Les Papillons Bleus

Philippe et Félix habitent dans un village de l'Est de la France et bien que différents, sont amis depuis toujours. Mais, on est en 1940, et la guerre vient bousculer bien des choses, même une amitié que l'on pensait indestructible... Ce 1er tome est rythmé, on nous présente la guerre et ses horreurs sans détour. A la fin, on a vraiment envie de lire la suite pour savoir ce qui arrive aux héros.

Ce 1er tome nous fait découvrir Philippe et Félix, deux amis habitant un petit village proche de la Suisse au début de la 1e guerre mondiale. L'occupation, la fréquentation des Allemands vont peu à peu éveiller leurs consciences et les amener à résister tout en suivant leur premier éveil amoureux. C'est un récit intéressant, proche de la vérité historique pour le contexte, proche des jeunes lecteurs pour les sensations, plein d'aventures et de dangers. Hâte de lire le 2e

"Les Papillons Bleus" nous plonge dans une France occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux jeunes garçons, Philippe et Félix, sont liés par une promesse indéfectible de rester unis coûte que coûte. Cependant, les réalités de la guerre vont mettre à l'épreuve leur amitié.

Le point fort de ce roman est de montrer la vie quotidienne dans une petite ville occupée du Jura : les gens s'adaptent et continuent à vivre malgré les circonstances difficiles, on devine les privations, les commérages, les dénonciations… Ce sont ces petits détails qui font l’originalité de ce roman, et qui permettent au lecteur d’être en empathie avec les héros. L'auteur dépeint avec finesse les émotions et les peurs des enfants.

Malgré un début un peu lent, le roman offre une immersion réussie dans cette période historique complexe, même si la deuxième partie du livre, centrée sur le personnage rebelle de Mano, m’a semblé moins convaincante.

"Les Papillons Bleus" est une bonne lecture qui permettra aux jeunes lecteurs de découvrir la résistance à hauteur d'enfants. Un beau roman sur l’amitié et le courage.

Malgré le thème abordé, la Seconde Guerre Mondiale et plus particulièrement la Shoah, l’auteur parvient à ajouter douceur et délicatesse à son roman.
Les quatre personnages principaux, quatre jeunes tout juste sortis de l’adolescence, vont passer de l’insouciance de la jeunesse à une grande maturité d’âme.
La guerre les changera à jamais, Esther plus encore de par sa religion.
J’ai beaucoup aimé ces jeunes, j’ai eu peur pour Philippe le narrateur, j’ai eu peur de et pour Felix.
Un pacte de sang les unit, la guerre les laissera-t-elle le respecter?
Quant à Jacqueline, flamboyante, libre, elle est tout simplement majestueuse..

Ce roman jeunesse ne cache rien des horreurs de la guerre. L’auteur nous y amène doucement mais sûrement et plus le temps passe, plus l’angoisse devient omniprésente et nous glace le sang..

J’ai hâte de me plonger dans le tome 2!

Un bon roman qui nous fait découvrir la vie de Philippe jeune homme pendant la seconde guerre mondiale, entre travail, résistance et amitié. Accompagné de son fidèle ami Félix il survit lors de cette période si compliquée. Son but ? S'informer sur les prochaines actions des allemands et protéger son amie Esther.
Une lecture agréable bien que parfois longue... la fin m'a tout de même donné envie de découvrir la suite de leurs aventures !

Encore un roman jeunesse sur la Seconde guerre mondiale ! Il n'en manque pas et leurs histoires semblent souvent se ressembler :
- deux amis, l'un juif, l'autre non ;
- deux amis, l'un collabo, l'autre résistant ;
- un jeune garçon qui tombe amoureux d'une jeune juive...

Au premier abord, c'est vers ce genre d'histoire que semble nous embarquer Les Papillons bleus : deux jeunes Français, l'un qui se laisse séduire par la collaboration avec l'ennemi, l'autre qui sympathise avec la Résistance... et avec une jeune fille juive... Sauf que non. C'est un des points forts de ce roman : dès qu'on a l'impression qu'il nous emmène vers une situation déjà lue et relue, il fait un petit pas de côté et, tel un toréador, fait virevolter sa petite cape rouge au-dessus de nos têtes de lecteurs habitués aux intrigues prévisibles.

L'habileté de l'auteur se sent aussi dans le style, riche, usant d'images bien trouvées mais justement un peu trop virtuose. Ce roman est censé transcrire les carnets de Philippe, écrits bien longtemps après les évènements. Cependant, outre que le style "carnet" ne se sent pas du tout, les envolées lyriques que se permet parfois l'auteur ne collent pas avec le style d'un vieil homme qui consigne ses souvenirs par écrit (surtout s'il n'a pas particulièrement les qualités d'un poète), encore moins avec celui d'un adolescent. Même si j'ai aimé certaines images qu'il utilisait, comme la comparaison des résistants avec des chats, ces effets de manche stylistiques avaient tendance à me faire sortir de mon immersion dans l'histoire. Soudain, l'auteur reparaissait derrière le narrateur et c'était dommage.

Cependant, outre le côté imprévisible de l'histoire, j'ai apprécié la finesse de la psychologie des personnages et la manière dont les relations entre eux se tissent.

Un autre point intéressant de ce roman est qu'il arrive à se démarquer des autres romans jeunesse sur cette période en dépeignant plutôt la vie quotidienne des Français sous l'Occupation : les privations, la cohabitation forcée avec les Allemands, la peur... et aussi la bêtise, l'endoctrinement, comment la plupart gobent (ou semblent gober) ce que la presse et la radio officielle racontent, notamment sur les Juifs.
Je trouve que ce dernier point n'est malheureusement pas derrière nous. Aujourd'hui, les mêmes idées nauséabondes circulent, sur les Juifs ou sur d'autres catégories de la population, et trouvent un écho inquiétant chez beaucoup de gens.
C'est pourquoi, outre l'intérêt historique, je trouve la lecture de ce genre de roman plus que conseillée, pour les jeunes et les moins jeunes, pour ne pas oublier comment on peut se faire endoctriner et, j'espère, ne pas répéter les horreurs du passé...

Merci aux éditions Didier Jeunesse pour cette belle découverte sur la plate-forme NetGalley.