour dénoncer ces pratiques au vue des sanctions qui vous attendaient.
Merci à #netgalleyfrance et aux éditions #Boiteabulles pour cette lecture.
A paraitre le 13 septembre
#soignemaltraiteettaistoilanceursdalerte #livre #avislecture #servicepresse #celineboussié #netgalleyfrance
Une très bonne bd de témoignage qui rend compte du procès et du parcours de Céline Boussié, ancienne employée d'une IME qui a dénoncé les maltraitances que subissaient les enfants handicapés. Lanceuse d'alerte, son témoignage a déclenché un rapport de l'ARS et une enquête qui est remontée jusqu'au ministère de la Santé, puis à l'Elysée, et même à l'ONU, permettant de faire évoluer la législation sur l'encadrement de ces structures et l'accompagnement des patients handicapés.
La bd est réussie, on suit parfaitement le parcours de Céline Boussié, à la fois son combat citoyen et les retombées personnelles que cela a eu sur sa vie privée.
Une bande dessinée qui alterne des fonds pastels pour nous conduire sur les épisodes d'une histoire vécue par une mère de famille.
Le trait fait ressortir la personne qui agit ou alors des flous donnent l'émotion indicible de passages tragiques.
Les étapes suivies par cette lanceuse d'alerte commencent par une prise de poste animée d'une motivation ordinaire. Mais peu à peu, Céline s'investit d'autant plus qu'elle est heurtée dans ses convictions. Un handicapé reste un être humain et doit être traité comme tel. Il doit être protégé, mais la sécurité ne doit pas être un prétexte pour le priver de liberté.
Comment les dirigeants, responsables des maltraitances décrites ici, en sont arrivés à de telles exactions ? Est-ce leur goût pour le luxe, les voitures de collection notamment, qui les ont poussés à agir ainsi ?
L'histoire de ce combat nous prend aux tripes, d'autant plus qu'il est mêlé au quotidien difficile d'une femme qui doit s'occuper de ses enfants seule.
La bande dessinée “Soigné, Maltraité, et Tais-Toi” met en lumière le courage de Céline Boussié, une lanceuse d’alerte qui a dénoncé les abus dans l’IME de Moussaron.
J’avais déjà entendu parler de cette affaire tragique, et cette bande dessinée la présente de manière saisissante. Je salue le travail remarquable des graphismes et le scénario basé principalement sur des faits réels. Mes félicitations vont à Céline Boussié, une lanceuse d’alerte d’une grande détermination.
Il faut un immense courage pour s’engager dans un processus juridique complexe, surtout lorsqu’on est confronté à de nombreux détracteurs qui remettent en question nos témoignages. Malheureusement, cela peut entraîner des doutes chez les victimes ou les lanceurs d’alerte. Cependant, Céline n’a jamais cédé, et grâce à sa détermination inébranlable, elle a réussi à faire entendre sa voix et à dénoncer la maltraitance répétée dans un institut médicalisé censé offrir confort et autonomie aux résidents.
En tant qu’ancienne aide médico-psychologique dans divers établissements, ce livre m’a particulièrement touché, car il évoque des cas de maltraitance qui ont remué certains souvenirs de càs de mal traitance dont j’avais été témoins ou eu des échos mais cette fois-ci en EHPAD. Malheureusement, ces problèmes sont bien trop répandus et tolérés dans ce milieu.
Je tiens à féliciter tous les lanceurs d’alerte pour leur force de caractère, ainsi que les journalistes et les équipes qui ont porté cette histoire bouleversante à la lumière. Elle est difficile à lire, mais indispensable pour faire progresser notre société.
Excellent ouvrage ! C'est le récit d'une lanceuse d'arrête qui s'inscrit dans le sillage des Fossoyeurs de Victor Castanet ayant fait trembler la France entière devant la réalité vécue par les pensionnaires d'Ephad.
Notre protagoniste elle, s'est retrouvée à elle-même travailler dans un établissement où la maltraitance est monnaie courante : un IME pour résident·es polyhandicapés. Traumatisée et outrée par la façon dont les choses sont faites une fois les portes fermées, elle débute une longue bataille politique pour que justice soit rendue pour ces nombreuses victimes.
L'histoire se déroule avec fluidité et les illustrations sont très efficaces pour nous transmettre les sentiments que Céline Boussié a dû ressentir dans cet enfer.
Cette be est un coup de point sur le milieu dans lequel on vit
Je ne reconnais pas lenger qu’ont pu vivre certains patients et jeunes… être presque considéré comme des bêtes c’est impensable
Voici un ouvrage qui ne laisse pas indifférent.
