Petite Sale

Lu par Marie du Bled
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Date de parution 24 janv. 2024 | Archivage 29 févr. 2024
Audiolib | Policier & Thriller

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Résumé

TITRE UNIQUEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE

La terre est riche. Parfois, elle y pense - la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue.

Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde - les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne. Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus - il crache ou il tonne. Et il possède tout.

Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable.

Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l’enquête avec les gendarmes.

Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite.

TITRE UNIQUEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE

La terre est riche. Parfois, elle y pense - la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue.

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Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035415020
PRIX 22,95 € (EUR)
DURÉE 8 Heures, 30 Minutes

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Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Après "La Deuxième Femme", Louise Mey raconte dans ce polar rural et social "Petite Sale" l'histoire de la disparition d'une petite fille qui révèle les pires jeux de pouvoirs, entre violences de classe et violences de genre !
A découvrir dès le 24 janvier chez @audiolib grâce à l'interprétation talentueuse de Marie du Bled !

"La terre est riche. Parfois, elle y pense - la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue."

Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde - les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne. Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus - il crache ou il tonne. Et il possède tout.

Mais quand Sylvie, sa petite-fille de quatre ans, disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable.

Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l’enquête avec les gendarmes.

Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite...

Je remercie @audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette intrigue à l'atmosphère très pesante.

La structure narrative est très linéaire, plutôt répétitive, peu rythmée, car l'intrigue suit un ordre chronologique au cours de neuf jours où l'enquête s'embourbe. Le personnage de Catherine, "la petite sale", la bonne à tout faire dix-neuf ans, nous est présenté au début de l'intrigue. Puis, exit Catherine, la focalisation se fait brusquement sur les deux policiers parisiens, Gabriel et Dassieux. J'ai trouvé ce changement de point de vue assez abrupt.

L'enquête policière qui piétine et finit par s'enliser débute le 10 février 1969, après la disparition de Sylvie, petite-fille d'Augustin Demest, le Maitre du Domaine qui semble tout puissant jusqu'à ce qu'on lui réclame une rançon... qu'il hésite à payer ! C'est un personnage cupide qui est tout à fait détestable à tous les points de vues car il est riche et s'octroie tous les droits à cause de son statut social.

L'atmosphère est très glauque, poisseuse, glaciale joue un rôle de premier plan dans cette histoire qui s'apparente à un roman noir à visée sociologique où les femmes sont bien maltraitées. J'ai tout de même trouvé que les personnages manquaient un peu de profondeur psychologique.

L'interprétation très juste de Marie du Bled et le ton qu'elle emploie au cours de la narration permet de percevoir toute la rancœur ressentie par Catherine, ce personnage ambivalent, à la fois invisible et omniprésent, ce qui rend sa personnalité ambiguë. J'ai bien aimé le twist surprenant qui nous force à reconsidérer "la Petite Sale" sous un nouveau jour !

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✧ "La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue."

✧ La "petite sale", c'est Catherine. Elle est pauvre, invisible et travaille pour Monsieur, riche propriétaire d'une grande ferme ( amenée en dot par sa femme).
Tout le monde de la région travaille pour Monsieur. Antipathique, bourgeois étriqué, il possède tout même les gens.
Un jour de février 1969, alors qu'elle est sous la garde de Catherine, la petite-fille (4 ans) de Monsieur disparaît...

✧ Plus qu'un thriller ou policier, ce roman est plutôt rural. Le sujet principal est la lutte des classes, la domination masculine.
Un roman noir et collant comme la boue omniprésente dans cette région de Picardie à cette époque.
L'enquête parfois prime mais c'est cette atmosphère sombre et sale que je retiendrai de cette lecture.
Heureusement que sur la deuxième moitié je voulais connaitre le dénouement de cette enquête assez plate mais qui m'a permis de me faire oublier les trop nombreuses longueurs.
J'ai eu du mal à m'approprier ce roman et à adhérer à l'intrigue.

✧ Ceci est mon ressenti personnel. Je vous invite à découvrir ce livre qui a reçu de nombreux prix et des retours très positifs.

✧ Côté Audio : je découvre la voix de la narratrice qui a su prendre le ton nécessaire et en adéquation avec cette ambiance froide et boueuse de l'histoire.

✧ Merci à #NetGalleyFrance et à @audiolib pour ce Service Presse.

