J’ai bien aimé!
Excellente BD très personnelle pour l’auteur puisqu’il s’est inspiré de ses souvenirs d’enfances pour écrire le scénario et faire les illustrations.
On y rencontre donc tous les membres de sa famille, mais on y découvre surtout leur cadre de vie, le restaurent familial Baños Pleamar, qui autrefois, offrait l’accès à des bains publics parce que les plages de Badalone n’étaient pas ouvertes aux touristes.

On y rencontre une famille unie puisque plusieurs de ses membres travaillent ensemble pendant la belle saison, mais on y découvre aussi les petits secrets de chacun.

J’ai apprécié le ton de l’histoire, la majorité du récit nous est présenté du point de vue d’Isaac quand il était petit. Le physique des personnages représente d’ailleurs très bien le point de vue enfantin.

Dans le scénario on comprend aussi que le petit garçon ne saisi pas tout ce qui se passe autour de lui, c’est pourquoi il voit des vampires là où les adultes voient des accros à l’héroïne.

J’ai aimé que l’auteur nous ouvre ses souvenirs au point d’incorporer des photos de son enfance, ça ajoute une touche personnelle et véridique. La palette de couleurs décrit toujours très bien l’ambiance du récit, même si le bleu se taille une bonne part. Quoi de plus normal puisqu’il représente bien la mélancolie, le peur et la mer qui est à quelques mètres des Baños.

Bref une bande dessinée autobiographique qui nous permet de mieux comprendre la réalité des Espagnols dans les années 1990 et qui nous agréablement voyager dans cette époque.
Je remercie NetGalleyFrance et les éditions Dupuis pour m’avoir donné la chance de lire cet album qui sent bon la paella et les choquitos!

Isaac vit sur la côte espagnole où ses parents tiennent une paillotte.
A travers ce récit autobiographique, Isaac nous narre la vie de restaurateur. Les flots de touristes mais aussi les conditions de vie précaires qu'il partage avec sa famille.
Il jette sur son passé un regard tendre et nostalgique. La figure du père est centrale. Il incarne le chef de famille et est quasi omniprésent. Il y a aussi la mère, plus discrète, mais qui scellera le destin de la famille. Et puis ce grand frère qui fera naître cette vocation.
L'esthétique possède des traits fins et nerveux avec très peu de couleurs que j'ai trouvé fade.
Il y a également quelque chose de particulier dans la façon de croquer les personnages qui leur donne des expressions réalistes.
Un récit familial rempli de nostalgie.