American Mother
par Colum McCann avec Diane Foley
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Date de parution 4 janv. 2024 | Archivage 31 janv. 2024
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Résumé
Comment rester debout face à la violence, à l'horreur ?
Comment regarder dans les yeux celui qui vous a enlevé ce que vous aviez de plus précieux? Comment pardonner à l'assassin d'un des siens ? Comment garder espoir quand tant d'atrocités sont commises au nom de la religion ?
Toutes ces questions qui nous assaillent dans une actualité toujours plus tragique, Colum McCann y a été confronté lors de sa rencontre avec Diane Foley. Jour après jour, il l'a accompagnée au procès des bourreaux de Daech et a vu cette mère au courage exceptionnel puiser dans sa foi et son humanisme la force d'affronter un de ceux qui ont torturé et décapité son fils, le journaliste américain James Foley.
De cette expérience hors normes, Colum McCann a tiré un texte puissant, vibrant d'intelligence et de compassion.
Une œuvre forte pour redonner voix à tous ceux qui souffrent et luttent contre les fanatismes, quels qu'ils soient.
COLUM McCANN
Né en 1965 à Dublin, Colum McCann vit aujourd'hui à New York. Il est l'auteur de trois recueils de nouvelles, La Rivière de l'exil, Ailleurs, en ce pays et Treize facons de voir, et de sept romans, dont Les Saisons de la nuit, Danseur, Et que le vaste monde poursuive sa course folle - prix littéraire du Festival de cinéma américain de Deauville, Meilleur Livre de l'année du magazine Lire et lauréat du National Book Award -Transatlantic et Apeirogon -Grand Prix des lectrices de Elle et prix du Meilleur Livre étranger.
Il est aussi le maître d'œuvre d'Être un homme, qui rassemble soixante-quinze textes d'auteurs majeurs de la scène internationale pour son association, Narrative 4, et d'un texte à dimension autobiographique, Lettres à un jeune auteur.
Tous ses ouvrages sont parus chez Belfond et repris chez 10/18.
DIANE FOLEY
Diane Foley est présidente de la fondation James W. Foley. Depuis l'assassinat de son fils, elle se mobilise pour attirer l'attention sur la condition des otages et les emprisonnements abusifs dans le monde, notamment au travers d'un documentaire multiprimé, Jim. L'histoire de James Foley, et de tribunes dans le New York Times, le Washington Post ou encore USA Today.
Mère de cinq enfants, elle vit dans le New Hampshire avec son époux, le Dr John W. Foley.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Clément Baude
Comment rester debout face à la violence, à l'horreur ?
Comment regarder dans les yeux celui qui vous a enlevé ce que vous aviez de plus précieux? Comment pardonner à l'assassin d'un des siens ?...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714499691 |
PRIX | 21,90 € (EUR) |
PAGES | 208 |
Vos liens
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Merci à Netgalley et aux editions Belfond pour cette lecture.
Au delà d'un simple roman qui attire l'oeil comme chaque nouvelle sortie de Colum McCann qui enchaîne les romans à succès, c'est ici beaucoup plus que cela qu'il nous livre à travers un texte d'une puissance dévastatrice.
Car dans cet écrit, le brillant auteur irlandais prête sa plume à Diane Foley, mère de James Foley, jeune journaliste américain enlevé, emprisonné et assassiné en Syrie par les bourreaux de Daech.
Ce roman est l'histoire d'une rencontre entre cet femme, déterminée à se battre pour que vive la mémoire de son fils, quitté à se confronter directement aux bourreaux de celui-ci lors d'un très attendu procès. Mais il s'agit bien plus que d'un souvenir ou d'un travail de mémoire. Car accompagnée de l'auteur qu'admirait son fils, elle va aussi mener une lutte pour que le sort des otages soit connu et qu'ils ne disparaissent pas dans les méandres d'une démocratie, qui a fait le choix de bien souvent ne pas médiatiser leurs existences.