#PetiteSale #NetGalleyFrance #audiolib #louisemey

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Catherine , la petite sale du titre, est fille de cuisine à la ferme de Monsieur, le patron qui possède toutes les terres de la région. Elle balaie, frotte, apporte la cantine aux Italiens, mais elle ne sert certainement pas à table, elle ferait trop sale comme dit Madame. Un jour alors qu’elle est sous sa garde, la petite-fille de Monsieur disparaît mystérieusement et une demande de rançon est rapidement reçue. Même si la gendarmerie et deux policiers venus de Paris sont sur les dents pour retrouver l’enfant, le climat glacial et les non-dits ne facilitent pas l’enquête.

Un roman policier rural au fort accent sociologique et qui m’a fait étrangement penser à l’affaire Dominici. A cause du côté campagnard d’une part et de l’autre, à cause de son patriarche inflexible à qui tout un chacun semble soumis.

Malgré cette illustre référence, je ressors un peu mitigée de cette écoute, même si je reconnais de nombreuses qualités au roman de Louise Mey. Les lenteurs de l’enquête font que le récit s’enlise voire s’embourbe un peu et l’intonation solennelle de Marie du Bled - que j’avais par ailleurs trouvé excellente dans « Le Choix » de Villa Ardone - y est probablement pour quelque chose.

« Petite sale » reste néanmoins un livre qui a quelque chose à dire, notamment sur cette France rurale de 1969 qui n’a pas encore été rejointe par la modernité. On profitera toutefois plus de cette analyse sociétale sur papier qu’en audio, format qui s’accommode assez peu de longueurs dans le récit.

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Catherine est une jeune femme employée dans une riche famille, elle est la « petite sale », celle que l’on dénigre puis que l’on oublie vite. Elle travaille pour Monsieur, un homme qui dirige tout d’une main de fer, sans égard pour ses semblables. Arrogant et cupide, rien ne semble le toucher sauf quand sa petite-fille de quatre ans, Sylvie, disparaît alors qu’elle était avec Catherine. Que s’est-il passé ?

Nous sommes en février 1969 et nous allons plonger dans cette famille unie bien plus par l’argent que par l’amour. La police mène l’enquête et cherche qui peut bien leur en vouloir. Monsieur est détestable mais personne n’oserait s’attaquer à lui, à sa grandeur, pense-t-il. La disparition semble peu émouvoir la famille ou du moins pas comme j’aurais pu l’imaginer, mis à part peut-être la mère. Mais le roman tourne beaucoup autour de cet odieux patriarche et non sur les émotions ressenties par chacun. Ou alors l’égoïsme a parfois pris tant de place que je n’ai su voir autre chose.

« Petite sale » a été une écoute agréable, bien qu’un peu longue par moments. En effet, il est difficile pour moi d’apprécier réellement un roman quand les protagonistes ne réussissent pas à me toucher positivement. Pourtant, la narration était plaisante, elle correspondait très bien à l’ambiance de l’histoire et a permis une immersion dans cette triste famille. Une pensée pour toutes ces petites mains dénigrées, oubliées et surtout mésestimées.

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Tout d’abord, je ne connaissais pas ce titre, paru l’année dernière en édition papier, ni cette autrice, et… c’est un énorme coup de cœur !

L’intrigue a déjà beaucoup été développée dans les critiques précédentes : février 1969, un coin de campagne dans le Nord de Paris (la Somme ?), une ferme qui vit encore à l’ancienne, dominée par un patron tout puissant, une petite fille qui disparaît, une enquête qui commence et un roman très noir qui s’amorce…
J’ai beaucoup apprécié la narration, à plusieurs voix, qui permet une entrée à la fois éclairante et multiple dans l’intrigue, qui s’annonce plus complexe qu’elle ne paraît dès le début.
- Catherine : la fille de ferme, invisible et qui se rend invisible pour survivre dans ce milieu toxique aux femmes et aux sans droits, dont on sent la hargne envers les riches et les puissants, et dont on pressent rapidement l’intelligence et la complexité.
- Les deux inspecteurs parisiens : arrivés dans cette campagne bien éloignée de leur milieu habituel, et pourtant pugnaces et sensibles à ce qui se joue, chacun à leur manière, le plus âgé usé, et Gabriel, le plus jeune, plus fougueux. Un bon duo d’enquêteurs, classique, mais efficace.
- Les « maîtres » : arc-boutés sur leurs privilèges et leur habitude de tout régenter, leur mépris de classe si puissant…

