De femme et d'acier
par Cécile Chabaud
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Date de parution 22 août 2024 | Archivage 19 août 2024
Editions de l'Archipel | Rentrée littéraire
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Résumé
5 juin 1919. Alors que la nuit tombe, le docteur Nicole Mangin, 40 ans, tente de trouver le sommeil et se remémore les moments forts de son existence.
Spécialiste de la lutte contre les maladies contagieuses et le cancer, elle se souvient surtout du front de Verdun, où elle a été mobilisée par erreur.
C’est parmi les poilus, sous les bombardements, dans des hôpitaux militaires et des installations de fortune, qu’elle écrira son destin.
Amie de Marie Curie, féministe courageuse confrontée à la dureté de la guerre et à la misogynie, Nicole se rappelle aussi ses fêlures de femme. Car, plus que quiconque, elle le sait : c’est de la douleur intime que naît le dépassement de soi.
Par ce roman, Cécile Chabaud rend hommage à l’unique femme médecin française de la Grande Guerre.
5 juin 1919. Alors que la nuit tombe, le docteur Nicole Mangin, 40 ans, tente de trouver le sommeil et se remémore les moments forts de son existence.
Spécialiste de la lutte contre les maladies...
Ils recommandent !
Le nouveau roman de Cécile Chabaud est fondé sur l’histoire hors du commun de l’unique femme médecin de la Première Guerre mondiale.
Le nouveau roman de Cécile Chabaud est fondé sur l’histoire hors du commun de l’unique femme médecin de la Première Guerre mondiale.
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782359054002 |
PRIX | 20,00 € (EUR) |
PAGES | 240 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Juin 1919, Paris. Alors que la nuit tombe, Nicole Mangin se remémore ses souvenirs. Spécialiste des maladies contagieuses et du cancer, elle a été mobilisée par erreur. Elle aurait pu se faire démobiliser, mais a choisi de mettre ses compétences au service des soldats blessés au combat. Elle sera à leur côté pendant la bataille de Verdun. Pionnière, elle est à l'origine de la création de ce qui deviendra les assistantes sociales que nous connaissons. En tant que femme, elle a dû faire face aux préjugés et à la misogynie de son temps. Malgré tout, elle s’est battue pour faire avancer ses idées.
Je n'ai pas été totalement convaincue par ce roman, qui manque de rythme dans la première partie. Toutefois, à partir du moment où Nicole Mangin part pour le front, il devient très intéressant. Nicole Mangin a réellement existé, et son combat pour la place des femmes, d’une modernité étonnante pour l’époque, est plus que jamais d’actualité. Cécile Chabaud dépeint une femme d’exception, qui va au bout d’elle-même pour faire son devoir. Le titre, qui avait éveillé ma curiosité, est tout à fait en accord avec le propos du livre.
Dans “De femme et d’acier”, Cécile Chabaud tisse avec maestria le récit de Nicole, une femme médecin d’exception. À travers les pages, on découvre une héroïne qui, malgré les embûches et les préjugés, fait preuve d’une ténacité remarquable. L’auteure dépeint avec finesse l’organisation complexe des hôpitaux en temps de guerre, où Nicole gagne le respect des patients et des soignants, non sans sacrifices personnels.
La vie de famille de Nicole est reléguée au second plan, sa féminité et ses désirs personnels sont souvent foulés au pied par les exigences de sa profession et les horreurs de la guerre. Cécile Chabaud ne nous épargne pas les détails des gaz toxiques, des visages mutilés des soldats, et des efforts déployés pour les réparer. C’est un tableau vivant de la Première Guerre mondiale qui se dessine, où la douleur intime côtoie le dépassement de soi.
Ce roman est un hommage vibrant à l’unique femme médecin française de la Grande Guerre, une figure de proue dans la lutte contre les maladies contagieuses et le cancer, et une amie de Marie Curie. Nicole Mangin, avec ses fêlures et sa force, incarne la résilience et le courage. “De femme et d’acier” est une œuvre qui célèbre la bravoure féminine dans un monde d’hommes, un récit qui résonne longtemps après la dernière page tournée.
Née dans un milieu aisé, Nicole Mangin entame des études de médecine qu’elle interrompt pour se marier avec André Girard. Un fils nait de cette union : Etienne. Le mariage est malheureux et les époux se séparent, mais Nicole garde son nom d’épouse accolé à son nom de jeune fille. Ce qui pourrait n’être qu’un détail aura en fait un rôle déterminant dans le destin de l’héroïne.
