Nos corps invisibles
par Christine Féret-Fleury
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Date de parution 11 avr. 2024 | Archivage 15 avr. 2024
Scrineo | Contemporain
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Résumé
Un texte bouleversant qui dénonce l’horreur des thérapies de conversion : un cri du cœur qui appelle à être qui l’on est.
J’avais opté pour l’invisibilité. Jean, sweat ou pull de couleur neutre, baskets, cheveux courts, pas de maquillage, pas de bijoux. Si j’avais pu choisir, vraiment
choisir, j’aurais aimé être chaque jour une personne différente, essayer des masques pour découvrir mon véritable visage, me peindre le corps, porter des perruques,
mélanger les looks, mais je savais d’instinct que personne ne l’accepterait.
Lori, seize ans, croyait partir en camp de vacances, comme chaque année, pour se changer les idées et s’éloigner d’un quotidien qui l’étouffe.
Mais l’été où elle pensait pouvoir continuer à explorer qui elle est se transforme vite en cauchemar.
Entre espoir et liberté, découvrez un texte bouleversant qui dénonce l’horreur des thérapies de conversion.
Un véritable cri du cœur qui appelle à la résistance et à l’acceptation de soi.
Un texte bouleversant qui dénonce l’horreur des thérapies de conversion : un cri du cœur qui appelle à être qui l’on est.
J’avais opté pour l’invisibilité. Jean, sweat ou pull de couleur neutre...
Formats disponibles
ISBN | 9782381671253 |
PRIX | 16,90 € (EUR) |
PAGES | 280 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Un texte poignant. Laureline s'interroge sur son genre et son orientation sexuelle. Ee a 17 ans et tout le temps de choisir et de se construire, sauf que ses parents ne sont pas du même avis, partout autour d'elle ça dérange... Alors ils décident de l’envoyer dans un camp un peu particulier où toutes les méthodes Sony bonnes pour "revenir sur le droit chemin". Un texte difficile mais nécessaire, je n’en connais pas d'autre.
Alors qu'elle pense partir comme chaque année en camp d'été, Lori se retrouve emprisonnée dans un camp de conversion. Comment s'en sortir ? Qui croire quand on a déjà du mal à savoir qui on est ?
Lori aura-t-elle la force de s'enfuir et de choisir sa vie ?
Un roman très intéressant sur les thérapies de conversion, un roman qui montre l'importance de s'accepter et de prendre la fuite quand on essaye de nous changer.
Un excellent petit roman sur de grands sujets, l’acceptation de soi et le respect de la diversité (une diversité de genre comme d’orientation sexuelle). Alors que certaines idéologies conservatrice de droite reprennent malheureusement de la force, je crois que ce roman est d’autant plus important.
Son sujet est toujours pertinent, car il faut dire que ce n’est que depuis 2022, qu’en France (et au Canada) que les thérapies de conversion sont interdites et donc illégales. Avant ça, des milliers de personnes issues de la diversité de genre ou d’orientation sexuelle ont subis les pires sévices au nom de leur inclusion dans la «norme» ou dans la «normalité sociale».
Ici, Lori a la très mauvaise surprise de réaliser que ses parents l’ont inscrite à son insu dans un camp d’été de « développement personnel », une façon très malhonnête de décrire les thérapies de conversion. Pourquoi? Principalement, parce que ses parents ne veulent plus d’une fille qui ne répond pas au standards sociaux et souhaitent qu’elle devienne comme les autres filles de son âge…
Comment trouver la force de vivre quand personne ne vous accepte? Comment trouver sa place dans un monde qui vous offre si peu de choix?
Ce roman nous donne les réponses que Lori trouvera à ces questions. C’est une histoire de courage et de trouver la force de s’aimer pour qui l’on est, même quand personne ne vous montre le bon exemple.
C’est un roman très touchant, avec un ton authentique et j’ai trouvé bien d’à-propos la comparaison que l’autrice fait avec Le Mur invisible de Marlen Haushofer. Parfois la solitude au milieu de la foule, vient surtout du fait qu’on ne sent compris par personne (surtout pendant l’adolescence, alors qu’on galère tellement pour se comprendre et/ou se découvrir).
Bref, un parfait roman pour démarrer une foule de discussions sur la thématique de la connaissance et l’amour de soi. Encore plus pertinent/parlant pour des lecteurs de 13 ans et plus.
Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions Scrineo de m'avoir donné la chance de lire ce roman si touchant et si nécessaire.
J’ai beaucoup apprécié ce roman. Déjà, il parle d’un sujet extrêmement important avec une grande justesse et sensibilité.
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Lori est un personnage qu’on apprécie et auquel on s’identifie très vite. Le style d’écriture du roman est fluide et poétique aux moments où il faut.
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L’histoire ne montre pas complètement l’horreur que peuvent être les thérapies de conversions, mais étant donné qu’on est sur un roman jeunesse tant mieux, on comprends déjà bien assez avec ce que vivent Lori est les autres.
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Les informations données à la fin du roman sont très importantes et je remercie l’auteure de les avoir données.
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Je conseille ce livre à tout le monde tant le thème se doit d’être connu.
A nouveau Scrineo signe un roman engagé, bien écrit, sur un sujet important.
Une très belle lecture sur la difficulté à s'explorer et se trouver quand on ne nous laisse qu'une voie possible.
Un livre a mettre entre toutes les mains des adolescent.es/jeunes adultes mais aussi de leur entourage. Les centres de conversion ont certes disparus mais pas certaines mentalités et certains mécanismes. C'est un livre court avec une écriture très fluide qui nous porte dans la tête de Lori.
J'ai vraiment aimé le découpage du roman qui suit différentes étapes de la vie de Lori. Toute la partie qui parle de la thérapie de conversion est évidemment un crève-cœur mais c'est nécessaire pour comprendre comment fonctionnent ce type de centres et l'impact psychologique qu'ils ont sur les adolescent.es qui y sont envoyé.es sans leur consentement.
Le rythme est très bien exécuté, on dirait presque une vague qui monte et descend crescendo. Dans la première partie: La présentation de son contexte familial puis son séjour au camp, il règne un sentiment de violence, de perte de liberté sur son identité et son corps qui se referme petit à petit sur Lori ainsi que son impuissance face à tout ceci. La seconde partie c'est le retour progressif à la liberté avec enfin l'espoir au bout du chemin. C'est un retour aux sources dans tous les sens du terme et pas seulement pour Lori.
Christine Féret-Fleury aborde aussi des thématiques difficiles : celleux qui s'abandonnent au cours de ces thérapies, prendre des décisions familiales radicales afin de se préserver, choisir entre devoir faire semblant toute sa vie pour avoir la paix ou se battre pour être soi mais aussi tout laisser tomber et mourir. Encore une fois je pense que ce sont des sujets difficiles mais nécessaires à aborder.
L'autrice glisse, à la fin du roman, des informations sur les thérapies de conversion. Je trouve ça toujours très bien fait chez Scrineo, on a régulièrement des informations supplémentaires sur les sujets abordés dans les romans. Cela permet d'aller plus loin dans thématiques et de nous engager dans notre lecture.
Ce court roman jeunesse nous présente les méfaits des thérapies de conversion ; on suit l’histoire de Lori que ses parents veulent à tout prix rendre plus « conforme » à leurs attentes.
La description de son séjour dans le centre de thérapie de conversion et celle de ses suites sont assez rudes et rendent la lecture de ce roman réservée à de grands adolescents, me semble-t-il. Heureusement, la fin se révèle plus lumineuse pour Lori et ses ami.e.s.
En bref, ce roman intéressant rappelle ce que sont les thérapies de conversion, fort heureusement maintenant interdites en France.
Je remercie les éditions Scrinéo et NetGalley pour la découverte de ce livre.
Un très beau roman, très dur mais indispensable, nécessaire sur le thème des thérapies de conversion. C’est très réussi, surtout la manière dont l’écrivaine montre que la nature protège Lori considérée par son père comme contre-nature. J’ai beaucoup aimé et je vous le conseille.
Lori, lycéenne introvertie, aime les vêtements amples, ne se maquille pas, n'a aucun intérêt pour les garçons sauf Julien son meilleur ami qui aime se maquiller. Celui-ci disparaît après un été et la jeune fille déprime, se replie davantage sur elle. Elle repense à son enfance, à sa bande de potes, que des garçons, avec qui elle courrait et qui l'a trahie. Cet été, elle n'ira pas au camp d'équitation en Allemagne comme tous les ans, mais dans un camp de développement personnel près des montagnes Suisse.