C’est un roman qui aurait pu se passer au début du 20e siècle, tant le côté archaïque de la vie quotidienne, l’exploitation de la main d’œuvre par les « riches » semble complètement hors de propos pour la fin des années 60… Mai 68 a eu lieu, mais la « révolution » n’est pas arrivée jusqu’ici !
C’est la fin d’un monde, que les puissants ne veulent pas lâcher, un climat délétère et froid, qui use les humains.
Cette opposition de classe est extrêmement bien décrite, ce mépris, ces mondes séparés qui ne veulent pas souffrir d’interactions…
L’atmosphère m’a rappelé certaines romans de Marie-Hélène Lafon (Joseph…), ou de Cécile Coulon (seule en sa demeure, une bête au paradis…), deux autrices que j’adore.
L’intrigue nous tient jusqu’au bout, même si j’ai pressenti le dénouement, mais le principal n’était pas là : ce roman vaut surtout pour sa description minutieuse de chacun des personnages, du plus important au plus secondaire, des,milieux sociaux et professionnels. Cela fait monter une tension qui trouvera, en partie, sa résolution à la fin.
J’ai adoré chaque minute d’écoute ! Un régal de la langue, de la diction de la lectrice.
Je me demande souvent si j’aurais autant apprécié l’histoire si je l’avais lue plutôt qu’écoutée… je n’ai pas la réponse, mais en tout cas, l’édition audio ne la dessert pas, au contraire. Cela fait plusieurs romans que je découvre dans leur version audio chez Audiolib, et c’est vraiment de qualité.
J’ai également envie de découvrir d’autres romans de Louise Mey.
Merci à l’éditeur et à NetGalley pour cette découverte.

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J'ai écouté ce roman grâce à netgalley, et je dois dire que je suis un peu déçue. En lisant le résumé, je m'attendais vraiment à un bon polar sombre, et en fait... Pas vraiment.
Je pense que je ne suis plus la cible de ce genre de roman. Parce que même si je n'ai pas grand chose à lui reprocher, je l'ai trouvé très "facile". À mon avis, il est parfait si vous vous lancez dans le polar, ou si vous ne lisez peu. Pas de scènes macabres, rien de gore, pas vraiment de prise de tête. L'enfant a disparu, 2 policiers enquêtes. Point.
J'ai aimé l'atmosphère du livre, c'est son point fort. Nous sommes en février, il fait froid et nuit, le domaine de Monsieur est entouré de champs, la forêt est juste à côté, les gens parlent peu... On est très vite plongé dans l'ambiance.
Mais j'ai trouvé l'enquête vraiment simple, pour ne pas dire simpliste, avec un espèce de Happy end qui tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. Les personnages n'ont pas vraiment de profondeur...
Pour moi c'est donc le parfait roman policier pour se lancer dans le genre, mais si vous êtes habitués, vous risquez de vous ennuyer.

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J'apprécie beaucoup les romans de l'autrice Louise Mey, c'est donc avec enthousiasme que je me suis plongée dans la lecture de son ouvrage "Petite sale". Cependant, cela s'est avéré être, à mon grand regret, une lecture mitigée.
Il est intéressant de noter que ce livre est inspiré d'un fait divers qui s'est passé en France.
L'intrigue, qui se déroule en 1969 autour de la disparition d'une fillette de 4 ans, implique deux policiers chargés de mener l'enquête pour retrouver la petite Sylvie, membre d'une famille puissante exerçant une influence sur les villageois de la région.
Les aspects positifs comprennent une histoire abordant des thématiques profondes telles que le patriarcat, les violences, l'abus de pouvoir et la lutte des classes. Le dernier tiers du livre se révèle captivant, dévoilant enfin toutes les réponses à l'enlèvement, avec une conclusion réussie.
En revanche, les points négatifs résident dans une enquête très classique qui s'étire trop en longueur, manquant de rebondissements pendant les deux tiers du livre.
Heureusement, le dernier tiers a suscité mon intérêt, mais cela a été un parcours un peu trop laborieux pour y parvenir.
Ce roman conviendra à ceux qui apprécient les récits minutieusement décortiqués, où les personnages, l'environnement et les interrogatoires sont développés lentement jusqu'au dénouement final. Pour ma part, le manque de rythme a été un frein, mais cela dépend évidemment des préférences personnelles.
Je dirais que ce livre relève du genre polar, même si personnellement, j'ai une nette préférence pour la catégorie Thriller.
Quand j'ai eu la chance de le découvrir en version audio, j'ai saisi l'occasion, espérant que cette forme me plairait davantage que le format papier. Et effectivement, l'expérience d'écoute a été excellente, sans les longueurs ressenties lors de la lecture en format classique.
J'ai vraiment apprécié suivre cette histoire narrée par Marie du Bled. En tant que comédienne que j'avais déjà écoutée dans d'autres livres audio, retrouver sa voix a été un immense plaisir.
Elle transporte chaque fois le récit avec une passion qui met en valeur les romans.
C'était une écoute très réussie qui m'a permis d'apprécier pleinement ce livre, que je vous recommande.