Nicole reprend ses études et soutient brillamment sa thèse. Docteur en médecine, elle travaille sur le cancer et la tuberculose et se préoccupe des pauvres.
Survient la mobilisation d’août 1914. L’administration avait transformé Girard en Gérard. Prise pour un homme, Nicole est appelée aux armées. Nommée quelques temps à Bourbonne-les-Bains, elle est rapidement mutée dans la région de Verdun, secteur calme jusqu’en février 1916. Nicole y lutte contre la typhoïde, puis une fois la bataille engagée, elle soigne les innombrables blessés. Elle finit la guerre comme directrice de l’hôpital-école E. Cavel où elle forme des infirmières et travaille aux côtés de Marie Curie.
Cécile CHABAUD nous dresse le portrait attachant d’une femme extrêmement intelligente et d’une grande fermeté de caractère. Il lui en a fallu pour lutter contre la misogynie du milieu médical, qu’il soit civil ou militaire, et s’y imposer comme une praticienne compétente et dévouée à ses patients.
Le parti pris de l’autrice d’écrire son roman sous forme des mémoires de l’héroïne est particulièrement habile. Nicole peut ainsi y exprimer ses sentiments intimes, en particulier son extrême compassion pour les poilus passés entre ses mains et que, malgré toute son expertise, elle n’a pas pu sauver.
Jusqu’à ses derniers instants (elle décède en juin 1919 d’une overdose médicamenteuse en luttant contre une tumeur maligne), ses pensées vont à son fils et aux trop nombreux « Morts pour la France ».
Voici donc un beau livre-hommage à une personnalité trop longtemps méconnue : il faudra attendre… 2021 pour que, seule femme médecin des armées durant la Grande Guerre, elle reçoive à titre posthume, la médaille du service de santé des armées !
Les jeunes générations sont heureusement moins oublieuses puisque Nicole Girard Mangin a donné son nom à une promotion de l’Institut Régional d’Administration de Metz et à la 58e promotion des élèves directeurs d’hôpital de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique.
Le livre de Cécile CHABAUD, que je recommande vivement, est donc une juste reconnaissance d’une personnalité féminine exceptionnelle.
Je remercie Les Editions L’Archipel et Netgalley pour cette lecture fort enrichissante.
Cette biographie romancée ou ce roman biographique est un vibrant hommage à Nicole Girard-Mangin (1878-1919), une femme totalement engagée à soulager les douleurs et seule femme médecin militaire pendant la Première Guerre Mondiale mais aussi un plaidoyer féministe sans concession.
C'est Nicole, qui en juin 1919, atteinte d'une tumeur maligne à l'oreille, raconte ses souvenirs, sa vie consacrée à soigner, guérir, aider, écouter. Alors qu'elle faisait de brillantes études de médecin, elle épouse André en 1903 et abandonne ses études par amour, elle a un fils Etienne. Trompée et trahie, elle divorce en 1909 et soutient avec brio sa thèse sur le cancer. Sa mère chérie étant morte au même moment d'un cancer, elle s'engage, entre autres, dans la lutte contre la tuberculose en dispensant des cours de prophylaxie à la Sorbonne et en dirigeant l'Office antituberculeux de Beaujon. Suite à une erreur sur son nom, elle reçoit un ordre de mobilisation auquel elle ne se dérobe pas. Malgré le rejet de la plupart de ses pairs, elle ne lâche rien et devient un médecin reconnu, dont le courage est salué par ceux qu'elle soigne. Fin 1916, elle est nommée directrice de l'hôpital Edith Cavell à Paris, centre de formation des infirmières envoyées au front et collabore, un peu plus tard, à la création de la Ligue franco-anglo-américaine contre le cancer.
Ce roman décrit avec beaucoup d'admiration le parcours de cette femme extraordinaire qui n'a pas hésité à sacrifier sa vie de femme et de mère pour un idéal auquel elle ne pouvait se dérober. Il n'occulte pas ses fragilités, sa culpabilité à l'égard d'un fils qu'elle voit très peu. Son rôle, son courage et son abnégation n'ont jamais été reconnus de son vivant.
