La Petite Bonne

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Date de parution 21 août 2024 | Archivage 21 juil. 2024

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Résumé

Dans la France de l'après-Grande Guerre, un huis clos magnétique entre une jeune domestique et son maître.

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?

Dans la France de l'après-Grande Guerre, un huis clos magnétique entre une jeune domestique et son maître.

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782383110293
PRIX 21,10 € (EUR)
PAGES 272

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Chroniques partagées sur la page du titre

La petite bonne va travailler chez les Daniel. Lui est une gueule cassée. Privé de ses bras et de ses jambes, il passe ses journées à regarder par la fenêtre. Elle a sacrifié sa vie à son mari, comme pour faire pendant à son héroïsme à lui. Leur bonne n'a pas de nom, elle fait le ménage et s'occupe de Monsieur quand Madame est absente. C'est rare, mais Monsieur tient à ce qu'elle sorte. Lui a un grand projet. Mais pour cela comme pour tout le reste, il va avoir besoin d'aide...

La petite bonne est un roman original, raconté à la fois du point de vue de la jeune bonne (les passages en vers libres) et du point de vue des maîtres. (Les passages en prose) On sent une certaine amertume dans la description qui est faite des conditions de travail de la bonne. Elle n'a d'ailleurs pas de nom. Dans le meilleur des cas, elle est "La petite bonne" ou bien parfois "la bonniche". Petit à petit, Bérénice Pichat instaure une attente, une tension qui va crescendo, jusqu'au dénouement.

Je ne connaissais pas Bérénice Pichat, mais ce roman très habilement construit est une belle démonstration de son talent. Une autrice à suivre donc.

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Voilà un roman qui sort totalement des sentiers battus et qui est un petit trésor littéraire.
La petite bonne (qui ne sera jamais nommée), la vingtaine, travaille au service de Blaise et Alexandrine Daniel ; Blaise, pianiste, est revenu totalement détruit physiquement et moralement de la 1ère Guerre Mondiale : plus de jambes, plus de mains, gueule cassée. Il ne supporte plus cette vie. Sa femme Alexandrine fait preuve d’une abnégation totale en s’occupant de lui avec le plus grand des dévouements, ayant mis sa vie sociale et de femme entre parenthèses. Blaise demande à Alexandrine de profiter d’une invitation que lui a lancée sa meilleure amie et de ne pas hésiter à le laisser avec la petite bonne pendant trois jours. Que sortira-t-il de ces quelques jours pour les trois protagonistes ?
L’écriture est très belle, un vrai régal pour l’oreille (oui, je dis bien l’oreille !) par sa musicalité, son rythme, sa poésie. Elle est magnifiée par l’utilisation de vers libres lorsqu’il s’agit de la petite bonne et de prose pour les époux Daniel. On passe ainsi d’un personnage à l’autre uniquement par le changement d’écriture. Le roman est très habilement construit y compris visuellement ; je n’ai compris qu’à la fin pourquoi certaines fois, les vers libres étaient alignés à droite et d’autres fois à gauche. Ce n’est pas une lubie de l’auteure bien au contraire, c’est une idée géniale. Je n’en dirai pas plus pour que la surprise reste entière.
La relation très forte qui s’établit entre Blaise et la petite bonne qui dépasse le dégoût pour cette dernière et le mépris de classe pour le premier est décrite avec beaucoup de sensibilité et d’émotion. C’est la musique qui rapprochera ces deux êtres marqués par les épreuves, deux âmes brisées qui se reconnaissent sans avoir besoin de paroles, uniquement de sensations communes. Et quoi de mieux que des vers libres pour évoquer Mozart !!! La psychologie des personnages est très finement analysée : culpabilité chez Alexandrine et la petite bonne, rage et colère pour Blaise. Le travail harassant, épuisant des bonnes dans la première moitié du 20ème siècle est très bien rendu par les énumérations des nombreuses tâches qui leur incombaient du matin au soir. Elles sont scandées en vers libres, donnant l'impression de charges qui s'ajoutent les unes aux autres, écrasant les servantes.
La fin du roman est très inattendue mais tout à fait cohérente avec le reste du texte. Un roman sensible, plein de pudeur et d’humanité qui va continuer à résonner en moi, une fois le livre refermé.