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Premier roman de l'autrice pour moi et j'ai adoré la plume de l'autrice, le ton qu'elle donne au roman.

Nous sommes en 69, à la campagne, Petite Sale, c'est l'histoire de Catherine, une jeune fille de 19 ans, travaillant dans une propriété comme "bonne à tout faire ", tout en bas de l'échelle. Tellement bas qu'elle passe inaperçue aux yeux de tous, elle est là sans être là, les ouvriers profitent d'elle, ses patrons l'exploitent ouvertement, lui parle mal, les autres employés de maison au mieux l'ignorent au pire lui parlent mal la plupart du temps. Un jour, la petite fille du propriétaire du domaine dont elle s'occupe disparaît en l'espace de quelques minutes alors que des ouvriers embêtent Catherine.
Commence alors une enquête sur la disparition d'une enfant, au rythme des années 70. Pas de portable, pas d'ordinateur, la campagne où personne ne souhaite parler, une enquête menée par deux parisiens qui doivent travailler avec la gendarmerie et qui découvrent surtout que le monde rural semble avoir 100 ans de décalage avec la ville.
L'ambiance du roman est pesante, malsaine de par le comportement de certains personnages, on y découvre surtout à travers cette enquête le monde rural, la place des femmes, les différences de niveaux de vie, l'ambiance sombre et boueuse des champs de betteraves de Picardie.
Un roman avec une intrigue prenante et une fin plutôt originale qui donne une note de fraîcheur et nous permet de reprendre notre souffle !
La lecture audio donne une dimension supplémentaire au roman en effet la voix de la narratrice s'accorde parfaitement au thème du livre.

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De prime à bord, le roman semble être un policier classique. Une disparition, une enquête. Pourtant, il est bien plus que cela. "Petite sale" c'est un polar rural noir. "Petite sale", c'est une atmosphère. "Petite sale", c'est un style d'écriture.
J'ai aimé l'ambiance lourde et l'atmosphère glaciale. Tout est poisseux, sombre et cela correspond parfaitement à l'univers que l'autrice a créé.
J'ai aimé le côté huis clos oppressant dans ce village où tout baigne dans le silence et dans le secret.

Cependant, j'ai trouvé qu'il y avait trop de longueurs à l'histoire. L'enquête tourne en rond et n'avance pas. L'histoire manque de dynamisme et de nuance. J'ai trouvé le temps très long durant mon écoute et je me demande si le côté écoute n'a pas amplifié cette impression.

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J’avais absolument adoré La deuxième femme de cette autrice et j’avais entendu beaucoup de bien de ce nouveau roman. Alors quand j’ai eu l’opportunité de l’écouter en livre audio, je me suis dit que l’histoire s’y prêterait parfaitement. Et effectivement, on est immédiatement plongés dans l’histoire comme si on planait au-dessus des protagonistes. On s’attache à Catherine, cette fille que personne ne remarque car elle a juste eu le malheur de naitre dans la mauvaise position sociale, celle des invisibles. Si au final le postulat de base est assez simple : un puissant qui règne sur son domaine, une disparition, une enquête… c’est finalement tout le reste qui est intéressant. Plus qu’une enquête, c’est presque une étude sociologique que nous propose Louise Mey. Et c’est formidablement servi par la voix de Marie du Bled (déjà narratrice de Là où chantent les écrevisses que j’avais adoré).

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Février 1969. Pauvre et taiseuse, Catherine, la «petite sale», est domestique pour la très riche et puissante famille des Demestre. Quand la petite-fille d’Augustin Demestre disparaît, le village refuse de révéler quoi que ce soit aux deux flics venus de Paris. La famille embauche la majorité des habitants et contrôle la vie des gens, elle règne depuis longtemps. Catherine, qui est partout mais que personne ne voit jamais, est la dernière personne à avoir vu la petite Sylvie. Une suspecte ? Cette histoire défraie la chronique et de paire avec les gendarmes et les journalistes, tous tentent de percer le mystère de cette disparition. Kidnapping ? Assassinat ?

