Vous ne connaissez rien de moi
par Julie Héraclès
Lu par Amélie Belohradsky
Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.
Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !
Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.
1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 13 déc. 2023 | Archivage 7 janv. 2024
Audiolib | Littérature
Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #Vousneconnaissezriendemoi #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils
Résumé
TITRE UNIQUEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE
« Aujourd’hui, vous m’avez rasé le crâne, vous m’avez marquée au fer rouge et maintenant vous m’insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous n’aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd’hui, encore plus qu’hier, je suis forte d’un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d’entre vous passerez toute une vie à chercher et n’obtiendrez jamais. J’ai aimé. Et j’ai été aimée. »
Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a immortalisé une femme, tondue, le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule. Dans un roman bouleversant qui s’inspire de ce cliché, Julie Héraclès retrace la vie de cette femme libre, Simone, au tempérament incandescent.
Prix Stanislas 2023
TITRE UNIQUEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE
« Aujourd’hui, vous m’avez rasé le crâne, vous m’avez marquée au fer rouge et maintenant vous m’insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez...
Formats disponibles
FORMAT | Livre audio, Intégral |
ISBN | 9791035415860 |
PRIX | 23,95 € (EUR) |
Vos liens
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Le journal intime de Simone Grivise, "embochée" et "collabo"
Chartres, août 1944: Simone Grivise, qui a aimé un soldat allemand nazi, Otto Weiss, pendant l’Occupation doit affronter la haine et le mépris après la Libération.
Ce roman est une fiction historique librement inspiré de la photographie La Tondue de Chartres, de Capa.
Écrit à la première personne avec un registre de langage à faire fuir le plus grossier des charretiers mais dont la maitrise et la dextérité relève de la sophistication et en alternant les époques pour créer du suspense et du contraste entre le présent et le passé, l'auteure nous plonge dans le destin tragique de deux amants interdits pendant l'occupation allemande.
Pour ma part,
Ayant déjà lu et approuvé ce roman époustouflant aux thèmes aussi larges que controversés, j’étais curieuse de découvrir comment le récit serait transposé en format audio.
À ma grande satisfaction, la version audio a non seulement respecté l’essence de l’histoire, mais l’a également enrichie d’une manière unique.
La voix d'Amélie Belohradsky, qui incarne la narratrice Simone Grivise, était tout simplement parfaite.
Sa voix juvénile mais grave, comme on créé une carapace pour protéger sa vulnérabilité, et le ton abrupt, signe d'une détermination à toute épreuve, ont ajouté une dimension plus réelle et tangible.
De plus, cet équilibre vocal subtil a permis, à mon sens, de "lisser" l'argot; car ici, le registre familier, privilégié par la narratrice, devient un art discursif.
De A à Z, la comédienne interprète aussi les dialogues rapportés et change de ton au fur et à mesure du défilement des autres personnages. Une interprétation multifacette qui me fait éprouver davantage d'empathie pour les personnages plutôt que dans le format littéraire, en particulier le rôle de Madeleine Grivise, la sœur de Simone.
Je dois avouer je préfère la version audio de Vous ne connaissez rien de moi; le récit se prête mieux à l'oral et l'expérience d'écoute est plus enrichissante.
Je recommande.
Tout l'intêret du livre audio est démontré dans "Vous ne connaissez rien de moi". J'ai rarement été aussi embarqué dans un audio !
Le roman parle d'un moment de l'Histoire française relativement peu connu : Les tondues. Ces femmes qui au lendemain de la guerre ont été humilité, rasé, marqué au fer par la résistance française. Le crime ? Avoir pactisé avec l'ennemie en toute conscience. "Vous ne connaissez rien de moi" imagine l'histoire de la femme derrière la photo la plus connue de ce fait. Qu'a t-elle fait ? Pourquoi a t-elle un enfant dans les bras ?
S'il existait des récompenses pour la narration, ils reviendraient à Amélie Belohradsky. Que de force, de richesse et d'émotion dans sa voix et sa diction. J'ai rarement autant été embarquée dans une "lecture". On ferme les yeux et nous y sommes. Le phrasé de Simone est fou. Sans filtre, d'une pureté presque vicérale à l'argot dépassé (pour nous). Elle est là. Son histoire prend vie, bouleverse et on attend, là, un dénouement heureux.