Elle incarne un féminisme combattant forgé par l'exemplarité; elle voulait que les femmes soient reconnues pour leurs compétences et non en vertu de leur statut de femmes, qu'elles ne soient pas confinées au foyer conjugal si tel était leur souhait. Elle a bénéficié d'un soutien sans faille de ses parents, ce qui n'était pas chose courante à l'époque.
Ce roman nous fait vivre, du côté médical, les horreurs de la guerre qui a tué, mutilé, blessé physiquement et psychiquement tant de jeunes hommes et les difficultés, voire parfois l'impossibilité de les soulager. Le fait que la narratrice soit Nicole elle-même, au moment de mourir, confère une force émotionnelle incroyable au roman.
Je ressors de cette lecture secouée et riche d'avoir rencontré à titre posthume Nicole Girard-Mangin qui mérite tout notre respect et notre admiration.
Le sujet m'a beaucoup interesser pour le choix d'un personnage féminin fort, brave, et investi dans la recherche médical qui a change le monde. En plus, meme si c'est romance ce personnage a bel et bien existe. Mon bémol, la premiere partie manque de rythme et j'ai failli arrete ma lectire.
Bonjour,
je vous transmet les deux liens de ma chronique . J'ai énormément aimer ce roman , j'espère vraiment qu'il rencontrera le succès qu'il mérite.
je mettrais en ligne sur mon Instagram et Facebook , Amazon , le jour de la sortie du roman.
Je vous souhaite bonne réception et un bel été
Christelle
Les petites histoires remarquables qui s'illustrent dans la grande Histoire m'ont toujours particulièrement intéressée. Nicole Girard-Mangin avait donc tout pour m'attirer. Son histoire est tout à fait remarquable, mais quelque part un peu insuffisante. L'ouvrage est très court et interrompu par de courts chapitres parlant de Nicole sur la fin de sa vie, ses sentiments et sa détresse. Ces interludes coupent l'histoire sans y ajouter profondément de contenu, comme s'il fallait ajouter de l'émotion à une vie extraordinaire.
Nicole Mangin a été mobilisée comme médecin pendant la guerre de 14-18. Erreur administrative au départ, le docteur Mangin tient à se rendre utile et à ne pas s'en laisser conter, simplement parce qu'elle est une femme. C'est un récit féministe, engagé, peut-être un peu trop pour raconter proprement le courage extraordinaire de ce médecin pendant la guerre. En l'affichant avant tout comme un porte-étendard du féminisme, on met un peu en retrait les actions remarquables.
1919. Nicole Girard-Mangin qui sent sa dernière heure venir, revient sur sa vie.
Rejetant la voie toute tracée réservée aux femmes, elle a voulu faire des études de médecine. Elle les interrompues par amour, presque malgré elle, lorsqu'elle se marie. Hélas le bonheur sera de courte durée. Consciente de ce qu'elle a abandonné, trahie par celui qu'elle a choisi, elle demande le divorce, revient à Paris avec son fils, reprend ses études de médecine et valide une thèse sur le cancer, maladie dont décède sa mère le jour même de sa soutenance. Nicole renonce à travailler sur le cancer et décide d'aider les femmes en travaillant sur la tuberculose. Lorsque la 1re guerre mondiale arrive, une erreur administrative propulse Nicole médecin sur le front. Sa volonté, sa force de caractère et sa répartie seront ses armes pour faire face à la misogynie des médecins.
Cette biographie romancée de la seule femme médecin de l'armée française pendant la Grande guerre est non seulement un hommage à cette grande dame, mais aussi aux soignants, hommes et femmes, qui ont essayé de distribuer un peu d'humanité dans cet enfer. Une vie de combat pour cette grande médecin féministe, vie qui ne s'est pas construite sans sacrifices, et qui s'est éteinte dans la solitude.
La plume de Cécile Chabaud se fait poétique, comme pour instiller un peu de douceur dans ce chaos. Elle dresse un portrait de femme attachant. Elle nous la dépeint dans toute sa force et sa fragilité : forte face à un monde de machos, fragile dans sa maternité et son ressenti face à son impuissance parfois à soulager les blessés, à ne pouvoir tous les sauver.
Chaque chapitre du récit chronologique de la vie de l'héroïne, en forme de mémoires, est introduit par une ou deux pages de réflexions, sur un style assez poétique sur la vie. Les chapitres sont sur un style narratif classique, fluide, plaisant.