J'ai vraiment été très touchée par cet album qui dénonce une véritable horreur. Cette maltraitance est absolument inacceptable et monstrueuse. Je n'ai pas de mirs pour décrire ce que certaines scènes m'ont fait ressentir.
Cet ouvrage est très bien réalisé et expliqué. On nous montre vraiment ce que l'héroïne voit et les embûches auxquelles elle va devoir faire face pour se faire entendre. Je n'ose imaginer ce parcours du combattant et merci à ces personnes qui se battent pour le bien être des patients.
Tout est criant de vérité. Le texte et les illustrations sont percutants.
Une bande dessinée à lire et faire lire pour parler d'un sujet encore trop tabou.
Merci aux éditions Les Humanoïdes associés pour cette lecture.
Céline Boussié a une véritable vocation pour aider les autres. Alors quand elle intègre l'IME de Moussaron, elle croit avoir décroché le travail de ses rêves. Quelques années plus tard, l'IME lui intente un procès pour diffamation. Que s'est-il passé ?
J'ai été attirée par la couverture car elle est vraiment percutante. Je pensais que ce graphique parlerait du personnel soignant dans les hôpitaux, qui est à bout de souffle et de moyens.
Nous sommes ici dans un autre secteur du médical, la prise en charge de personnes porteuses de handicap lourd. Un lieu censé les prendre en charge en toute bienveillance et dignité humaine, les familles n'ayant aucune autre solution, elles déposent toute leur confiance dans ces institutions. Cette confiance a été trahie de la plus abominable des façons.
Céline est une lanceuse d'alerte qui a fait preuve d'un courage incroyable et qui a continuer à se battre de toutes ses forces malgré ces difficultés financières.
Malgré ces compétences, on va la pousser à démissionner et tout faire pour qu'elle se taise.
Céline est pleine d'empathie et donne toute son énergie pour aider ses jeunes adultes handicapés, mais très vite elle est atterrée par les pratiques de l'IME de Mousseron. Manque d'hygiène, maltraitance, coups, insultes, conditions totalement inhumaines...
J'ai été horrifiée et terriblement révoltée de ce qui nous est décrit.
Les patrons de l'IME de Mousseron n'ont aucun scrupule à se faire de l'argent sur le dos de personnes porteuses de handicap si lourd qu'elle ne peuvent rien faire pour se défendre.
Bien sûr, comme on le voit également il y a aussi du personnel bienveillant et compétent, à l'image de Céline.
Néanmoins, ce graphique lève un gros tabou autour des IME et du monde du handicap. Elle pointe du doigt vers un domaine dont tout le monde détourne le regard.
Un graphique que je recommande !
Bravo pour cette mise en lumière de cette lanceuse d'alerte et bravo à son grand courage car rien ne fut facile pour elle. Un témoignage qui révolte autant qu'il nous interroge sur ce (ceux) que nous préférons cacher.
Cette bande-dessinée s’ouvre sur le procès de Céline Boussié. Dans un style classique, le dessinateur nous dépeint cette soignante dévouée dans de douces teintes sépia, un brin nostalgiques, résignées, quand l’opposition baigne dans des bleus froids et implacables. Le ton est donné.
Ferenc nous fait alors voyager dans le passé, là où tout a commencé. À l’IME de Moussaron, plus précisément. Fraîchement débarquée dans la région avec ses deux filles, Céline Boussié éprouve des difficultés à trouver du travail, revoyant ses exigences à la baisse jusqu’à ce qu’on lui parle d’un foyer pour enfants handicapés, en pleine phase de recrutement. Céline n’est que trop heureuse de candidater et d’obtenir un contrat dans la foulée. Pourtant, une fois en poste, la réalité du terrain est tout autre. Les locaux se délabrent de plus en plus, même les installations comme la plomberie sont vétustes et occasionnent des blessures à la fois chez les employés et les résidents. Le soir, les enfants les plus demandeurs sont attachés sur leur lit, sans surveillance, et plus le temps passe, plus Céline décèle des dysfonctionnements, et est même parfois témoin de maltraitances. Un ouvrage terriblement dans l’air du temps, puisque les EHPAD ont beaucoup fait parler d’eux. De ces soignants qui, acculés par le manque de moyens et les burn-out à répétition, basculent dans les automatismes et le détachement, contribuant à leur tour à la violence institutionnelle.