❤️ Juste génial
Résumé en commentaire 👇
C'est simple ... j'ai absolument tout aimé dans ce livre.
J'ai rarement écouté un audio ou la lectrice et le récit se complètent aussi bien. Aucun ne prend le dessus sur l'autre. C'est vraiment une symbiose, une immersion totale grâce à cette fusion.
Alors que je reproche souvent aux femmes de lire souvent avec ce ton pathos, larmoyant, sans vraiment incarner les personnages, la, rien de tout ça bien au contraire. La dame prend les intonations justes et bonnes, sans jamais en faire trop. Au point où je n'envisagerais plus de "simplement" lire ce livre.
Côté histoire, elle est vraiment belle même si horrible. Nos sentiments évoluent, changent, se font totalement chambouler. Je me suis surprise à mépriser des "bons" français et soutenir et aimer un allemand. Sentiments et propos complètement politiquement incorrect. Surtout à l'époque. Sauf que ... tous les français n'étaient pas résistants, tous les allemands n'étaient des bêtes assoiffées de sang et d'horreurs.
La double temporalité est très bien exploitée aussi. On oscille entre le présent (jour de cette tonte publique) et le passé de Simone.
Côté style, j'ai aimé ce ton argotique, presque grivois par mini touches, en tout cas ce n'est pas un style littéraire soutenu. Mais il est totalement naturel, encore peut-être plus à l'écoute. Possiblement, à l'écrit il peut paraître déconcertant. Mais il m'a totalement convaincue et a contribué à mon immersion.
Vraiment chapeau à l'auteure d'avoir su refléter et rendre humain des personnages que nous ne devrions pas aimer. Sauf que ... nous ne connaissons rien d'eux. A l'instar des actualités mouvementées... ce livre nous rappelle qu'il ne faut pas juger quelqu'un, une idéologie ou quoique ce soit sur de simples apparences en occultant le reste.
❤️En conclusion, un livre absolument génial en format audio. Cette lectrice est parfaite et grâce à sa voix, ses intonations, son jeu d'actrice elle nous immerge totalement dans cette ambiance vengeresse de cette après guerre. Mais ne répétons pas les erreurs du passé en condamnant avant de savoir, et surtout sans vouloir savoir avant ...
❓️Déjà lu ou écouté ?
❓️ Tenté ?
Je suis habituée à écouter des livres audio mais là, je pense que si vous souhaitez découvrir cette forme de lecture c'est vraiment avec cette écoute qu'il faut commencer !
Par son jeu de voix Amélie Belohradsky a su sublimer le très beau premier roman de Julie Héraclès. J'ai vécu ardemment cette écoute où l'on découvre le personnage de Simone Trivise, une jeune femme dont le personnage a été inspiré par Simone Touseau, une Chartraine qui a été immortalisée par le photographe Robert Capa après avoir été tondue à Chartres en août 1944 et tenant dans ses bras son nourrisson ayant pour père un Allemand de l'Allemagne Nazie d'Hitler.
J'ai tout de suite été plongée dans ce récit que j'ai trouvé captivant qui reflète une époque et une société où la lutte des classes est importante. Par ailleurs, ne lisant finalement très peu de livres sur la Seconde Guerre mondiale et des histoires d'amour, je ne pensais pas que la plume de Julie Héraclès couplée à la voix Amélie Belohradsky allaient autant me transporter surtout lorsque l'on se rend compte de la sensibilité du sujet. Par les descriptions faites de l'auteur de Chartres de sa ville de naissance, j'ai vraiment eu l'impression d'accompagner Simone au fil des années.
Vous l'aurez compris, je me suis complètement immergée dans cette histoire qui a tendance à rappeler qu'avant d'être des citoyens de tels ou tels pays, nous sommes avant tous des humains et que les sentiments ne se contrôlent pas.
Concernant les nombreuses polémiques qu'il y a eues concernant cet ouvrage, j'avoue que j'ai apprécié qu'Audiolib propose à la fin du récit une interview qui se révèle très intéressante avec Julie Héraclès ce et qui apporte un éclairage sur la question. Il n'en reste pas moins que l'horreur de la guerre a malheureusement bien existé.
Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour cette écoute qui fut très riche pour moi. Je retiendrai au travers les pages de ce roman et de manière plus générale que rien n'est tout blanc ou tout noir et que si l'on se retrouve face à certaines situations dans des contextes difficiles, il est parfois compliqué de faire le bon choix qui sera regrettable par la suite avec du recul...
Julie Héraclès nous emmène au cœur de l'histoire de Simone, plus couramment connue sous le nom de la "tondue de Chartres", immortalisée par le photographe Robert Capa. Dans un contexte marqué par la montée du nazisme, la guerre, les dénonciations, mais aussi les relations amoureuses entre femmes et soldats allemands, tel est le cas pour Simone, qui nourrit une profonde affection pour l'Allemagne et sa langue, et choisit sciemment de s'engager du côté de l'ennemi.
Elle tombe profondément amoureuse d'un soldat de l'Armée du Reich.
À l'arrivée de la libération, elle subit la tonte et est maltraitée en raison de ses actes jugés antipatriotiques.
Nous plongeons dans ses pensées les plus intimes, découvrant ainsi ses désirs, ses convictions, ses opinions et ses actions pendant cette terrible période. Pour ma part, contrairement à certaines controverses entourant ce roman, je n'ai pas été dérangée ni été mal à l'aise par son contenu. Honnêtement, tout au long de ce récit passionnant, j'ai ressenti une certaine aversion envers Simone. Je n'ai pas éprouvé de sympathie pour cette jeune femme qui a choisi consciemment son camp et pour son caractère capricieux et orgueilleux. En revanche, son histoire et sa personnalité m'ont fascinée, captivant entièrement mon attention.
Parmi tous les personnages, j'ai développé un attachement particulier à Madeleine, la sœur de Simone, dont la personnalité est totalement à l'opposé de celle de Simone. Madeleine est incroyablement touchante, humaine et d'une générosité exceptionnelle.
Amélie Belohradsky, la comédienne qui a donné vie à ce livre audio, nous emporte de manière remarquable dans cette histoire.
Le texte, vivant et rythmé, s'adapte parfaitement à ce format et contribue à rendre cette expérience d'écoute particulièrement immersive.
Ce livre audio m'a complètement captivée !
Une lecture que je recommande chaudement, car il éclaire, à mon sens, comment certains Français ont pu s'allier aux Allemands sans ressentir vraisemblablement de remords sur leurs implications pendant la guerre.
Il encourage la réflexion sans détour sur les relations amoureuses entre les femmes françaises et les Allemands, un sujet toujours délicat à aborder.
À chacun de se forger sa propre opinion.
Remarquable, vraiment cette lecture va vous prendre aux tripes !
L'histoire de cette Simone fictive est étonnante. Elle suscite peu d'empathie. Son ton est hargneux, sec et tranchant. Pour ça, la voix de la comédienne Amélie Belohradsky suggère habilement la tendance du personnage. Et elle ne se trompe pas. Le caractère vulgaire, sans filtre. Une dévalorisation constante, une frustration immense. L'interprétation est sans cesse sur le fil du rasoir.
Toutefois, la lecture reste bouleversante car les épreuves de cette fille sont dures aussi. Parfois injustes. On n'excuse pas, seulement on peut comprendre. Clairement, j'ai été happée par cette écoute. J'ai aimé l'ambiance d'une petite ville occupée pendant la guerre. Les conflits internes. La conscience populaire. L'amertume et le désespoir. C'est très justement retranscrit.
L'entretien avec l'autrice qui boucle la lecture vient également répondre aux dernières interrogations. Comment est venu le processus d'écriture. La polémique lors de sa publication, etc. L'expérience est toujours enrichissante. Finalement, ce roman n'est ni un procès, ni une réhabilitation. Après tout, il n'y a pas que des héros dans les livres. Et se placer du côté des sympathisants peut éclairer ces chapitres obscurs de la guerre. Enfin, c'est mon point de vue.
Très, très bon roman en tout cas !
Merci à @netgalleyfrance et @audiolib
pour le service presse.
#NetGalleyFrance
#Vousneconnaissezriendemoi
Magnifique !
Années 1930, Simone Grivise est une jeune fille germanophile, passionnée de culture et d'art Allemand. Lorsque la guerre éclate, elle ne peut croire au mauvais rôle de ce pays qu'elle pense si grand. C'est ainsi qu'elle se retrouve à travailler comme traductrice pour la Kommandantur de Chartres et sera accusée de collaboration ensuite.