En 1916 Nicole Girard-Mangin sera nommée directrice de l'hôpital-école Edith Cavell. Elle est aussi à l'origine de la création des assistantes sociales telles que nous les connaissons aujourd’hui. Elle qui fut l’amie de Marie Curie, iIl aura fallu attendre 2021 pour que son travail soit reconnu et que Nicole Girard-Mangin se voit attribuer la médaille d'honneur du service de santé des armées.
Un destin et une femme remarquables. Un très beau roman.
Merci à NetGalley et aux Editions L'Archipel pour cette très belle et enrichissante lecture.
Un roman historique qui m'a touchée en plein cœur malgré le sujet si terrible.
Un beau roman où l'auteure rend un si bel hommage à cette femme médecin, Nicole Mangin, qui s'est battue pour soigner des hommes touchés par la guerre.
Un beau roman poignant de cette femme médecin qui à tout fait pour soigner et sauver des hommes malgré les réticences des hommes médecins de cette époque et se faire une place en tant que médecin femme.
Un beau roman qui se lit facilement malgré que l'on parle des horreurs de la guerre, des souffrances des hommes, du machisme des médecins hommes de cette époque.
J'avoue avoir passée parfois quelques pages car les descriptions sont tellement réalistes que cela me touchait trop.
En tant que femme, infirmière aujourd'hui, je m'incline devant le courage de cette femme, Madame Nicole Mangin, qui s'est plus que dévouée pour les malades et qui n'a jamais eu de reconnaissance de son vivant...
Ce roman est une magnifique réussite et un très bel hommage.
Merci à netgallet et aux éditions l'archipel de cette magnifique découverte.
Très beau portrait d'une femme en avance sur son temps et d'une rare force de caractère!
Rédigé à la première personne, le récit est à la fois carnet de guerre et journal intime.
Nous découvrons le quotidien d'une femme qui pratiqua la médecine pendant la 1ere guerre mondiale envers et contre tout, ou plutôt contre tous.
De 1914 à 1916 elle a assidûment soigné les poilus blessés au front ou ayant contracté diverses pathologies liées à l'insalubrité de leur condition. Puis à l'arrière où elle a cumulé la médecine de guerre avec formation des infirmières, création d'une ligue contre le cancer, direction d'un hôpital....
Comme beaucoup d'autres grandes Femmes avant et après elle, Nicole Girard-Mangin a été oubliée par l'histoire, il était grand temps de rétablir un peu la justice en donnant la parole à cette femme d'acier que seule la mort a pu faire plier!
#Defemmeetdacier #NetGalleyFrance
Une biographie romancée de cette femme médecin qui fut la seule femme médecin mobilisée durant la guerre de 14-18. Une femme d'exception dont on découvre la vie et le travail. On vibre avec elle à travers ce roman. Je l'ai dévoré !
De femme et d’acier par Cécile Chabaud
L’Archipel
Nicole croit faire un mariage d’amour quand elle se rend compte que son mari est un coureur de jupons amateur de cocottes. Par amour, elle avait interrompu ses études médecine, à son divorce, elle les reprend. Elle devient alors, une éminente spécialiste des maladies infectieuses, contagieuses, tuberculose et cancer.
Quand a guerre de 14 est déclarée, c’est sur un malentendu qu’elle est propulsée au cœur du chaos, au front de Verdun.
Qu’à cela ne tienne, Nicole Girard-Manguin fera front, pas seulement aux situations mais aussi contre les hommes dont la suprématie, la misogynie et parfois la bêtise semblent sans limites.
Étienne son fils, est son talon d’Achille, Nicole se donne corps et âme pour les blessés et gueules cassées qui peu à peu reviennent du front, sacrement amochés. Il n’y a pas beaucoup de place pour un enfant à ses côtés, Étienne est confié à son ex-mari.
« Je ne le savais pas encore mais je serai l’unique femme médecin de l’armée française »
A travers le portrait de Nicole Manguin, c’est un témoignage sur l’organisation sanitaire et médicale durant le premier conflit mondial, sur la cruauté des hommes et de la guerre, sur le manque de moyens, sur le sang-froid des soignants, la prise de risque et leur engagement au détriment de leur vie.