Un polar rural plutôt efficace et qui arrive à tenir en haleine. L’atmosphère poisseuse de boue et l’odeur douceâtre de la betterave nous permettent une immersion rapide dans cette région imaginaire qui ressemble à l’est de la France, un peu dans l’ambiance du roman «les âmes grises» ou du film «la prochaine fois je viserai le coeur».

L’opposition entre gendarmes et policiers ne m’a pas dérangé. Les personnages des enquêteurs sont réalistes bien qu’un peu cliché. On retrouve le jeune flic fougueux Gabriel et son acolyte plus vieux, bourru et blasé.

Malgré tout, je n’ai pas vibré. C’est une enquête classique, sans trop de surprises. J’ai eu l’impression de regarder un téléfilm, dans le sens où je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je ne garderai pas grand-chose de cette œuvre.

Je n’ai pas retrouvé la puissance de son premier roman «la deuxième femme», un huis-clos oppressant qui avait été un véritable coup de cœur !

Mention spéciale à Marie du Bled, qui est une de mes lectrices préférées ! Elle arrive à interpréter toutes les voix avec naturel.

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J'aime beaucoup les histoires de Louise Mey, qui nous entraînent dans des chemins plus ou moins sinueux, mais au détour desquels on est toujours surpris par le rebondissement qui nous attend.

Dans cette histoire qui se déroule en 1969 on retrouve un domaine dont "Monsieur", le propriétaire, détient les terres, la main d'oeuvre et la quasi totalité du village.
Un homme que personne n'ose contredire.

Jusqu'au jour où sa petite fille va être enlevée sous le nez de tous mais sans laisser aucune trace.

Débute une enquête, où les flics de Paris débarquent. De questions sans réponses, des secrets bien cachés, rien ne va leur faciliter la tâche.

Alors pour ce roman je n'ai pas été saisi du même sentiment que les autres. Est-ce l'époque, est-ce le fait de le découvrir en version audio - pourtant j'adore la voix de Marie du Bled... Je ne sais pas mais ça a bien moins fonctionné.
J'ai trouvé l'histoire longue, certains détours inutiles et j'ai parfois été perdu.
Il n'en reste pas moins que l'écriture de Louise Mey est tranchante de vérité et met en lumière les défaillances humaines.
Comme à son habitude l'auteure a su nous détourner de la réalité et du coupable par un tour de passe passe qu'elle maîtrise et c'est ça que j'aime beaucoup dans ses romans.

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Catherine est une petite sale. Elle est pauvre, encore plus pauvre que les pauvres. Elle est une moins que rien. Personne ne la regarde. Elle est invisible pour les yeux. Catherine a emmené la petite Demest dans la grange voir les chatons, puis un des métayers l’a embêté pour la énième fois. Le temps de repousser ses avances et la petite Sylvie Demest avait disparu.

Comme la petite Sylvie disparaît sous sa surveillance, sera-t-elle la première à être suspectée ? C’est toujours plus facile de s’attaquer à la plus faible. Celle qui n’a pas d’argent pour se défendre. Mais peut-être qu’au contraire comme le reste du temps, elle demeurera invisible. Elle est tellement insignifiante la petite sale, Catherine. Jamais elle n’aurait pu enlever Sylvie Demest, elle est pauvre et pas assez futée. Des préjugés me diriez-vous ? Oui ! Ce ne sont pas les miens. Simplement, certains le pensent, c’est comme si la pauvreté rimait avec stupidité. Depuis quand seul un riche peut être intelligent.

La famille Demest est une famille qui a eu du flair. L’actuel dirigeant Demest tient les rênes d’une main de maître, toute décision doit passer par lui, son argent donc sa responsabilité. Alors pourquoi a-t-il un contremaître ? Radier a-t-il le rôle du figurant ?

Cette famille a tellement d’influence que Paris mandate deux fonctionnaires de police sur cette affaire :

Gabriel, un lieutenant et son commandant, Dassieux. La police locale est soulagée, les Demest ne sont pas n’importe qui. Puis, cela fait maintenant plusieurs jours que la petite Sylvie a disparu. L’enquête est au point mort. La petite est-elle encore en vie ? Est-ce que quelqu’un en veut aux Demest ? Un ancien employé ? Est-ce un assassinat ou un enlèvement ? Chaque témoin a la même histoire. De plus, il ne manque pas un seul employé. L’enquête est au point mort.