Il est difficile de faire la chronique d'un tel livre, car on est au-delà des considérations traditionnelles d'intrigues, de personnages , de cadre. Ici on est dans l'émotion pure, celle portée par une mère qui livre ici sans retenue mais avec une dignité confondante, sa peine mais aussi sa détermination à ce que le nom de son fils entraîne une modification en profondeur de la constitution américaine. Une mère prête à tout, y compris à échanger avec un des bourreaux de son fils, pour comprendre et pour avancer.
Une leçon d'humanité, de courage, qui atteint sa cible en redonnant un soupçon d'espoir, là où il semblait totalement disparu. Un roman nécessaire, qui devrait trouver sa place dans tous les foyers.
Diane Foley est la mère du journaliste américain James Foley, enlevé en Syrie en 2013 et exécuté en août 2014 par Daech, dans une mise en scène macabre (la vidéo, diffusée sur internet, de la décapitation du jeune homme, ironiquement affublé d’une combinaison orange semblable à celle des détenus de Guantanamo, avait profondément choqué à l’époque). Cette exécution (et celles d’autres otages par la suite) symbolise les représailles de Daech à l’encontre de l’intervention militaire de la coalition internationale en Irak et en Syrie, dans la foulée des printemps arabes, et emmenée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Le but : créer un sentiment de terreur, obtenir le paiement de rançons, mettre fin à l’ingérence occidentale.
Ce que Diane Foley ignore au moment où son fils est enlevé, c’est que le gouvernement américain n’a aucune intention de négocier avec les terroristes pour sauver ses ressortissants, contrairement à d’autres pays (la France ou l’Espagne, par exemple ; ce qui, soit dit en passant, n’a pas évité à ces Etats d’être frappés par des attentats sur leur propre sol). A l’instar du Royaume-Uni, les USA adoptent une position de principe : on ne discute pas avec les preneurs d’otages. Et même : on menace de poursuites judiciaires les familles qui tenteraient de négocier elles-mêmes. En dernier recours, on tente bien une mission commando de sauvetage, exorbitante en moyens humains et techniques, mais vouée à l’échec vu le manque de connaissances actualisées du terrain.
Quelle est l’alternative, dans ce cas ? C’est là toute l’horreur, tout le gâchis que découvre peu à peu Diane Foley : il ne se passe rien. « En toute franchise, notre gouvernement était en piteux état. Nous n’avions pas d’agence, pas de service chargé d’aider au retour des Américains enlevés à l’étranger. Beaucoup de bavardages, mais peu de réponses. Il y avait le département d’Etat, le FBI, l’armée et douze autres agences de renseignement, mais aucun ne savait vraiment ce que les autres faisaient. On sombrait dans le désordre. En matière de prises d’otages, les Etats-Unis appliquaient théoriquement une politique de non-négociation et de non-concession, mais c’était synonyme de paralysie. Nous soutenions des politiques, pas nos concitoyens ». Avec ce paradoxe cruel que la logistique de la capture, du procès et de l’emprisonnement des bourreaux aux USA (et il ne fait aucun doute que, comme tout Etat de droit, les USA se doivent de leur accorder toutes les garanties d’un procès équitable) a probablement coûté bien plus d’argent public que les potentielles rançons qui auraient ramené les otages vivants. « Pourquoi avons-nous eu droit à une équipe de bras cassés (avec une absence totale de coordination) quand Jim a été capturé, et à une unité d’élite (le meilleur de la justice américaine) après son assassinat ? Telle est la question qui me hante. Pourquoi avoir dépensé autant de temps et d’argent dans les conséquences de sa mort et si peu dans le prolongement de sa vie ? Pourquoi sommes-nous devenus d’une précision chirurgicale seulement après sa décapitation ? Où sont nos priorités ? »
Ce livre, mis en mots avec l’aide de Colum McCann, relate à la fois le parcours, dans les dédales de l’administration et jusqu’à la Maison Blanche, d’une mère combattant pour que son fils soit sauvé puis, après sa mort, pour qu’il ne soit pas oublié, ni les autres otages à travers le monde, et son lobbying pour que les USA développent enfin une « politique des otages » à l’étranger. Mais il y est aussi, évidemment, question de James et de la naissance de sa vocation à aller à la rencontre et à témoigner de la réalité des sans-voix. Diane Foley aborde aussi sa rencontre avec l’un des ravisseurs et le procès d’un autre de ceux-ci. Elle nous fait part de ses questionnements existentiels tout au long de cette épreuve : pardonner, accepter les excuses, se méfier d’une possible manipulation des sentiments, croire à l’amendement sincère, garder la foi face à une telle horreur ?