Contemporaine de Marie Curie qu’elle a fréquenté, l’histoire de Nicole Manguin est celle d’une femme prise dans le tourbillon de l’histoire, au détriment de son histoire intime.
Dans cette biographie romancée, Cécile Chabaud rend non seulement un hommage mais une visibilité à une femme d’exception que l’Histoire, semble-t-il, avait oubliée.
Un roman passionnant ! et tellement bien écrit que je l'ai lu d'une traite...
Une sorte de confession intime où Nicole Girard Mangin retrace sa vie et son travail de médecin avant, pendant et après la première guerre mondiale. C'est un très beau livre, trop court à mon goût qui aborde la place des femmes et leur action si importante lors de cette guerre. Le rôle aussi de ces grandes scientifiques comme Marie Curie qui ont oeuvré à de grandes avancée en matière de soins, d'hygiène et de prise en charge de la maladie en plus de leurs recherches.
merci pour cette très belle découverte.
La lecture achevée, une évidence s’impose : à mon sens, ce roman doit impérativement faire partie de la sélection d’ouvrages que nous allons proposer pour le prix des lecteurs de notre médiathèque.
Naturellement, pour le sujet. Comme tant d’autres j’imagine, j’ignorais l’existence du Docteur Nicole Girard Mangin qui est pourtant la seule femme médecin à avoir été engagée sur le front durant la première guerre mondiale. Mais au-delà de cette expérience qu’elle nous narre avec brio, ce sont tous les combats qu’elle a menés, notamment contre les maladies infectieuses, qui nous laissent sans voix. Voilà donc une héroïne réhabilitée.
Pour le rythme de la narration. Construit en flash back, chaque chapitre est un condensé d’un moment spécifique de la vie de cette femme. Si la chronologie de vie est respectée, les « histoires » sont variées et toujours saisissantes, qu’il s’agisse de sa vie de femme, de son militantisme féministe (bien loin de certaines de nos figures outrancières), de sa qualité de femme de science.
Pour la qualité de l’écriture. Cécile Chabaud sublime les figures de style sans jamais perdre le lecteur. Elle choisit son vocabulaire avec un soin qui force l’admiration.
Et enfin pour l’auteur. Une femme, professeur de français en activité dans un collège parisien. Je loue et admire cette double vie. D’ailleurs elle se présente avant tout comme professeur de français. Elle avoue d’ailleurs qu’elle ne changerait de métier pour rien au monde.
"De femme et d'acier" est une biographie romancée qui rend hommage à la doctoresse Nicole Girard-Mangin, l’unique femme française médecin durant la Grande Guerre, mobilisée en 1914 par erreur et fervente féministe avant l'heure.
En 2021, elle reçoit enfin, à titre posthume, la médaille d'honneur du Service de Santé des armées.
Un destin hors-du commun à découvrir sans plus attendre dès le 22 Août prochain !
5 juin 1919. Alors que la nuit tombe, la doctoresse Nicole Mangin, 40 ans, tente de trouver le sommeil : elle se remémore les moments forts de son existence...
Spécialiste de la lutte contre les maladies contagieuses telles que la tuberculose et cofondatrice de la Ligue internationale contre le le cancer, elle se souvient surtout du front de Verdun, où elle a été mobilisée par erreur à cause de son nom de jeune-fille Girard, étant devenu Gérard Mangin.
C’est parmi les poilus, sous les bombardements, dans des hôpitaux militaires et des installations de fortune, qu’elle écrira son destin.
Amie de Marie Curie, féministe courageuse confrontée à la dureté de la guerre et à la misogynie, Nicole se rappelle aussi ses fêlures de femme. Car, plus que quiconque, elle le sait : c’est de la douleur intime que naît le dépassement de soi.
Je remercie les @EditionsdelArchipel et @NetGalleyfrance pour cette belle découverte car je n'avais jamais entendu parler de cette femme remarquable et de son combat féministe exceptionnel.
