Les livres autoédités sont souvent perçus comme des écrits de moindre qualité, voire à la noix, refusés, pour la plupart, par les maisons d'édition. Il s'avère que ces dernières parient surtout sur le succès d'auteurs déjà (re)connus, et que les places à prendre ne sont pas légion pour celles et ceux qui rêvent de jouer un jour dans la cour des grands. Et puis, ne nous voilons pas la face, publier un livre n'est pas synonyme de se remplir les poches, du moins en ce qui concerne les auteurs. Certains d'entre eux décident donc de se lancer seuls dans l'arène, prêts à se faire bouffer par les lions.

Pour ma part, du lion je n'ai que la crinière (eh oui, les lionnes n'en ont pas) et parfois le flegme (certaines appellent ça de la procrastination… mauvaises langues !) et donc, loin de moi la prétention de manger tout cru qui que ce soit. J'aime lire de temps à autre un roman auto-édité car, croyez-moi, on découvre parfois de belles pépites. Et ce roman-ci en est une. Que dis-je ? Ce livre n'est pas une pépite, c'est carrément un cours d'eau aurifère !

J'ai été happée dès les premières lignes, et j'ai lu ce livre comme si j'avais traversé le grand écran pour me retrouver dans un film de Tarantino – d'ailleurs il nous est présenté en quelque sorte comme s'il s'agissait d'une oeuvre cinématographique avec, à la fin, la liste des participants-personnages, sans oublier que le titre de chaque chapitre correspond au titre d'un film. Tout est très visuel, que ce soit la mise en page, assez particulière, ou bien les meurtres décrits, dégoulinants d'horreur.

Mais n'allez pas penser que ce livre n'est que violence extrême ; il est ici question d'ambiance, comme dans « Reservoir Dogs », de réflexion, comme dans « Jackie Brown », de vengeance, comme dans « Kill Bill », le tout sur fond d'enquête policière.

Posant une réflexion sur les travers de notre société, Vincent Duhamel nous offre ici un thriller méphistophéliquement savoureux de par ses personnages et leurs dialogues, les crimes sanguinaires décrits avec humour, noir cela va sans dire, et la plume de l'auteur, mêlant érudition et argot, le tout savamment dosé.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai eu un coup de coeur pour ce livre, même si je n'ai pas adhéré à « la fin de la fin », et je ne peux que vous inviter, orpailleurs que vous êtes, à vous jeter à l'eau avec votre tamis.

▫️POPCORN - La rumeur des indigents
▪️Vincent Duhamel
▫️Auto-Édition

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Ce livre est un véritable OVNI.

En le commençant j'ai dû m'accrocher pour ne pas le fermer et ne plus jamais l'ouvrir. L'audace déborde de tous les pores de ce livre, qui écrase tous les chemins battus.

Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas, et je pense que j'ai dansé entre les deux tout au long de l'histoire.

On suit une enquête de police, qui essaye de trouver l'identité d'un tueur de sang froid, qui massacre avec cruauté, et qui glisse toujours quelques pop-corns dans les entrailles de ses victimes. Robin des Bois, il prône de défendre la veuve et l'orphelin en mettant à mort des personnes dites "problématiques".

Plus de 400 notes de bas de page... Trop de notes de bas de page, tue la note de bas de page. Et pourtant ça a dû être un travail de titan de glisser autant de ref de tout et n'importe quoi dans l'histoire ! Cinéma, musique, télévision, sport, télé réalité, etc... Chapeau bas.

Et ma chronique est aussi perturbée que je le suis avec une lecture de cette portée. Finalement, j'aime ce roman, et même si nous ne sommes pas partie du bon pied tous les deux, c'est un coup de coeur !

Bravo à Vincent Duhamel pour ce roman coup de poing, écrit en tout sens et qui nous retourne la tête jusqu'au dénouement final !

Pour tous.tes les courageux.ses, allez-y les yeux fermés ! 🌸

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Merci à Librinova pour leur confiance renouvelée et pour cette jolie découverte ! Merci aussi à NetGalley France.