Hommage à son fils, travail de mémoire, plaidoyer pour un changement de politique et de lois, charge virulente – malgré un profond patriotisme – contre l’incurie de l’administration américaine, ce livre est le témoignage impressionnant d’une femme et d’une mère digne, droite, tenace, courageuse et remplie de compassion, qui n’a eu de cesse de chercher à comprendre et de continuer à avancer en s’accrochant à sa foi et à son humanisme.
En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
#AmericanMother #NetGalleyFrance
Un témoignage à deux voix entre celle de l’auteur principal Colum McCann et Diane Foley. Cette dernière est la mère de James Foley, un journaliste Américain kidnappé en Syrie en 2012 et qui sera executé par Daesh en aout 2014.
Ce livre raconte l’avant, le pendant et l’après. La voix d’une mère qui a perdu son enfant et dont le pays n’a rien fait pour obtenir sa libération. Les Etats Unis comme le Royaume Uni sont des pays qui ne payent pas de rançon pour leurs otages, à l’heure où les otages étranger sont, eux, sauvés par la rançon payée par leur pays.
Diane Foley a rencontré un des combattants de Daesh faisant parti de ceux qui ont enlevé James, ayant participé à sa torture et également à son assassinat, ayant été arrêté par le gouvernement Américain et ayant plaidé coupable. Elle aura plusieurs fois l’occasion de le rencontrer avant d’être officiellement détenu dans une prison fédérale. Elle a également assisté au procès d’un autre djihadiste qui lui refusait de plaider coupable. Qui n’a fait preuve que de froideur et d’impassibilité…
Elle a également crée une fondation à la mémoire de son fils, rencontré Obama, a échangé avec de haut dignitaires pour changer la loi, pour permettre de venir en aide aux otages…Subir ce qu’elle a vécu, en faire une force, éveiller les consciences, faire changer les choses, aider son prochain, tout en continuant à vivre sa vie le plus normalement possible sans oublier ses autres enfants et petits enfants…Cette femme fait preuve d’une résilience remarquable et admirable et son histoire force le respect. L’amour d’une mère déplace des montagnes…
Un roman bouleversant qui mêle plusieurs sujets sensibles . Une mère va nous raconter comment elle va survivre au kidnapping et ensuite au meurtre de son fils James Foley ,un journaliste américain, assassiné par le groupe islamiste de Daesh .
La mère et toute la famille sont croyants et vont s'appuyer sur leur foi à la fois pour puiser des forces et de l'espoir pendant la détention de Jim mais également suite au crime cruel dont il fait l'objet . Au moment du procès de l'un des terroristes, la mère va réussir à mettre de côté sa peine ,et sa colère ,afin de voir ce terroriste comme avant tout un être humain . Pourra alors avoir lieu demande de pardon et pardon .
Comme ces 18 co-détenus , Jim souhaitait simplement montrer les conditions de vie des populations locales en Syrie.
Enlevé fin 2012 ,Jim voulait vivre dans le présent. Et pour lui, le présent était ailleurs. Il avait décidé de témoigner des épouvantables bombardements et gazages de civils innocents par le régime d’Al-Assad. Il voulait couvrir certaines zones de Syrie où une majorité de journalistes craignaient de mettre les pieds. Dans un article pour Newsweek, il écrivait : « L’idée était d’aller plus loin que la plupart des autres, de travailler mieux parce qu’il n’y avait personne là-bas. » Son principe était : « Arriver plus tôt, rester plus longtemps, aller plus près."
