Bienvenue à Pierreblé, petite localité cernée de sapins, perdue au fond des montagnes. Hors des circuits touristiques, mais ici, ce sont les habitants qui valent le détour.
Il y a Antoine Soiffard, le patron du bistrot, qui ne pense qu’à arroser ses habitués : le blasé Matthias, ouvrier à la graniterie, et Poire, un pêcheur à la mouche qui rêve de truites géantes. Les anciens, eux, se nourrissent de ragots, qu’ils déforment et grossissent. Au centre des palabres, la chaufferie au bois et les canons à neige dont le maire entend doter le bourg pour l’ancrer dans le XXIe siècle – et inscrire son nom dans la chronique.
Dans sa ferme en haut du village, le doyen, Jean Jacquet, contemple ce petit Clochemerle qui le déteste en chœur, bien qu’il ne sorte jamais de chez lui. De toutes les calamités qui s’abattent sur Pierreblé, il est tenu pour responsable. Comme cette bête qu’il a lâchée dans la forêt communale et qui terrorise tout le massif…

Tableau drolatique et coloré de la vie rurale, Pierreblé met en relief une galerie de trognes, notables et paysans plus rouspéteurs, paillards et truculents les uns que les autres. Une satire burlesque et mordante, qui est aussi une ode à la nature.