Retenons que cette bande dessinée en apparence étrange et déconcertante
est en fait bien plus subtile qu’il n’y paraît ; que le dessin est stylisé (dans le bon sens du terme) et que
les couleurs sont un véritable point fort ; que le héros Ivan Barnave (comment ne pas y avoir une
référence au révolutionnaire français ?) est un malfrat à la fois attachant et exaspérant, plutôt réussi ;
que les personnages secondaires sont peu nombreux, mais qu’ils font leur job (une déception cependant
pour William Lameth, qui porte lui aussi un nom de révolutionnaire, mais qui ne joue pas un rôle
exceptionnel) ; que le scénario est assez original et surprenant. Quant à la fin, elle nous agace (ahhh, les
humains...) autant qu’elle nous fascine, ce qui est très bon signe. Donc, une belle réussite dans son
ensemble, qui souffre néanmoins de quelques défauts qui pourront en rebuter plus d’un, surtout les
moins persévérants : l’alternance des deux récits est pour le moins étrange, surtout au début, créant un
certain malaise (qu’on pardonne aisément une fois la lecture terminée et les pièces du puzzle
rassemblées) ; les dessins peuvent faire fuir, surtout les premières pages

La noirceur du cœur des Hommes offre un contraste saisissant avec le personnage du Grand Rouge et donne à cette histoire une dimension tragique inéluctable qui ne nous laisse pas indifférent à la fin de notre lecture. C’est aussi beau que triste, aussi touchant que détestable, aussi humoristique de poignant.
Bref, c’est un très grand livre qui m’a bouleversé et j’ai très hâte de le faire découvrir aux futur.e.s lecteurs et lectrices !

Une réédition d'un album de 2011.
2 histoires parallèles ayant le même héros qui ne se rejoignent qu'à la fin. Leur lien : le grand rouge, un être mystérieux vivant sur une île. Une aventure étonnante qui nous transporte entre larcins, prison, piraterie et île psychédélique.

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Dupuis pour cette découverte de #LeGrandRouge.

Un naufragé se retrouve seul sur une luxuriante île a priori déserte. Ivan était visiblement un petit voyou, peut-être prisonnier sur une galère, avant d'échouer dans un univers à la fois hostile et accueillant... Y a-t-il gagné au change ? La situation s’avérera plus complexe encore...

Je ne suis pas fan de ce type de dessins, et pourtant, j'ai fini par m'habituer et même apprécier les passages se déroulant sur l'île, agréablement colorées ! Je pense donc que celles et ceux qui aiment ce style seront ravi.e.s ! Les illustrations foisonnent de détails et le traitement des couleurs (plutôt vives) est parfait. La typographie est facilement lisible, même au format numérique. L'album est découpé en chapitres racontant en alternance l'histoire d'Ivan avant le naufrage et ses péripéties sur l'île. Ce format plutôt littéraire est assez original pour ce type de bande dessinée et cela m'a beaucoup plu. Le scénario a rapidement attisé ma curiosité et l'enchaînement des galères d'Ivan est très bien mené. J'ai surtout apprécié les rebondissements et toutes les parties liées aux légendes des Grands Rouges. L'histoire de brigands semble assez simple de prime abord, mais le dénouement est plus surprenant que ce à quoi je m'attendais.

J'ai mis du temps à entrer dans le récit, heureusement que le style du dessin me plaisait, cela m'a permis de persévérer. Finalement j'ai plutôt aimé cet étrange récit où l'on suit le personnage principal seul dans une étrange contrée où un être fantastique l'observe sans qu'il ne s'en rende d'abord compte. En parallèle nous le retrouvons dans ses aventures de voleur, en proie à un seigneur qui souhaite se venger, puis sa rencontre avec un pirate célèbre, qui va modifier son destin. Le final permet de faire le lien entre les deux temporalités et apporte toutes les réponses voulues. C'est du bon divertissement.

Une bien belle surprise que ce titre qu'est Le Grand Rouge.
Entre conte écologique, fable humaine et aventure rocambolesque, on est ici sur un titre vraiment surprenant.
Ce découpage entre deux temporalités (choix que l'on retrouve de plus en plus fréquemment) est vraiment détonnant. D'une part le récit se concentre sur la terre ferme, sur une réalité qui nous rappelle les oeuvres de pirates de notre jeunesse. D'un autre côté, on est intrigué par ce monde coloré, ce monde qui semble être dans un rêve, plein de mystères.
Les pièces s'imbriquent au fur et à mesure pour nous donner une oeuvre avec beaucoup de profondeur et une lecture marquante.

« Le Grand Rouge » est une excellente surprise de ce début de rentrée !
Les premières pages très colorées nous plongent dans une action immédiate et plus on avance dans le récit, plus le puzzle prend forme et tout fait sens.
Ivan est au gré des chapitres, bandit pourchassé, pirate novice, prisonnier gâté ou naufragé solitaire, chaque page tournée amène son lot de réponses, le dessin est ingénieux, riche de détails et le scénario rudement efficace.
Un univers foisonnant, des aventures rocambolesques, des rencontres improbables voici quelques ingrédients qui façonnent ce récit en 2 temporalités et construisent la folle légende du « Grand Rouge ».