Certains de ses co-détenus ont été libérés grâce à des négociations de leurs pays natals. Malheureusement le gouvernement américain n'applique pas les mêmes règles.
Un livre bouleversant sur une reconstruction familiale et individuelle. Cette famille a fait preuve d'une résilience et se tourne résolument vers l'espoir malgré ce qu'elle a vécu. Nous entrons de plein fouet dans le quotidien de ces personnes enlevées à travers le monde par des groupes islamistes minoritaires mais qui font régner la terreur.
Je vous conseille ce livre très engagé.
Et je remercie les éditions Belfond et Netgalley pour leur confiance.
#americanmother
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#collummccann
#bibliophile
#temoignage
Le témoignage fort d'une mère.
Un message à l'envergure politique puissant.
Ce texte est très marquant et fait réfléchir à notre regard sur la justice.
Bouleversant !
Diane Foley est la mère de James Foley, journaliste indépendant décapité par Daesh en août 2014. Dans la presse, après le drame, l'écrivain Colum Mc Cann voit une photo de James lisant un de ses romans. Il prend contact avec Diane, l'assiste pendant le procès du criminel et lui propose de mettre en mots son parcours de mère, l'histoire de son fils et ses actions en faveur de sa mémoire.
La première partie du texte relate la rencontre de Diane avec le bourreau de son fils, condamné et emprisonné aux USA, et donne le ton du livre : l'humanité au service de l'acceptation et de la résilience. Cette partie fait écho au film vu récemment « Je verrai toujours vos visages » (bouleversant lui aussi et si bien joué). Diane est une mère courageuse qui ose confronter l'horreur.
Précision utile : cette chronique ne s'arrête pas à la personnalité de Diane, conservatrice, croyante pratiquante qui a pour conséquence que Dieu et ses bienfaits apparaissent à (quasi) chaque page. Si tel était le cas, j'aurais vite fermé le roman. Je m'intéresse au texte.
Diane dénonce la politique américaine concernant la récupération des otages. Pas de négociation comme cela se fait en Europe, les USA ne frayent pas avec les terroristes, quand bien même des ressortissants sont torturés dans leurs geôles. Elle ne l'apprend que trop tard, fidèle à son patriotisme et persuadée que l'administration Obama fait tout pour lui ramener son fils. Pire, on menace de poursuites les familles qui osent envisager une discussion avec les ravisseurs.
Son parcours, de chez elle à la Maison Blanche, est relaté ici et montre les vagues successives d'espoirs et de désillusions. À sa manière, Diane combat en faisant tout pour son fils lui soit ramené, puis afin qu'il ne soit pas oublié. Elle universalise son expérience pour que d'autres otages bénéficient d'un traitement différent et milite, allant jusqu'à défier Barack Obama dans un face-à-face éprouvant pour l'un comme pour l'autre.
Son fils James retrouve ici la place qui a été ravie en même temps que sa vie, celle d'un homme tourné vers les autres, profondément humain, courageux et empathique.
Mais ce roman est également l'histoire d'une famille lambda propulsée malgré elle sous le feu des projecteurs, de son évident déséquilibre et de sa reconstruction, des choix individuels et collectifs et des chemins différents vers le pardon (ou non).
Bilan :
Un roman-hommage poignant et le portrait d'une femme entière et tenace face à l'horreur absolue. L'histoire d'un combat indispensable pour la mémoire de son fils et le statut des otages. Un récit bouleversant.
James Foley, journaliste freelance américain, a été assassiné en Syrie en 2014. La macabre vidéo de son meurtre a été diffusée sur Internet. Avec Diane Foley, Colum McCann retrace le calvaire de la famille dans American mother.
Le livre s’ouvre sur la rencontre entre Diane Foley et Alexanda Kotey, un des assassins de son fils. L’homme nie avoir été présent le jour de l’exécution et ne reconnaît avoir maltraité James que deux fois. Il ment, ça ne fait aucun doute, mais sur quoi précisément, impossible à dire. Cagoulés, les meurtriers n’ont pu être formellement identifiés, ce qui fut un des arguments majeurs de leurs avocats.