La coïncidence veut que je visionne l’inspecteur Maigret en parallèle de cette écoute. J’y ai vu des ressemblances. L’ambiance du petit village, des histoires cachées, des rancœurs, mais aussi l’esprit communautaire. Le commandant Dassieux et le lieutenant Gabriel bougent leur pion avec une lenteur angoissante et frustrante, pourtant tellement plus réaliste. Effectivement, ce sont des étrangers, leur faire confiance relève du défi. Tous ses éléments se rapprochent de l’ambiance de la série Maigret.

Le but de ce roman n’était pas tant découvrir le coupable selon moi, mais l’ambiance et la société dépeinte. Le portrait est loin d’être glorieux, mais il est riche, profond et l’analyse de Louise Mey est poussée. Je pourrais décrire ce roman policier comme un policier sociétal, car on explore autant l’enquête que la société autour.

La narratrice a une diction hachée, tantôt ironique tantôt tranchante. La lecture est vivante et acide. Quand elle parle de Gabriel, elle emploie la mélancolie, la passion, mais aussi la frustration. Ce personnage est parfois hanté, je l’ai ressenti avec une vive émotion en écoutant l’audio. Marie du Bled n’a pas forcément une tonalité de voix que j’apprécie d’emblée, mais elle convient parfaitement à ce récit.

En résumé
J’ai beaucoup aimé ce roman, entre polar et roman social. L’ambiance m’a fait penser à la série de l’inspecteur Maigret avec l’acteur Bruno Cremer, posée et misant énormément sur l’ambiance et la fresque sociale. Je me suis attachée au jeune lieutenant Gabriel, très à l’écoute des autres, parfois naïf et en même temps un homme respectueux des femmes. Je me note l’auteure et la narratrice qui m’ont toutes les deux fait bonne impression.

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Que diriez-vous d'un roman addictif, mystérieux, tendu, un roman où les personnages ne sont pas ce qu'ils semblent être, où chacun à quelque chose à cacher, où la boue du chemin colle aux chaussures, où la brume dévore et dérobe tout, où les chemins en cachent d'autres, où le texte s'écoute en ayant envie d'avancer tout en redoutant la fin parce que le livre sera fini... Et si en plus, vous écoutiez ce roman que Marie du Bled vous raconte au creux de l'oreille, sur la plage en surveillant vos enfants, ou en faisant votre jogging du matin ?
Je vous envie parce que vous ne l'avez pas encore lu et qu'il vous est encore possible de faire des hypothèses, de tenter de deviner, de suivre l'inspecteur en charge de l'enquête. Moi, je sais déjà qui a enlevé Sylvie, la petite fille du domaine que Catherine, la bonne, avait emmené voir les chatons dans la grange. Quand les bucherons ont tourné autour de Catherine, Sylvie était là, et puis elle n'était plus là...
Mais si le texte distille savamment la tension et la peur, il ne s'arrête pas là. Il s'agit aussi de dénoncer la structure de la société, celle qui écrase les petits au profit des puissants, celle qui invisibilise ceux qui n'ont rien. Les années 1960 semblent étonnement proches de nous, et les images que l'autrice construit sont puissamment évocatrices. On entre sans peine dans son univers qui nous interpelle et nous questionne.
La version audio propose une immersion quasi totale dans cet univers avec un vertige tant on a parfois l'impression d'être au milieu des personnages.
Vous l'avez lu ? J'ai l'impression qu'on ne parle pas assez de Louise Mey. Pour ma part, j'ai déjà investi dans un autre de ses romans !

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La terre, la boue, la mort
J'ai particulièrement apprécié l'ambiance du récit, le contexte de l'époque et les méthodes d'investigation des policiers, très bien ancrées dans les années 60. Le soin apporté à la construction des personnages est indéniable : chacun est finement caractérisé.
Cependant, j'ai trouvé que le rythme de l'enquête traînait en longueur. Malgré quelques moments d'intensité, l’enquête patine sur des centaines de pages, et il m'a semblé que l'on revenait souvent au point de départ. C'est une lecture lente, parfois trop étirée, qui m'a laissée avec un avis mitigé. 
Le point positif : la narration de Marie du Bled est irréprochable. Sa voix douce et parfaitement adaptée à l'atmosphère du roman a sans doute été ce qui m'a poussé à poursuivre l'écoute, là où j'aurais probablement abandonné (au bout de 70 pages) si j'avais lu la version papier.
Une lecture qui, bien que mitigée, saura séduire les amateurs de romans policiers qui privilégient l'ambiance et les personnages au suspense haletant. Et qui a d’ailleurs reçu le Prix Landerneau Polar 2023.

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