La Simone du roman m'est apparue très naïve, ce qui l'a rendue touchante. Ce n'était à priori pas du tout le cas de la femme sur la photo à l'origine du roman. Peu importe, ce qui m'intéresse est la qualité du roman et les émotions dégagées. Et là, c'est parfaitement réussi sous la plume de Julie Héraclès.
La voix d'Amélie Belohradsky porte admirablement le texte et lui donne vie. Les émotions de Simone nous sont livrées avec justesse. Ses craintes, ses peurs, ses espoirs et ses doutes. La vivacité de sa jeunesse confrontée au carcan des mentalités de l'époque. Ses émotions et son amour grandissant pour un homme bon, bien qu'en costume Allemand.
Cette écoute a été un réel plaisir, tant dans sa forme que par son contenu. L'intrigue comme la narratrice nous tiennent en haleine pour ces quelques heures de récit qui sont passées très vite.
Un roman à découvrir.
Un premier roman historique prometteur qui a obtenu le Prix Stanislas 2023 !
A découvrir en version audio chez @audiolib grâce à l'interprétation magistrale d'Amélie Belohradski !
Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a immortalisé une femme, tondue, le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule. Dans un roman bouleversant qui s’inspire de ce cliché, Julie Héraclès retrace la vie de cette femme libre, Simone, au tempérament incandescent :
« Aujourd’hui, vous m’avez rasé le crâne, vous m’avez marquée au fer rouge et maintenant vous m’insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous n’aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd’hui, encore plus qu’hier, je suis forte d’un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d’entre vous passerez toute une vie à chercher et n’obtiendrez jamais. J’ai aimé. Et j’ai été aimée. »
Je remercie @audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis d'écouter ce roman très émouvant. J'ai trouvé que l'interprétation très juste d'Amélie Belohradski ajoutait vraiment une plus-value à cette histoire car le style familier, le langage oral populaire assez cru, qu'utilise l'autrice pour ce récit s'y prête parfaitement.
La voix est un très bon vecteur d'émotion et la comédienne parvient à transmettre beaucoup d'intensité aux propos de Simone. Elle incarne toutes les contradictions de ce personnage ambigu, plutôt antipathique au début, qui dévoile peu à peu sa psychologie complexe en nous révélant ses failles. Elle en devient attachante à la fin de l'histoire car on apprend à la connaitre et à la comprendre... même si j'avoue que sa naïveté m'a un peu exaspérée tout de même !
Dans son entretien à la fin du livre audio, l'autrice insiste sur le fait que ce texte, sujet à polémique, est un appel à la vigilance contre certains extrémismes qui sont, malheureusement, toujours d'actualité. Un devoir de mémoire en quelque sorte !
Roman au sujet tabou , celui des femmes collabos ou simplement tombée amoureuse d’un allemand , l’ennemi et qui furent tondues , exhibées dans les rues après la libération , huées par une foule en colère , revancharde .
Roman basé sur la célèbre photographie de Frank Capa ´ La tondue de Chartres ´ , l’auteur , Julie Héraclès explore la vie de la jeune femme sur la photo avec son enfant dans les bras .
J’ai choisi et beaucoup aimé la version audio de ce récit mi- romancé , mi-historique , l’auteur n’a pas vraiment choisi et ce qui lui est reproché .
En bonne lectrice puriste , je me suis renseignée sur la polémique et puis j’ai décidé de suivre mon ressenti , j’ai beaucoup aimé la voix de la narratrice Amélie Belohradsky
, voix très nuancée qui offre un plus indéniable au récit .
C’est une époque d’extrême qui fait peur et au delà de la polémique que je comprends , le livre devrait être lu par le plus grand nombre .
Après la guerre certes vient la paix , mais avant la paix , il y a une histoire pas très reluisante de règlements de comptes .
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Audiolib .
Pendant une guerre, il y a plusieurs camps. Les gentils et les méchants. Mais très souvent, c'est bien moins facile que ça. Julie Héraclès, avec son héroïne Simone, nous fait comprendre que les gens qu'on considère souvent comme étant les pires ordures de l'Histoire ont aussi des sentiments, des motivations, des blessures et des choix peu aisés.