Une timide communication émerge. Le courage moral (une des antiennes du livre) de la mère du journaliste m’a laissée admirative. Malgré son chagrin insurmontable et grâce à sa foi profonde, elle accepte d’aller vers l’autre, d’essayer de comprendre. Les derniers mots :
« J’espère qu’un jour, nous pourrons nous pardonner l’un l’autre, dit-elle à Kotey.
Il est décontenancé : vous n’avez aucune raison d’accorder votre pardon. »
C’est certain, le sombre individu n’aura pas sa haine. Il ne demande pas pardon, mais présente des excuses.
Colum McCann ne cache pas son admiration pour Diane Foley, alors peut-être ce livre est-il hagiographique. Mais nous avons besoin de savoir que des hommes se battent contre la barbarie.
La force des mamans
American mother de Colum McCann avec Diane Foley, ed. Belfond
Jim ou James Foley, c’est ce journaliste freelance américain retenu otage puis assassiné par les islamistes 2014. Et dont la macabre vidéo de sa mise à mort avait été largement diffusée sur le web. Dans ce court livre vérité, sa maman, Diane, raconte tout. Ses espoirs, ses déceptions, ses démarches incessantes et même la rencontre avec l’un des assassins de son fils. On ne peut que rester admirati·f·ve devant sa foi, sa grande force et sa manière digne de raconter l’horreur. C’est violent, désespérant, révoltant face aux autorités américaines peu actives face aux otages. Et cela permet surtout de faire revivre Jim, humaniste au grand cœur…
Dans ce livre, Colum McCann a recueilli le témoignage de Diane Foley, mère du journaliste américain, James Foley, enlevé en Syrie en 2012 et assassiné par 3 membres de Daech en août 2014. La vidéo de la décapitation du prisonnier a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux choquant et mobilisant l’opinion publique internationale.
Colum McCann met en écriture le parcours de cette mère courage qui a consacré 8 ans de sa vie à tenter de faire libérer son fils et les autres otages qui partageaient avec lui les tortures les plus atroces, les humiliations et privations, les simulations d’exécution.
Le récit retrace également le combat de Diane pour que la mémoire de son fils ne soit pas reléguée dans l’oubli, que ses assassins soient jugés et condamnés pour leurs crimes et surtout que les occidentaux (journalistes, humanitaires…) partis pour témoigner de la guerre et de la vie des populations civiles soient protégés et soutenus par leurs pays.
Le livre débute par les rencontres entre Diane Foley avec l’un des assassins ; il se conclura de la même façon, 8 ans plus tard, le face à face entre eux ayant évolué du questionnement vers le pardon de cette femme soutenue par une foi profonde et les actions qu’elle a réussi à mettre en place
On y découvre bien évidemment les conditions de détention et les traitements atroces auxquels sont soumis les otages pendant leur captivité à travers les témoignages des survivants rencontrés par Diane tout au long de sa lutte et ses actions. Mais, l’écriture sobre de l’auteur, au service d’un récit factuel et précis, ne verse jamais dans le PATHOS ni le sordide gratuits.
Le lecteur prend conscience du manque de soutien scandaleux des organes gouvernementaux américains dans la libération des otages ; Les autorités se retranchent derrière une politique drastique, prônant l’absence de toute négociation ou transaction financière avec les terroristes, contrairement à certains gouvernements européens, dont la France. Il est ainsi révoltant d’apprendre que les familles n’ont pas le droit de négocier en direct sous peine d’être elles-mêmes poursuivies, et l’on imagine aisément ce que peut constituer cette interdiction absolue qui les contraint à une passivité synonyme d’abandon de leurs proches voués inexorablement à une mort certaine.