La structure narrative progressive et cohérente met en lumière son récit rétrospectif de la période allant de 1909 (date à laquelle elle soutient sa thèse sur les "poisons cancéreux") à celle de l'intrigue, la nuit fatidique du 5 juin 1919. Durant toute sa vie, elle n'aura cessé de lutter contre la maladie, mais aussi contre l'ordre patriarcal pour se faire une place dans ce monde dominé par les hommes :
"Tel était le destin de la féministe : se faire sa place et, partant, se faire détester. La femme ne pouvait se contenter d'être femme si elle voulait qu'on la considérât"
L'intrigue s'ouvre sur une héroïne au crépuscule de sa vie qui se réconforte avec sa chienne, Dun, offerte durant la guerre par une amie pour combler sa solitude. Au fil des pages, le lecteur découvre peu à peu, grâce à de nombreux flashbacks, les évènements qui ont marqué sa vie personnelle et professionnelle. Une atmosphère qui est à la fois nostalgique et angoissante à cause des scènes décrites avec beaucoup de réalisme. Comme en immersion, le lecteur est témoin de cette boucherie qu'était la Grande Guerre dans les tranchées avec les mutilations atroces qu'elle occasionnait.
J'ai bien aimé le caractère affirmé, le courage à toute épreuve, de Nicole qui ne s'est pas contenté de soigner les corps, mais elle a aussi fait évoluer les mentalités à une époque où la place de la femme était au foyer. Comme pour Marie Curie, elle "était au service de l'humanité. Simple, courageuse et grande, maniant du poison mortel pour sauver des vies. Elle réunissait la plus absolue bienveillance à une intelligence hors du commun". Un très bel hommage que je vous invite à découvrir sans hésiter !
Je découvre avec fascination le destin d’une femme hors du commun qui aura fait beaucoup pour les hommes et pour la cause des femmes !
Nicole Girard Mangin née en 1878, est une femme qui détonne déjà pour son temps. Douée pour les sciences, son mariage a failli la détourner de l’étude de la médecine. Mais comme son mari la trompe allègrement et qu’elle n’est pas du genre à jouer les potiches, elle divorce, ce qui n’est pas courant à l’époque, surtout avec un enfant. Elle reprend alors ses études, présente sa thèse, devant faire face à un parterre d’hommes qui n’a pas l’intention de la laisser briller si facilement. Elle se lance ensuite dans un grand combat contre ce qu’elle pense être le mal du siècle, la tuberculose. Malheureusement, un évènement vient l’interrompre sur sa lancée, la première guerre mondiale. Une erreur administrative la désigne comme médecin de guerre. Au lieu de lire Girard, l’administration a lu Gérard. Quand elle se présente sur le front, l’accueil des médecins hommes n’est pas des meilleurs. Mais elle va s’imposer, faire preuve non seulement de caractère mais surtout de compétences. Elle sera la seule femme médecin sur le front durant cette guerre. Même si sa spécialité sont les maladies contagieuses, elle devra réaliser des actes chirurgicaux d’urgence en gardant le plus grand sang-froid. Au milieu de la guerre, elle sera appelée à Paris pour diriger un hôpital école avec Marie Curie. La vie ne l’épargne pas, et malgré toute l’énergie qu’elle aura donné pour le soin des autres, un cancer l’emportera. Mais encore une fois, Nicole Mangin fera les choses à sa manière à l’heure de partir.
Ce livre est vraiment très bien écrit et nous permet, comme je le disais plus haut de découvrir un personnage de l’histoire tout à fait exceptionnel.
MERCI !!
Merci à Cécile Chabaud de nous offrir ce roman "biographique" .
Merci à Nicole Grard- Mangin d'avoir existé et montré à tous et à toutes que la place de la femme devait être à la hauteur de celle de l'homme.
Première et unique médecin femme à avoir été affectée sur le front de la guerre de 14/18; Elle a tout affronté , d'abord l'hostilité des militaires de carrière qui ne voulaient pas d'elle, ensuite la dureté de la tâche qu'elle a accomplie sans se plaindre ni regimber. Et pour elle sa suprême récompense a été l'estime, le respect et l'affection que lui ont porté tous ces soldats maltraités par la guerre.
Quelle leçon à recevoir et à partager.
Roman témoignage qui offre enfin à Nicole Girard Mangin l'occasion de pénétrer dans nos coeurs.
Un grand merci aux éditions de l' Archipel pour c partage via netgalley
r #Defemmeetdacier #NetGalleyFrance !
