Retour dans le Sud Ouest dans les deux villages de Larroque et Castelnau. L'été est passé, Monique, la fille de l'industriel local, est enceinte et part vivre avec l'instituteur du village contre l'avis de son père, qui y voit une mésalliance et surtout a des idées politiques à l'opposé de celles de l'amant de sa fille.

Yveline, lycéenne sérieuse, est partie étudiée à Paris et découvre la vie à la faculté. La société française est en train de bouger, les grèves se multiplient et les étudiants commencent à se mobiliser. Ce tourbillon entraine Yveline. Avant de partir, elle a "cédé" à son amoureux, mais sans réelle conviction. À Paris elle découvre une autre vie.

Dans les deux villages, les entrainements de rugby ont repris, dirigé d'un côté par le curé du village et de l'autre par le père de Monique, qui possède l'usine locale et a donc la main mise sur l'emploi autre que agricole. Les deux équipes sont toujours au fond du classement mais elles n'ont pas le droit d'inventer, elles doivent jouer classique...

Le retour d'Yveline aux vacances de Noël va perturber tout ce petit monde. Elle apporte des idées nouvelles, des nouvelles de la capitale et de l'agitation qui gagne les masses laborieuses.

Aude Mermilliod et Jean-Louis Tripp nous décrivent avec passion les évènements de l'époque en ligne de fond tout en s'attardant sur les acteurs locaux. Ils évoquent des phénomènes de société, les évènements à l'étranger, évènements qui auront une influence sur la société française et son évolution, la lutte des classes, la prise de conscience des étudiants mais aussi la situation des femmes dans la société française de 1960. Dans ce cadre, ils abordent le thème de l'avortement.

Peu à peu, les personnages prennent de l'épaisseur, on découvre leurs sentiments, leurs failles, leurs faiblesses mais aussi leur grand coeur dans certains cas. c'est une belle fresque de la période ayant précédé Mai 1968 et c'est original de la traiter vue de la campagne.

Le graphisme de Horn est toujours aussi agréable, précis, rappelant des traits des dessinateurs de cette époque. Et son travail est réhaussé de manière lumineuse par les couleurs proposées par Jérôme Maffre.

Une très belle rencontre entre quatre virtuoses dans leur domaine respectif. J'ai hâte de lire la suite.

Un grand merci aux Éditions Dupuis, Aire libre et à NetgalleyFrance pour la poursuite de la découverte de #Lesventsovales #NetGalleyFrance .

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée "Monique", second tome de la série Les vents ovales.
La paisible communauté rugbystique de Larroque-sur-Garonne connaît quelques chamboulements : jeunesse qui s'oppose aux aînés, ouvriers qui font valoir leurs revendications au patronat, lutte des classes et tensions politiques entre gaullistes et communistes.
Yveline et Monique, la jeune génération qui s'approche de la majorité et rêve d'une nouvelle liberté dans un monde marqué par les stigmates des Trente Glorieuses, incarnent le changement de paradigme de la société française de la fin des années soixante.
Le monde change, les campagnes aussi et dans un mois, ce sera mai 68...
Après Yveline, que j'avais apprécié dans l'ensemble, j'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans le second tome : Monique.
Il commence là où s'est arrêté le premier, et nous retrouvons donc Monique, qui est enceinte. Les rapports avec ses parents sont difficiles, elle vit chez son copain (le père du bébé).. hors mariage ! A cette époque, c'est très mal vu.
Yveline quand à elle va avoir besoin de son amie Monique..
Ce sont des jeunes femmes bien dans leurs baskets malgré des hauts et des bas, ce qu'on nomme les aléas de la vie.
Monique vit toujours dans son petit village alors qu'Yveline est montée à Paris, à la Sorbonne. Mai 68 approche, et les tensions sont déjà présentes..
J'ai beaucoup aimé l'ambiance et le fait qu'au début de chaque chapitre nous retrouvons des pastilles retraçant des informations importantes du mois en cours. C'est très intéressant et ça permet vraiment de mieux comprendre l'époque.
Alors que j'avais trouvé le premier tome un peu plat, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire celui-ci.
Ce second tome est plus rythmé, je trouve qu'il y a beaucoup moins de temps mort. J'ai apprécié ma lecture.
Monique est un ouvrage que je vous recommande (après avoir lu le premier, c'est nécessaire pour une bonne compréhension). Et je serais ravie de lire le dernier tome quand il sera publié :)
Ma note : 4.5 étoiles.

Dans ce deuxième tome de Vents Ovales, nous retrouvons Monique, enceinte, qui vit avec son compagnon malgré la désapprobation persistante de son père qui voudrait la voir mariée...
Nous retrouvons aussi Yveline qui étudie à Paris et découvre loin de son village une certaine liberté et ses conséquences.

Autour des deux jeunes femmes, la vie continue dans les villages de Castelnau et Larroque, moins paisible qu'il n'y paraît.
En effet, mai 1968 approche et la contestation monte déjà dans les universités, comme le raconte Yveline lorsqu'elle rentre chez ses parents pour les vacances, et l'atmosphère dans le village change aussi ; y compris dans les équipes de rugby de Castelnau et de Larroque où les jeunes ont de plus en plus de mal à supporter l'autoritarisme de leurs entraîneurs respectifs, le prêtre et le patron de la grosse entreprise du village. Tout un symbole...

Comme dans le premier tome, chaque chapitre raconte un mois, d'octobre 1967 à avril 1968, et il s'ouvre sur une "page d'actualités" avec des cases en noir et blanc. J'aime beaucoup ce procédé qui nous aide à situer nos deux petits villages dans l'Histoire mondiale.

Les dessins m'ont beaucoup plus aussi avec leurs nombreux détails qui nous immergent dans les années 1960 (vêtements, voitures, décoration des maisons, etc).

Au final, j'ai à nouveau passé un excellent moment avec Les Vents Ovales et je suis impatiente de découvrir le troisième tome, Mai.

Octobre 1967.

Monique, enceinte, vit toujours avec Éric. Elle ne voit plus ses parents, son père refusant obstinément que sa fille fréquente un communiste. Elle essaie de passer son temps comme elle peut, mais l’ennui la guette souvent.

Yveline est quant à elle sur Paris. Elle y vit une vie trépidante entre ses études et les cercles d’amis qu’elle fréquente.
Elle revient de temps à autre au village pour y voir sa famille et son petit ami avec lequel les relations ne sont pas au beau fixe.

Tout n’est plus aussi calme dans les villages de Castelnau et Larroque. Les jeunes commencent à vouloir du changement car ils ne veulent plus de la société dans laquelle ils évoluent.
On est à l’aube de mai 68 et un souffle de liberté et de révolution parcourt la France, même en jouant au rugby...

J’avais beaucoup aimé le premier tome il y a quelques mois et j’espérais que le deuxième soit au moins de la même qualité.
Et c’est le cas.
Les personnages sont toujours aussi attachants et aussi bien croqués. L’ambiance nostalgique des années 60 est totalement rendue avec les traits et les couleurs.

L’humour est aussi présent avec parcimonie et cela fait du bien cette légèreté de l’époque même si le livre aborde des sujets sociétaux plus forts comme l’avortement, le chômage ou les mouvements révolutionnaires.
Mais les auteurs expriment aussi l’importance de l’amour, de la famille et de l’amitié surtout avec ces deux héroïnes, un peu opposées en caractère mais pourtant si complémentaires.

J’ai passé un excellent moment BD encore une fois avec ce nouveau tome des VENTS OVALES et j’attends désormais avec impatience la suite et l’impact de mai 68 sur nos deux villages et de leurs habitants.