Un récit tragique et intense, plein de poésie, de douleur aussi, par jeu d'ombres, on devine certaines épreuves qu'ont subi ces jeunes personnes. J'ai aimé l'indécision de Lori, très bien retranscrite au fil des pages. Sa famille la presse pour qu'elle agisse comme une fille mais, au fond, elle ne sait pas qui elle est, si elle est réellement une fille... Est-ce vraiment un problème ? Pourquoi doit-elle absolument être d'un genre ou de l'autre ? Ne peut-elle pas tout simplement être ?
Les descriptions sont efficaces. Si certain.es pourraient dire qu'il manque une description plus détaillée de Lori, je retorquerai qu'elle n'est pas nécessaire et que c'est d'ailleurs à son image. J'ai aimé le contraste avec tous les autres personnages, chacun unique, riche, avec des problématiques profondes, et surtout, avec un temps de parole à la fin.
Un super roman pour découvrir le sujet des thérapies de conversion, c'est dur mais super bien traité pour la jeunesse ! On a envie d'en savoir plus et de s'informer pour mieux lutter contre. À lire !
Ce livre, bien que destiné à la jeunesse, devrait passer entre toutes les mains.
Afin que la liberté d'être soi ne soit plus jamais un souci et que ces thérapies de conversion ne reviennent jamais.
Merci pour la lecture de cette histoire qui me restera longtemps en mémoire.
Merci aux éditions Scrinéo pour leur confiance.
Le moins que l'on puisse dire, est que Nos corps invisibles de Christine Féret-Fleury, n'est pas une lecture qui laisse insensible, bien au contraire ! L'héroïne, Lori, 16 ans, est incomprise, elle ne se sent ni vraiment femme, ni vraiment homme, l'on pourrait dire qu'elle est neutre, ne désirant pas choisir, elle aimait courir vite contre des garçons quand elle était enfant tout en sachant que les code sociaux lui refusaient de courir plus vite qu'eux sous peine d'être rejeté ce qui a fini par arriver ...
Alors que tous les étés elle part en stage linguistique et équestre en Allemagne, cette année, ses parents l'envoient dans le Jura en lui promettant un séjour linguistique étant proche de la suite. Se disant qu'il n'y avait surement plus de place où elle va habituellement, la voici en route pour un centre au milieu de la forêt jurassienne, quelle ne fut pas sa surprise de constater que ses parents l'ont envoyer dans un camp de thérapie de conversion... Pour qu'elle devienne "normale", "comme les autres", une jeune femme de son âge qui se complaît dans les dictats de la société et de la religion qui font des femmes des personnes présentent sur Terre pour faire joli et avoir une descendance...
Quelle claque de découvrir cet univers, la lecture se fait rapidement, les actes du centre sont assez peu détaillés, mais c'est déjà plus que suffisant pour comprendre le traumatisme des personnes y ayant mis les pieds. Volontaires ou non il m'est incompréhensible et inacceptable l'idée de faire subir ce type de traitement à des êtres humains. Le roman nous emporte dans la tête d'une adolescente perdue, tout d'abord psychologiquement et physiquement puis géographiquement. Nous suivons le cheminement de Lori vers sa liberté et ce n'est vraiment pas de tout repos. La plume de l'autrice me paraît juste et réussit a transmettre l'horreur de la situation sans être totalement malsaine. La situation l'est clairement, mais Christine Féret-Fleury la fait transparaître de façon assez "lointaine" si je puis dire, on ne se la prendre pas en plein cœur, on garde une certaine distance, comme si Lori vivait cela de façon plutôt détaché, comme si son cerveau la protégeait, et le lecteur avec, de ce qu'elle peut vivre.
Je savais que ce type de thérapie avait existé, et existe sûrement encore en France comme à l'étranger, mais jamais je n'aurais pensé qu'à notre époque ce soit encore le cas, l'autrice nous révèle la date d'interdiction de ces pratiques en France et je peux vous assurer que c'est effarant ! Merci à l'autrice pour ce texte qui met et remet certaines choses en perspectives et pourra permettre aux lecteurs de s'accepter et d'accepter leur possible différence mais aussi celle des autres. Nous sommes tous unique et tous important !