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La petite Bonne de Bérénice Pichat
Les Avrils

C’est l’histoire d’une improbable rencontre entre deux mondes invisibles. Deux mondes que la société préfère garder sous silence, ne pas regarder. Indifférence et condescendance.
Elle, la domestique qui trime du matin au soir, lave, époussette, frotte, cire, sans jamais chiffonner son âme, tente de rester debout, droite, de survivre à sa misère.
Lui, c’est Blaise, une gueule cassée revenue de la Somme, moitié homme, moitié fantôme, taciturne, amer et reclus. Musicien, même si désormais la musique il la joue dans sa tête.
Alexandrine, son épouse, embauche la petite bonne, pas seulement pour le ménage mais pour s’occuper de Blaise pendant ses absences. Blaise lui a intimé de reprendre une vie sociale, sans lui et elle a accepté.
Seuls dans la maison, femme asservie et homme cabossé vont apprendre à faire connaissance. La jeune femme fouille les armoires, elle a besoin de savoir qui était Blaise, avant. Lui, il éprouve la jeune femme, la teste, il a des projets pour elle, mais la jeune femme tient tête, elle aussi a une idée derrière la tête.
Un pied d’égalité s’instaure, le Blaise d’avant, mélomane, pourrait ressurgir et aider la jeune bonne à devenir autre, l’élever de sa condition de domestique, le temps d’une nuit ils vont se surprendre à rêver, jusqu’au retour d’Alexandrine, jusqu’à ce que le cours de la vie et ses aléas reprennent le dessus.

Quel joli roman, délicat, surprenant, intense !
Une subtile construction ou la parole de chacune des parties est mise en relief, scandé, brève pour la jeune bonne et plus prosaïque quand elle s’empare des maitres.
Pendant ma lecture, j’ai pensé au roman de Graham Swift, Le dimanche des mères pour le côté subtil la pudeur et l’économie des sentiments.
Un excellent roman !

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Un roman original tant sur la forme que sur le fond !

La mise en page peut surprendre au départ : on comprend rapidement le but d’un tel artifice, différentes voix s’expriment et les repères sont ainsi rapidement en place. Trois protagonistes, la jeune femme qui donne son titre au roman, une gueule cassée qui a ramené avec lui l’enfer du front, et son épouse dévouée, qui lui consacre son temps. Il suffira d’une absence de celle-ci pour que les rôles soient revus et que les liens soient modifiés à tout jamais.

Au fur et à mesure des confidences, les apparences vont se révéler bien plus superficielles qu’il n’y parait. Chaque personnage nous livre son passé et ce qui l’a conduit à la situation présente. Mais rien n’est éternel et tout peut basculer, pour le meilleur ou le pire.


C’est avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse que l’autrice aborde ces thèmes complexes de la souffrance, de la mort, du fossé des classes sociales. Sans jugement, l’autrice permet à ses personnages d’exprimer leurs pensées les plus secrètes, les plus inavouables et c’est ce qui crée cette belle connivence pour le lecteur.

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Une très belle découverte à la forme surprenante et déroutante au premier abord.
Un huis clos entre personnes cabossé, une alternance de voix qui fait grimper la tension.
La petite bonne est un récit d'une grande sensibilité et d'une pudeur folle, poétique et musical.
Convaincant!

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Une petite bonne est employée chez un couple dont le monsieur est un rescapé de la première guerre mondiale. Seulement celui-ci en revient totalement détruit tant au niveau psychologique que physique. Alors que sa femme commence à prendre du temps pour souffler de son rôle d'infirmière qu'elle a auprès de lui, elle demande à la petite bonne de rester exceptionnellement un week-end entier pour s'occuper de son mari pendant qu'elle part chez une amie.
La relation entre la garde malade et l'infirme évolue au cours du roman.
La construction du récit est intéressante et apporte beaucoup à la compréhension du roman. Le texte est écrit différemment selon le personnage qui s'exprime .

Un roman que j'ai beaucoup apprécié et une fin qui m' a surprise. Une belle découverte de la rentrée littéraire.

