Sibérie, Manchourie, 1903-1905

Le Transmandchourien, projet de ligne ferrovaire russe prolongeant le Transsibérien s’achève. Mais le Japon irrité par cette ambition en terre étrangère déclare à la Russie la guerre ; la première du siècle, très meurtrière et se déroulant en pays tiers, la province chinoise mandchoue.

Deux Français venus participer à l’aventure technique et économique se trouvent sur les lieux avant et pendant le conflit. Loin ou proche de lui, chacun vit des situations inattendues et rencontre les types humains variés de ces régions : cosaques, vieux-croyants, ex-bagnards, bandits kounghouses, chasseurs-trappeurs, mandarins, commerçants opportunistes dans la ville champignon d’Harbin et bien sûr les soldats.

La réalité se montre à eux multiple: différente, émouvante et tragique, selon deux récits séparés en forme de ‘proses’ croisées où le caractère de chacun s’est trouvé mis à l’épreuve. Que faire ? Quelle leçon ?

Le titre du roman fait référence au poème de Blaise Cendrars La prose du Transsibérien évoquant les évènements dans ces régions.

L'auteur :
"Des activités commerciales à l’international m’ont fait me déplacer beaucoup, résider à l’étranger et avoir l’occasion de relations variées, d’observation et d’écoute de l’entourage. Au cours de longs voyages, lors des attentes ou pendant les soirées hors de chez moi ont été notées des remarques, des esquisses d’histoires ou de dialogues. Ainsi sont nés des projets de romans (5, chez Librinova) - mis en forme par la suite - tous différents, non biographiques ; chacun laissant des situations ou personnages se développer par eux-mêmes. Alors, en quelques 200 pages, une voix leur était donnée pour questionner le monde et tenter de distraire."