À seize ans, Laureline vit dans sa bulle, trop introvertie pour intéresser ses camarades de classe et pas assez féminine pour satisfaire ses parents. Vêtue de son éternel sweat gris muraille, elle veille à toujours se fondre dans le décor afin de ne créer aucun remous. Mais ses parents s’entêtent à vouloir la façonner à l’image qu’ils se font d’elle, ils rêvent de la voir se pomponner et refusent de l’appeler Lori comme elle le leur a maintes fois demandé. À leurs questions, toutefois, elle ne trouve pas de réponse. Elle ne se sent ni fille ni garçon, ni hétéro ni bi ni homosexuelle. Sans cesse comparée à sa sœur cadette, Tiphaine, si belle et si parfaite, Lori essaie de s’imaginer tour à tour avec les étiquettes qu’elle voit sur d’autres sans qu’aucune ne lui aille, et en cela, elle se sent perdue. Son mutisme n’a donc rien d’une rébellion. Lori ne sait pas. Pas encore. C’est tout. Mais pendant que son père peste et que sa mère se lamente lors de réunions à l’Église, l’étau se resserre autour de l’adolescente. Sous couvert d’un pseudo stage de développement personnel, ces derniers l’envoient au fin fond du Jura, dans un camp d’été géré par des catholiques acharnés. Lori comprend vite dans quel guêpier sa famille l’a fourrée. Il s’agit non de l’aider à s’épanouir, mais de la changer. La faire entrer dans le moule de la féminité, de la normalité. Et pour cela, tous les coups sont permis.
Avec ce roman, Christine Féret-Fleury nous appelle à aimer plutôt qu’à vouloir catégoriser à tout prix et à juger. Je me suis énormément retrouvée dans les interrogations de Lori lorsque j’avais son âge. Les tee-shirts trop grands, les jupes depuis longtemps oubliées, l’absence de maquillage et de bijoux, d’attirance pour les garçons et pour les filles, l’isolement compensé par une imagination galopante, l’impossibilité de se faire une place dans ce monde dans lequel elle évolue, ne répondant à aucun des critères habituels. J’ai compati à ces tiraillements qu’elle ressent sans cesse à vouloir faire plaisir à ses proches, mais pas au point de s’oublier elle-même. Le portrait brossé par l’autrice m’a convaincue d’un bout à l’autre et de ce fait, je me suis sentie plus révoltée que jamais par la suite des événements.
Dans ce fameux camp, organisateurs et animateurs s’adonnent à un extrémisme inhumain. L’intolérance est au rendez-vous, et on prône le patriarcat à toutes les sauces, comme si nous étions de retour au début du siècle dernier. Abandonnez toute idée de féminisme et d’égalité des chances. Une femme doit forcément porter de jolis vêtements colorés pour en être une digne de ce nom. Elle doit sourire, faire le ménage, la couture, cuisiner pour son homme. En vouloir davantage, c’est se rapprocher du Diable et de la corruption de son âme. Face à eux et aux autres participants, Lori se sent complètement démunie. Piégée et abandonnée. Elle ne comprend pas – et moi non plus d’ailleurs – comment ses parents, censés la protéger, ont pu la jeter en pâture à des concepts aussi dégradants. Pourquoi chercher à la formater à ce point ? Ne peuvent-ils pas l’aimer telle qu’elle est ?
Christine Féret-Fleury dénonce dans ce roman les thérapies de conversion qui font encore des ravages à l’étranger. J’ai été effarée d’apprendre en fin d’ouvrage que ces fameuses thérapies n’ont été légalement interdites en France qu’en 2022. Cela fait moins de deux ans ! Ça me paraît tellement inconcevable de traiter des êtres humains de cette manière. De les tordre dans tous les sens, en dépit des cris et des pleurs, pour les faire rentrer dans les petites cases étriquées de la société. Bien que l’autrice nous serve ici une version quelque peu édulcorée de ce que ces camps peuvent être, puisqu’elle cible avant tout un lectorat young-adult (mais pas que !), j’ai souvent eu les larmes aux yeux et la rage au ventre. À une époque où les personnes LGBTQIA+ sont encore régulièrement victimes de crimes de haine et où les extrémistes de droite cherchent à tout prix à éroder les droits récemment acquis par les femmes (comme celui à l’avortement, par exemple), ce roman est plus que jamais nécessaire pour ne pas oublier ce qui fait de nous des êtres humains, et non des monstres prêts à lapider leurs pairs pour ne pas avoir coché les bonnes cases sur la liste de ce qu’ils ont ou non le droit d’incarner.