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Dans les années 30, une jeune fille est engagée par un couple, elle est « la jeune bonne » et sera toujours ainsi nommée .Sa mère l’a dûment prévenue des risques que courait une jeune fille face à des patrons et à la gent masculine en général : eh bien non, rien n’arrivera de ce que vous imaginez…
Ce couple se compose de Bastien , une « gueule cassée », un homme brisé, n’ayant plus d’âge, fatigué de vivre diminué, incapable du moindre geste du quotidien, et ainsi tenté d’en finir, mais il en est matériellement incapable...
Alexandrine ,son épouse , est une sainte, entièrement dévouée moralement et physiquement
à ce qu’il reste de son époux. Après tant d’années de sacerdoce, elle répond à une si rare invitation ; 3 jours chez une amie pour une partie de chasse.
Bastien est confié aux bons soins de la » petite bonne », pas simple pour l’un et l’autre, mais la simplicité et le bon sens de la jeune fille auront presque raison du silence et du désespoir de Bastien, grâce à Mozart en particulier. Ces 3 jours peuvent se transformer également en tragédie. La fin, surprenante est cohérente sauf si le lecteur a mauvais esprit (c’est mon cas). Il est possible d’imaginer une vilenie tramée par un pur esprit.
La forme de ce roman est inhabituelle , 3personnages, 3 styles d’écriture .
J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture et suis de plus en plus persuadée que « Les Avrils » est une belle maison d’édition.

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Ce court roman est d' abord surprenant par la forme très originale qu'il propose, alternant vers et prose et fonction des personnages. Si au départ l'utilisation des vers m'a inquiétée quant à ma capacité à lire un ouvrage entier dans ce style, j'ai été très vite happée par le rythme et la musicalité qui en émanait, et le contraire s'est produit : j'ai été bien incapable de lâcher ce texte avant la fin!
L'écriture est sensible et très juste, les personnages sont ciselés et très finement décrits psychologiquement, leurs pensées sont concises mais profondes.
Entre Blaise, la gueule cassée confiée à la jeune fille pendant les 3 jours d'absence de Madame, et La petite bonne, le lien qui se crée oscille sensiblement entre le silence des mots et la vibration forte de la musique classique que l'homme réclame sur son tourne-disque.
Le dénouement est surprenant et interroge sur la part consciente ou inconsciente de nos décisions.

Ce livre est une très belle découverte de cette rentrée littéraire !

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Un court roman très touchant qui n'est pas sans rappeler les classiques d'autrefois, tout en apportant une touche personnelle, engagée, et un processus de narration immersif et entrainant. C'est une nouvelle vision de roman de guerre, qui se centre sur l'après, les conséquences non seulement physiques mais surtout psychologiques. Un roman entre les Macquart de Zola et La Chambre des Officiers de Philippe Charlot et Alain Grand.
La relation touchante qui évolue entre la jeune bonne jamais nommée et son maître gueule-cassée reclus et suicidaire nous plonge dans une histoire du passé et pourtant qui nous atteint, nous fait nous émouvoir, nous purge de toutes émotions négatives. En bref, Bérénice Pichat nous offre un roman historique, cathartique, qui traite de ces femmes trop peu présentes dans la littérature, et de l'après de ces victimes de la guerre, directes ou indirectes, de leur vie, de leur non-mort.