L’investissement de Diane et de sa famille, le sacrifice d’années de vie pour cette femme en faveur de la mémoire de son fils, son combat au profit des otages encore détenus ou à venir, y sont décrits avec une précision mêlée d’émotion : création d’une fondation internationale de soutien, présence et implication lors des procès, manifestations et communication publiques, interventions dans les médias et pressions auprès du gouvernement jusqu’au plus hautes sphères afin d’influer sur la politique américaine et de la faire évoluer, un travail quotidien de longue haleine au détriment de sa vie familiale et de sa santé.
A travers la vie de James et le combat de sa mère, c’est un livre de témoignage poignant sur le rôle des journalistes témoins, sur le destin des otages, sur les politiques des gouvernements occidentaux ; Mais, c’est surtout un livre fort, sur l’engagement, le travail de mémoire et de pardon d’une mère, qui prend le lecteur aux tripes du début à la fin du récit. Enfin, l’auteur signe là un formidable témoignage d’amour où la haine n’a pas sa place dans un monde pourtant empreint de violence.
Une lecture indispensable dans notre époque de tourmente, dont personne ne peut ressortir sans être irrémédiablement marqué.
Un roman très bien écrit, en plusieurs parties.
J'ai été stupéfaite par de nombreuses choses relevant à la capacité de cette femme.
Tout est très bien cité, énoncé, dit. De la politique des USA face aux otages, du désarroi de l'absence de nouvelles, des pensées troubles, et des réactions de daesh.
C'est fort et ça renverse nos pensées.
Vouloir l'amour plus que la haine c'est ce que souhaite Diane Foley. Qui en serait capable lorsque l'on tue la chair de votre chair. On appelle cela le pardon ultime.
Moi j'admire cet exploit.
Ce livre écrit à quatre mains, nous raconte l’histoire de James Foley, alias Jim que nous connaissons tous car il a été pris en otage par des jihadistes et exécuté de manière terrible, puisque la vidéo de sa décapitation, et le cliché (arrêt sur image) montre son corps décapité allongé dans le désert, la tête posée sur le torse.
Dans la première partie : on assiste au face à face avec Alexanda Kotey l’un des quatre geôliers de James Foley, tous les quatre Britanniques devenus djihadistes, que les otages avaient surnommés les Beatles (Beat…) et les « émotions » contradictoires, ambivalentes, que Diane ressent vis-à-vis de lui.
Ensuite, retour à 2014 avec le parcours de Jim, sa passion pour le journalisme, sa volonté de se rendre sur les lieux en guerre pour témoigner, les tractations au sujet des rançons les associations de soutien et pour finir le procès d’un deuxième geôlier.
On notera que Kotey avait décidé de plaider coupable, ce qui n’est pas le cas du second qui se dit innocent et se réfugie dans la religion, l’endoctrinement islamiste surtout, pour rejeter la faute sur l’Occident.
La gestion de la prise d’otages par l’administration Obama m’a vraiment étonnée, pour ne pas dire choquée. En effet, le Président n’a pas semblé éprouver beaucoup d’empathie pour Diane Foley ; la famille s’est retrouvée bien seule pour aller à la quête des informations tenter de faire libérer Jim, dans un combat perdu d’avance, puisque j’ai appris, au passage, que les USA ne payaient jamais de rançon car dans leur esprit cela revenait à cautionner les preneurs d’otage et les enrichir, contrairement à ce qui se passe en Europe.
Nous n’avions toujours pas reçu d’appel téléphonique d’un quelconque responsable officiel, et pourtant, à la télévision, notre président annonçait la nouvelle au monde entier.
Diane a appris la mort de son fils via les réseaux sociaux, le président Obama lui ayant téléphoné après… je trouve cette femme, admirable, par son courage, son obstination, son opiniâtreté même. Comment peut-on trouver la force d’accepter de rencontrer l’homme qui a exécuté votre fils ? Comment envisager de pardonner ? Je ne pense pas que j’en aurais eu le courage à sa place.
Diane Foley est très croyante, elle prie pour son fils, pour elle, pour les coupables pour les autres en général, ce qui a choqué certains lecteurs. Mais, quand on se retrouve dans une telle situation, on se raccroche à ce qu’on peut, et sa foi l’aide à avancer, c’est beaucoup plus dur quand on est athée ou agnostique.