Un très beau roman sur l’art de s’émanciper, envers et contre tout, loin des standards de conformité et des attentes d’autrui ! Une véritable ode à la diversité, à l’acceptation de soi et à l’ouverture d’esprit.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre tant le sujet est brutal, glauque, effrayant. Mais j'ai bien fait de persister car c'est une histoire qui écarte les nuages pour permettre à Lori, l'héroïne de se révéler telle qu'elle est.
Laureline/Lori se cherche. Garçon manqué disent les uns, monstre pensent les autres.
Ses parents l'envoient dans un camp de vacances, recommandé par leur prêtre, qui s'avère être un camp pratiquant les thérapies de conversion. De séances douloureuses en moments violents, on suit les horreurs prodiguées par ce groupe avec l'assentiment des familles et on bout de rage.
Le personnage de Lori est intéressant car nuancé mais je regrette le bon de 8 ans qui laisse penser que tout se résout "assez" facilement.
"Nos corps invisibles" nous plonge dans l"enfer des thérapies de conversion. Lorie est une jeune fille qui n'arrive pas encore tout à fait à se définir. La pression exercé par son entourage ne l'aide pas, et un jour, ses parents décident de l'envoyer dans une colonie de vacances axée sur le "développement personnel". Malheureusement, c'est l'enfer qui attend Lorie, une expérience qui risque bien de changer sa vie à jamais...
Voilà un sujet on ne peut plus sérieux, et qui est très bien traité ici. Même si ce n'est pas le coup de cœur absolu, j'ai trouvé l'écriture agréable, j'ai apprécié le personnage de Lorie, qui nous montre bien que le monde est loin d'être aussi binaire qu"on voudrait bien nous le faire croire. Et l'épilogue nous donne une petite fenêtre d'espoir sur une reconstruction possible pour les personnes qui ont malheureusement eu ce genre d'expérience plus que traumatisante qu'on peut apparenter à de la torture psychologique.
Un récit fort et puissant, plus que nécessaire. Merci à l'autrice, Christine Féret-Fleury et aux éditions Scrineo pour ce texte !
J'ai commencé la lecture en me demandant comment on pouvait traiter de la thérapie de conversion. A cause de la porté religieuse de ces "retraites", de la violence que c'est de refouler qui on est.
Christine Féret-Fleury réussit le pari haut la main ! Son personnage Lori est fragile et un peu perdue. Elle se rend compte qu'elle ne vit pas comme elle le voudrait, comme ses parents le souhaiteraient. Sa petite sœur Tiphaine est son contre-exemple parfait car l'adolescence et la féminité lui semblent acquis alors que Lori peine à se satisfaire des codes genrés de notre société.
Un été, au lieu d'aller en Allemagne faire de l'équitation, ses parents l'envoie dans un camps Phénix pour du "développement personnel". Sous ce titre mensonger se cache un camps rempli d'adultes dont la mission est de remettre "dans le droit chemin" les hommes et les femmes homosexuels ou bien transgenres.
L'autrice fait monter le malaise petit à petit, on retient son souffle, on se sent mal à l'aise. Comme si tout autour de Lori était un cauchemar un peu étrange qu'on arrive pas à interpréter. On a envie de crier à Lori de s'enfuir alors qu'on est témoin de tous les mécanismes malsains visant à faire douter ses humains de leur droit d'exister.
Et quand on se demande comme l'autrice va réussir à finir, elle nous offre une centaine de pages géniales qui terminent ce roman superbe !
Un livre à la fois dur et fantastique.
Le sujet est très bien traité.
Un très bon point la présence d’avertissements au début du livre.
Il m’a fallu un moment avant de pouvoir poser des mots sur ce roman. Je n’arrivais pas à trouver les mots justes pour décrire cette expérience.
“Nos corps invisibles” est un roman touchant, criant de cruauté, qui propose une véritable réflexion autour de l’identité de genre et le regard de la société dessus.
Ce qui m’a particulièrement bouleversée, c’est la poésie dégagée par ces mots, douceur mélancolique, amère, pleine de remords. Malgré la rudesse du sujet, les mots violents qui peuvent être prononcés, ce roman est écrit avec une presque naïveté qui permet aux lecteurs de ne pas se sentir agressés, violentés. Un contraste saisissant qui adoucit la rudesse d’une histoire affreuse tout en permettant de prendre conscience de la violence que subit le personnage principal.
