Lire un recueil de nouvelles, c’est accepter de découvrir des histoires très différentes, avec certaines qui nous touchent plus que d’autres. C’est le jeu, mais cela n’empêche en rien le plaisir de lecture. Avec « Plus proche du monde », l’autrice donne de la voix à l’humain, quel qu’il soit. À travers des récits parfois très ancrés dans l’actualité, d’autres fois plus vaporeux, elle capte des fragments d’existence, souvent poignants.

Elle n’épargne pas son lecteur, les thèmes abordés sont graves et nous confrontent à la brutalité du monde : maladie, mort, homophobie, deuil. Mais malgré cette noirceur, une lumière persiste. Il y a de la tendresse dans le lien entre un grand-père et sa petite-fille, de la douceur dans l’attachement d’un enfant au chien des voisins, de l’ouverture d’esprit dans l’évolution d’un ami qui apprend à comprendre l’autre. Ce sont ces moments de bienveillance et de solidarité qui contrebalancent les épreuves traversées par les personnages.

Parmi ces nouvelles, certaines m’ont particulièrement marquée :
- Indifférence.
- Au bout de la jetée.
- Fier.
- Mort-vivant.
- La pelle.
- Plus proche du monde.

Avec « Plus proche du monde », l’autrice raconte la vie, celle qui peut être terriblement injuste, mais aussi celle qui offre encore de l’espoir. Ce sont des nouvelles qui parlent d’eux, mais qui pourraient tout aussi bien parler de nous.