À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Simone voue un culte à la population allemande. La langue, la façon de penser. Les envies et les actes. On a cette impression qu'elle ne comprend pas le danger de ces agissements. Ou qu'au contraire, elle les nie et trouve des explications logiques.
Petit à petit, elle se rend doucement compte que l'État allemand n'est pas si incroyable que ce qu'elle pensait. On tombe dans la désillusion avec elle autant que dans l'incompréhension d'une telle haine envers elle. Elle qui n'a commis que le crime d'aimer.
Autour de cette histoire, les mots de Julie Héraclès sont crus. Poignants mais aussi authentiques et sincères. Brutaux et qui nous arrachent le coeur tout autant que les âmes en peine détruites lors de cette période.
Enfin, le travail de la comédienne qui lit cet ouvrage fait également partie de cette merveille. On découvre une voix puissante, jouant avec les émotions du lecteur. On y écoute de la détresse, de l'incompréhension, de la rage et de la frustration tout autant que de l'inconscience et de la tristesse.
Définitivement un livre à conseiller !!
Depuis quelques semaines je me prends de passion pour les livres audio et grâce à #audiolib et votre plate-forme que je remercie, j'ai pu découvrir le roman de Julie Héraclès dont j'avais lu beaucoup d'avis partagés/mitigés, je voulais me faire le mien et quoi de mieux que l'écoute pour découvrir une nouvelle forme de lecture
Grand bien m'en a pris! la lectrice est parfaite ! grâce à sa voix et différentes intonations qu'elle peut prendre pour incarner les personnages du roman, notamment Simone, l'héroïne dont la gouaille et le franc parler s'adapte complètement à l'écoute, le langage ne m'a pas choqué, car il s'accorde à la situation (classe populaire) et à l'oral !
Pour ce qui est de l'histoire inspirée de faits que je ne connaissais absolument pas. Julie Héraclès s'est penchée sur les luttes sociales dans les années 30-40, elle a voulu montrer que son héroïne, Simone, pouvait s'élever dans cette société grâce aux études mais tout devient de plus en plus difficile en ce début de guerre et c'est le plus souvent sa voix qu'il l'a trahi ainsi que ses idées pratiques +/- matérialistes sur ce qui l'entoure. De fillettes à femme, Simone va parcourir les événements avec son regard puisque dans le milieu modeste ou elle évolue, ses préoccupations ne sont pas politiques mais plus sociales, elle ne croit pas que la guerre est à notre porte et que l' idéologie du Reich est mauvaise.. sans doute à cause de son apprentissage de la langue de Goethe , elle va se laisser happer par la culture de ce pays qui pour elle est synonyme de renouveau.
Elle se rendra compte trop tard que l'amour d'un pays, d'un homme ne fait pas tout, n'exclut pas qu'elle ait été considéré comme une paria par sa propre patrie.
Tous les acteurs de cette histoire sont bien décrits et complémentaires, les lieux aussi, la cathédrale de Chartres revêt une importance particulière pour Simone et devient presque un personnage secondaire.
Les dialogues sont réalistes et l'écriture au présent donne du punch au roman
Certaines scènes sont quasi cinématographiques avec un ressenti visuel et sensoriel. La double narration permet de comprendre le pouvoir de séduction de cette idéologie sur les jeunes gens, la classe populaire ou comment ils ont pu croire qu'on leur proposait quelque chose de meilleur ?! Un peu comme aujourd'hui où les plus jeunes ou fragiles peuvent être attiré par des mouvements radicaux ou sectes !
Julie Héraclès explique en dédicace qu'elle n'a pas voulu dédouaner cette femme pour ses choix mais plutôt donner une plus-value à une situation donnée dans un contexte historique difficile, on peut se poser la question, qu'aurions nous fait en 1940 etc ?
Au delà, d'une lecture/écoute coup de poing, Julie Héraclès parvient à nous faire aimer son personnage sans pour autant cautionner son attitude, c'est bien un fait historique, qui encore aujourd'hui nous pousse à la réflexion
C'est un presque coup de cœur pour moi car je l'ai écouté (c'est vraiment une plus-value !! (Merci à la lectrice pour votre travail), je ne sais pas si j'aurais eu la même sensation à la lecture...