Dans “Nos corps invisibles”, vous rencontrerez des personnages touchants, qui tentent de se trouver une place dans une société qui a peur de la différence, qui la réprimande, qui diabolise ce qu’ils ne comprennent pas.
Ce roman est une ode à la quête de soi et au respect de son individualité. A travers les réflexions des personnages, la question se pose de comment trouver sa place sans se dédaigner ; de se faire accepter sans vouloir changer.
Je vous invite vraiment à lire “Nos corps invisibles”, c’est une lecture qui m’a profondément marquée. Un grand merci à l’autrice et à Scrineo pour leur confiance pour ce service presse.
Laurine n'aime pas son prénom, elle voudrait qu'on l'appelle Lauri, car cela correspond davantage à la façon dont elle se perçoit. D'ailleurs elle ne parvient pas à se percevoir comme les autres voudraient qu'elle soit, aux cases, aux apparences qu'elle devrait donner. Alors elle se fait le plus discrète possible. Mais ses parents n'apprécient pas, alors ils l'envoient dans une colonie de vacances de "développement personnel" afin qu'elle trouve enfin la vraie personne qu'elle "doit" être ..
Un texte très prenant et interessant.
Les corps invisibles ce sont ceux de Lori ou de son meilleur ami car ils cherchent à se faire oublier. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas comme les autres et devenir invisibles est la solution qu’ils ont trouvé. Mais ça ne fonctionne pas car pour les autres ce n’est pas assez… il faut qu’ils changent leurs orientations sexuelles et deviennent de véritables femmes ou hommes.
C’est un texte fort car “nos corps invisibles” parle des thérapies de conversion, en France, de nos jours (si, si, vous avez bien lu.) C’est un sujet que je n’avais pas encore lu dans un roman jeunesse et j’ai trouvé ça très intéressant. L’autrice donne en plus des informations à la fin du roman complètement incroyables… Merci à elle de mettre en avant ce sujet. Par contre, j’avoue (ne me frappez pas) ne pas avoir accroché sur son écriture et sa manière de raconter. Ce qui, sur un tel roman, ne retire rien au sujet, à ses forces et à son développement efficace.
Les thérapies de conversion
Petit rappel de ce que sont les thérapies de conversion. Ce sont des méthodes interventionnistes via un tiers pour changer ou rectifier une orientation sexuelle ou une représentation de genre. Si vous n’avez pas la bonne orientation sexuelle ou si vous ne cochez pas les bonnes cases de la représentation de genre (ce qui fait dans la société qu’un homme est un homme ou qu’une femme est une femme) on vous ramène sur “le bon chemin”.
Personnellement j’avais entendu parler de ces thérapies aux USA. Un célèbre psychiatre (dont le nom m’échappe) américain fait ce genre de thérapies dans des centres car pour lui tout ceci est une maladie mentale qui se soigne (et tout ça au grand jour.) Par contre, je n’avais pas envisagé que ces thérapies pouvaient avoir lieu en France sous couvert de “développement personnel”.
C’est pourtant ce que subit Lori et les autres participants. Chacun doit expliquer sa “honte” aux autres pour mieux la dépasser et la corriger. Bien entendu, Lori ne s’y retrouve pas et fuit. Je vous laisse découvrir cette partie de l’histoire.
Les corps invisibles
C’est la solution que Lori a trouvé pour ne plus exister, pour qu’on l’oublie et qu’on arrête de lui faire remarquer qu’elle ne correspond pas à ce “qu’il faut”. Un de ses amis a essayé de rendre son corps visible en exposant un maquillage de papillon, un jour, au lycée. Vous vous imaginez bien comment il a été reçu.
A travers son histoire nous voyons aussi l’impact psychologique du regard des autres, des petites phrases des parents, des attentes inatteignables, des persécutions etc. Lori est quelqu’un d’abîmé avant même de partir dans le camp. Ce qui rend son parcours encore plus fort car elle doit faire preuve de courage et de détermination pour fuir, survivre dans la forêt et affronter les siens.
Comment rendre ces corps invisibles visibles ? Comment exister tel que l’on est ? Comment le faire accepter ? Et comment vivre et s’accepter soi-même ?