Dans cette bande-dessinée, Ferenc met l’accent sur le parcours de combattant dans lequel se lance Céline Boussié au bout de cinq années de dégradation des conditions d’accueil et de travail. Seule contre tous, tous les coups sont permis, entre sanctions financières et accusations répétées (Céline cherche les ennuis, chipote sur tout et rien, doit apprendre à se détacher émotionnellement des résidents). Des représailles qui gagnent en intensité au fil de ses démarches auprès des figures politiques locales, puis nationales, à défaut d’avoir su faire aboutir ses alertes autrement. Elle subit ainsi un harcèlement constant, sur son lieu de travail puis à domicile lorsqu’elle se met en arrêt. Ses filles sont elles aussi visées à l’école, dans ce bout de campagne où tout le monde se connaît. Menaces, insultes, vandalisme, leur quotidien est intenable et leurs assiettes de moins en moins garnies.
Cet ouvrage fait office de documentaire puisqu’en plus de détailler l’enfer administratif vécu par Céline Boussié, il nous explique l’impact que sa volonté d’aller au bout des choses a pu avoir dans la reconnaissance légale du statut de lanceur d’alerte. Avant Céline, il y a eu trois autres soignants qui ont refusé d’alimenter cette usine à gaz et qui l’ont payé cher, les puissants n’ayant guère de difficultés à engloutir les petits poissons grâce au jeu de leurs relations. Cette affaire m’a réellement glacé le sang. Que des drames pareils puissent encore survenir dans un pays comme le nôtre, qui se veut moderne et civilisé, est révoltant. Et qu’ils puissent advenir en toute impunité est encore plus scandaleux. Je ne comprendrai jamais ces gens capables de faire si peu de cas de la vie d’autres personnes, qu’il s’agisse de leurs employés ou des résidents dont ils ont la charge. Il y a eu plusieurs décès, et malgré cela, l’affaire s’est étirée sur des années et des années, permettant d’autres abus dans l’intervalle. Tout ceci fait de ce titre une œuvre militante à mettre entre toutes les mains dans l’espoir qu’un jour, on puisse dire haut et fort « jamais plus », en sachant que ce sera réellement le cas, et que les silences achetés avec de l’argent ne soient plus qu’un lointain et mauvais souvenir.
Cette bande dessinée dénonce l'horreur subie par les patients de l'institut médico-éducatif de Moussaron mais nous ouvre également les yeux sur les conditions des lanceurs d'alerte. On y suit le parcours de Céline Boussié : de son arrivée au château de Moussaron au procès suite aux dénonciations des maltraitances perpétrées au sein de cette institution.
On ne peut clairement pas rester indifférent durant notre lecture. On passe par toute une palette d'émotions : colère, tristesse, dégoût, ... On ne peut qu'être écœuré face aux dysfonctionnements qui nous sont racontés. Le simple fait de savoir qu'il s'agit de faits réels me donne des frissons dans le dos.
Cette lecture est d'utilité publique et permet d'éveiller les consciences. Je vous la conseille vivement !
Je remercie les éditions La Boîte à Bulles pour cette découverte via NetGalley.
Soigne, maltraite et tais-toi ! Céline Boussié, parcours d'une lanceuse d'alerte par Ferenc et François Sanz, Éditions La boîte à bulles
Céline Boussié pense avoir trouvé un super job à l'IME de Moussaron. Elle va vite déchanter : locaux vétustes, équipements inadaptés, personnel en sous effectif. Tous ces manquements amènent à une maltraitance des jeunes résidents polyhandicapés... Céline décide de lancer l'alerte...
En terminant la lecture de ce roman graphique, j'ai eu l'impression de participer à un combat de boxe et de me prendre un uppercut en pleine figure. En demandant la lecture de cette bande dessinée, j'étais loin d'imaginer que je lirai un témoignage aussi glaçant. Je n'avais jamais eu vent de cette histoire qui est pourtant terrifiante.
Je salue le courage et la persévérance de Céline Boussié qui s'est battu pour le sort indigne réservé à ces jeunes sans défense et qui ont subi de mauvais traitements pendant de nombreuses années.
Je salue l'humanité de Céline Boussié qui a décidé de ne pas se taire afin que ces jeunes résidents puissent vivre dans des conditions acceptables.
Quel dur combat !
J'ai vraiment été choquée par cette histoire et ai beaucoup apprécié la lecture de cette bande dessinée que je recommande à tous et toutes. Mais attention aux âmes sensibles !
Je remercie #NetGalleyFrance et la boîte à bulles pour l'acceptation de ma demande de lecture.