C'est une très bonne lecture. On sent qu'il y a eu un vra travail de recherche et ça n'en est pas lourd pour autant, c'est un récit bon à lire plein d'émotions
Cécile Chabaud ressuscite sous nos yeux la première femme médecin, dans l’armée, durant la grande guerre. Nicole Girard Mangin consacra son combat à lutter contre la maladie et les ravages du conflit. Il était temps de faire connaître et reconnaître son travail, ses influences dans le développement de l’hygiène et de la médecine préventive puisqu’elle eut l’initiative des premiers préventoriums qui permettront, entre autres, avec le vaccin, d’éradiquer la tuberculose.
Nicole Girard-Mangin après quatre ans de mariage et un fils décide de reprendre ses études de médecine et part sur les traces d’une Marie Curie. Devenue médecin avec ses Poisons cancéreux, elle est la seconde femme à avoir une chair à la Sorbonne. Développant grâce à des levées de fonds, une prise en charge de la tuberculose, elle enseigne à l’Union des Femmes de France pour former des infirmières. Elle crée la fonction d’infirmières visiteuses puis celle du premier médecin lieutenant, femme, dans l’armée, cofondatrice, aussi, de la ligue anticancéreuse internationale et bien évidemment militante sociale.
Portrait inoubliable
Résolument féministe, la présentation de Cécile Chabaud est volontairement combative et élogieuse du chemin parcouru. Le lecteur mesure dans le récit de Nicole, l’écart entre les mondaines jouant à la charité et ses choix éclairés du médecin renommé qu’elle fût. En alternant le récit de sa vie et ses réflexions en ce mois de juin 1919, la femme, qui fend son armure sociale en se racontant, révèle ses tensions, ses interrogations et sa solitude. Car, sa solitude sur tous les plans, sorte de sacerdoce volontaire accepté, l’a rendu extrêmement vulnérable malgré la témérité dont elle fait preuve pour rester à la place, où on ne veut jamais la voir.
En même temps, Cécile Chabaud nous livre sa propre vision du féminisme. « Loin de brailler à tout va que je n’étais pas d’accord, comme tant d’autres le font sans jamais rien construire, j’ai agi. Je peux m’endormir avec la satisfaction de la tâche accomplie. » C’est ainsi une façon de transmettre un flambeau aux jeunes générations, pour qu’elles, à l’image de la jeune médecin, transpercent les plafonds de verre qui résistent encore.
Néanmoins, l’humanisme de Nicole transparaît à chaque situation. Cécile Chabaud l’a rendue empathique à autrui, que ce soit avec les enfants souffrant de tuberculose qu’envers les poilus, sur leurs lits d’hôpital. Les exemples sont nombreux dans De femme et d’acier où la médecin est attentive à la douleur, au désarroi et à la peur de la maladie et même de la mort. La bataille de Verdun, du côté d’un hôpital de fortune, est criante de cette vérité.
En bref,
En dédicaçant De femme et d’acier aux infirmières qui ont soigné aux périls de leurs vies les plus blessés des poilus, Cécile Chabaud démontre sa bienveillance, innée et acquis, à travers ses plus de vingt ans comme professeur de français dans un collège.
Dans Rachilde, homme de lettres, son premier roman, elle avait déjà abordé le portrait d’une femme hors du commun, au XIXè siècle, obligée de se travestir pour assumer sa passion. Ici, Nicole Girard-Mangin, sous les mots de l’écrivaine, montre qu’il faut s’appuyer sur une volonté de fer pour pouvoir dépasser les murs dressés devant soi.
Approcher au plus juste la personnalité de cette femme d’engagement, est le pari réussi de Cécile Chabaud. Il sera difficile de l’oublier, tant elle reste présente dans l’esprit bien après le livre refermé !
Ce livre, c'est l’histoire romancée de Nicole Girard-Mangin (1878-1919), seule femme médecin militaire dans les tranchées de 14-18, Une femme forte, engagée, pour un destin hors du commun.
Le texte est à rebours. Nicole, atteinte d'une tumeur maligne à l'oreille, conte son histoire, attendant sa fin. Inutile de tout résumer, le livre s'en charge à merveille, mais certains points forts permettent de comprendre plus finement qui était cette femme téméraire, qui osa tenir tête à des officiers soucieux de la renvoyer à sa place en cuisine plutôt que de lui attribuer des locaux et des hommes pour travailler.