Laureline a 16 ans, se fait appeler Lori et essaie au maximum de se fondre dans le décor. Pourquoi ? Car elle se pose beaucoup de questions sur son identité. Se sent-elle fille ou garçon ? Même elle ne le sait pas.
Ses parents, très catholiques, ne vont pas du tout l'aider à se découvrir. Comme elle est trop différente de sa sœur à leur gout, qu'elle manque de féminité, ils vont l'envoyer en vacances dans un nouvel endroit. Mais, les vacances estivales vont se dérouler dans un camp de thérapie de conversion. Ils veulent que leur fille soit une autre personne qu'elle même et qu'elle entre dans "la normalité"., c'est à dire une jeune fille très féminine.
Une fois au sein de ce camp, un isolement total se met en place. Les animateurs prônent une société patriarcale et ils font tout pour formater les participants.
Ce roman est assez dur. Comment peut on imaginer qu'il existe encore des camps de thérapie de conversion dans le monde et que des parents puissent envoyer leurs enfants là-bas, ne pas accepter que la chair de leur chair soit différente de ce que voudrait la société.
La tolérance n'a pas encore vaincu tous les a priori de certaines personnes, de certaines croyances.
Un livre qui happe et qui remue. On suit l'histoire d'un personnage, Lori qui ne se sent ni fille ni garçon et qui va être trahie par ses parents. En effet, ils vont l"envoyer à son insu dans un centre dont l'objectif réel est les thérapies de conversion. Ce livre qui s'appuie davantage sur les sentiments de Lori que sur les actes perpétrés dans ce centre est un livre indispensable pour aider à la lutte pour la liberté à chacun de disposer de son corps. Et pour continuer aussi à ouvrir les yeux de chacun sur la manière de se comporter face aux différences de chacun.
Nos corps invisibles est le premier livre que je lis de Christine Féret-Fleury et je ne suis absolument pas déçu, voila une lecture qui mérite plus de visibilité ! Un livre que les jeunes et même plus âgées peuvent lire. Avec un sujet absolument bouleversant, et à la fois dure. Je ne connaissais pas les thérapies de conversion cela à était très intéressant. Je recommande vivement.
Un livre très fort qui dénonce les thérapies de "conversions", heureusement maintenant illégale en France. Je trouve que la peur ressentie par l'héroïne est bien retranscrit et d'un point de vue général le roman est très bien écrit et immersif. Des passages très forts sur la solidarité (avec son meilleur ami notamment), sur l'acceptation mais surtout sur le rejet de la différence. On comprend bien le désir de l'autrice de dénoncer l'ignorance rance des gens et leurs cruauté sous couvert de bienveillance et d'aide.
Ce roman m'a bouleversée.
Un roman vraiment très intéressant et qui mérite beaucoup plus de visibilité à mon goût !
J ai vraiment adoré ma lecture !
"Nos corps invisibles" de Christine Féret-Fleury m’a profondément marqué. Dès les premières pages, j'ai été happé par la plume de l'autrice, juste et percutante, qui aborde des thématiques complexes avec une sensibilité rare. Ce livre ne laisse pas indemne ; il remue, il dérange, et il pousse à la réflexion.
Ce qui m’a touché, c’est la manière dont Christine Féret-Fleury parvient à capter le mal-être et la quête d’identité d’une adolescente en marge des normes imposées par la société. La narration est empreinte d’une délicatesse qui, sans minimiser la gravité des sujets abordés, offre une certaine distance protectrice au lecteur. On est à la fois immergé dans les pensées de l’héroïne et tenu à l’écart, comme si son esprit lui-même tentait de se protéger du monde extérieur.
La lecture est rapide mais intense, chaque phrase semble peser le poids d’un vécu douloureux et résonne avec une vérité troublante. Ce roman rappelle à quel point il est crucial d’accepter les autres dans leur différence, mais aussi de s’accepter soi-même, sans concession. J'ai été particulièrement frappé par la manière dont l’autrice parvient à mettre en lumière des réalités qui semblent lointaines mais sont encore tristement d’actualité.
Ce livre est une véritable claque et un message puissant sur la liberté d’être soi, sur le respect de l’individualité, et sur les dangers des préjugés. Merci à Christine Féret-Fleury pour ce texte percutant qui met en perspective tant de choses et m’a profondément fait réfléchir sur notre époque et sur le chemin qu’il nous reste à parcourir pour une véritable acceptation de soi et des autres.
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