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Elle est anonyme cette petite bonne. Levée à l'aube, elle quitte son modeste logis pour aller laver, brosser, récurer, cuisiner, repasser chez des patrons qui ne voient en elle que sa fonction utilitaire. Elle est presque invisible et en tout cas aisément substituable si elle ne répond pas aux exigences domestiques de ces maîtres intransigeants. Et quand exténuée elle rentre, c'est pour devenir la servante de son homme, comme sa mère avant elle et toutes les femmes de son rang. Ses journées se ressemblent et partout elle s'acquitte vaillamment de ses taches, mais il est une maison où elle va avec moins d'entrain, la maison du couple Daniel. Madame est partie à la campagne et elle l'a convaincue de s'occuper de Monsieur, "Le vieux" comme elle le surnomme. Moquerie qui cache une forme de crainte, car Blaise lui fait un peu peur. Voilà des années qu'il est rentré de la guerre mais il en porte encore les stigmates. Mutilé, défiguré, taciturne et silencieux, il est réduit à l'immobilité. Toutefois il l'intrigue et elle compte bien mettre à profit ces deux jours pour en savoir plus sur lui. Mais si lui aussi avait une idée en tête? Et si cet absence de Madame n'était pas fortuite? Deux jours décisifs pour ce drôle de trio.
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Retenez bien ce titre car je pense que l'on n'a pas fini de parler de ce roman. Son contexte, celui du monde domestique de l'entre-deux guerre signe sa première originalité. D'autres titres ont traité des gueules cassés, mais la plupart concentrent leur intrigue sur l'immédiate après guerre et peu évoque leur devenir sur le long terme. Ces hommes brisés, autant dans leur âme que dans leur corps pour qui survivre est la pire des épreuves. La construction est elle aussi surprenante. Roman à trois voix, sans chapitre, et sans coupure, il entremêle les pensées les plus secrètes de ces trois personnages, dans un quasi huis clos où la tension va crescendo jusqu'à un final étonnant.
Mais c'est la forme qui a su dès les premières pages me surprendre et me convaincre. La bonne, Alexandrine et Blaise s'expriment tour à tout, apportant successivement leur regard sur les évènements, mais chacun possède un style narratif propre. Les maîtres s'expriment en prose, dans un langage choisi, riche et imagé, alors que la voix de la petite bonne emprunte des vers libres. Une voix particulière, presque lapidaire, directe et sans fioritures. Comme pour appuyer le fait qu'elle n'a pas de temps à perdre, ou qu'elle ne s'autorise pas le temps de la réflexion. Comme pour appuyer les différences culturelles, qui la prive de mots et de temps à discourir. J'ai beaucoup aimé ce procédé stylistique astucieux et efficace. Sans jamais donner de précision sur le locuteur il permet de toujours s'y retrouver dans ces "je" entremêlés. Et puis il y a une dernière voix un peu mystérieuse. Elle se distingue par une position différente dans la page et par des vers plus détaillés, plus imagés. L'identité de leur auteur ne se dévoile que dans les dernières pages, donnant au lecteur la furieuse envie de remonter dans sa lecture et lui apportant un nouvel éclairage sur l'intrique.

Et puis j'ai envie de dire qu'elle est sacrément forte cette histoire, à la fois sensible et délicate, touchante et émouvante. Elle trace de superbes portraits d'individus qui subissent leurs destins, au delà de leur condition ou de leur classe sociale. Elle offre une réflexion acérée sur la place des femmes et on y traite aussi de solitude, de différences et de musique, avec acuité et pudeur. Le tout forme un roman dont la densité des sujets abordés est bluffante en regard de sa fluidité de lecture.
Un vrai beau coup de coeur que je recommanderai chaleureusement.

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Elle est une bonniche, une bonne à tout faire, elle déteste le travail mal fait, bâclé, elle déteste les reproches. Globalement ses employeurs sont contents, elle est ponctuelle, discrète, efficace. Elle rêve juste de s’acheter une bicyclette rouge ou verte, avec une sonnette et un porte-bagages pour mettre les brosses, les produits, les chiffons. Elle entre au service des Daniel, lui est un être disloqué, elle une femme désespérée.
Alexandrine veut s’éloigner de cette maison sinistre qui pue le deuil, ça fait si longtemps qu’elle est invisible, ce n’est plus une épouse, mais une simple infirmière.
Blaise, la nuit, il rêve à son ancienne vie de pianiste, il avait de l’or à la place des doigts. Il contemple les deux pinces déformées qui lui tiennent lieu aujourd’hui, de membres supérieurs. Les cuisses coupées aux genoux, il a tout perdu l’été 1916, dans la Somme, son autonomie, son corps, il n’a plus de poings à serrer, juste un tronc qui sanglote. Il doit lutter contre le dégoût qu’il ressent pour lui-même.
La blessure de la petite bonne est invisible, c’est son secret lourd à porter.
De temps en temps, au milieu de toutes les publications, apparait un Ovni littéraire. « La petite bonne » est un roman magnifique par le sujet abordé, par l’humanité des personnages et surtout par sa construction très originale, puisqu’à chacun des personnages correspond un style d’écriture. Si j’ai été un peu dérouté par les premières pages en vers libres, rapidement j’ai été sous le charme. Avec sa plume poétique et sensible, Bérénice Pichat nous fait entrer littéralement dans l’âme de ses trois personnages, dans leurs tourments. Le propos est sombre et pourtant il ressort de ce récit une légèreté toute musicale due au style alternant prose et vers libres.
Un grand merci aux éditions Les Avrils de m’avoir permis de lire ce roman en avant-première. Un gros coup de cœur.
En librairie le 21 août.
#LaPetiteBonne #NetGalleyFrance

