J'ai été happée dès les premières pages par l'univers de Crèvecoeur. Un endroit où le temps semble suspendu pour un été, où une famille qui se succède sur plusieurs générations cachent des secrets mais aussi des drames.

Nous suivons Esther, dont la famille vient chaque été à Crèvecoeur, domaine acheté il y a des décennies par le grand-père maternel. Mais un été ne se passe pas comme prévu, et Esther se retrouve à devoir vivre avec le poids d'une perte indicible. Au fil des pages et de l'érosion, nous épluchons la vie de cette famille bâtie sur le plus grand des secrets. La falaise est grignotée en même temps que le coeur d'Esther, et c'est beau et triste à la fois.

Mon impression globale est celle d'un rêve dont on ressort l'esprit embrumé. J'ai braucoup aimé le style d'écriture, très doux et poétique, et l'histoire en elle-même était intéressante. Il m'a juste manqué un tout petit peu plus de clareté sur le début pour tout comprendre, mais dans l'ensemble c'est un très bon roman.

Merci à NetGalley et aux éditions Hachette.

Crèvecoeur est le nom de la propriété où se retrouve tous les étés la famille maternelle de la narratrice, Esther. Une maison est réservée aux femmes, une aux hommes et une dernière aux enfants. Mais la falaise sur laquelle dont édifiées les bâtisses s’effrite et l’effondrement guette…

La narration n’est pas linéaire ; les chapitres sur l’enfance et l’adolescence d’Esther alternent avec la période actuelle. L’atmosphère est pesante, les non-dits et les secrets prennent toute la place dans cette famille avec une grand-mère recluse et un petit-fils disparu il y a 20 ans. L’effondrement de la falaise se révèle être une parfaite métaphore de la famille et du souvenir qu’Esther a conservé de sa jeunesse.

L’écriture est assez poétique, les descriptions de la propriété nous plongent bien dans l’atmosphère de déliquescence qui règne. On se demande longtemps où l’autrice veut en venir, mais les révélations finales éclairent le récit. Une lecture intéressante au final !

Je remercie vivement les éditions Hachette et NetGalley pour cette découverte.

C’est un paradis d’enfance, un décor qui semble immuable et éternel, comme le sont les heures dorées de l’insouciance. Un domaine où les cousins se retrouvent pour quelques semaines de partage et de liberté. Et pourtant…rien n’est plus mouvant et instable que cet endroit idyllique. Leurs yeux d’adulte les dessilleront : Crèvecœur est sur le point de s’effondrer, au sens propre, la falaise est chaque jour un peu plus sapée par la Dévoreuse, la mer si proche.

La métaphore est claire, car dans la maison menacée, vit une recluse, que ses petits enfants appellent l’Araignée et qui ne veut pas quitter les lieux.

Ce temps de crise est aussi le temps des aveux et de la levée des secrets. Le voile se lève sur les disparitions et sur ce qu’elles signifiaient.

Ce roman passionnant est de ceux qui demandent un peu d’attention, sans doute en raison de la richesse de l’écriture, de son inventivité qui laisse la part-belle aux illusions de l’enfance et à sa créativité.


Porté par la voix d’Esther, ce récit fonctionne comme un rideau de théâtre qui révèle en s’ouvrant les portes de l’enfer.

Merci à Netgalley et aux éditions La Belle Etoile pour ce service de presse.

272 pages La belle Etoile 3 mars 2025
#Crèvecoeur #NetGalleyFrance

La force de Crèvecoeur, c'est son décors, ce domaine familial qu'on dirait hors du temps, avec ses falaises et la mer. Si les débuts sont teintés de ces moments enfantins, purs qu'est l'enfance en été, très vite le ton se noircit à mesure que les secrets de famille se dévoilent et qu'on en apprend davantage sur le sortilège qui relie Esther et les siens à cet endroit. On retient alors son souffle et on guette l'effondrement, celui de Crèvecoeur perché sur sa falaise comme celui du lien tenu, fragilisé, qui retient encore cette famille entre elle, plus ou moins illusoirement.

J’ai aimé cette histoire obscure et triste.
L’atmosphère tendue est parfaitement retranscrite, j’ai eu l’impression d’être à la place des personnages, avec la sensation d’étouffer dans ce domaine et ces deux maisons. Le suspense est là, j’ai dévoré les pages pour connaître ce qui est arrivé à Gaspard ou bien pour connaître le passé de l’Araignée. Je me suis attachée au personnage principal.
Je recommande ce livre.

Crèvecœur. C’est dans ce domaine adossé à une falaise qui s’affaisse continuellement que Gaspard et Esther passent leur étés. Le domaine est séparé en trois, la maison des Hommes, celle des Femmes, et la maison centrale. Tout semble parfait, pourtant, lorsque des années plus tard, Esther retourne à ce domaine, elle devra affronter de terribles secrets et se replonger dans un passé douloureux.

Quel beau roman. Et pourtant, je dois bien avouer avoir eu quelques difficultés à m’immerger dans le récit dès les premières pages. Mais au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, je me suis laissée porter par la plume somptueuse de l’auteure, et le dernier quart a été très prenant, avec une multitude de révélations bouleversantes.

Dès le départ, j’ai fortement apprécié le personnage d’Esther, qui, on le sent dès les premières pages, porte en elle les traces d’un drame survenu lors des étés passés en compagnie de Gaspard. En effet, ce dernier ayant disparu mystérieusement, la jeune femme aura bien du mal à s’en remettre.

Les secrets vont se dévoiler par petites touches. La psychologie des personnages est très bien esquissée, et le suspense monte au fur et à mesure. Tout au long de ma lecture, je me suis posée une multitude de questions, et j’ai cherché moi aussi à savoir ce qu’il était arrivé à Gaspard.

La plume de l’auteure est de toute beauté. Avec un style poétique et sublime, elle réussit à glisser une multitude de métaphores dans son récit. Tout le roman est narré à la première personne, sous le point de vue d’Esther, et j’ai apprécié ce procédé narratif. Le roman oscille entre passé et présent, et l’auteure ne nous donnant pas d’indications temporelles, il est un peu difficile de se situer dans les premières pages. Mais rassurez-vous, une fois accoutumé, les pages défilent.

Un roman sensible, à l’écriture poétique, où les secrets du passé refont surface. À découvrir .

Esther a passé tous les étés de son enfance à l'adolescence dans le domaine de Crèvecoeur. Domaine familial, placé en haut d'une falaise qui s'étiole, composé de trois demeures : la maison des femmes, la maison des hommes et la maison de l'araignée où vit la hrand mère farfelue qui n'est pas sortie depuis plusieurs années. Si Esther ne s'amuse pas trop avec ses soeurs, Eléonore, Emma et Eva, elle est très liée avec son cousin adoptif Gaspard. Tout aurait pu rester comme ça si l'année des seize ans d'Esther, un drame n'avait pas eu lieu. Suite à cela Gaspard disparait, la vie d'Esther vole en éclats pour quelques années....A l'image de la falaise qui se délite petit à petit, se faisant dévorer par les flots...
J'ai beaucoup aimé ce livre. Au départ, je me suis demandée dans quel univers étrange j'arrivais, entre la maison des hommes et la maison des femmes, mais très vite, j'ai été happé par cet univers particulier. Le personnage d'Esther, la fêlure qu'on lui devine, sa relation compliquée avec ses soeurs, est très bien écrit. La dernière partie du livre est surprenante, apportant un nouvel angle de compréhension...