En tout cas je recommande fortement pour la découverte d'une autrice et d'un pan historique abordé différemment !
Lecture n°4 de 2024
📖 Vous ne connaissez rien de moi
✒️ @julie.heracles
🏠 @editionsjclattes (papier) et @audiolib (livre audio)
📆 23 Août 2023
🎧 Audiobook (lu par Amélie Belohradski
Via @netgalleyfrance
Dans ce roman s’alternent deux temporalités : la première se passe en Août 1944, Simone Grivise est arrêtée car elle est accusée d’avoir aimé un soldat nazi. La deuxième survole toute l’enfance et l’adolescence de Simone, et tout son passé qui a mené à ce mois d’Août. Ce roman s’inspire librement de la vie de « La tondue de Chartres », immortalisée sur une photo de Robert Capa.
Simone Grivise est une tondue, une femme française accusée d’avoir couché avec un soldat Allemand. Dans ce roman, au style très argotique, souvent un peu grossier, Julie Héraclès nous plonge dans les pensées de Simone, dans ses envies de revanche, dans sa recherche constante de considération.
J’ai souvent eu du mal à comprendre les motivations profondes de Simone. J’ai parfois eu envie de lui crier les vérités qui nous semblent, 70 ans plus tard, évidentes. Je crois que c’est le principal problème du roman pour moi, c’est que je n’ai pas réussi à m’attacher à l’héroïne de ce roman, mais également au style très direct.
Cependant, le grand point fort de cette écoute, c’est Amélie Belohradsky. La comédienne a su avec brio donner vie au personnage de Simone et également interpréter les autres personnages avec beaucoup de nuances. Je crois que j’aurais moins apprécié le roman si je l’avais « seulement » lu. Ce genre de livre audio me confirme mon appétence pour ce type de « lecture ».
J’ai également apprécié que la lecture se termine par un entretien avec l’autrice, qui explique pourquoi elle a choisi de traiter ce sujet dans son roman.
J'ai beaucoup aimé ma lecture.
La version audio est très bien lue et l'entretien avec l'autrice intéressant !
Le personnage de Simone nous est décrit à partir des éléments connus de sa vie avant la prise de la fameuse photo de la tondue de Chartres présente sur la couverture, dans une histoire romancée.
On y découvre une jeune femme qui rejetée par la société dans laquelle elle vit, va embrasser l'idéologie nazie et collaborer lors de la seconde guerre mondiale, mais également son humanité et ses contradictions, et l'aide qu'elle pourra apporter à d'autres, y compris juifs.
Outre une belle plume et un sujet passionnant, je dois avouer que j’ai été quelque peu dérangée par l’histoire de Simone. Bien que l’autrice précise ne s’être qu’uniquement inspirée de Simone Touseau pour l’écriture de ce roman, force est de constater qu’à plusieurs reprises, le déroulé des faits est quand même particulièrement semblable à la réalité…
J’ai été tiraillée tout au long de ma lecture. En effet, j’ai eu la sensation que l’autrice elle-même n’a pas réussi vraiment à se décider entre écrire une véritable fiction ou bien raconter la vie de Simone Touseau. Dans « Vous ne connaissez rien de moi », la vie de l’héroïne est retracée de A à Z, de son enfance et adolescence, mais aussi de ses amours et de ses opinions politiques. J’ai évidemment été dérangée par cette façon de la raconter.
Le fantôme de Simone Touseau hante chaque ligne de ce roman et il est extrêmement difficile de s’en détacher. Plusieurs fois j’ai été gênée d’avoir de l’empathie pour la Simone fictive en pensant à la vraie Simone : sympathisante nazie, employée par la Kommandantur, adoratrice du Fürher et antisémite. Je doute que l’autrice ait eu la volonté de banaliser l’horreur mais l’équilibre entre fiction et réalité manque, selon moi, de maîtrise. Et le résultat est que l’on referme ce livre avec une certaine confusion.
Emmené par une narratrice juste, l'écoute reste néanmoins plaisante et attractive.
Je viens d'écouter ce roman avec surprise, intérêt, envie d'en savoir plus, d'aller au bout et de faire quelques recherches.
Je ne connaissais pas l'histoire derrière la photo. Alors j'ai lu, entendu. Écouté ce que l'on dit de l'histoire avec un grand H de cette période de l'épuration et des règlements de compte, du mal qui a été fait par Simone et sa famille sans espoir de se racheter un jour.