Ce livre m’a beaucoup plu, je suis passée par toutes les émotions, la colère vis-à-vis de l’intégrisme religieux et des comportements, des propos des deux Beatles, l’incompréhension devant l’administration Obama, l’admiration pour Diane…
J’ai été émue aussi par l’attitude du pape François qui a appelé Diane, lui manifestant toute sa compassion alors qu’il était lui-même dans la souffrance (son frère a été victime d’un accident pendant la période de détention de Jim) et également quand la nouvelle de son assassinat est parvenue…
J’avais eu un coup de cœur pour le précédent livre de Colum McCann : « Apeirogon » et j’ai retrouvé la même émotion, pour « American Mother » mais à un degré moindre, probablement parce que l’omniprésence de la foi heurte mon esprit un peu trop cartésien.… ce qui explique la note.
Je pourrais parler encore longtemps de ce livre puissant, mais mon ressenti est au-delà des mots, alors je vous encourage à le découvrir…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.
#AmericanMother #NetGalleyFrance !
« American mother » est un récit oh combien difficile, qu’il m’a fallu laissé reposer avant de pouvoir m’exprimer sur le sujet… Compliqué aussi de retenir des hurlements de rage, des mots qui ne seraient pas politiquement corrects face au vécu de cette mère qui prend la décision de rencontrer l’assassin de son fils. Je ne peux pas trouver de mots assez forts pour dire à quel point j’ai été révoltée, jusqu’à ressentir dans ma chair une envie de vomir en lisant la scène de ce face-à-face terrible. Encore plus compliqué de ne pas me mettre dans la peau de cette mère lorsqu’on a soi-même des enfants… Imaginer une telle aberration relève d’une torture insoutenable. J’ai vécu aux États-Unis, sous deux présidents, Obama et Trump. Me concernant, Obama était plus qu’une référence, un espoir, de voir changer la face de l’Amérique. Ce que j’ai découvert sur le non-paiement des rançons des otages m’a vraiment brisé le coeur et je ne peux que compatir au discours de cette femme déçue, révoltée par le sentiment que le gouvernement a laissé crever son fils et d’autres. Il est impossible pour moi de chroniquer publiquement ce roman sans faire de politique, ou donner mon avis sur ce que j’ai pu constater en vivant sur le territoire américain, mais je veux que vous connaissiez la nature de toutes les émotions ressenties lors de cette lecture. Ce livre témoignage est résolument très fort, la plume journalistique de Colum McCann, s’efforce de relater sans prendre position, ce que je ne peux pas faire à titre personnel. Quel courage a eu cette mère de dire ! Quelle force de la part de l’auteur d’avoir été son porte-parole !
Merci beaucoup de m’avoir permis de lire ce livre et veuillez me pardonner de ne pas avoir pu en parler publiquement.
Le fils de Diane Foley a été tué. Journaliste américain, James Foley, avait été pris en otage par Daesh. Les bourreaux qui l'ont décapité ont été arrêtés et sont jugés. Diane Foley va assister à leur procès. Mère faisant preuve d'un incroyable courage, elle nous raconte la pire épreuve de sa vie. Grâce à Colum Mc Cann, elle livre un témoignage puissant.
C'est un livre bouleversant.
Ce que vit cette mère lors de ce procès est la pire chose qui peut lui arriver. Elle assiste à ce procès avec beaucoup de dignité. Pourtant elle voir et revoir la vidéo de son fils se faisant tuer. Elle a fasse à elle des bourreaux hautains, qui se dédouanent et se justifient, qui n'assument pas l'horreur de leur crime.
Le texte est dense et très documenté. On ressent la dignité de Diane Foley.
Le terrorisme de Daesh est au montré dans toute son horreur, dans toute sa violence aveugle.
Je suis impressionnée par le courage de cette maman et la force dont elle fait preuve pendant tout le procès.
Un témoignage poignant.