Philippe Lucas (patronyme qui n’est pas sans rappeler celui d’un grand réalisateur et scénariste ; serait-ce là un signe ?), aujourd’hui retraité après trente-sept ans de bons et loyaux services au sein de la police, transpose sur le papier la passion de son métier et son goût pour la résolution d’énigmes. Et autant vous dire que, côté énigmes justement, ça dépote !

Dans ce roman, premier volet d’une trilogie, Jack Murray, avocat à Chicago au passé aussi trouble que l’eau verte d’un étang (tenez, une petite blague aussi vaseuse : pourquoi enterre-t-on les avocats plus profonds que les autres ? parce qu’on sait qu’au fond, ce sont des types biens), est amené à assurer la défense de Stephen Mitchell, accusé d’avoir assassiné son épouse, Lauren Farrell. L’amie du couple, Sarah Carter, a, quant à elle, disparu ! Se pourrait-il que cette dernière ait été la maîtresse de Mitchell ? S’agit-il d’un 𝒷𝒶𝓃𝒶𝓁 crime passionnel ?

Que nenni ! C’est bien plus compliqué qu’il n’y paraît ! Très compliqué même… Alors, accrochez vos ceintures et préparez-vous pour un décollage plein de rebondissements ! Point de temps morts dans ce roman dont l’intrigue n’a rien à envier aux 𝒷𝓁ℴ𝒸𝓀𝒷𝓊𝓈𝓉ℯ𝓇𝓈 américains du genre : le duo d’enquêteurs, aux caractères opposés mais soudés, se retrouve embarqué dans une course contre la montre pour sauver leur client d’une mort certaine, devant slalomer entre fausses pistes et embûches pour faire éclater la vérité.

Malgré ces 641 pages, on ne voit pas le temps passer : l’intrigue, aussi bien ficelée qu’un rôti d’échine de porc (désolée, nous sommes dimanche, et bien qu’il ne soit que 07:58, je pense déjà au déjeuner), est pilotée en main de maître et soutenue par une écriture efficace, sobre et intelligente.

Bref, amatrices et amateurs de livres d’action et du complot, ce livre est fait pour vous. Et pour celles et ceux qui ont la réf, 𝕓𝕠𝕟 𝕝𝕖𝕔𝕥𝕦𝕣𝕖 !

Pour ma part, j’attends la suite avec impatience !...