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"Requiem c'est le repos en latin"
Un huit clos dans une maison entre une petite bonne (dont on ne connaîtra pas le nom) et son maître tout les deux abîmés physiquement et mentalement. Une découverte de l'autre, une quête du "repos", une amitié naissante... Un roman rempli d'espoir pendant la quasi totalité du roman. Mais cela ne peut, malheureusement pas durer... Les blessures et la conditions sociale sont inscrits dans les personnages.
"il faut rester avec ça
ce qu'on a fait
ce qu'on n'aura pas
ce qu'on aura décidé
Mais au moins on continue"
Un bon roman qui se lit facilement.

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La petite bonne travaille pour plusieurs familles bourgeoises. Pour la première fois, chez les Daniel, elle accepte de rester seule avec Monsieur, tandis que Madame est poussée à sortir à une partie de campagne, vivre pour elle après s'être occupée uniquement de son mari. Car Monsieur est une gueule cassée de la Bataille de la Somme, amer et réduit.
Le tête à tête de ces 2 personnages de caractère risque de faire des étincelles, et pourtant, ils surprennent.
Un roman où la tension monte implacable ment, écrit en grande partie en vers libres, dans un huis-clos bouleversant, qui montre que même lorsqu'on n'y croit plus, la vie peut renaître d'une rencontre humaine. Un vrai coup de cœur !

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La petite bonne travaille pour plusieurs maisons mais dans ce roman, on va la suivre chez les Daniel. L’ambiance y est bien particulière, alors même qu’elle en a vu des vertes et des pas mûres dans d’autres foyers. Dans cette maison, le maître est défiguré et en chaise roulante depuis plus de 20 ans maintenant, après avoir été appelé sous les drapeaux pendant la première guerre mondiale et avoir été gravement blessé par une bombe : il est devenu complètement dépendant de sa femme pour l’assister dans les gestes au quotidien. Sa femme consacre sa vie entière et s’est en quelque sorte, sacrifiée pour lui. Lui, il en veut à la terre entière et le fait savoir à la bonne. Jusqu’à présent, elle ne devait travailler chez eux que quelques heures mais Madame doit partir quelques jours retrouver une amie. Elle demande donc à la bonne de s’occuper de son mari jour et nuit et lui donne des instructions très précises. Elle redoute ces jours qui viennent mais obéissante, elle va accepter, sans réellement avoir le choix. Pendant ces journées, ils vont se jauger, s’affronter jusqu’à ce que le mari lui demande un service bien particulier.

En débutant le roman, j’ai été surprise par le style d’écriture. En fonction de qui est le narrateur, le texte n’est pas présenté de la même façon : pour la bonne, la narration est écrite au format poème mais sans rime, avec des retours à la ligne. L’écriture est comme saccadée et cela donne un sentiment d’oppression, reflétant les angoisses de la bonne. Les pages se lisent rapidement car l’œil finissant par s’y habituer, l’histoire se lit à un rythme assez soutenu. Au-delà de cette singularité, du point de vue du Maître ou de Madame, l’écriture est en prose classique.
L’histoire est en elle-même prenante : on se doute de ce que va demander le Maître à sa bonne mais on a envie que cela soit formaliser par des mots. Cette demande n’est que suggérée au départ, peu de mots nous sont révélés. La tension va monter petit à petit et puis, l’intrigue va prendre un tournant jusqu’au dénouement final, dénouement qui m’a surprise.

C’est donc oppressant, malaisant, triste, fataliste, et en même temps, touchant, plein d’espoir et d’amour envers cet être si malheureux.
J’aurais juste un bémol sur le début du roman : le rythme est assez lent, car on découvre l’histoire de la bonne. C’est peut-être le passage le moins prenant, tout y étant suggéré, la lectrice que je suis était un peu dans le brouillard.

Je remercie les éditions Les Avrils et Netgalley pour cette lecture.

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