Et pourtant j'ai aimé ce roman, car c'est bien d'un roman qu'il s'agit. Un brillant premier roman. Je sais qu'il est très controversé, mais lit-on un roman qui nous parle d'une époque particulière de l'histoire comme nous lirions un livre d'histoire ?
Que va-t-on y chercher ?
Dans celui-ci bien sûr, l'autrice s'est inspirée d'une photo de Robert Capa prise l'été 44, et de la représentation de Simone Touseau la tondue de Chartres. D'aucun se demandent alors pourquoi en avoir fait un tel personnage. Même si elle a changé les noms, et les faits sans doute. Et comme tout auteur, laissé la part belle à son imaginaire. Pourquoi la photo, pourquoi la référence.
Ce n'est pas ce qui m'a intéressé ici.
J'ai apprécié découvrir cette jeune femme aussi détestable que parfois émouvante dans sa façon de réagir aux événements.
Une famille pas forcément facile, un père taiseux et absent, sans aucune personnalité, une mère crémière mais dans ces années de guerre et quand en plus on n'est pas super avenante, difficile de tenir la boutique. Lorsque elle est contrainte de mettre la clé sous la porte elle s'oublie dans l'alcool qu'elle descend en cachette pour arriver à supporter son quotidien. Madeleine, une sœur gentille, un peu trop sans doute. Soumise au qu'en dira-t-on et incapable d'affirmer une personnalité et des envies, comme tant d'autres jeunes femmes de son époque et encore d'aujourd'hui.
Enfin, Simone Grivise, la préférée de maman, la douée, la rebelle, celle qui voudrait plaire, comprendre, séduire, réussir. Celle qui prend un certain nombre de claques à l'école d'abord, puis de la part des hommes qui la séduisent, de ses professeurs, et se relève toujours, à sa façon, sans doute pas en prenant le meilleur chemin, mais pugnace et volontaire.
Simone qui semble ne rien savoir, ou comprendre aux événements qui l'entourent, naïveté, insouciance, pas envie de savoir ? Là aussi, qu'importe, je la trouve plutôt crédible.
J'ai adoré la lectrice de ce livre audio.
Le vocabulaire employé par l'autrice semble fait pour cette voix, j'y ai retrouvé les intonations et les mots d'une grand tante, titi banlieusarde qui avait connu la guerre jeune fille dans le café de son père à Epinay. Elle détestait les souris grises de la rue Boissy d'Anglas, mourrait d'envie de pouvoir manger un de ces croissants que le boulanger de la rue Saint honoré chargeait pour les apporter à l'occupant et dont elle sentait les effluves chaque matin en allant à son travail. Tombée amoureuse d'un jeune homme entré dans Paris avec le général Leclerc, revenu auréolé de gloire de ses années de guerre, au moins celle qu'elle a bien voulu lui attribuer, à la libération de Paris.
Elle avait à la fois ce vocabulaire, cette façon de parler, ces expressions, cette gouaille que j'ai retrouvés tout au long du roman et que j'entendais dans sa voix chaque fois qu'elle nous parlait de sa jeunesse. Cela donne une grande crédibilité au personnage, quel qu'il soit, inspiré du réel ou inventé par l'autrice.
Cette voix, cette façon de parler rendent ce livre très vivant, avec une envie de continuer comme si nous étions là à écouter Simone nous raconter son histoire, sa façon à elle d'aborder cette période dramatique, ses actes, ses échecs, ses réussites, ses regrets, trop peu sans doute à notre goût. Mais le monde n'est ni noir ni blanc et il est parfois intéressant de se placer à la lisière de la morale pour entendre à défaut de comprendre. L'essentiel n'est-il pas alors de se demander comment nous aurions réagit à la place des différents protagonistes de cette histoire ? Et ça nul ne le saura jamais.
Un premier roman à l'écriture remarquable de justesse. Tout y est, le contexte, les différents personnages, un personnage principal que l'on ne peut décidément pas aimer mais qui me paraît juste dans son cheminement.
Vous l'aurez compris, une lecture audio que je vous conseille vivement !
Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :
NetGalley France
Bien-être, Non-fiction (Adulte), Références