Nicole, c'est l'histoire d'une femme qui abandonne ses études de médecine par amour avant d'être trompée et de choisir de quitter son coupable de mari. Nicole, c'est l'histoire d'une femme devenue mère qui n'hésite pas à se séparer de son fils pour aller là où le devoir l'appelle. C'est encore l’histoire d'une femme qui se heurte à des millénaires de patriarcat, à qui on ne donne pas d'uniforme médical (ils ne sont pas prévus pour les femmes), qui met les mains dans le sang deux fois plus que les autres afin de prouver sa légitimité.
Elle incarne malgré elle un féminisme qui n'en a pas encore le nom, fait de courage et de culpabilité à laisser son fils, de combats quotidiens et de doutes incessants.
L'écriture est au diapason de l'admiration que semble éprouver l'autrice pour son sujet. Sa volonté de mettre en lumière une femme non reconnue de son vivant transparaît des pages de l'ouvrage. Une écriture entre lumière et obscurité, d'une portée émotionnelle forte.
Néanmoins, le côté un peu traditionnel du récit me parle moins. Je vibre davantage pour un texte qui apporte une originalité structurelle ou langagière. Mais l'objectif ici n'est pas de réinventer la littérature mais de s'en servir avec brio pour que le nom de Nicole Girard-Mangin dépasse le cadre intime d'universitaires ou d'historiens.
Pari réussi !
Bilan :
Découverte d'une héroïne, une oubliée à la répartie cinglante et savoureuse, qui parvient jusqu'à grâce aux mots justes de Cécile Chabaud. Un très beau roman.
Merci à Netgalley et aux éditions de l'Archipel pour la lecture de ce roman.
Incroyable biographie romancée. Le style est impeccable et on embarque littéralement dans la succession d'événements que traverse Nicole. Un livre passionnant, sensible et très engagé. Bravo !
Voici mon retour de lecture sur De femme et d'acier de Cécile Chabaud.
5 juin 1919. Le docteur Nicole Mangin, 40 ans, se remémore les moments forts de son existence.
Spécialiste de la lutte contre les maladies contagieuses et le cancer, elle se souvient surtout du front de Verdun, où elle a été mobilisée par erreur. C'est parmi les poilus, sous les bombardements, dans des hôpitaux militaires et des installations de fortune, qu'elle écrira son destin.
Amie de Marie Curie, féministe courageuse confrontée à la dureté de la guerre et à la misogynie, Nicole se rappelle aussi ses fêlures de femme.
Car c'est de la douleur intime que naît le dépassement de soi.
Ayant beaucoup aimé Indigne, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans De femme et d'acier, le nouveau roman de Cécile Chabaud.
L'autrice a écrit un roman biographique qui rend hommage à l'unique femme médecin française de la Grande Guerre.
Une erreur administrative envoie Nicole Mangin sur le front, en premier ligne. Elle est médecin et exerce dans des conditions difficiles. Elle va connaitre les bombardements et la dureté de la guerre, la vraie.
Amie de Marie Curie, elles se battent ensemble.
Ne connaissant pas le destin de Nicole Mangin, j'ai été fasciné par ma lecture. Cette femme courageuse sera emportée par le cancer, c'est triste car elle n'a pas été épargnée par la vie ; et ce jusqu'au bout.
Le ton est juste, les pages se tournent toutes seules et j'ai adoré ma lecture. Le destin de cette femme est fascinant.
Chapeau à l'autrice pour tout le travail de documentation.
De femme et d'acier est un excellent roman de la rentrée littéraire que je vous recommande et note cinq étoiles :)
Nicole Mangin a été la seule femme médecin de la 1ere guerre mondiale. Si les infirmières étaient évidemment autorisées, ce n'était pas le cas des femmes médecins, de toute manière déjà rares. Nicole Mangin s'est donc battue pour intégrer l'armée après y avoir été convoquée par erreur, se battant pour le bien-être de ses patients et la cause féministe.
Ce roman est vraiment intéressant, plutôt court et concis, malgré tout, je lui reproche deux choses, tout d'abord, il est plus écrit comme une biographie romancée que comme un roman, ça manque un peu de vie; et ensuite les passages en 1919 dans la chambre de Nicole qui se souvient du passé font un peu remplissage. Donc pour moi on est sur un bonne autobiographie romancée, facile à lire, précise; mais ça manque un peu d'âme.
A lire malgré tout !